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4,41

sur 2534 notes
Relu avec grand intérêt cet opus magistral , un des chefs d'oeuvres de la littérature.
Ce livre dramatique m'a ouvert au monde adulte lors de mes vingt ans.
J'en tire deux réflexions :
J'avoue ne pas partager l'opinion de ceux qui trouvent un livre bien parce qu'ils peuvent d'identifier avec le héros. Les frères Karamazov ne sont pas ma tasse de thé, mais ils m'ont apporté une vision de la société, pas simplement russe, dont je n'avais pas idée.
Un autre point de vue, culturellement, idéologiquement ou géographiquement différent me permet souvent de mieux appréhender les problèmes et les réalités.
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Je ne vais pas me risquer à "critiquer" ce monument de la littérature, ni le raconter. L'histoire n'est qu'un prétexte au voyage.
Ce que je peux dire c'est qu'il faut du temps pour le lire, une disposition philosophique et peut être avoir lu 2-3 romans ou nouvelles russes avant pour que l'impact avec l'âme slave et la prose de Dostoïevski ne soit pas concomitant. A ces conditions près, la vie n'est plus la même avant et après ce livre, mais d'autres l'ont dit avant moi...
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Considéré par son auteur comme son oeuvre la plus aboutie.

Dostoïevski y fait la synthèse des problèmes philosophiques, religieux et moraux qui ont hanté son univers. Il aborde la question ultime de l'existence de Dieu, qui l'a tourmenté toute sa vie. de nombreux thèmes chers à l'auteur y sont développés : l'expiation des péchés dans la souffrance, l'absolue nécessité d'une force morale au sein d'un univers irrationnel et incompréhensible, la lutte éternelle entre le bien et le mal, la valeur suprême conférée à la liberté individuelle.
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Y'a du monde dans ce livre et une justesse psychologique fascinante. Tous les personnages ou presque sont décrits de l'intérieur. C'est moins l'intrigue que tout le monde connait que le style qui captive, il faut se laisser aller à cette âme slave, ces verres de vodka bus sans compter, ces rires tonitruants, cette sensualité brutale et cette passion brulante de deux hommes pour une femme. Sans compter que l'on voyage dans la Russie du 19ième, sa philosophie , son extrême religiosité. Un moyen unique d'en comprendre l'histoire. Malgré la difficulté de lecture (j'ai toujours un peu de mal avec le 19ième), l'effort est payant et des images et idées très précises finissent pas émerger et dévoiler tout un monde.
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Ce roman-là je l'avais lu trop tôt et il m'avait submergé . A la relecture je peux comprendre pourquoi. Outre l'obstacle de ces satanés noms, prénoms, diminutifs, surnoms, russes,le torrent verbal de certains passages ( les débats théologiques , les plaidoiries , les discours) et les très longues digressions religieuses peuvent rebuter. Mais la puissance du drame familial sur fond de mutations de la société russe , la construction rigoureuse de l‘intrigue et la profondeur des personnages emportent largement la conviction :cet ouvrage est vraiment un chef d'oeuvre , le sommet de l'oeuvre de l'écrivain (même si « Les possédés » reste mon préféré. )
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Histoire du vil et vieux Karamazov et de ses trois fils qui gravitent les uns autour des autres dans la Russie du 19e siècle et sont comme autant de facettes plus ou moins reluisantes d'une même humanité imparfaite. Pas la peine de s'étendre sur les histoires d'amour, de trahison et de meurtre (encore que le suspense tient bien en haleine): elles ne sont que prétextes à un profond questionnement philosophique sur des thèmes aussi divers que l'Homme, la morale, la foi, la justice, les institutions religieuses, le bien et le mal. L'exaltation confère à la folie, les déchéances sont douloureuses, la souffrance est intense, la bonté est sans limite: à l'instar des frères, dans ce récit les émotions comptent triple. le texte est exigeant et on trouve quelques longueurs (la tare de tous les romans d'abord parus en feuilleton), mais dans le genre « grand classique qui ne l'est pas pour rien », ce livre n'en est pas moins un monument.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Si je devais résumer ce roman en un seul et unique mot, je choisirais le suivant : IMPRESSIONNANT. Et il l'est sur tous les plans ; aussi bien sur l'écriture, que l'intrigue, la profondeur des propos, ou la complexité des personnages. de la première à la dernière page, Dostoïevski nous tient en haleine et nous éblouit.

