Les Rois maudits, tome 4 : La Loi des Mâles

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En juin 1316, l'Eglise et la France, l'une et l'autre sans chef, sont exposées, celle-ci à la guerre civile, celle-là au schisme.

D'une part un conclave errant depuis deux ans ne parvient pas à élire un successeur au pape Clément V; d'autre part, le roi Louis X Hutin, ayant désorganisé l'Etat au cours d'un règne aussi nocif que bref, vient de mourir empoisonné, dix-huit mois après Philippe le Bel.

Pour la première fois depuis trois cents ans, un roi capétien disparaît sans avoir un fils qui lui succède au trône.

La couronne ira-t-elle à la petite fille de cinq ans, fortement soupçonnée de bâtardise, qui est issue du premier mariage de Louis X avec Marguerite de Bourgogne, ou bien sera-t-elle hypothétiquement réservée à l'enfant dont la seconde épouse, Clémence de Hongrie, est enceinte?

Ce quatrième volume du cycle des Rois Maudits fait revivre les luttes acharnées que, par les armes, la procédure, les tractations, vont se livrer trois parents du roi mort ?

son frère le comte de Poitiers, son oncle le comte de Valois, son cousin le duc de Bourgogne ? afin de s'emparer de la régence, C'est le premier, un prince de vingt-cinq ans, qui l'emportera, ayant réussi à la fois et en même temps, à faire élire un pape de son choix en murant les cardinaux dans une église de Lyon, à emprisonner son cousin Robert d'Artois qui a pris la tête d'une révolte dans le nord de la France, et à éliminer du pouvoir ses rivaux.

Pour préparer son accession au trône il s'appuiera sur une prétendue loi salique, cette « loi des mâles » en vérité inventée pour l'occasion, qui constituera désormais le règlement de succession de la monarchie française.

Un crime perpétré par Mahaut d'Artois contre le fils posthume de Louis X, et seulement à demi réussi, permet au comte de Poitiers devenu Philippe V, dit le Long, d'aller se faire sacrer à Reims, tandis que l'enfant qui aurait dû régner sous le nom de Jean Ier, et que chacun croit mort, est emporté dans un manoir d'Ile-de-France.

Tel est le canevas, fourni par l'histoire, de ces six mois de tragédie.

Source : le Livre de Poche, LGF
Lien : http://mazel-livres.blogspot..

La conquête du pouvoir politique est décidément (désespérément) un sujet phare et ce depuis la nuit des temps.

Imaginez un prince, sur son cheval (blanc ?!), beau (je crois que ce n'était pas le plus beau des fils de Philippe le Bel et puis surtout il était super myope), jeune, rusé comme un renard et malin comme un singe qui va réussir à se faire proclamer Roi en 7 mois. Tout ça à 25 ans !! Philippe de Poitiers, mon héros !!! Non mais c'est vrai, il est intelligent, futé comme pas deux, ils mouchent ses aînés, perçoit les faiblesses de chacun, encourage les ambitions des autres pour servir ses propres intérêt et ceux du Royaume quand même, c'est un révolutionnaire, un visionnaire… je ne taris d'éloge sur mon Philippe !

Qui pourrait être Philippe de Poitiers à notre époque, c'est la question que je me pose ?? Mais il n'y en a pas : personne ne lui arrive à la cheville !

Bref un sacré petit gars notre Philippe de Poitiers et pourtant Dieu seul sait qu'il a des ennemis. Or les ennemis de mes amis sont mes amis… Il aura dans son entourage des personnes bien intéressées qui seront prêtes à tout pour lui mettre une couronne sur la tête !

“La combinaison entre les actes des hommes et l'imprévu des destins ne cessera jamais d'étonner”. Cette phrase va si bien à ce bouquin et même à l'ensemble de la série des Rois Maudits… Je m'explique : l'oeuvre de Maurice Druon pourrait se résumer à un combat, un combat entre 2 personnages : Mahaut d'Artois et Robert d'Artois, son neveu qui se disputent inlassablement le fameux comté d'Artois :

- La dénonciation de l'adultère des princesses, nous le devons à Robert

- La quête inespérée d'une Reine pour Louis le Hutin est une conséquence des actes de Robert

- le meurtre de Louis le Hutin, nous le devons à Mahaut d'Artois

- le couronnement de Philippe de Poitiers, nous le devons pour beaucoup à Mahaut d'Artois mais je ne peux pas en dire plus pour le moment… Celle là alors, elle ne recule devant rien… La garce !!

