AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,41

sur 2533 notes
En 2018, j'ai décidé de relire quelques classiques lus il y a des années et où mon souvenir s'est estompé. Avec beaucoup de logique, j'ai décidé d'attaquer par un de mes grands chocs littéraires d'adolescence: Les Frères Karamazov. Un pavé avec le gros risque d'être déçue tant j'ai idéalisé le souvenir de cette lecture, facile pour attaquer ma bonne résolution!
Et bien non, je ne l'ai pas refermé le coeur brisé! Evidemment, le choc de la découverte n'était plus là mais les trois frères ont su tenir leur rang.
Parce que ce livre, c'est bien cela: les trois fils de l'infâme Féodor Karamazov , vraiment pas sympathique le bonhomme, leur caractère, la façon dont ils reflètent tous la société russe, bien qu'évidemment de façon différente. La première partie du livre est plus une présentation des protagonistes, et puis un homme est tué, je ne vais pas spoiler qui, et tout s'accélère....
Certains souvenirs m'en restaient bien évidemment: le Grand Inquisiteur, la figure du starets par exemple, mais certains détails étaient si loin que c'était presque une redécouverte, comme la façon dont la chute de Dimitri est soigneusement orchestrée par l'auteur pour égarer le lecteur qui l'en suit comme on suivrait le joeur de flûte d'Hamelin.
C'est une étude du caractère russe avant tout pour l'auteur et la première partie, avant l'assassinat, peut sembler parfois longue. Je l'avoue, je n'avais pas trouvé qu'il y avait des longueurs dans ma première lecture, mais je n'ai plus l'habitude de m'offrir des nuits blanches sur un roman passionnant et une lecture plus fractionnée a sans doute nuit.
Si vous n'avez encore jamais lu Les Frères Karamazov, c'est une expérience à faire de toute urgence!
Commenter  J’apprécie          242
J'ai terminé Les Frères Karamazov. Quel immense joie d'avoir lu un tel monument de la littérature. Chaque page nous montre le génie de l'auteur qui l'a écrit ! C'est vraiment un roman qui traverse l'âme humaine, on a l'impression de connaitre chacun des personnages car ils représentent les parties cachées de notre âme. Dostoievski a résumé l'humanité entière dans cette oeuvre inoubliable. Je ne ferai pas un résumé de l'histoire car qui ne la connaît pas ? Je me contenterai seulement de parler de mon expérience ainsi que de ce que j'ai aimé dans cette histoire.

Ce que j'aime dans la littérature russe, c'est le fait que les auteurs nous racontent la réalité sans chercher à l'embellir. Moi, j'ai l'habitude de lire les classiques anglais, donc je suis très familière avec les scènes de l'aristocratie britannique à l'époque victorienne etc. Quand je lis des oeuvres russes, c'est un autre monde ! Mais il y a un charme dans l'une comme dans l'autre. Les Frères Karamazov laissent un souvenir gravé dans le coeur de la majorités des lecteurs, on ne les oubliera pas. Chacun des trois frères représente une partie ou une classe de la société russe. Dmitri c'est le russe de tous les jours, celui qui vient du peuple et vit au jour le jour. Ivan c'est le russe occidentalisé. Il représente cette génération qui voit l'émergence de la culture occidentale, surtout française et qui se laisse influencer. Aliocha, le plus jeune représente quant à lui le peuple qui s'attache à Dieu et au sol russe, en réponse aux influences étrangères qui s'infiltrent dans la société. Chacun des frères à un très bon coeur. Ivan reste mon préféré de tous. J'aime beaucoup sa culture, son éducation, sa façon de parler. Les trois meilleurs chapitres de l'histoires (selon moi) impliquent une conversation entre Ivan et un autre personnage. Les chapitres où Ivan prend la parole, comme La Révolte et le Grand Inquisiteur sont des bijoux de la littérature, mais l'auteur nous fait encore cadeau d'un beau chapitre vers la fin intitulé le Diable ; dans cette partie de l'histoire, on trouvera une conversation merveilleuse entre Ivan et Satan. Je ne dévoile aucun punch ici, mais ceux qui ont déjà lu ce livre comprendront comment on tombe sous l'admiration des idées échangées dans ce chapitre.
Vraiment, vous ne pouvez lire les Frères Karamazov sans avoir un crayon dans la main ! Chaque page donne des renseignements historiques ou philosophiques ou même un événement d'actualité de l'époque. Ce n'est pas un récit de fiction, c'est une oeuvre qui trace notre histoire en tant qu'humains, notre réalité, nos coutumes, nos traditions etc etc.
Commenter  J’apprécie          234
J'ai lu Les Frères Karamazov de Fédor Dostoïevski il y a bien des années, quand j'étais encore au lycée… Mes souvenirs en étaient un peu confus : deux pavés, quelque chose comme 1 500 pages, une famille compliquée et un parricide, des longues digressions et réflexions philosophiques, religieuses, morales… et, surtout, la magie et l'ambiance particulière de cette belle littérature russe, des personnages exaltés aux noms à rallonge et aux belles sonorités.
C'est le dernier roman écrit par l'auteur, d'abord publié en feuilleton puis édité à la fin du XIXème siècle, peu de temps avant sa mort.
Redécouvrir ce livre, dans la version audio magistralement lue par Vincent Violette, a été un réel bonheur que j'ai échelonné, avec des pauses, de novembre 2020 aux dix premiers jours de janvier 2021.

