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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans la continuité des 2 premiers livres, ce troisième tome est tout aussi passionnant. Ce tome se concentre sur le règne de Louis le hutin qui est loin de s'élever à la hauteur se ses ancêtres. Les personnages secondaires développe leur histoire principalement celle de Guccio qui est pleine de rebondissements. On a toujours envie de lire les tomes suivants et contrairement à games of thrones cité sur la couverture, on sait que la fin sera passionnante
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« Course à l'héritier »

Les Poisons de la Couronne est un livre historique de Maurice Druon, écrit en 1956, après le Roi de Fer (1955) et La Reine Etranglée (1955), constituant ainsi le troisième tome de la célèbre saga Les Rois Maudits et faisant suite à La Reine Etranglée. Dans celui-ci, l'auteur convoque, à nouveau, Louis X le Hutin, fils de Philippe le Bel et la comtesse Mahaut d'Artois ainsi que des nouveaux personnages comme Clémence de Hongrie, la nouvelle femme du roi de France après Marguerite de Bourgogne ou Marie de Hongrie, la grand-mère de cette dernière.
Qui a dit qu'un roi savait régner, prendre des décisions, être responsable et connaissait réellement son entourage ?
le roman se compose de trois parties : dans la première, la France attend une reine, la seconde s'intéresse aux croisades entre la Flandre et l'Artois, et dans la dernière, nous découvrons le complot de Mahaut d'Artois contre le Hutin.
Dans ce nouvel opus, Maurice Druon nous montre l'incapacité du nouveau roi de France, à savoir Louis X le Hutin, fils de Philippe le Bel, à régner. Il y est dépeint comme quelqu'un d'assez discret et d'assez indécis sur les décisions à prendre. Certes, il fait appel à son oncle, Charles de Valois, et à ses frères comme Philippe de Poitiers, mais il s'appuie un peu trop sur eux, manquant de confiance faisant ainsi de lui un roi laxiste.
Ce qui est intéressant, dans ce livre comme dans le Roi de Fer, c'est l'exploration des complots, les machinations politiques, nous plongeant dans un climat de haine... Il nous montre, en fait, les dessous de la politique de l'époque et plus encore, il nous renseigne sur un épisode totalement méconnu de l'Histoire de France à savoir le règne du Hutin. Ce que j'ai aussi apprécié, est la problématique développée sur le doute de la possibilité du roi de France à donner un héritier à la Cour... Car dans le cas contraire, Clémence de Hongrie, la femme du Hutin, serait répudiée. Auquel cas si le roi ne donnait pas d'héritier, ce serait sa fille, qu'il a eu avec Marguerite de Bourgogne, Jeanne II de Bourgogne, la régente du royaume, et donc son frère Philippe de Poitiers, qui régneraient sous le nom de Philippe V le Long.
Nous sommes donc dans une véritable course contre la montre et tous les coups sont permis... Alors, Louis X réussira-t-il à donner un héritier à la Cour ?... Nous sommes dans un climat de suspense haletant et machiavélique.
Je pense que les Poisons de la Couronne est un titre à double tranchant : à la fois, il s'agit de philtre d'amour et aussi d'une référence à la vengeance de la comtesse d'Artois.
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Troisième tome, assez court. Comme toujours, la langue est belle, soutenue et bizarrement on est presque fier de lire des ouvrages d une telle qualité. Toutefois, j ai un peu moins apprécié ce troisième tome... Pourquoi ? Je ne sais pas trop : moins de tension, moins de violence, moins de suspens ? Je me dis que c était peut etre un tome de transition... Car je n abandonnerai pas une aussi belle saga pour un tres léger essoufflement.
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La belle Clémence, promise au tout nouveau Roi de France, prend la mer et essuie une tempête pendant son voyage depuis Naples jusqu'à Marseille.
La Flandre rompt le traité de paix et pose ses vues sur Lille et Douai
Louis X entre alors dans une de ses célèbres colères qui lui ont valu le surnom de Hutin.
Il se lance sur le chemin de la guerre qui trouvera son achèvement non par les armes mais sous la pluie, l'ost royale coincée, les pieds embourbés dans la gadoue et que l'on appellera longtemps l'ost boueux.
Son frère Charles s'illustre alors par une grande maîtrise de l'impatience de ses hommes, pressés d'aller en découdre sur un champ de bataille inexistant.
Pendant ce temps, Jean de Longwy, neveu du grand-maître des Templiers, Jacques de Moley, l'auteur de la triple malédiction et mort depuis 16 mois, et dont il se considère comme l'héritier n'a pas désarmé sa haine contre la famille du roi de France et provoque à la couronne tous les ennuis qu'il peut tout en tentant de reconstituer en secret l'ordre des templiers. Il oeuvre en douce pour faire échouer l'élection d'un pape favorable à la couronne française.
Robert d'Artois quant à lui manoeuvre toujours dans l'ombre pour reprendre à dame Mahaut son fief de naissance. Ses partisans, pour majorité des seigneurs qui s'estiment lésés par Mahaut, forment la ligue d'Artois

