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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
À coup sûr, mon tome préféré de la saga des Rois Maudits ! Troisième des sept, "Les Poisons de la Couronne" sont, pour moi, le point d'orgue parfait de la saga des Rois Maudits : Maurice Druon, réussit (enfin !) à conjuguer parfaitement les manipulations de couloir autour de la Couronne de France avec les tribulations anecdotiques (très anecdotiques même, vu leur intérêt mineur par rapport au reste de l'oeuvre) du petit italien, Guccio, et surtout avec la lutte continue entre Mahaut d'Artois et son remueux neveu, Robert d'Artois, dont les joutes verbales à tous deux sont toujours un délice (Chienne de Mahaut ! Félon de Robert !).
À coup d'empoisonnements douteux, de manipulations politiques ou de coups bas en tous genres, les personnages se placent du mieux qu'ils peuvent dans l'échiquier complexe de cette France royale du début du XIVe siècle où l'auteur veut surtout nous montrer les mauvais côtés et nous faire renifler l'odeur du sang. Ce n'est pas toujours un mal pour le coup. le sommet d'intensité de ce tome est alors le conclave qui va désigner Jean XXII comme pape et qui est tenu d'une main de fer par le futur roi de France, Philippe V le Long. La tension qui se joue dans cet événement entre les manipulations financières et politiques couplées à l'enfermement lié au conclave est particulièrement captivante.
De l'action, de l'intrigue, du panache : un tome central pour un récit génial donc, sûrement le meilleur épisode des Rois Maudits !
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Enfin libre! Louis X le Hutin après la mort de son épouse Marguerite de Bourgogne peut convoler avec Clémence de Hongrie nièce de Charles de Valois son oncle. Louis X n'est guère apprécié de ses sujets . Il se veut roi mais n'en a pas la carrure, vindicatif, instable, coléreux et impulsif , il est de plus mal conseillé par son oncle , négligent par principe les avis de son frère le Comte de Poitiers.
Dans la digne lignée de la série des Rois maudits , ce troisième tome se lit que dis-je se dévore . le style est toujours aussi alerte , rapide, l'écriture rapide , on ne s'ennuie pas un seul instant et en plus on s'instruit ! des personnages féminins bien campés apparaissent , certes la Comtesse Mahaut était déjà là mais la Reine Clémence et Marie de Cressay sont de bien belles femmes ..

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Se replonger dans la saga des Rois Maudits, s'est se couler dans l'histoire de l'Histoire. Maurice Druon a un talent indéniable pour nous raconter à la fois la vie des puissants et celle des gens que l'histoire n'a pas retenus. Les personnages servent tous à la reconstitution de l'époque, ils sont les moyens de nous faire sentir L Histoire en marche.

A la lecture de ce tome, on sent presque les prémices d'une Révolution... qui mettra 400 ans à aboutir. On sent dans le personnage de Guccio la frustration de la bourgeoisie que la noblesse n'acceptera jamais comme son égale, même si elle l'a parfois dépassé par la fortune et la réussite. L'époque est encore pour ces bourgeois au désir de s'associer à cette noblesse plutôt qu'à l'affronter, mais les germes sont là.

De la même façon, du côté des puissants, la règle dynastique montre ses limites quand le fils aîné n'est pas le plus apte à gouverner. On sent une tentation chez plusieurs protagonistes de se dire qu'il vaudrait mieux pouvoir choisir le plus puissant, le plus assuré, le plus calme... mais les règles sont ce qu'elles sont et pour parvenir à décrocher la couronne, encore faut-il que ces règles ne soient pas trop détournées.

Finalement l'histoire est passée de la loi du plus fort, le chef étant celui qui parviendrait à assassiner tout le monde sans se faire tuer, ou du moins à montrer suffisamment qu'il peut le faire pour que personne ne tente sa chance... à la loi du sang le plus pur où les débats sont généalogiques, sans qu'on comprenne finalement ce que ce sang peut avoir d'intéressant pour se trouver à la tête d'un pays. Les règles sont surtout là pour éviter la guerre civile à chaque décès de souverain.

