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4,41

sur 2534 notes
Un roman incontournable, la légende du grand Inquisiteur mériterait un livre à seule.
Dostoïevski y traite des thèmes récurrents de son oeuvre.
La bassesse, la veulerie et l'ignoble font face a l'innocence et a la bonté.
La rationalité et la pensée éclairée confrontées au divin et à la foi.
Le contraste entre le très haut et le très bas est saisissant.
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Je suis un peu intimidé, car il s'agit d'un des plus grands classiques de la littérature russe et c'est l'un des romans-phare de Dostoïevski. Toutefois, je vais écrire franchement (et brièvement) mon commentaire personnel sur ce livre.
Conformément au titre, on y voit évoluer trois frères extrêmement différents: Mitia, un homme impulsif et débauché; Ivan, un intellectuel athée et nihiliste; Aliocha, un jeune homme idéaliste et pieux; mais aussi un demi-frère, Smerdiakov, épileptique et sournois. Leur père est un parasite, un raté, qui vit d'expédients. Je trouve que ces profils psychologiques sont très tranchés, presque caricaturaux, ce qui enlève une partie de leur crédibilité. Et je n'ai pas particulièrement aimé la manière dont sont décrits par l'auteur les rapports entre frères. de toutes façons je crois que, au fond, l'intrigue inventée par Dostoïevski importe peu. Comme d'habitude, l'auteur a beaucoup d'ambition et veut peindre une grande fresque. Il s'agit d'abord pour lui de décrire une Russie qui se cherche, écartelée entre des tendances contradictoires, et qui a finalement sombré en 1917. Il s'agit aussi de débattre de sujets métaphysiques, en particulier sur l'existence de Dieu sur laquelle Ivan et Aliocha ne sont évidemment pas d'accord (en fait, ces deux sensibilités opposées coexistaient dans l'esprit de Dostoïevski lui-même). Ces grands débats ont un peu "vieilli", me semble-t-il, même si la fable du Grand Inquisiteur reste saisissante.
Bien sûr, "Les frères Karamazov" sont un chef d'oeuvre, mais mon appréciation personnelle n'est pas à la hauteur des dithyrambes écrits par d'autres lecteurs. Dans le même genre, je préfère nettement "Les démons/Les possédés", du même auteur.
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Ça y est ! Je suis arrivé au bout du pavé !Je crois bien que je vais en reprendre un petit peu avec un "crimes et châtiments" ou bien "L'idiot", pour pas mourir idiot justement.Mais pas tout de suite... Dostoïevski, ça doit se laisser reposer... On en sort pas indemne comme ça.Je crois bien que c'est le meilleur Polar que j'ai lu. Et c'est pas tous les jours qu'un polar nous fait réfléchir sur la condition humaine, la religion et l'athéisme, la filiation, la vengeance et l'honneur.Et puis quels beaux portraits de la jeunesse.Allez, allez, on se dépêche d'aller dépoussiérer ce livre noir et lumineux des rayons de sa bibliothèque municipale.
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Un peu moins d'un mois pour achever la lecture de cette grande oeuvre….
Tout y est dans ce roman quand on s'intéresse un tant soit peu à la philosophie…
Il y a de cela quelques années (!), durant l'année du BAC, mon prof de philo aurait été bien inspiré de nous faire lire cet auteur ou lieu de nous abreuver d'autres littératures moins captivantes…bref
Le privilège de la vie d'adulte est de pouvoir maintenant se plonger dans les grands maîtres sans en être forcé.
Tolstoï me voilà…!!!
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A lire les nombreuses critiques élogieuses de ce roman, je comprends que je n'ai pas mis les pieds dans la littérature russe et plus précisément dans l'univers de Dostoïevski en commençant par le bon roman.

Ce pavé de quelques 1200 pages sans paragraphes est en effet extrêmement exigeant. L'histoire paraît simple : un parricide, 3 frères + 1 (peut-être). C'est ce qui m'aura trompée...

Car finalement, ce roman est d'une grande complexité. Il condense de nombreuses réflexions philosophiques sur Dieu, l'athéisme, le socialisme, le nihilisme, la responsabilité. L'ambiance y est tendue, oppressante, tout est toujours urgent. Il faut vite aller voir untel, puis rendre visite à un autre personnage. Les dialogues qui s'ensuivent sont complexes, torturés, parfois guidés par des sentiments exacerbés.
Et paradoxalement, dans cette urgence, le roman semble ne pas avancer, tire en longueurs.

Alors oui, les personnages sont complexes, intéressants. Oui, les personnalités des 3+1 frères, toutes différentes, construisent une réflexion sur ce qui permet d'être résilient : la science, l'amour, la foi ?
Oui, l'intrigue (qui a tué l'odieux Fedor Pavlovitch ? Quel sort attend le pauvre et impétueux Mitia ? ) tient en haleine.