Un mariage, deux factions ennemies, l'emergence d'un nouveau souverain...
Ce troisième tome nous emmène toujours plus loin dans la vilenie et la bassesse de la noblesse française.
Les réflexions de l' auteur et. Les dialogues sont toujours autant savoureux.
On ne s'en lasse pas.
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Toujours aussi plaisant à lire.
Après un break d'un an, je reviens sur cette série passionnante ; un peu de temps pour raccrocher les wagons mais on se prend vite à cette histoire teintée d'Histoire, entre manigances, amours, et poison …, ou l'on apprend incidemment qlq subtilités sur la vie d'antan.
Un incontournable des romans historiques !
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Quel plaisir de retrouver nos fameux Rois Maudits ! Depuis le départ j'apprécie cette série pour la richesse du récit et la qualité de la documentation effectuée par Maurice Druon, et ce troisième tome n'a pas été différent de ces côtés-ci.

Le Moyen-Âge est une période qui parait très prude à beaucoup, et Maurice Druon nous prouve une nouvelle fois le contraire avec cette série. Certes, la religion est au coeur de beaucoup de choses, mais elle est également une excuse pour vivre des moeurs un peu plus légères et disposer d'un train de vie fastueux. C'est ce qui est au coeur de ce roman, à travers les intrigues de la cour de Louis X le Hutin et de sa nouvelle épouse, Clémence de Hongrie. J'ai beaucoup apprécié l'apparition de ce nouveau personnage, qui apporte une jolie touche de fraîcheur et de naïveté au récit. Et même si je sais déjà ce qu'il en est de son destin, j'ai hâte de voir comment ce personnage sera traité dans la suite.

J'apprécie toujours autant la manière dont Maurice Druon modèle son récit. Divisé en trois parties, il nous plonge en plein coeur des complots de la Cour. Nous sommes ici bien loin d'un royaume de France uni où chacun joue en faveur de son Roi… bien au contraire. Au fil des alliances, mariages, naissances, c'est tout une toile de complots qui entoure le monarque. Entre ses oncles, cousins, tantes, il est parfois compliqué de s'y retrouver entre tous les personnages, mais globalement les leaders sont connus et j'ai adoré suivre le fil de leurs réflexions pour gagner le plus en plus de pouvoir.

Le roman est extrêmement riche en détails historiques, ce que j'adore. Chaque lecture de tome est une véritable immersion au Moyen Âge, où la religion est maîtresse mais aussi excuse au vice, où l'argent reste le nerf de la guerre, et où chaque parole, chaque amitié, chaque rapprochement, est synonyme d'éventuel stratégie politique. le tout est brillamment mené par l'auteur, qui ne se perd pas dans ses différentes histoires, qui se sert de chaque personnage de manière intelligente, et nous explique cet imbroglio politique de manière très fluide.

Chaque tome de cette série est un vrai plaisir de lecture, il me tarde déjà de me plonger dans le prochain !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Dans ce tome nous suivons le court règne de Louis X le Hutin . Roi peu sympathique et versatile, son mariage avec Clémence de Hongrie le rend plus humain et même attachant dans ses doutes d'homme et de monarque.

Autour du couple royales les intrigues, manigances et trahisons vont bon train. Jusqu'à l'ultime haine qui causera la mort du roi et laissera le pays sans héritier mâle pour la première fois de son histoire.

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J'ai moins apprécié ce tome que les deux précédents, je l'ai trouvé plus lent, plus brouillon, politiquement plus compliqué.
Pour autant j'ai hâte de continuer ce voyage au pays de notre Histoire ☺️
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Les poisons de la couronne est, déjà !, le troisième tome de la saga les rois maudits !

La lecture préalable de la Reine étranglée est très fortement recommandée, car le volume fait quelques révélations (indispensables pour l'intrigue, mais révélations tout de même) qui pourront gâcher le plaisir des nouvelles et nouveaux venu(e)s. D'ailleurs de manière générale, ce tome répond au précédent en mettant un terme à plusieurs arcs narratifs.
Tout le monde l'aura compris, plusieurs personnages vont ici y passer.

