— le chemin vers le suicide, tel est l'itinéraire de ce roman. Alain est un trentenaire désillusionné : il achève une cure de désintoxication dans une clinique. le souvenir de sa femme partie aux Etats-Unis le hante. Tout est affadi autour de lui. Ses relations avec les femmes n'étaient qu'un leurre ; les soirées parisiennes sont navrantes. Son errance dans Paris n'aboutit à aucun viatique et Alain devient hideux pour lui-même. Seule son opiomanie est tangible. Alain, fétichiste des objets, veut se heurter au dernier qui compte : un revolver. Par l'autopsie d'une conscience, Drieu analyse la décadence de son époque.
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Quel style ! Une grosse claque: concis, alerte, moderne, de belle tournure de phrases courtes mais qui suggèrent tout en affirmant clairement les choses. Quand je pense que ce livre date de 1932 environ, si je ne l'avais pas su j'aurais pensé que c'est un livre actuel. Même le thème est d'actualité avec des analyses désabusées, parfois acerbes. Après le style médiocre d'un stephen king, quelle lumière. J'ai noté les pages 74 et 157 qui illustrent parfaitement cette sensation. 5 uniquement pour le style !
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Un grand livre qui oblige le lecteur à se questionner sur le sens de sa propre vie à travers le parcours d'un "spectre" traversant le monde des vivants ? ou d'un vivant extrêmement lucide qui observe le royaume des morts peuplé de créatures-marionnettes, de personnages en décomposition, d'hommes-leurres qui tentent tour à tour de convaincre le protagoniste de faire partie de leur monde ? le mécanisme de l'addiction, de la dépendance (drogue, alcool, etc.) est parfaitement étudié.
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J'en attendais trop. Depuis le temps que je voulais le lire.
Assez déçu, dans l'ensemble.
Même si j'ai apprécié, quelques dialogues d'un autre temps, d'une sorte de bourgeoisie littéraire ou aristocratie de classe, en tout cas de quelque chose de rare, un monde très restreint et clos de décadence raffinée sans bling bling ni superficialité ni mondanité. Quelque chose de fin comme une aiguille.
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