Une chronique familiale…
Un père et ses quatre fils… Fiodor Pavlovitch Karamazov est un tyran domestique et un débauché. Il a eu deux épouses légitimes, épousées plutôt cavalièrement ; de la première qui le méprisait, il a eu Dimitri ; avec la seconde, beaucoup plus effacée, il a eu Ivan et Aliocha. À la mort de leurs mères, les trois garçons ont été élevés par des tiers et surtout par Grigori, le domestique dévoué et fidèle. le quatrième enfant est le fruit du viol par Karamazov d'une idiote surnommée « la puante », d'où son nom Smerdiakov (le mot russe smerdia a la même connotation que le mot français). Étrangement, c'est ce fils illégitime que le père indigne a choisi de garder auprès de lui, comme valet-cuisinier.
Un triangle amoureux… le père et l'un de ses fils convoitent la jeune Grouchenka, une femme de mauvaise vie…
Des questions d'argent et d'héritages… Dans ce livre on parle beaucoup de roubles, de trois milles roubles notamment. Il y a ceux qui ont des roubles et ceux qui n'ont même plus un kopeck… Dimitri s'est aussi vu spoiler de l'héritage de sa mère… Sa fiancée, Katerina, a une dette envers lui. Dans ce livre, on thésaurise, on dilapide, on se prête, on se rend, on promet de payer, on vend, on mendie, on cache, on vole, on perd … de l'argent.

Un parricide, annoncé dès le début, lors de la réunion chez le starets…
Lequel des fils va tuer le père ? Chacun des quatre en a eu envie, à un moment ou à un autre, consciemment ou non. Pour Dimitri, le père est un rival. Ivan quant à lui, méprise son père et considère l'absence de Dieu comme une invitation à tout se permettre ; son père devient alors l'archétype du bourreau d'enfants. Smerdiakov en déduit que le parricide est permis et va mettre en scène les désirs inconscients de ses demi-frères et d'Ivan en particulier.
Aliocha semble innocent au premier abord. Profondément pieux, il ne juge pas son père, préfère se mettre en retrait, se retirer dans un monastère ; fuyant le jouisseur et le débauché, il s'est choisi un père spirituel en la personne du starets Zosime. C'est sans doute sa façon à lui de tuer virtuellement le père…

Dostoïevski est un admirable conteur qui joue avec son lectorat.
Il nous plonge dans la Russie profonde en nous faisant découvrir plusieurs milieux : bourgeois, fonctionnaires, indigents, religieux, judiciaires, militaires, écoliers…
La narration est omnisciente et polyphonique à la fois autour des points de vue et des ressentis des quatre fils, véritables héros types, de l'homme de foi à l'intellectuel matérialiste en passant par l'exaltation impétueuse de l'âme russe, et des personnages secondaires. le lecteur participe à l'enquête et se fait et se défait un avis dans la quête du coupable tout en croisant un grand nombre de protagonistes, tous plus intéressants les uns que les autres.
L'auteur use et abuse des digressions, des histoires enchâssées, perdant parfois ses lecteurs en route, mais jamais ses fils conducteurs.
Les personnages masculins autant que féminins sont travaillés, détaillés, ciselés, formidables.
Le récit se fait philosophique, didactique, allégorique… le long poème d'Ivan reste un morceau d'anthologie, les enseignements du starets se veulent profession de foi, la question du bien et du mal est omniprésente…
C'est long, mais foisonnant et jubilatoire.

Un monument à lire et relire sans précipitation, avec humilité. Il faut savoir s'arrêter, laisser pauser, pour revenir plus tard si besoin mais, surtout, ne pas passer à côté.