Certains (ceux qui nous intéressent le plus il faut bien le reconnaître) sont plus illustres que d'autres. L'histoire va ici se concentrer sur le royaume de France et sur le règne de Louis X : il va être question de son mariage, des affaires d'Artois. de nombreux jalons sont placés ici pour mettre en place la suite…

L'on pourra s'étonner de voir les affaires d'Angleterre ici oubliées, de même pour l'élection pontificale qui ressurgit en fonction des besoins de l'intrigue. Une nouvelle figure émergera petit à petit et c'est sans réelle surprise (même si l'on ne maîtrise pas l'histoire de France) qu'elle sera amenée un grand rôle à brève échéance.

Si les grands sont souvent mis en avant, il est étonnant que les humbles n'ait guère de poids ici. L'histoire de Guccio est ici rapidement mise en suspens, pour revenir sur les devants de la scène en fonction des besoins de la grande histoire. Dommage que des notes en disent encore plus long que ce que le narrateur révèle déjà (encore que pour ce dernier, la révélation est nécessaire pour bien sentir la chute à venir… qui tarde encore).

Comme pour les deux romans précédents, le style nous emporte ici avec grand plaisir vers d'autres temps. La multitude des points de vue différents, le passage de l'un à l'autre, des épisodes ciblés, des personnages devenus intéressants (ou repoussants, voir les deux) font de ce livre une nouvelle réussite.

Une nouvelle fois c'est avec plaisir que l'on referme ce livre, avant d'attendre avec impatience la suite de la saga !
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Je continue ma saga des rois maudits et justement, je me maudis de ne pas être plus à l'aise avec l'histoire de France, car certains événements me semblent bien flous.
J'ai malgré tout, de nouveau, passé un excellent moment de lecture avec la royauté française, qui semble bien maudite comme leur avait annoncé Jacques de Molay.
Jacques de Molay leur a dit qu'ils seront maudits sur 13 générations, pour le moment, je n'en suis qu'au tome 3, mais peut-être que les choses vont s'accéléraient dans les 4 suivants.
Nous continuons à suivre les aventures amoureuses de Guccio à la belle Marie, le roi peut enfin épouser Clémence, puisqu'il est maintenant veuf et les affaires françaises vont toujours aussi mal à cause de la mauvaise gestion de notre bon roi.
Je vais donc continuer à lire la suite des aventures de la royauté de France, mais en m'accordant quelques autres lectures entre deux.
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Se replonger dans la saga des Rois Maudits, s'est se couler dans l'histoire de l'Histoire. Maurice Druon a un talent indéniable pour nous raconter à la fois la vie des puissants et celle des gens que l'histoire n'a pas retenus. Les personnages servent tous à la reconstitution de l'époque, ils sont les moyens de nous faire sentir L Histoire en marche.

A la lecture de ce tome, on sent presque les prémices d'une Révolution... qui mettra 400 ans à aboutir. On sent dans le personnage de Guccio la frustration de la bourgeoisie que la noblesse n'acceptera jamais comme son égale, même si elle l'a parfois dépassé par la fortune et la réussite. L'époque est encore pour ces bourgeois au désir de s'associer à cette noblesse plutôt qu'à l'affronter, mais les germes sont là.

De la même façon, du côté des puissants, la règle dynastique montre ses limites quand le fils aîné n'est pas le plus apte à gouverner. On sent une tentation chez plusieurs protagonistes de se dire qu'il vaudrait mieux pouvoir choisir le plus puissant, le plus assuré, le plus calme... mais les règles sont ce qu'elles sont et pour parvenir à décrocher la couronne, encore faut-il que ces règles ne soient pas trop détournées.

Finalement l'histoire est passée de la loi du plus fort, le chef étant celui qui parviendrait à assassiner tout le monde sans se faire tuer, ou du moins à montrer suffisamment qu'il peut le faire pour que personne ne tente sa chance... à la loi du sang le plus pur où les débats sont généalogiques, sans qu'on comprenne finalement ce que ce sang peut avoir d'intéressant pour se trouver à la tête d'un pays. Les règles sont surtout là pour éviter la guerre civile à chaque décès de souverain.

Aujourd'hui, c'est la loi du plus médiatique, de celui qui saura le mieux lisser son image pour que le peuple le choisisse. Lisser avant de lasser, parce que l'exercice du pouvoir ne pourra que salir et pousser au changement... si on ne trouve pas les moyens de saisir les manettes du pouvoir absolu que ces rois, même maudits, tenaient bien fermement pour assurer que le pouvoir n'échapperait pas à leurs descendants.

L'effet miroir de l'oeuvre de Druon joue pleinement, on ne peut que finir par interroger sa propre époque. A-t-elle tiré toutes les leçons de l'histoire ou le grand barnum n'est-il qu'un éternel recommencement ? Laissons nos arrières petits enfants lire la chronique de nos rois et en décider.
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