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4,02

sur 425 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Chrystel Duchamp est une auteure de polars machiavéliques, que j'ai notamment eu la chance de rencontrer en mai dernier, lors d'un prix littéraire organisé à Marseille. Après L'art du meurtre et le sang des Belasko, qui ont été deux coups de coeur, je me suis lancé les yeux fermés dans Délivre-nous du mal, son dernier roman, paru en début d'année 2022.

Une jeune femme disparaît subitement, sans aucune affaire personnelle, en laissant seulement un mot indiquant qu'elle ne souhaite pas être retrouvée. Rien n'est plus inquiétant pour sa soeur, Anaïs, qui interpelle son ami Thomas, commandant à la PJ de Lyon, pour mener l'enquête. le temps passe, l'enquête piétine, d'autres femmes disparaissent de la même manière. Jusqu'au jour où un premier corps est retrouvé pendu dans une usine désaffectée, la langue sectionnée… puis un deuxième, quelque temps plus tard. le compte à rebours est lancé avant que d'autres corps ne soient découverts.

Sans surprise, la tension est à son paroxysme. Ajoutez à cela des chapitres assez courts, qui donnent une rythmique saccadée, qui nous empêche littéralement de lâcher le livre : les fins de chapitres sont écrites de manière à ce que l'on ait envie d'en savoir toujours davantage.

L'enquête est bien ficelée, assez originale, elle mêle intrigue classique de roman policier et thématiques sociétales actuelles. On y parle de divorce, d'anorexie, de féminisme, de violences conjugales, de viol… Autant de sujets dits de « faits divers », qui sont minutieusement intégrés à l'intrigue, sans pour autant enlever les émotions inhérentes à un polar : la peur, l'angoisse, le mystère, la surprise… le cocktail est détonnant, mais il fonctionne !

Bien que cette lecture fût agréable, ce n'est pas un coup de coeur comme les deux polars précédents de l'auteure. Peut-être avais-je trop d'attentes vis-à-vis de Chrystel Duchamp ? J'ai trouvé ses deux premiers romans plus originaux, avec deux histoires particulières qui restaient dans la mémoire pendant un certain moment après la fin de notre lecture. Ici, l'intrigue est un peu plus classique. Délivre-nous du mal n'en reste pas moins très bien, le talent de l'auteure est sans conteste, vous pouvez le lire les yeux fermés.

Un très bon polar, angoissant, haletant, à l'intrigue complexe mais parfaitement maîtrisée, que je place quand même en-dessous des précédents livres de l'auteure.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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J'avais adoré le premier polar de l'auteure se déroulant dans le monde de l'art ; le second était tout aussi excellent et original. Alors j'ai été étonnée que ce troisième soit de facture plus classique.
Une enquête de police suite à une disparition inquiétante de la soeur d'une écrivain qui se confie au commandant de la PJ Thomas Missot. Lui-même est inquiet dans sa vie personnelle car sa fille adolescente va mal.
J'ai aimé suivre cette enquête à part suivie d'autres sur des jeunes femmes disparues puis retrouvées quelques années après mortes de façon terribles.
J'ai adoré quand la folie a touchée un village entier de l'Ain.
J'ai aimé découvrir le fin mot de ces histoires de disparitions et de folies villageoises.
J'ai aimé le message derrière tous ces meurtres, un peu extrême sans doute, mais ce que subissent ces femmes n'est-il pas extrême lui aussi.
L'image que je retiendrai :
L'ergot de seigle n'a pas fini de faire des dégâts.
Lien : https://alexmotamots.fr/deli..
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Après l'excellent L'art du meurtre et le sanglant le sang des Belasko, j'étais impatiente de découvrir le nouveau roman de Chrystel Duchamp, une autrice dont j'apprécie le travail et la plume. de nouveau, sa plume s'est révélée aussi addictive que redoutable, l'autrice réussissant toujours à tisser autour des lecteurs une sorte de toile grisante dont les fils se resserrent jusqu'à craquer pour dévoiler l'indicible vérité.

Après un prologue mystérieux présentant différents personnages dont on ne peut s'empêcher de chercher le lien pouvant les unir, l'autrice nous présente une tragique, mais en apparence banale, histoire de disparition. Esther, la soeur d'une auteure de thriller, a disparu en laissant chez elle ses papiers et son téléphone portable ! Devant l'inertie de la police qui lui rappelle que tout adulte a le droit de disparaître, Anaïs se tourne vers Thomas Missot, ami et commandant à la PJ de Lyon… Celui-ci sollicite alors l'aide d'une ancienne collègue l'impliquant dans une affaire qui va dépasser l'entendement.

