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Critiques filtrées sur 5 étoiles  


Paris. 1931. Après avoir suivi une cure de désintoxication, Alain vit dans une maison de repos, entouré de neurasthéniques. Il n'a jamais travaillé et se procure auprès des femmes l'argent nécessaire pour se procurer de la drogue.

Nous le suivons pendant ses deux derniers jours.

Drieu La Rochelle nous dépeint un être solitaire veule, déçu par le monde qui l'entoure, et qui analyse parfaitement sa tendance à l'autodestruction. Il s'inspire largement de la vie de Jacques Rigaut, un dandy dadaïste. Ce livre a été adapté par Louis Malle en 1963, avec Maurice Ronnet dans le rôle principal.


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Véritable démonstration de style, Pierre Drieu la Rochelle touche ici de sa plume, le nerf. Avec le feu follet, il fait son entrée fracassante dans la sélection très fermée de mes écrivains préférés. Dans un style d'écriture d'un charisme évident, il place le lecteur dans l'étrangeté sombre et obscure de la crise existentiel d'Alain. Inutile d'écrire un roman monumental. le talent est souvent à l'origine de l'abstraction des longueurs inutiles. Drieu la Rochelle traite ici d'un sujet d'une extrême délicatesse en seulement 172 pages. Probablement l'élan du coeur d'un homme qui à quelque chose a dire. Une qualité très rare qui n'anime que les grand auteurs.
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On ne peut rester insensible à la force de ce livre, ni aux propos tenus, ni au style si maîtirisé, ni au vocabulaire si riche.Certaines lectures plus que d'autres sont perturbantes: celle-ci fait partie de celles-la.A ne pas mettre entre toutes les mains.
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Un chef d'oeuvre de l'art français du roman ! Interné dans une clinique pour une désintoxication, Alain s'échappe parfois à Paris retrouver une maitresse, un ami. La nuit, les femmes, l'argent, les drogués, les fêtes galantes des années 1920 devenues odieuses, les dîners en ville, et une obsession : le suicide. Il y a chez lui cette sensation terrible d'avoir atteint quelque chose l'inexprimable et de grossier à partir duquel tout devient atroce et surtout soi-même. Analyses denses et suggestions se succèdent au fil de moins de deux-cents pages pour former un texte bouleversant et magnifique. C'est aussi un éloge indirect de la jouissance de l'instant, de ceux et celles qui confondent la littérature et la vie. Pour moi, c'est une oeuvre absolument essentielle ! Il faut rappeler que Dieu La Rochelle, qui se suicida lui-même, a écrit ce court roman suite à la disparition de son ami, le poète Jacques Rigaut, qui se tira une balle en plein coeur.
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Le livre qui m'a fait découvrir Drieu !
Un auteur qui n'est pas fait pour tout le monde. Il ne s'agit pas d'élitisme, mais d'une lente tristesse, d'une dépression....que l'on retrouve sous une autre forme chez Pessoa ou Moravia.
Le héros ne sait pas comment vivre. On ne lui a pas donné le manuel. Alors il ne sait pas accepter l'amour qu'on lui offre. Au sortir d'un centre de désintoxication pour alcooliques, il fait le tour de ses amis une dernière fois, avant de s'éteindre... Comme le feu follet.
Les amoureux du "Professeur" de Zurlini, du "conformiste" de Moravia ou de "Mort à Venise" auront de bonnes chances de retrouver un univers...
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Soyons honnête, il est difficile de lire Drieu sans être influencé par ce que l'on en sait. Aussi n'ai-je pu m'empêcher de chercher entre ses lignes des allusions à ses opinions et des références à l'Action française ou à Maurras. Ça m'a un peu gêné à la lecture, j'en ai peur. Pourtant, dans ce cas précis, pas de théories du nationalisme, il est moins question de politique que des errances d'un jeune homme perturbé et neurasthénique, perdu dans sa conception de la vie et des femmes, de l'argent et de la drogue, drogue avec laquelle il entretient une relation d'autant plus délicate que fragile.
La suite sur mon blog :
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
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Quel style ! Une grosse claque: concis, alerte, moderne, de belle tournure de phrases courtes mais qui suggèrent tout en affirmant clairement les choses. Quand je pense que ce livre date de 1932 environ, si je ne l'avais pas su j'aurais pensé que c'est un livre actuel. Même le thème est d'actualité avec des analyses désabusées, parfois acerbes. Après le style médiocre d'un stephen king, quelle lumière. J'ai noté les pages 74 et 157 qui illustrent parfaitement cette sensation. 5 uniquement pour le style !
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Un grand livre qui oblige le lecteur à se questionner sur le sens de sa propre vie à travers le parcours d'un "spectre" traversant le monde des vivants ? ou d'un vivant extrêmement lucide qui observe le royaume des morts peuplé de créatures-marionnettes, de personnages en décomposition, d'hommes-leurres qui tentent tour à tour de convaincre le protagoniste de faire partie de leur monde ? le mécanisme de l'addiction, de la dépendance (drogue, alcool, etc.) est parfaitement étudié.
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