Lien : https://www.facebook.com/pir..
Commenter  J’apprécie          230
Plutôt qu'une critique ( il y en a déjà suffisamment par plus compétents que moi), quelques mots de ce qu'il me reste de cette lecture qui a occupé un moment de mon confinement. Ce qui m'a marqué et dont je me souviendrai, c'est la force des personnages, des personnages cherchant à être libres malgré les forces contraires souterraines inhérentes à leur personnalité, qui les malmènent, les agitent et conditionnent leurs actes, mais qu'ils assument. Des personnages qu'il est difficile de juger lorsque l'on comprend les ressorts de leurs comportements, même si l'auteur les a manifestement taillés sur mesure pour les besoins de son discours et qu'ils ne correspondent pas vraiment à des gens que je rencontre tous les jours ( l'âme russe peut être). Je garde aussi ce livre pour le relire car il y est beaucoup question de passion, de religion et de philosophie, de façon très réaliste. Me voilà devenu accroc à Dostoïevski, le prochain sera Crime et Châtiment.
Commenter  J’apprécie          235
Tout a déjà été dit sur ce roman magnifique, une oeuvre magistrale dans laquelle, il est vrai, j'ai eu du mal à entrer, n'étant pas érudit en matière de religion. Les questions soulevées sont existentielles et les réponses apportées par Dostoïevski au travers de ses personnages prônent le vivre ensemble et démontrent les travers de l'individualisme. L'intelligence collective et l'entraide sont les clés de notre survie à tous.
L'histoire qui sert ces réflexions est parfaitement ficelée et les rebondissements de la fin révèlent les caractères propres à chaque personnage: la loyauté pour Dmitri, la schizophrénie délirante d'Ivan et l'amour d'Aliocha.
A lire, donc, si l'on aime les drames profonds et philosophiques.
Commenter  J’apprécie          222
Un pavé ! Une quarantaine d'heures de lecture, pas de quoi chômer !

Au bout du compte et en toute franchise, une certaine forme de déception. Je n'ai pas vibré, il m ‘a manqué un élan. Je suis allé jusqu'au bout mais sans réel enthousiasme.

Néanmoins, par les temps qui courent, se replonger dans la grande littérature russe permet de rappeler que la Russie ne se résume pas à l'actuel « maître du Kremlin ».

Dostoïevski, c'est les tourments de l'âme humaine. Les sentiments sont exaltés, exacerbés : l'honneur, l'amour, la jalousie, la trahison. L'être humain doit composer avec les aspirations spirituelles et matérielles, avec le beau et le moche !

Lire Dostoïevski, c'est également plonger dans la Russie de la seconde partie du XIX eme siècle, cet immense pays régi par un système archaïque, au bord de la rupture. le récit est entrecoupé par des réflexions philosophiques, existentielles, politiques, économiques et sociales.

Tout tourne autour d'une histoire de parricide. Lequel des frères Karamazov a tué le père et pour quelle raison ? L'argent, l'alcool, les femmes, le jeu, la passion, l'amour, l'église orthodoxe, le bien, le mal... l'âme russe plane au-dessus de ce roman.

Pour moi, l'intrigue est diluée par trop de longueurs, d' apartés et de points de vue différents. Évidemment, cela reste de la grande littérature mais j'oserai dire, ô sacrilège ! peut-être un peu datée et désuète.