Car loin de rester cantonner à une seule disparition, l'autrice les multiplie… Commence alors une enquête sur les pistes d'un tueur en série dont les motivations restent à déterminer. Y a-t-il un message derrière les langues coupées des femmes mortes retrouvées ? Comment et pourquoi choisit-il ses victimes ? D'ailleurs, les victimes le sont-elles toutes ou certaines jouent-elles un rôle dans cette farce macabre à l'instar d'Esther sur laquelle le commandant commence à avoir des doutes ?

Je me suis tout de suite sentie investie dans l'enquête, mais j'ai surtout apprécié de suivre le fil des pensées de Thomas, découvrir ses doutes et ses incertitudes, d'autant que plus les mois défilent, plus la situation semble inextricable. Je n'entrerai pas dans les détails pour vous laisser le plaisir de la découverte, mais l'autrice va opérer un surprenant et audacieux changement dans le fil de son intrigue. Avec un sens de la mise en scène indéniable et une très bonne gestion du suspense, l'enquête sur ces disparitions et meurtres de femmes va glisser vers quelque chose de bien plus macabre, effroyable et fascinant.

L'autrice va ainsi s'inspirer de faits réels pour aller plus loin dans l'horreur et imaginer un scénario diabolique dans lequel l'art de la vengeance prend une portée inédite. La police semble d'ailleurs désemparée, mais Thomas fera de son mieux pour lier des événements en apparence indépendants et lever le voile sur le visage du mal. Je dois dire que je n'avais pas anticipé la révélation finale et que si elle a quelque chose de grandiose, elle n'en demeure pas moins réaliste. Pour moi, c'est le parfait exemple de la manière dont certains instrumentalisent le désespoir des autres pour arriver à leurs fins et commettre des atrocités. Si je n'ai évidemment pu approuver les décisions extrêmes de certaines personnes, j'ai néanmoins compris leur logique… Quand la justice défaille, que reste-t-il si ce ne sont des représailles ?

En plus de nous offrir une intrigue menée tambour battant, rythmée par des chapitres courts presque nerveux, Christel Duchamp évoque dans ce roman des thématiques difficiles et sensibles comme les violences faites aux femmes. le viol est ainsi régulièrement mentionné même si aucune scène n'est explicitement détaillée. Difficile de ne pas être touché par les victimes, de ne pas être ulcéré devant la manière dont leur parole est remise en question, notamment par les personnes censées les protéger, et devant l'impunité de certains qui se victimisent quand ils sont bourreaux…

L'autrice aborde également, bien que brièvement, le mal-être de toute une profession dont le travail n'en demeure pas moins indispensable. Un travail que le commandant Thomas, formé à l'ancienne, prend très à coeur au point d'avoir sacrifié sa propre vie de famille. J'ai apprécié sa personnalité loin du stéréotype du policier cynique et désabusé porté sur la bouteille. Humain et très impliqué dans son travail, peut-être trop, il fait de son mieux avec son équipe, tout en jonglant avec sa fille qui semble se ternir et maigrir dangereusement de jour en jour…

J'ai été touchée par la détresse de ce père qui arrive à faire parler des suspects, mais pas sa fille qui se claquemure dans le silence et une forteresse intérieure aux murs infranchissables… À travers ce commandant, l'autrice apporte une dimension humaine et personnelle qui joue incontestablement dans l'envie que l'on ressent à tourner les pages, d'autant qu'une fois la fin amorcée, on réalise que rien n'a été laissé au hasard ! Comme à son habitude, l'autrice, en quelques mots, termine son roman en insufflant à ses lecteurs un sentiment glaçant d'effroi. C'est un peu sa marque de fabrique et cela rend ses romans toujours très marquants.

En conclusion, Christel Duchamp signe ici un nouveau thriller particulièrement bien ficelé qui, sous couvert d'une enquête classique sur des disparitions et meurtres, met en place un plan machiavélique de grande envergure. Porté par un policier très humain qui va devoir jongler entre son travail et des problèmes familiaux, Délivre-nous du mal nous offre une lecture divertissante, addictive et effroyable de par son réalisme, tout en évoquant des thématiques difficiles comme les violences faites aux femmes… Rythmé, prenant et diabolique, un roman qui porte à merveille son nom, le mal pouvant s'écrire de différentes façons et revêtir bien des apparences, l'une n'excluant pas l'autre.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Bien le bonjour lectrices et lecteurs.