J'ai bondi de mon siège en lisant la terrible fin de l'histoire d'amour entre la belle Marie de Cressay et Guccio, notre ami lombard… Je n'ai pas aimé ces lignes même si on nous l'avait annoncé dans le tome 3 : “Guccio ne savait pas encore que c'était la dernière fois qu'il voyait Marie”. J'en ai presque versé une larme… Tout ça à cause de cette Mahaut d'Artois… j'en suis arrivée à lui souhaiter sa mort !

En résumé dans le tome 4, nous avons quelques meurtres, beaucoup de manipulation, des tentatives de corruption et des personnes innocentes qui vont pâtir de tout ça… C'est ça qui donne du rythme et c'est ça qui est bon ! Un de mes tomes préférés !
Lien : http://www.nola-tagada.fr/ca..

Maurice DRUON, spécialiste des sagas ( les grandes familles,…)
Maurice DRUON, incarne l'histoire, par ses engagements, par sa collaboration au « chant des partisans », par ses écrits
Les Rois maudits , basé sur la légende inventée par un chroniqueur italien, selon laquelle le dernier grand maître des templiers Jacques de Molay aurait lancé une malédiction sur le bûcher à l'encontre des quelques « personnalités de l'époque » : Philippe le Bel ( roi de France ),du pape du moment ( Clément V), de Guillaume de Nogaret (mort en 1313, chargé de mettre en oeuvre la politique royale et notamment de lancer la campagne de diffamation contre les templiers et d'organiser leur arrestation ; il n'est pas « un maudit » dans la réalité car décédé avant la mort de Molay )et de leurs héritiers et descendants pendant treize générations.
L'intrigue se développe dans un contexte de rivalité pour la succession au trône de France de 1314 à 1356 sous les règnes de Philippe le Bel à Jean le Bon
Au début du XIVe siècle, le roi Philippe le Bel, réputé glacial et majestueux, règne d'une main de fer sur la France. Sous son règne, « la France est grande et les Français malheureux ». Philippe le Bel a trois fils et une fille :
Ainsi la descendance est apparemment largement assurée, et que de plus un rapprochement entre la France et l'Angleterre est assuré grâce au mariage d'Isabelle.
Cependant, de la découverte de l'adultère des belles-filles du roi jusqu'à la revendication du trône de France par Edouard III d'Angleterre, en passant par les intrigues des membres de la famille royale, bien des péripéties vont finir par aboutir à déclencher la guerre de Cent Ans.

Parallèlement à cela, un conflit agite l'Artois : la question de la succession se pose : est-ce le fils de Philippe, Robert III, ou la tante de ce dernier Mahaut, fille cadette de Robert II, qui doit lui succéder ? L'affaire est portée devant la justice royale et le roi Philippe le Bel donne raison à Mahaut. Néanmoins Robert ne lâche pas prise.
Druon bâtit sa trame sur l'histoire réelle, sur les légendes promues réalités historiques et sur les personnalités de l'époque.
Témoignage de l'époque des grands seigneurs
Les puissants seigneurs qui détiennent le pouvoir, qu'ils soient rois, ducs, comtes, barons, papes ou évêques, sont souvent décrits comme égocentriques, avides d'honneurs et d'argent, voire cruels. Ils se battent pour l'obtention de titres prestigieux (pair de France) et de fiefs (Artois, Navarre).
Les seigneurs de l'époque mènent grand train de vie, dépensent leurs revenus et s'endettent sans compter auprès d'hommes d'affaires, tel le banquier lombard TolomeiNote 3
L'auteur montre l'absence d'intérêt et même le mépris des puissants pour un peuple affligé par les impôts, la guerre, les pillages et les viols. Robert d'Artois, neveu de Charles, n'hésite pas à ravager les terres d'Artois, fief de son grand-père dont il revendique la possession contre Mahaut (voir La loi des mâles, puisqu'il faut nous résoudre à la guerre). Les meurtres et les viols qu'il commet ne suscitent en lui que l'amusement de repeupler la contrée par des roturiers issus de son sang.
Robert d'Artois est décrit comme une force de la nature animée par les passions humaines, le portrait masculin de sa tante Mahaut. L'ouvrage dresse au demeurant un portrait moral accablant de Robert d'Artois. Il fréquente assidûment prostituées et personnages douteux 4. Lorsqu'il rend la justice dans ses fiefs, il prend plaisir à provoquer le déballage des turpitudes humaines et juge avec une mansuétude complice les mécréants 5.
Un portrait des « grands commis de l'Etat est aussi dressé »
Certains fonctionnaires royaux particulièrement honnêtes et compétents, tels Enguerrand de Marigny, le connétable de France Gaucher de Châtillon, le chancelier Miles de Noyers ou Alain de Pareilles, chef des arbalétriers.

