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Le livre qui m'a fait découvrir Drieu !
Un auteur qui n'est pas fait pour tout le monde. Il ne s'agit pas d'élitisme, mais d'une lente tristesse, d'une dépression....que l'on retrouve sous une autre forme chez Pessoa ou Moravia.
Le héros ne sait pas comment vivre. On ne lui a pas donné le manuel. Alors il ne sait pas accepter l'amour qu'on lui offre. Au sortir d'un centre de désintoxication pour alcooliques, il fait le tour de ses amis une dernière fois, avant de s'éteindre... Comme le feu follet.
Les amoureux du "Professeur" de Zurlini, du "conformiste" de Moravia ou de "Mort à Venise" auront de bonnes chances de retrouver un univers...
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Le feu follet est la plongée hallucinée dans les derniers jours d'un héroïnomane, Alain, qui finira par se suicider. On comprend que le désoeuvrement de l'entre-deux-guerres, ainsi qu'un succès parfois trop aisé auprès des femmes, a fini par le désespérer. Il rencontre une dernière fois ses différents amis avec l'idée de la mort qui peu à peu l'envahit. le style est intéressant, il paraît s'appauvrir au fur et à mesure que le personnage est gagné par son idée fixe. Les dialogues sont parfois un peu trop entrecoupés d'explications psychologiques à mon goût, ce qui en peut en rendre la compréhension ardue et l'enchaînement laborieux. L'ouvrage reste très proche de Gilles, du même auteur, sauf que la conclusion est plus pessimiste.

L'adieu à Gonzague est une lettre adressée à un ami suicidé après un longue période de dépendance à la drogue. Réunir ces deux oeuvres paraît assez logique, puisque la lettre adressée à Gonzague, excepté quelques détails pourrait tout aussi bien être adressée à Alain.
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Soyons honnête, il est difficile de lire Drieu sans être influencé par ce que l'on en sait. Aussi n'ai-je pu m'empêcher de chercher entre ses lignes des allusions à ses opinions et des références à l'Action française ou à Maurras. Ça m'a un peu gêné à la lecture, j'en ai peur. Pourtant, dans ce cas précis, pas de théories du nationalisme, il est moins question de politique que des errances d'un jeune homme perturbé et neurasthénique, perdu dans sa conception de la vie et des femmes, de l'argent et de la drogue, drogue avec laquelle il entretient une relation d'autant plus délicate que fragile.
La suite sur mon blog :
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Un livre curieux, adjectif qui doit s'entendre à la fois comme "étrange" et "digne d'éveiller la curiosité". Terriblement révélatrice de l'atmosphère désespérée et décadente qui règne dans une certaine bourgeoisie de l'entre-deux guerres, l'intrigue met en scène un "héros" à la fois désabusé sur le monde et terrassé par sa condition de raté… la drogue, si elle est présente à chaque page ou presque, ne sert que de toile de fond au désespoir existentiel d'Alain, qui serait un Gilles (autre héros de Drieu) vidé de toute force vitale. Plus encore que le manque de femmes, la vacuité d'une existence qui l'a vu renoncer à l'écriture, c'est l'argent qui obsède les pensées d'Alain: mais de quoi cet argent est-il le symbole, de quoi serait-il la promesse? C'est l'une des énigmes de l'ouvrage.

À cela s'ajoutent des formules fulgurantes, parfois un peu trop guidées par le goût du paradoxe.

Un livre daté mais pas désuet.
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— le chemin vers le suicide, tel est l'itinéraire de ce roman. Alain est un trentenaire désillusionné : il achève une cure de désintoxication dans une clinique. le souvenir de sa femme partie aux Etats-Unis le hante. Tout est affadi autour de lui. Ses relations avec les femmes n'étaient qu'un leurre ; les soirées parisiennes sont navrantes. Son errance dans Paris n'aboutit à aucun viatique et Alain devient hideux pour lui-même. Seule son opiomanie est tangible. Alain, fétichiste des objets, veut se heurter au dernier qui compte : un revolver. Par l'autopsie d'une conscience, Drieu analyse la décadence de son époque.
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Quel style ! Une grosse claque: concis, alerte, moderne, de belle tournure de phrases courtes mais qui suggèrent tout en affirmant clairement les choses. Quand je pense que ce livre date de 1932 environ, si je ne l'avais pas su j'aurais pensé que c'est un livre actuel. Même le thème est d'actualité avec des analyses désabusées, parfois acerbes. Après le style médiocre d'un stephen king, quelle lumière. J'ai noté les pages 74 et 157 qui illustrent parfaitement cette sensation. 5 uniquement pour le style !
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Un grand livre qui oblige le lecteur à se questionner sur le sens de sa propre vie à travers le parcours d'un "spectre" traversant le monde des vivants ? ou d'un vivant extrêmement lucide qui observe le royaume des morts peuplé de créatures-marionnettes, de personnages en décomposition, d'hommes-leurres qui tentent tour à tour de convaincre le protagoniste de faire partie de leur monde ? le mécanisme de l'addiction, de la dépendance (drogue, alcool, etc.) est parfaitement étudié.
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J'en attendais trop. Depuis le temps que je voulais le lire.
Assez déçu, dans l'ensemble.
Même si j'ai apprécié, quelques dialogues d'un autre temps, d'une sorte de bourgeoisie littéraire ou aristocratie de classe, en tout cas de quelque chose de rare, un monde très restreint et clos de décadence raffinée sans bling bling ni superficialité ni mondanité. Quelque chose de fin comme une aiguille.
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Très déçue après Gilles. le souffle n'y est pas .
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