Que Dostoïevski et ses fervents admirateurs veuillent bien m'absoudre ! :-)
Commenter  J’apprécie          202
Freud, dans la préface, écrit à propos du livre: "Le roman le plus imposant qu'on ait jamais écrit" et qualifie l'épisode du Grand Inquisiteur "Une des plus hautes performances de la littérature mondiale."
Je crois, même si cela est bien aisé, j'en conviens, que tout est dit dans ces quelques mots.
Si vous cherchez un roman qui pourrait appartenir à tous les genres, vous trouverez votre compte très certainement dans ce chef d'oeuvre.
Mêlant philosophie, religion, psychologie, crime, folie, histoire, humour, cynisme et j'en passe, ce roman a su me tenir en haleine malgré une langue assez complexe (traduction ?) et des références religieuses extrêmement nombreuses.
Dostoïevski brosse ici un brillant portait de la Russie du XIXème siècle, sur fond de saga familiale et explore chacun de ses personnages, avec une précision chirurgicale, du bon au mauvais, du noir au blanc, du vice à la vertu.
Si le temps vous le permet et que la chose religieuse ne vous effraie pas, n'hésitez pas: trempez toute votre âme dans ce monument et vous n'en sortirez pas indemne!
Commenter  J’apprécie          203
Après trois semaines de lecture quasi continue, je vous présente enfin ce chef-d'oeuvre. Il a fallu beaucoup de temps avant que je me décide à le lire, mais ça y est c'est chose faite et je suis vraiment très contente.
D'emblée, je le dis : c'est un roman complexe, fouillé et très riche qui aborde plusieurs thèmes et présente en plus de l'intrigue principale des histoires annexes. Le livre est divisé en deux grandes parties.
La première partie, sur environ cinq cent pages, nous présente progressivement la famille Karamazov : le caractère du père Fédor Pavlovitch et celui de ces trois fils Dmitri, Ivan et Alexis ; les relations qu'ils nouent entre eux, les drames amoureux et existentiels qui les déchirent. Ce sont des personnages tortueux, passionnés, remplis de doutes et en proie pour certains à une forte crise existentielle. La seconde partie se concentre sur le drame, à savoir le meurtre du père, et le procès qui en découle.
Les personnages du livre sont nombreux mais extrêmement bien travaillés et très réalistes : le valet Smerdiakov, Grouchenka, Catherina Ivanovna, Grigori et sa femme Martha, la famille Sneguirev, Kolia Krassotkine, Lise, Rakitine, le startez Zossime etc.
Décrit ainsi, mon commentaire semble vide et creux, mais je ne trouve pas les mots pour vous exprimer tout ce qui me tient à coeur. En tout cas, l'auteur développe plusieurs thèmes mais je ne parlerai que du principal qui est celui de la religion, vu sous deux angles : celui de la foi, via l'histoire de la vie du staretz Zossime et la personnalité d'Aliocha, un jeune homme naïf, candide et généreux (qui me rappelle beaucoup le prince Muichkine dans son ouvrage L'idiot) ; et celui de l'athéisme et du triomphe de la raison intellectuelle symbolisé par Ivan.
Le style d'écriture est magnifique, splendide, riche et élégant. Bien que je ne comprenne pas le russe, je sens que le traducteur a fait un bon travail de transcription et qu'il a su nous rapprocher au plus près de la psychologie et des idées de l'auteur.
Tant de choses pourraient être dites ; tant d'interprétations et d'analyses de l'ouvrage pourraient être développées mais la place et le temps me manquent donc je m'arrêterai là.
Pour conclure, je considère que c'est un grand chef-d'oeuvre à découvrir !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
Commenter  J’apprécie          202
A égalité avec « L'Idiot », « Les Frères Karamazov » est le chef-d'oeuvre de DostoievskiCrime et Châtiment » et « Les Possédés » étant juste derrière). Au même niveau que « Guerre et Paix » de Tolstoï ou « Les Ames mortes » de Gogol.
Les grands auteurs russes ont ceci de particulier : leurs romans sont très spécifiquement russes et universels. Un peu comme « Don Quichotte » est spécifiquement espagnol et universel. Un phénomène qu'on rencontre de façon beaucoup plus atténuée dans les autres littératures. Chez les auteurs russes, l'âme russe est au coeur du roman. C'était le cas dans « L'Idiot » et dans « Crime et Châtiment ». Dans « Les Frères Karamazov », c'est une évidence qui saute aux yeux : chacun des personnages montre une face de l'âme russe.
Le père, Fiodor Pavlovitch Karamazov, 55 ans, est un riche propriétaire terrien. Corrompu, dépravé, impudique et sans scrupule, il règne sans partage sur sa famille. Il a été marié deux fois et a eu trois fils : un du premier lit (Dmitri), et deux du second (Ivan et Alexei). A ces trois fils il faut rajouter Smerdiakov, un fils illégitime que Fiodor a eu avec une fille de la rue. le père Karamazov est un jouisseur qui ne s'intéresse qu'à l'argent et aux femmes. Son absence totale de sens moral le rend parfaitement antipathique. Il n'éprouve aucun sentiment, pour personne, surtout pas pour ses enfants.
Dmitri Fiodorovitch Karamazov, 28 ans, (Mitia, Mitka, Mitenka ou Mitri) est le fils ainé de Fiodor. Comme son père, c'est un jouisseur, extraverti, exalté, amateur de femmes et d'alcool. Il est sanguin, prompt à s'emporter et agit sans réfléchir. Pourtant malgré tous ces défauts qui le font ressembler à son père, il a un fond de bonté qui lui fait regretter ses actes violents, et le rend conscient que sa vie dépravée lui vaudra un jour un châtiment.
Ivan Fiodorovitch Karamazov, 23 ans, (Vanka, Vanechka, Vania) est le second fils de Fiodor (le premier du second lit). Il est un intellectuel, un rationaliste convaincu. Il recherche les sources du bien et du mal et affiche un athéisme qui ne le convainc pourtant pas. Il hait son père sans se l'avouer. Il a suffisamment d'honnêteté pour comprendre que sans le vouloir il joue un rôle dans le drame.
Alexei Fiodorovitch Karamazov, 19 ans (Aliocha, Aliochka, Aliochenka, Alexis) est le plus jeunes des trois frères. Profondément religieux, il remplace le fanatisme par l'amour. Il ne prend place parmi les protagonistes du drame, mais se fait le confident de tous les personnages. Sa compassion naturelle en fait le personnage le plus sympathique du roman. Un miroir de Dostoïevski, en quelque sorte, comme le prince Muychkine (« L'Idiot ») avec lequel il a quelque affinité.
Pavel Fiodorovitch Smerdiakov, âge non précisé, est le fils illégitime de Fiodor et d'une fille de la rue, simple d'esprit, du nom de Lizaveta Smerdiatschaïa (littéralement « qui pue la merde ». Employé comme domestique (esclave serait plus juste), il n'est pas très malin et reste en admiration devant Ivan dont les facultés intellectuelles l'éblouissent.

