A lire les nombreuses critiques élogieuses de ce roman, je comprends que je n'ai pas mis les pieds dans la littérature russe et plus précisément dans l'univers de
Dostoïevski en commençant par le bon roman.
Ce pavé de quelques 1200 pages sans paragraphes est en effet extrêmement exigeant. L'histoire paraît simple : un parricide, 3 frères + 1 (peut-être). C'est ce qui m'aura trompée...
Car finalement, ce roman est d'une grande complexité. Il condense de nombreuses réflexions philosophiques sur Dieu, l'athéisme, le socialisme, le nihilisme, la responsabilité. L'ambiance y est tendue, oppressante, tout est toujours urgent. Il faut vite aller voir untel, puis rendre visite à un autre personnage. Les dialogues qui s'ensuivent sont complexes, torturés, parfois guidés par des sentiments exacerbés.
Et paradoxalement, dans cette urgence, le roman semble ne pas avancer, tire en longueurs.
Alors oui, les personnages sont complexes, intéressants. Oui, les personnalités des 3+1 frères, toutes différentes, construisent une réflexion sur ce qui permet d'être résilient : la science, l'amour, la foi ?
Oui, l'intrigue (qui a tué l'odieux Fedor Pavlovitch ? Quel sort attend le pauvre et impétueux Mitia ? ) tient en haleine.
Néanmoins, la longueur de ce roman et l'exigence de la narration m'ont laissée sur le bord du chemin... Je m'en vais choisir une lecture plus légère et plus courte après celle-ci !