Le chien de Baskerville est un grand classique (Je regrette d'ailleurs qu'il ne fut pas partie de mes livres à étudier au collège).
C'est un roman presque épistolaire, le début de l'enquête étant narré au travers des lettres envoyées par Watson à Holmes ou d'extraits de son journal. Dans ses écrits, le docteur détaille ses pistes, les suspects potentiels , ses découvertes et conclusions.
Hélas pour lui, il y a fort peu de suspects, les révélations apparaissent à dose homéopathique et le mobile du crime reste impénétrable.
Le docteur est donc entrainé dans un jeu de piste, de faux indices menant à de faux coupables (dont Holmes faisait involontairement partit), où vielles légendes et lourds secrets s'entremêlent.
Bien qu'ayant assez vieillit, la plume du chevalier est très fluide tout en restant élégante. le rythme, malgré quelques petites longueurs, est entrainant et on se prend facilement au jeu de l'enquête en entrant dans la peau de Watson.
Les personnages sont tous magnifiquement rendus mais je préfère nettement Watson à Holmes qui est "trop parfait"
L'ambiance est à la limite de celles des anciens films d'horreur (ceux qui effrayait en créant une tension palpable et non à coup d'hectolitres d'hémoglobine).
Seul point négatif que je trouverai à relever : l'absence d'Holmes sur une grande partie du livre. En effet, dès le début du livre, Holmes se livre à une analyse d'une canne oubliée par un visiteur afin d'en découvrir son identité.
Je m'attendais à ce que tout le livre soit de cet acabit. Seulement, le héros, retenu à Londres pour une autre affaire, délègue ses pouvoirs à son acolyte.
Certes, il le rejoindra plus tard, mais ce sera juste pour dénouer presque tout les mystères en bloc, sans laisser le temps au lecteur d'échafauder ses propres hypothèses.
Malgré ce petit détail, cette lecture m'a beaucoup plu et elle m'a donné envie de lire d'autres livres de cet auteur.
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