Voilà les personnages principaux de ce roman. Et en voici le point de départ : Fiodor Karamazov a été assassiné. Lequel de ses fils est le meurtrier ? Mitia le passionné, Ivan l'intellectuel, Aliocha le saint, Smerdiakov le réprouvé ? Dostoïevski fouille les âmes de ses personnages, et à travers eux, nous interpelle : nous sommes tous coupables, à des degrés divers de ce qui se passe autour de nous.
Comme presque toujours avec Dostoïevski, on ne sort pas indemne de la lecture.
Commenter  J’apprécie          191
7 mois ! Il m'a fallu 7 mois pour venir à bout des Frères Karamazov ! et j'ai eu plusieurs fois envie d'abandonner. Il faut dire que j'ai une version numérique gratuite à propos de laquelle j'ai appris qu'elle avait été éditée par des amateurs. Je suppose donc que la qualité de la traduction est médiocre et que c'est ce qui a en partie altéré le plaisir de lecture. Sinon, les Frères Karamazov, c'est génial ! de l'amour, de la passion, des rivalités, des trahisons, des histoire de fric, et un meurtre, mieux que Les Feux de l'amour !
Fiodor Karamazov est un vieil enfoiré: il a épousé 2 femmes pour leur dot, les a trompées, rendues folles ou fait fuir. Il n'a jamais eu un regard pour ses fils qui seraient mort de faim et de froid si les domestiques ou des parents ne les avaient pas pris en charge. Il a violé une handicapée mentale et a fait de son fils naturel un domestique. Une vraie crevure vous dis-je ! Au début de l'intrigue, Dmitri, l'un des 3 fils revient dans la ville de son père, avec une fiancée, pour réclamer l'héritage de sa mère. Mais, il s'amourache d'une gourgandine dont son père est aussi épris. Parallèlement, son frère Ivan tombe raide dingue de sa fiancée. le père essayé "d'acheter" la fille avec l'argent de l'héritage de son fils. L'autre fils a tout intérêt à aider son frère car il espère que ce dernier va s'enfuir avec sa maîtresse et lui laisser la fiancée à consoler. le 3eme frère, de mon point de vue, ne sert à rien. Bref, la situation est déjà bien compliquée quand le père est assassiné. Il y a évidemment enquête (comme dans un bon polar) et procès. Et le procès, le dernier quart du roman, c'est la meilleure partie, un bijou. Après le réquisitoire, on se dit: "Mais bien sûr! c'est lui l'assassin !". Et puis on lit la plaidoirie et là, on doute, affreusement, au sens propre: on est dans les affres du doute. Et c'est booon !
Les Frères Karamazov est aussi et surtout un roman philosophique sur le bien et le mal, et c'est ce qui m'a déplu, en fin disons que c'était trop long. Pour conclure, je dirais que je me suis beaucoup ennuyée mais que j'ai adoré.
Commenter  J’apprécie          191




Lecteurs (8904) Voir plus



Quiz Voir plus

Crime et Châtiment

Qui est le meurtrier ?

Raskolnikov
Raspoutine
Raton-Laveur
Razoumikhine

9 questions
195 lecteurs ont répondu
Thème : Crime et Châtiment de Fiodor DostoïevskiCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..