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4,02

sur 429 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
S'il y a bien une auteure féminine de littérature noire francophone dont j'attends ses romans avec impatience, c'est bien ceux de Chrystel Duchamp. Je la suis depuis ses débuts avec « L'art du meurtre » et je m'impatientais de découvrir son troisième et dernier thriller, « Délivre-nous du mal ». Mais c'est chose faite et quel plaisir!

Le fait de suivre un ou une auteur(e) depuis ses tout débuts dans le milieu de l'édition, permet de constater s'il y a une évolution que ce soit dans l'intrigue, dans le style d'écriture ou encore dans la façon de traiter de la psychologie des personnages.

Dès son tout premier livre, j'avais été épatée par la maîtrise dont elle faisait preuve en matière de codes du thriller attractif. A l'époque déjà, je trouvais qu'elle avait déjà placé la barre très haute pour son premier roman et je constate que son évolution est en fait parfaite.

Son second livre, « le sang des Belasko » avait aussi démontré qu'elle savait mettre le suspens un cran au-dessus en offrant un huit-clos implacable.

Par son dernier, « Délivre-nous du mal », on revient au modèle de l'investigation policière sur une série de meurtres et je n'ai aucun grief à formuler car j'ai adoré et dévoré ce livre !

En premier lieu, l'auteure débute avec non pas un mais des prologues mystérieux. C'est assez rare pour le souligner. Ensuite, par des chapitres assez courts, le rythme de croisière est vite atteint et il se déroule sur les chapeaux de roue.

Ensuite, quand vous approchez du final et que les éléments s'emboîtent doucement, vous ne pouvez vous empêcher d'essayer de faire durer le plaisir au maximum.

Depuis son premier thriller qui se déroulait dans le milieu de l'art, Chrystel Duchamp appose une petite touche personnelle de cet amour pour l'art. J'apprécie beaucoup cet apport qui en fait sa signature respective.

Le machiavélisme de l'intrigue fera que vous serez absolument scotchée à sa lecture. C'est à la fois palpitant et haletant par le suspens grandissant crescendo. Je vous recommande vivement ce thriller plus que réussi!
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Anaïs est inquiète car elle n'a pas de nouvelles de sa soeur Esther depuis quelques jours, après une dispute en famille. Elle décide de se rendre chez elle, car elle a ses clés, mais chose étrange Esther a disparu, en laissant derrière elle son sac, ses clés de voiture, ses papiers, et son téléphone ainsi qu'un message curieux demandant de ne pas la chercher. Doutant même qu'il s'agisse de son écriture, Anaïs fait appel à Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon.

Tout ce que l'on sait à propos d'Anaïs, c'est sa méfiance vis-à-vis des hommes, sa vie en solitaire depuis qu'elle a mis fin à sa relation avec son petit ami. Est-il responsable de sa disparition ?

L'enquête piétine pendant plusieurs mois. Un matin, un jeune artiste, Mathéo qui se rend dans une usine désaffectée pour faire des photos, tombe sur une femme pendue. Anaïs ? Que nenni, il s'agit d'une autre jeune femme, tondue, la langue coupée et cautérisée de manière barbare, dans la poche de sa combinaison violette, une paire de ciseaux maculée de son sang, et pas d'autres empreintes.

Quelques temps plus tard, une autre jeune femme est retrouvée, pendue, combinaison violente, crâne rasé, langue coupée…

Une enquête qui va s'emballer, car désormais on sait qu'il y a un tueur en série dans les parages. On entre au passage, dans la vie privée du fort sympathique commandant Missot, dont l'amour du métier a conduit sa famille au divorce, en passant pas les kilos en trop, à force de manger n'importe comment et surtout une inquiétude pointe à l'horizon : sa fille ne mange pratiquement plus et sombre dans l'anorexie et ne veut pas parler de son mal-être.

Chrystel Duchamp nous entraîne sue des disparitions de jeunes femmes, toutes victimes de harcèlement, viols et autres maltraitances, sur fond de maladie de l'ergot de seigle qui s'abat dans une région. Elle n'hésite pas à aborder les difficultés des policiers surchargés par la paperasse, au détriment de l'action sur le terrain, des dépressions, du taux de suicide…

Elle traite très bien son sujet, avec le féminisme et ses dérives possibles, la misandrie aussi car les extrêmes sont parfois des deux côtés, avec un récit passionnant, au rythme enjolivé, comme à son habitude et un sujet bien maîtrisé, documenté.

J'ai aimé me promener avec Thomas dans certains quartiers de Lyon, ou Saint-Etienne, et revoir le Plateau d'Assy avec ses sanatoriums à l'abandon, etc… bref, un petit hommage à ma région.