Aujourd'hui, c'est la loi du plus médiatique, de celui qui saura le mieux lisser son image pour que le peuple le choisisse. Lisser avant de lasser, parce que l'exercice du pouvoir ne pourra que salir et pousser au changement... si on ne trouve pas les moyens de saisir les manettes du pouvoir absolu que ces rois, même maudits, tenaient bien fermement pour assurer que le pouvoir n'échapperait pas à leurs descendants.

L'effet miroir de l'oeuvre de Druon joue pleinement, on ne peut que finir par interroger sa propre époque. A-t-elle tiré toutes les leçons de l'histoire ou le grand barnum n'est-il qu'un éternel recommencement ? Laissons nos arrières petits enfants lire la chronique de nos rois et en décider.
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La belle Clémence, promise au tout nouveau Roi de France, prend la mer et essuie une tempête pendant son voyage depuis Naples jusqu'à Marseille.
La Flandre rompt le traité de paix et pose ses vues sur Lille et Douai
Louis X entre alors dans une de ses célèbres colères qui lui ont valu le surnom de Hutin.
Il se lance sur le chemin de la guerre qui trouvera son achèvement non par les armes mais sous la pluie, l'ost royale coincée, les pieds embourbés dans la gadoue et que l'on appellera longtemps l'ost boueux.
Son frère Charles s'illustre alors par une grande maîtrise de l'impatience de ses hommes, pressés d'aller en découdre sur un champ de bataille inexistant.
Pendant ce temps, Jean de Longwy, neveu du grand-maître des Templiers, Jacques de Moley, l'auteur de la triple malédiction et mort depuis 16 mois, et dont il se considère comme l'héritier n'a pas désarmé sa haine contre la famille du roi de France et provoque à la couronne tous les ennuis qu'il peut tout en tentant de reconstituer en secret l'ordre des templiers. Il oeuvre en douce pour faire échouer l'élection d'un pape favorable à la couronne française.
Robert d'Artois quant à lui manoeuvre toujours dans l'ombre pour reprendre à dame Mahaut son fief de naissance. Ses partisans, pour majorité des seigneurs qui s'estiment lésés par Mahaut, forment la ligue d'Artois

Un mariage, deux factions ennemies, l'emergence d'un nouveau souverain...
Ce troisième tome nous emmène toujours plus loin dans la vilenie et la bassesse de la noblesse française.
Les réflexions de l' auteur et. Les dialogues sont toujours autant savoureux.
On ne s'en lasse pas.
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Les poisons de la couronne est, déjà !, le troisième tome de la saga les rois maudits !

La lecture préalable de la Reine étranglée est très fortement recommandée, car le volume fait quelques révélations (indispensables pour l'intrigue, mais révélations tout de même) qui pourront gâcher le plaisir des nouvelles et nouveaux venu(e)s. D'ailleurs de manière générale, ce tome répond au précédent en mettant un terme à plusieurs arcs narratifs.
Tout le monde l'aura compris, plusieurs personnages vont ici y passer.

Certains (ceux qui nous intéressent le plus il faut bien le reconnaître) sont plus illustres que d'autres. L'histoire va ici se concentrer sur le royaume de France et sur le règne de Louis X : il va être question de son mariage, des affaires d'Artois. de nombreux jalons sont placés ici pour mettre en place la suite…

L'on pourra s'étonner de voir les affaires d'Angleterre ici oubliées, de même pour l'élection pontificale qui ressurgit en fonction des besoins de l'intrigue. Une nouvelle figure émergera petit à petit et c'est sans réelle surprise (même si l'on ne maîtrise pas l'histoire de France) qu'elle sera amenée un grand rôle à brève échéance.

Si les grands sont souvent mis en avant, il est étonnant que les humbles n'ait guère de poids ici. L'histoire de Guccio est ici rapidement mise en suspens, pour revenir sur les devants de la scène en fonction des besoins de la grande histoire. Dommage que des notes en disent encore plus long que ce que le narrateur révèle déjà (encore que pour ce dernier, la révélation est nécessaire pour bien sentir la chute à venir… qui tarde encore).

Comme pour les deux romans précédents, le style nous emporte ici avec grand plaisir vers d'autres temps. La multitude des points de vue différents, le passage de l'un à l'autre, des épisodes ciblés, des personnages devenus intéressants (ou repoussants, voir les deux) font de ce livre une nouvelle réussite.