Dans ce tome, on reprend l'histoire lors d'une guerre de succession. En effet, Louis le Hutin est mort. Derrière lui il laisse une fille, Jeanne, dont on ne sait si elle est de lui ou pas, Clémence, sa reine, enceinte et de nombreux prétendants à la régence si ce n'est au trône.

Philippe de Poitiers tente de prendre les choses en main. D'un côté, il oblige le conclave à élire un nouveau pape, tandis qu'il prend de force la régence.

Clémence met alors au monde un fils chétif et de Bourville demande à Marie de Cressay qui a accouché peu de temps auparavant de devenir la nourrice royale.

Dans ce tome, la guerre de régence fait rage entre les différents partis. Grâce aux histoires plus humaines, qui s'intéressent à Guccio et Marie, on reste dans un roman humain face à l'inéluctable aspect de l'Histoire. Malgré les différents partis et les conflits, l'histoire reste suffisamment simple pour permettre aux lecteurs de suivre.

L'écriture mène d'une main de maître les explications historiques, mais également un humour d'historien qui juge les petits personnages qui revivent sous sa plume, se battant pour un trône, un nom et une gloire que les siècles ont écrasé de poussière.
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4ieme tome des rois maudits, a la difference des 3 autres tomes l'histoire se centre plus sur la Reine d'Angleterre ainsi que le pape. Ce n'ai pas le meilleur roman de la saga, peut etre parcequ'il y a peut de chose a raconter sur Philippe V... Mais reste tout de meme un tres bon roman historique. .

J'ai particulièrement bien aimé ce tome qui est, je trouve, un peu plus dramatique que certains autres tomes précédents, et m'a tenue en haleine jusqu'au bout. On assiste à de nombreuses péripéties, entraînant beaucoup de suspens autour de la régence mais aussi au cours de l'histoire de Guccio.


On est une fois de plus au coeur de la lutte pour le pouvoir. Les grands enjeux de l'époque – l'absence d'héritier mâle suite à la mort du roi Louis X et l'absence d'un pape pendant plusieurs années – et les conséquences qui en découlent sont passionnants.

Mais l'intérêt ne réside pas seulement dans l'histoire de personnages historiques. En effet, ce que j'aime dans toute cette série de romans est que pendant que l'on assiste à la Grande Histoire, Maurice Druon nous raconte aussi l'histoire de personnages secondaires plus mineurs mais tout aussi intéressants, tels que Guccio et son oncle, un banquier lombard, ou la famille de Marie de Cressay, des nobles plutôt pauvres, qui nous donnent une image assez fidèle de la vie de l'époque en dehors de la cour et de la vie extraordinaire des personnages les plus proches du pouvoir.
D'ailleurs, Guccio est un personnage formidable ayant une vie extraordinaire. Il est mêlé à la fois à la négociation du second mariage de Louis X, mais aussi à l'élection – extrêmement difficile – d'un nouveau pape. Toujours bien placé, ce jeune homme italien, craint parce qu'il est banquier mais méprisé parce qu'il est italien, est un personnage clé et que j'ai particulièrement aimé. Son histoire d'amour qui se termine mal m'a touchée. J'ai été tellement peinée, à la fois pour Guccio mais aussi pour Marie, qui fait un sacrifice douloureux et qui est très mal payée de retour.
Comme je l'ai dit plus haut, il y a beaucoup de drames dans ce roman, ce qui a donné du rythme à ce tome. Je ne me suis jamais ennuyée.

Bref, encore une fois, tous les éléments sont présents pour faire de ce récit historique une aventure passionnante. Certes, le récit est romancé, mais le fait qu'il soit malgré tout basé sur des faits réels est assez extraordinaire.

On s'abîme dans les intrigues de cour, les régicides et destins tragiques ! Je n'aurais pas cru que l'histoire de France pouvait être rendue si passionnante, portée par des personnages si hauts en couleur (ah ! ce bon vieux Robert et cette grande de Mahaut !).
Cette saga est un régal d'écriture, tant au niveau linguistique que scénaristique.

La saga continue sur un rythme échevelé ! Ici ce sont les batailles pour la regence qui sont développées pour notre plus grand bonheur de lecteur: a ne pas manquer !

Les péripéties et intrigues de Philippe V qui meurt finalement comme son père le Bel et son frère Louis X, qu'il a fait assassiner avec la complicité de la très mauvaise Mahaut. Une suite de bons épisodes passionants;

Les rois maudits, roman historique, on apprend beaucoup de choses dans une langue magnifique