J'ai découvert Chrystel Duchamp avec « L'art du meurtre » que j'ai beaucoup aimé, puis « le sang des Belasko » et ce troisième opus m'a tout autant passionnée. Il n'était disponible au téléchargement que pendant dix jours, alors précipitation et aussitôt téléchargé, aussitôt lu bien-sûr !

Un grand merci à NetGalley et aux éditions de l'Archipel qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume d'une auteure que j'apprécie beaucoup.
#DÉLIVRENOUSDUMAL #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Sur un thème dont on entend parler quotidiennement ou presque, en tout cas bien trop souvent (non, il ne s'agit pas du Covid-19) Chrystel Duchamp a construit un polar où tout est extrême : la noirceur, le suspense nerveux et la capacité de l'auteur à nous leurrer. Même si vous commencez à deviner, l'écrivain vous réserve quelques surprises dans un bouquet final. Délivre-nous du mal, un thriller pour ceux qui aiment crisper les doigts sur un livre, ou le reposer quelques instants avant de le reprendre, histoire de relâcher la tension.
— En février 2018, Esther Malori, une jeune femme réservée et solitaire disparaît.
— En mars 2019, un photographe urbain trouve le corps d'une jeune femme dans une usine désaffectée.
— En janvier 2020, Pierre, un retraité, voit sa défunte épouse entrer dans sa chambre et l'agresser.
Quel est le lien entre ces trois chapitres ? N'attendez pas de Chrystel Duchamp des réponses convenues, le corps découvert dans l'usine n'est pas celui d'Esther, ce serait trop facile.
Et comme dans ses précédents livres, Chrystel Duchamp mène ses lecteurs en bateau, un peu à la façon d'Agatha Christie.
Délivre-nous du mal est à la fois un roman policier (qui est le coupable ?) et un thriller (sera-t-il arrêté à temps ?).
Merci à Chrystel Duchamp et aux éditions L'Archipel pour cette lecture.

Lien : https://dequoilire.com/deliv..
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Je remercie Mylène des éditions L'archipel pour l'envoi, via net galley, du roman Délivre-nous du mal de Chrystel Duchamp. Février 2018. Anaïs sollicite l'aide de son ami Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon. Pour elle, pas de doute, sa soeur Esther a été enlevée. Pourquoi aurait-elle, sinon, laissé derrière elle ses clés de voiture, ses papiers et son téléphone portable ?
Les mois passent et, tandis que l'enquête s'enlise, d'autres jeunes femmes se volatilisent.
Jusqu'à ce qu'un corps soit retrouvé pendu dans une usine désaffectée, le crâne rasé, la langue sectionnée.
Puis un deuxième…
Thomas sait désormais qu'un tueur en série sévit dans la région. Mais il ignore encore que ces cadavres ne sont que la partie immergée du plan machiavélique d'un individu avide de vengeance…
Délivre-nous du mal est un thriller machiavélique de Chrystel Duchamp.
C'est la troisième fois que je lis un roman de cette autrice et pour le moment elle ne me déçoit pas. Au contraire, plus je la lis, plus je suis bluffée !
Les personnages sont très intéressants, bien fouillés.
J'ai beaucoup apprécié Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon. Il se pose des questions, est compétent, curieux. Sa personnalité est intéressante.
Nous côtoyons des personnages différents, complexes, intrigants, avec lesquels on ne s'ennuie pas une minute.
L'histoire est très bien ficelée. Simple en soi puisque tout commence par une disparition. Et pourtant, cette simple disparition va être tout sauf simple ! Au contraire, plus les mois passent plus Thomas va se rendre compte du lien entre certaines affaires et de la complexité de tout ça.
L'autrice nous emmène sur de fausses pistes, elle prend visiblement plaisir à nous faire tourner en bourrique.
J'ai eu à plusieurs reprises froid dans le dos.
Quand au dénouement, il ne m'a pas déçu.
Délivre-nous du mal est un excellent roman, qui mérite un énorme cinq étoiles :)
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Que dire après toutes les belles critiques déjà émises....
J'aime beaucoup cette autrice, je m'étais déjà régalé avec "le sang des Belasko" et je craignais d'être déçue que nenni, il est super.
On passe un très bon moment, un suspense palpitant, haletant, aucun ennui, on a qu'une hâte c'est de connaitre l'épilogue.