La première partie est consacrée à la présentation des personnages. Au fil des pages, nous découvrons Dmitri, Ivan et Alexeï, trois frères issus du même père. Un père qui ne remplira jamais son rôle parental, qui ne recevra que de la haine de la part de ses fils.
Dans cette partie, Dostoïevski nous plonge dans l'univers de son livre petit à petit, prenant le temps nécessaire pour exposer la personnalité des personnages ainsi que pour développer de profondes réflexions philosophiques. En effet, le texte aborde la notion du bien et du mal, la religion, la conscience, la justice, la morale, et tant d'autres sujets.

La deuxième partie se focalise davantage sur la notion de justice. Un meurtre transforme l'univers du roman en une intrigue policière ; mais ce rebondissement n'enlève pas pour autant la profondeur des dialogues ni la complexité psychologique des personnages.

J'ai adoré ce drame familial à la portée philosophique. Il est imposant, riche, complexe, travaillé, et bien évidemment, merveilleusement bien écrit. Malgré la profondeur des thèmes évoqués, il reste abordable sur le plan littéraire. C'est un petit bijou, qualifié de chef d'oeuvre, qu'on garde toujours à portée de main.
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Les Frères Karamazov est le dernier roman de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski
Il met en scène la vie tumultueuse de Fiodor Pavlovitch Karamazov jusqu'à son meurtre (et un peu au-delà). Fiodor a été marié deux fois. Sa première femme le battait et l'a quitté, lui laissant un fils Dmitri en bas âge. Il a rendu folle sa deuxième épouse du fait de mauvais traitements. C'est un homme vil, détestable qui ne s'est jamais occupé d'aucun de ses trois fils légitimes (Dmitri, Ivan, Alexeï) et encore moins de son fils illégitime Smerdiakov (qu'il a eu avec une femme simple d'esprit qui meurt en couches). Ses fils élevés, par d'autres que lui, reviennent, adultes, dans leur ville natale. Sans surprise, cet homme horrible est assassiné (vers la moitié du livre) et la seconde moitié consiste à suivre l'enquête et le procès du présumé coupable.
Les personnages principaux :
Dmitri, le fils aîné (nommé aussi Mitia), 28 ans, est un ancien officier. Il déteste son père qui l'a selon lui spolié de l'héritage de sa mère. Il tombe amoureux de Grouchenka, une jeune femme aux moeurs prétendument légères. Celle-ci a été « perdue de réputation » pour avoir été séduite par un officier polonais qui l'a ensuite abandonnée. Pour Grouchenka, Dmitri est prêt à tout, il passe son temps en imprécations contre son père qu‘il rosse et menace de tuer à qui veut bien l'entendre. Inévitablement, quand son père est retrouvé mort, il devient le suspect idéal.D'autant plus que n'ayant plus un sou vaillant le jour de la mort de celui-ci, il se retrouve à faire une fête (très alcoolisée) avec Grouchenka et ses amis, en possession de plusieurs milliers de roubles en poche. Par jeu, Grouchenka séduit à la fois le père, Fiodor, et le fils Dimitri. Profitant de leur rivalité, elle se moque des deux hommes, elle les tourne en ridicule, se venge également de Katerina, la fiancée de Dimitri. Katerina s'est fiancée à Dimitri par reconnaissance, car celui-ci a un jour payé une grosse dette de son père. Extrêmement fière, Katia se veut loyale envers Dmitri mais aime secrètement Ivan.
Ivan est le second fils de Fiodor. Il est ouvertement athée. A l'inverse de son frère Dmitri qui est très expansif, Ivan déteste lui aussi son père mais sans l'exprimer ouvertement. Il souhaite lui aussi sa mort mais ne peut se l'avouer. Sa haine envers son père après son assassinat le ronge et il finit par se persuader qu'il a provoqué la mort de son père par son attitude envers Smerdiakov (le fils illégitime). Ivan peu à peu perd la raison.
Alexeï (nommé aussi Aliocha ou Alexis), 20 ans, est le plus jeune des frères Karamazov. C'est de loin, le personnage le plus sympathique. Au début de l'action, Alexeï est novice au monastère local, sous l'oeil du père Zosime. A la mort de ce dernier, Alexeï abandonne l'église et se trouve impliqué dans les différends entre son père et Dmitri. C'est un jeune homme apprécié de tous, ouvert, généreux
"Ce don d'éveiller la sympathie était par conséquent chez lui naturel, spontané, sans artifice." (p54)
Et aussi « Aussitôt qu'il se fut convaincu, après de sérieuses réflexions, que Dieu et l'immortalité existent, il se dit naturellement : "Je veux vivre pour l'immortalité, je n'admets pas de compromis". Pareillement, s'il avait conclu qu'il n'y a ni Dieu n immortalité, il serait devenu tout de suite athée et socialiste (car le socialisme ce n'est pas seulement la condition ouvrière ou celle du quatrième état, mais c'est surtout la question de l'athéisme, de son incarnation contemporaine, la question de la tour de Babel, qui se construit sans Dieu, non pour atteindre les cieux de la terre mais pour abaisser les cieux jusqu'à la terre). p 61