On se retrouve avec la chronique de Délivre-nous du mal de Chrystel Duchamp.

Nous avons donc plusieurs enquêtes en même temps : Esther disparaît sans aucune nouvelle, alors que des corps sont retrouvés, le crâne rasé la langue coupé. Des symboles ? Des signes de barbarie?  Une région est frappé par une crise d'hystérie...
Qui donc peut se permettre de tels actes? Entrez donc dans cette noirceur..

Un homme, un père et enquêteur fait tout en parallèle pour protéger sa fille qui est vulnérable face à ce monde de brut. Il doit donc lié famille et enquêtes.
Rien n'est simple et nous lecteurs sommes sur tous les fronts. Nous essayons de comprendre de trouver... Les pages se tournent à une vitesse folle !

Lu en 3 jours, un véritable page-turner. Je ne vous en dis pas plus au risque de trop dévoiler l'histoire qui, mérite d'être découverte. Car en effet, la fin est un coup de théâtre!
J'aurais apprécié savoir et comprendre plus certains personnages pour l'aspect psychologique (vous le savez je crois depuis le temps..C'est pour moi la BASE.) Mais ça ne freine pas la lecture pour autant, ce n'est que mon point de vue, curieuse que je suis.
Alors, seriez-vous prêt à nous délivrez du mal ?

Le 20 janvier il est disponible. Foncez !
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Thomas Missot a l'habitude d'aider son amie Anaïs écrivaine pour la conseiller sur son domaine mais cette fois ce n'est pas pour son prochain roman qu'elle vient le voir mais parce qu'elle s'inquiète pour sa soeur Esther qui a disparu. L'enquête s'enlise et Thomas est surtout préoccupé par sa fille qui a radicalement changé ses derniers temps. Pour autant, il va faire ce qu'il faut pour aider son amie.... En parallèle des femmes pendues vont être retrouvées dans des lieux désaffectés, quel est le lien entre ses femmes? Une autre affaire va aussi éclater faisant penser à un vieux fait-divers mais les choses sont bien plus complexes qu'il n'y parait! 

Voici un thriller bien mené, qui en plus aborde un sujet de société, les violences faites aux femmes, le manque de considération faites à celles-ci mais aussi le développement de la misandrie. Depuis #Meetoo, les langues se sont déliées, malheureusement encore trop de femmes sont victimes de violence, de mysoginie mais certaines ont "pris les armes" et développent un sentiment de haine envers les hommes, la misandrie. Je vous avoue être contre tout sentiment d'inégalité et je ne veux mettre les hommes dans le même panier, légalité passe par l'éducation j'en suis certaine tout comme Thomas Missot. La plume est fluide, actuelle, le changement de narration à la fin en passant sur des confessions m'a par contre surprise. J'aurais aussi aimé que certains passages soient un peu plus approfondis pour donner encore plus d'ampleur à l'histoire. 

Un page-turner comme je les aime, vraiment addictif. L'intrigue machiavélique prend forme petit-à-petit et elle prend toute sa dimension à la fin, nous voilà jusqu'au bout tenus en haleine pour une révélation fracassante!  Je découvre l'autrice avec ce roman, son précédent qui m'attend encore, j'ai donc hâte de le découvrir! 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Chrystel Duchamp m'avait séduite l'année dernière avec « Le sang des Belasko » par l'originalité de sa construction narrative, une maison comme personnage central, et la dextérité avec laquelle elle avait su développer ce huis clos. Cette année, la voilà de retour avec un roman très différent, mais toujours soucieuse d'offrir une certaine originalité. « Délivre-nous du mal » c'est l'histoire d'Anaïs dont la soeur s'est évaporée après une conversation un peu animée sur un sujet sensible. Persuadée qu'Esther a été kidnappée, elle fait appel à Thomas, commandant de police judiciaire pour la retrouver. C'est aussi l'histoire de Mathéo, photographe Urbex qui cherche à « capturer l'âme du vide ». C'est encore l'histoire de Pierre, 65 ans, devenu veuf récemment qui voit le fantôme de sa femme. Sauf que… Anaïs, Mathéo et Pierre ne vivent pas dans le même espace-temps. Chacun de ces personnages dont l'histoire est racontée dans la partie « prologues » respire à une année d'écart.