Une nouvelle fois c'est avec plaisir que l'on referme ce livre, avant d'attendre avec impatience la suite de la saga !
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Les luttes de pouvoir continue, les disparitions, morts (pas si) suspectes, alliances, mésalliances continuent. La partie romancée se voit un peu plus que le tome précédent mais c'est toujours aussi violent, foisonnant et passionnant.
On a hâte de lire le suivant pour voir quel cheminement va nous mener progressivement à la guerre de cent ans.
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Je continue ma saga des rois maudits et justement, je me maudis de ne pas être plus à l'aise avec l'histoire de France, car certains événements me semblent bien flous.
J'ai malgré tout, de nouveau, passé un excellent moment de lecture avec la royauté française, qui semble bien maudite comme leur avait annoncé Jacques de Molay.
Jacques de Molay leur a dit qu'ils seront maudits sur 13 générations, pour le moment, je n'en suis qu'au tome 3, mais peut-être que les choses vont s'accéléraient dans les 4 suivants.
Nous continuons à suivre les aventures amoureuses de Guccio à la belle Marie, le roi peut enfin épouser Clémence, puisqu'il est maintenant veuf et les affaires françaises vont toujours aussi mal à cause de la mauvaise gestion de notre bon roi.
Je vais donc continuer à lire la suite des aventures de la royauté de France, mais en m'accordant quelques autres lectures entre deux.
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Suite de mes commentaires sur ces moments de lecture d'exception qu'ont été Les Rois maudits :
Oui, Dean R. Martin a su perpétuer le souffle des Rois Maudits dans une version -encore- plus sombre et riche d'action, y associant du fantastique ; mais la comparaison doit s'arrêter là.
Les Rois Maudits sont aussi un Roman Historique... ce que n'est pas Game Of Thrones... cela parait évident mais important à rappeler si on n'a pas lu les deux...
Comme le dit lui-même Dean R. Martin, avec une modestie non feinte de fan j'espère, « Les Stark et les Lannister ne sont rien à côté des Capétiens et des Plantagenêt ».
La fresque de Druon revient sur des faits et personnages historiques réels, certes romancés, mais à la trame globalement exacte. L'approche du moyen-âge reste classique (les âges obscurs...), et donc à compléter, corriger, mais néanmoins riche d'enseignements sur cette époque, au moins en ce qui concerne les luttes des Grands. Les renvois en notes des précisions historiques n'alourdissent pas le roman, et invitent à approfondir...
Certains historiens sont revenus sur les partis pris. Ils sont réels : Druon perpétue en effet une approche qui était celle des historiens du 19ème siècle, anticléricale -la religion est d'ailleurs fort peu présente dans ces romans, ce qui est décalé par rapport au contexte historique- et anti-monarchie, dépeignant de manière parfois outrancièrement critique des Rois qui ont en partie "fait la France", la noirceur supposée d'une époque et de ses moeurs.
Nombreuse faiblesses historiques donc, mais au bénéfice des ressorts romanesques ; et c'est tellement agréable à lire ! Découvrir l'Histoire avec Druon est un grand plaisir. Je reviendrai sur le profil de l'auteur lui-même, car l'oeuvre -roman historique ou autre- reste -comme souvent- un reflet ou révélateur de son auteur et de sa construction personnelle ...
Bon appétit.
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Une belle suite de la saga. J'ai notamment bien aimé ce nouveau personnage de Clémence de Hongrie, qu'on ne peut qu'admirer !! Et bien sûr on suit en plus de toute la politique de l'époque la belle histoire d'amour entre Guccio Baglioni et Marie de Cressay qui semble bien compliquée... Et bien sûr la mort est toujours au programme...
Hâte de pouvoir lire la suite !
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Dans la continuité des 2 premiers livres, ce troisième tome est tout aussi passionnant. Ce tome se concentre sur le règne de Louis le hutin qui est loin de s'élever à la hauteur se ses ancêtres. Les personnages secondaires développe leur histoire principalement celle de Guccio qui est pleine de rebondissements. On a toujours envie de lire les tomes suivants et contrairement à games of thrones cité sur la couverture, on sait que la fin sera passionnante
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