Néanmoins, la longueur de ce roman et l'exigence de la narration m'ont laissée sur le bord du chemin... Je m'en vais choisir une lecture plus légère et plus courte après celle-ci !
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Gros bouquins, mes deux tomes ont trainé dans ma pile à lire pendant longtemps avec une crainte, celle de ne pas apprécier un grand classique et passer pour un rabat-joie. Tant pis…la littérature du 19ème siècle est loin d'être ma favorite, les sagas familiales ne le sont pas non plus. La Russie m'intéresse, l'Histoire romancée également, deux points partout.

Malheureusement je n'ai pas du tout apprécié ma lecture, le premier tome m'a paru long et le second m'a achevé. C'est une lecture fastidieuse, mon édition utilisant des formules obsolètes n'arrangeant pas les choses. Pourtant je l'ai fini, au-delà d'une intrigue dans laquelle je ne suis jamais vraiment rentrée, c'est l'âme du roman qui m'a plu. J'ai ressenti les remises en question de l'auteur et de son siècle, la profondeur donnée à l'oeuvre la rend incontournable.
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Poursuite de ma découverte des auteurs russes, après Tolstoï et Pouchkine je découvre donc Dostoïevski à travers Les frères Karamazov.
On y retrouve 4 personnages issus de cette famille, ma foi, forte étrange. Nous avons le père Fédor (plutôt le semeur de graine) qui épouse plusieurs femmes mais qui a chaque enfant né, l'oublie immédiatement. Ces trois enfants (Dmitri, Ivan, Aliocha) grandissent loin de lui et ont trois caractères différents. Tout le monde se retrouve dans la même petite ville pour négocier auprès du père l'argent qu'il devraient recevoir de lui.
Mais, les choses qu'aiment Fédor, ce sont les femmes et l'argent (qu'il a capitalisé en faisant des mariages intéressé plutôt que par amour). Il ne souhaite donc pas en laisser à ses enfants. Dès lors, nous auront un roman qui se construit autour de cette quête de l'argent, autour de la passion envers différentes femmes, passion partagée par ses deux plus vieux fils. Mais aussi une critique et un éloge de la situation de moine dans cette ville.
L'auteur nous dépeint donc une fresque sociale et de caractère fort différent, de l'enfant au vieillard et qui tous sont bafoués à un moment dans leur entité morale.
Il est donc très intéressant de lire ce livre pour connaître les passions que l'on s'imagine en Russie. Mais aussi le système religieux, le système judiciaire ou les moeurs des nobles et des villageois plus modestes.
J'ai donc beaucoup apprécié ce livre pour la richesse de ces personnages, le basculement des âmes et pour son intrigue sous forme policière. Un très gros roman, mais qui valait le coup.
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En tant qu'athée pur et dur j'étais mal parti pour apprécier le bouquin; rassurez vous je ne me suis pas converti à l'issue de la lecture. Mais Dostoievski parvient à rendre bouleversants des passages traitant de théologie, et ce pour un athée- en temps normal je ne m'intéresse absolument pas à ce domaine-là.

Je dois avouer que tout le talent mis en oeuvre par l'écrivain, quand il se met à traiter de telles problématiques, est bluffant (quel terme horrible quand il s'agit d'esquisser un semblant de critique d'un tel roman!!!)
Le livre m'a terrassé. A quoi bon en parler, disserter, on ne peut pas rendre la puissance extraordinaire, surnaturelle qui s'en dégage.

Je l'ai lu en 3 jours, sans rien faire d'autre, relisant plusieurs passages pour m'en imprégner. Je compte le relire encore et encore;
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Que dire de plus que : CHEF D'OEUVRE !!! Rien, par peur de minimiser la richesse et la grandeur de ce livre.
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Les frères Karamazov un chef d'oeuvre sans aucun doute. J'ai particulièrement apprécié la première partie, la deuxième partie s'attachant plus à la psychologie des personnages notamment de Dmitri le présumé coupable. Un seul regret, la partie interrogatoire est trop longue à mon goût.

Ce qu'il ressort d'un tel livre, est la force des frères Karamazov qui s'emploie (inconsciemment) à sortir de l'emprise forte de leur père par différents chemins. Les excès et la jouissance de vivre pour Dmitri (copie conforme du père), l'accès à la culture et le rejet de la religion pour Ivan l'intellectuel, la spiritualité et la douceur incarnée pour le plus jeune, Aliocha. Ce dernier est mon personnage préféré, mais malheureusement un peu absent dans la deuxième partie.

Le parricide qu'on percevait à la fin de la première partie sera la ligne directrice de la deuxième partie. Mais le coupable est-il vraiment celui qu'on croit ? le vrai coupable a-t-il agit seul, ou sous l'influence d'un autre ? de quoi rendre fou tous les personnages de Dostoïevski.

La tradition, représentée par les quelques moujiks du jury, reste encore prédominante dans cette Russie du XIXème siècle.
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