« Délivre-nous du mal » est construit en trois parties, mais ces trois parties ne déroulent pas celles du prologue. Vous me suivez ? Cela veut dire que dans la partie 2 par exemple, l'auteur ne va pas développer l'histoire de Mathéo. Pourtant, c'est ce à quoi je m'attendais… Chrystel a fait un autre choix de narration. J'avoue avoir été un peu inquiète de savoir comment elle allait s'y prendre pour que le récit continue sans que le lecteur ait l'impression qu'il soit haché, ou que l'auteur se contente d'utiliser la mention « un an plus tard ». Certes, l'enquête se déroule sur plusieurs mois, mais son évolution ne se sent pas passer… Elle est naturelle, presque invisible. Les protagonistes rencontrés dans le prologue sont insérés dans le récit comme si les retrouver coulait de source, sans qu'ils prennent toute la place.

« Délivre-nous du mal » aborde donc le thème de la disparition, volontaire ou forcée. Partant du postulat que l'on ne connaît jamais réellement les gens qui nous entourent, l'auteur aborde cette volonté de disparaître née au Japon (les évaporés). « Leur but : tout abandonner, tout recommencer ». Cela n'est pourtant pas si simple… Il y a ceux qui disparaissent par choix, et ceux qui disparaissent par nécessité. D'autant qu'ici, les disparitions ne concernent que des femmes, comme par hasard. Alors, si tous les éléments d'un bon polar sont réunis, disparitions, découverte de corps, enquête de police, qu'est-ce que ce roman a précisément de différent ?

D'abord, Chrystel Duchamp a une manière singulière d'utiliser l'espace-temps qu'elle s'approprie totalement pour en faire vraiment ce qu'elle veut. le lecteur a l'impression que le récit est linéaire alors qu'il ne l'est pas du tout. Pour annoncer le temps qui passe, pas de grosses ficelles, pas de gros sabots. Douceur et virtuosité. Ensuite, j'ai trouvé qu'elle avait vraiment travaillé ses transitions (cela va de pair avec son utilisation de l'espace-temps) pour annoncer des actions ou des twists insérés dans le récit de manière naturelle, presque désinvolte, sans allumer de grosses lanternes rouges censées interpeller son lecteur « c'est maintenant, c'est là que tu dois te concentrer ! ». Enfin, et c'est peut-être la grande nouveauté par rapport à ces romans précédents, elle a inséré dans le roman des problématiques de société. Je crois qu'elle touche là un point essentiel pour sortir de la case « polar grand public » en se rapprochant petit à petit du roman noir. Il faut bien comprendre que lorsque l'on est un grand lecteur de littérature noire, les enquêtes de police finissent par lasser, même si cela reste agréable à lire. Une lecture de détente dont on se souvient à peine quelques semaines plus tard. Lorsque l'on touche au roman noir en abordant des thématiques sociétales, on joue dans une autre cour. Je pense que Chrystel Duchamp l'a compris. Sous le couvert de disparitions, « Délivre-nous du mal » aborde surtout des évènements qui se déroulent derrière des portes closes et qui ont des conséquences graves sur le psychisme de celles qui le subissent. Il suffit alors de croiser sur sa route la personne qui va vous permettre de livrer une bataille. L'auteur développe alors son propos dans une dernière partie qui flirte avec le fantastique, presque le conte. Jusqu'où peut-on aller pour défendre une cause ?

Encore une fois, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce troisième roman, fort réussi. J'ai particulièrement aimé sa construction, la surprise engendrée par le placement tout sauf simpliste des pions sur l'échiquier, la volonté de se renouveler et de ne pas se reposer sur ses lauriers. Si l'on écrit pour être lu, il ne faut pas négliger la pression qui pèse sur les épaules d'un auteur sur les ventes. Or, pour vendre, on se trahit parfois… J'espère de tout coeur que tel ne sera pas le cas.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Après le fantastique Sang des Belasko, j'étais impatiente de lire le nouveau thriller de @chrystel.duchamp !

De nouveau, j ai commencé à lire ce roman sans rien savoir.
Esther a disparu ; sa soeur Anaïs en est convaincue ! La jeune femme sollicite son ami Thomas pour enquêter mais le jeune homme ne trouve aucun élément pour orienter ses recherches.
Quelques mois plus tard une 1ere jeune femme disparue est retrouvée pendue… puis une 2e… un tueur en série ? Y a t il un lien avec la disparition d'Esther ?