Smerdiakov, fils illégitime de Fiodor Pavlovitch, est le domestique et le cuisinier de Fiodor Pavlovitch. Renfermé et épileptique, Smerdiakov est distant avec la plupart des personnes, mais admire Ivan, discutant avec lui d'athéïsme et de socialisme.
De nombreux personnages secondaires viennent renforcer l'intérêt de ce drame que l'on sent arriver. le père Zosime, starets du monastère, est le père spirituel d'Aliocha. Il est vénéré par les habitants de la ville, parle avec sagesse et bienveillance : "Mes pères, je me demande : qu'est ce que l'enfer? " . je le définis ainsi : "la souffrance de ne plus pouvoir aimer" p437

Mes impressions :
Ce livre m'a énormément intéressée. Tour à tour , on prend connaissance des motivations profondes des personnages, de leurs faiblesses, de leur réflexions, de leurs espoirs aussi.
Plusieurs digressions dans le récit apporte de la profondeur aux personnages (la vie du Tsaret Zozime, la vie du petit garçon Illioucha menacé par Dmitri et aidé par Aliocha)
Je suis passée à côté de plusieurs chapitres notamment « le grand inquisiteur » et la vie du Tsaret Zosime. le roman met également en scène l'opposition entre des personnages athées (Fiodor, Ivan et Smerdiakov) et ceux qui sont croyants (Aliocha, Katia, Zosime et les moines).
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Les Frères Karamazov m'ont tenu compagnie pendant près de deux mois, une durée record en ce qui me concerne. Non pas que le livre soit extraordinairement long (900 pages) ou ennuyeux. Non, cette dernière oeuvre de Dostoïevski est particulièrement dense et profonde.
Dostoïevski prend pour point de départ les relations conflictuelles au sein d'une famille russe, composée de quatre personnages complexes et réalistes : Fédor Karamazov (père égoïste, sulfureux et pitoyable) et ses trois fils, Ivan (penseur qui s'est éloigné de sa famille ), Dmitri (Mitia, violent et tumultueux personnage qui se complait dans ses vices, brûle de passion pour une femme (Grouchenka) qui est également convoitée par son géniteur), puis Alexis (Aliocha, le plus jeune des personnages, pur, empli d'amour et de bienveillance qui tente de rattraper les erreurs des uns et des autres après avoir quitté son monastère).
Dmitri est accusé d'avoir tué son père, puis assommé un domestique afin de pouvoir voler 3 000 roubles et laver tous les affronts subis par son père. C'est dans ce contexte que les Frères Karamazov explorent de nombreux sujets fondamentaux, poussant ainsi le lecteur à de profondes réflexions : religion, amour, violence, bien et mal, intelligence, Russie, maladie, enfance... des thèmes qui reflètent ceux que l'auteur cherche à analyser.
bien que le livre soit assez long à démarrer et que certains passages peuvent sembler lourd, redondant à la lecture, 'ai beaucoup apprécié cette oeuvre. D'une part, car les thématiques fouillés dans ce roman le sont d'une manière subtile et poussée. D'autre part, car l'enquête au sujet du présumé parricide est bien ficelée et ménage le suspens jusqu'à la fin.
Enfin, je tiens à faire une mention spéciale pour le chapitre "Le grand inquisiteur", réel chef d'oeuvre d'analyse et de débat sur la religion ainsi que sur la nature humaine. Autre mention spéciale : le procès final. Pour sa beauté, la réthorique de Fétukovitch, puis pour les réflexions au sujet de la culpabilité et de ce qu'est un parent ou non.
Bref, je n'ai pas été déçu par la lecture de ce livre et confirme, à mon humble niveau, que "Les Frères Karamazov" est un chef d'oeuvre de la littérature.
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Fiodor Pavlovitch est un propriétaire terrien qui gaspille sa fortune en beuveries et débauches. Il n'a élevé aucun des trois fils issus de ses deux mariages et a fait de son bâtard un de ses serviteurs. L'assassinat de Fiodor par un de ses enfants est le noeud de l'intrigue : lequel a tué le père, chacun ayant des motifs profonds de ressentiment à son égard ?

Et c'est encore un abandon, à toutes jambes qui plus est ! Décidément, le style de Dostoievski ne passe pas : il m'étouffe, m'ennuie, m'agace. J'ai pourtant très envie de connaître cette histoire. Alors, un peu lâchement, je vous le demande : si vous connaissez une bonne adaptation cinématographique ou télévisuelle, faites-le moi savoir !
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