Je vous en ai déjà dit beaucoup (mais pas plus que la 4e de couv'), donc je m'arrête là pour le pitch !

J'ai été un peu perturbée, car il y a une rupture dans l'histoire à un moment ; on passe sur autre chose… ms forcément, tout va se relier après 😉

De nouveau, bon moment de lecture, des éléments intéressants ! Une intrigue qui se superpose sur un thème très actuel.
Très réussi !
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Un thriller ou un polar ?! On divague entre deux, dans l'esprit machiavélique de l'auteure.
Sous ses airs de style facile il nous attire doucement dans cette histoire on ne peux plus présomptueuse.
Cet imbroglio n'est pas vain puisqu'il va nous attacher et nous lier émotionnellement aux personnages, on cherche à chaque chapitre à faire la corrélation entre les divers meurtres ou suicides macabres qui vont crescendo au fils des pages.
Le suspense augmente pour finir tel un lever de soleil sur un horizon après une tempête, une magnifique vue de l'ensemble de l'intrigue se dévoile sans qu'on s'y attende!

L'histoire commence de façon tellement banale qu'on ne soupçonnerai un tel potentiel tant sur la forme que sur le fond.
Pour finir sachez qu'il n'est pas à mettre entre toutes les mains puisqu'il traite aussi de la violence envers les femmes et plus précisément des viols.
Soyez prêts cette pépite est aussi tendre que cruelle, un ascenseur émotionnel qui vous scotchera au canapé sans pouvoir le lâcher !
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C'est l'histoire de disparitions, aussi inexplicables que brutales.

C'est l'histoire de Thomas, un père tiraillé entre l'amour sans limites qu'il porte à sa fille et sa vocation professionnelle. Il n'incarne pas le flic aux super-pouvoirs que l'on rencontre uniquement entre les pages d'un roman, mais un héros extrêmement touchant, empli d'une humanité débordante qui n'a absolument rien d'ordinaire. Un héros que l'on pourrait avoir déjà croisé, sans le savoir.

C'est l'histoire d'une plume qui glisse en douceur, mais sous laquelle les mots claquent avec une justesse fulgurante.

C'est l'histoire d'un drame universel. Celui qui m'a tant serré le coeur au fil de ma lecture.
Il y a les douleurs silencieuses, les douleurs tues, qui raniment sans cesse le feu des souvenirs insoutenables, agitant en permanence les fantômes intérieurs.
Il y a l'urgence de faire éclater la vérité, de libérer les cris coincés au fond de la gorge, de freiner la chute sans fin où l'espoir se disloque.

Une cadence effrénée, une intrigue effroyable et glaçante menée tambour battant, des thématiques délicates et poignantes qui vous remuent, un dénouement en apothéose, tout bonnement magistral... Chrystel Duchamp nous livre une histoire captivante et nous entraîne dans la spirale macabre d'une enquête au scénario diabolique, là où les extrêmes jaillissent d'un mal qui dévore le coeur et consume l'âme, ne laissant que des cendres qui ne seront jamais apaisées.

Le mal revêt bien des apparences et ces dernières sont parfois bien trompeuses...
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Thomas, commandant à la PJ de Lyon reçoit la visite de son amie Anaïs dont la soeur a disparu. D'autres jeunes femmes disparaissent au fil des mois et des cadavres sont retrouvés. Un tueur en série ? Ou est-ce plus complexe que ça ?

La première chose à dire sur ce livre est que c'est un vrai page-turner ! L'écriture est fluide, agréable, parfaitement adaptée au style policier.

Les chapitres sont courts et remplis d'action : on ne peut pas s'empêcher de lire un chapitre de plus, puis un autre… Il me faut parfois quelques chapitres pour entrer réellement dans une histoire mais ici cela a été immédiat.

La construction du récit est assez particulière mais c'est aussi ce qui fait sa force.

Le personnage principal est vraiment attachant. Son histoire personnelle est touchante et bien mêlée à l'intrigue principale. Les personnages secondaires, les collègues de Thomas notamment, sont moins charismatiques mais cela ne m'a pas trop gênée.

L'intrigue est originale, on pense savoir où on va mais on se trompe.
Avec des thèmes forts (/!\ personnes sensibles) et bien traités, l'autrice nous balade jusqu'à la fin (que j'ai adorée 😱).

Une excellente lecture, je découvrirai avec plaisir d'autres de ses livres.

#NetGalleyFrance
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