Tout commence avec la disparition de la soeur d'Anaïs , Esther. Ayant eu un petit différent elle décide d'aller faire la paix en lui rendant visite mais elle trouve porte close , ayant une clé elle s'aperçoit que cette dernière est partie en laissant toutes ces affaires, téléphone, sac...
Anaïs a un ami dans la police Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon. Elle lui demande son aide.
L'enquête piétine, d'autres jeunes femmes disparaissent. Au bout d'un an seulement, les cadavres vont faire leur apparition, toujours suspendues dans le vide, le crâne rasé , la langue coupée.
Mais qui peut commettre des actes aussi abjects dans différentes usines ou autres structures éloignées de tout et dans un état délabrées ?
L'assassin les ballade d'un endroit à un autre, malgré la ténacité de Thomas et Lou sa coéquipière.
S'ajoute à cela des faits divers complètement fous dans certaines villes de France et vous ne pourrez plus refermer votre livre.
Je vous le conseille fortement, un très bon thriller, j'aimerais en lire beaucoup d'autres dans ce style.
Je patienterais jusqu'au prochain de Chrystel Duchamp.
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Anaïs un ami, Thomas commandant à la PJ.
C'est donc lui qu'elle va voir, car elle en est convaincue le départ de sa soeur Esther n'est pas volontaire ! Alors qui pourrait l'avoir enlevée ? Pourquoi ? Si n'est pas ça, quand est il vraiment ?
Une enquête loin d'être simple, une enquête qui va malmener Thomas Missot !
Surtout quand des femmes sont retrouvées pendues, le crâne rasé, la langue coupé !

Ce roman est mon second de cette auteure et je confirme, que la plume est formidable.
Des chapitres courts, un rythme intense, c'est noir, c'est dur !
L'auteure sait nous embarqués dans ses histoires de manière sensationnel.
Des questions perpétuels. du stress.
Un dénouement que je ne voyais pas venir.
Un moment de lecture fort en sensation !
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Troisième thriller de l'autrice chez L'Archipel, « Délivre-nous du mal » est une histoire coup de poing, un vrai tour de force qui ne laissera pas les amateurs d'enquête à la « Thilliez » ou à la « Giebel » indifférents, car c'est ça, Chrystel Duchamp fait partie des grands du thriller français, et ce avec un style tranchant, intelligent et surprenant. Au fil des sorties de ses livres, c'est toujours un cran au dessus. Ici pour moi c'est un coup de coeur comme pour « L'art du meurtre » ou « le sang des Belasko » mais en plus fort encore !


Les personnages sont très très bien construits, les enquêteurs sont intéressants, les autres protagonistes restent en tête et nous surprennent.


Quelques mots clés de thèmes abordés de près ou de loin ? Meurtres, enquête, suicide, disparitions, folie, hystérie, féminisme et bien d'autres…


Les lieux sont effrayants à souhait dans une ambiance « urbex » (exploration urbaine de structures abandonnées), qui donne cette sensation de beau et de glauque à la fois, une sorte d'émerveillement comme devant une scène post-apocalyptique (il n'en est rien, mais c'est un ressenti très fort que je connais, et qui me fascine depuis bien des années et donc c'est juste parfait).


La construction et le rythme sont très bien calculés et rendent le lecteur accro.


Puis il y a de grosses surprises, je me tais à ce sujet mais c'est énorme, de la pure folie, atroce, complètement ahurissant.
Mais c'est pas tout, le final lui est très original, je suis resté sans voix (dans ma tête 😅) en lisant cette fin et ce livre tout simplement.


En toute objectivité : À lire de toute urgence ! ❤
Lien : https://unbouquinsinonrien.f..
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Le roman s'ouvre sur un triple prologue se passant sur 3 années d'intervalle et faisant intervenir des personnages différents. Où l'autrice veut-elle nous emmener ?

Puis commence la 1ère partie, en février 2018, reprenant le 1er prologue. Anaïs, sans nouvelle de sa soeur Esther depuis plus d'une semaine, ce qui est inhabituel, décide de se rendre chez elle. Elle constate alors avec effroi que celle-ci a dû être enlevée. Elle demande à son ami Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon, son aide.

3 prologues, 3 parties. Ce roman est très bien construit. Nous suivons le commandant Missot, professionnellement mais également dans sa vie privée, de 2018 à 2020. Il va s'investir totalement dans l'enquête sur la disparition d'Esther qui ménage bien des surprises. On apprend pas mal de choses sur l'ergot de seigle, c'est intéressant et toujours un plus de glaner des informations instructives.
L'écriture est fluide, le rythme haletant, la construction originale et parfaitement maîtrisée et le final un feu d'artifice que je n'avais pas vu venir. BRAVO à l'autrice
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Esther disparait. Sa soeur, Anaïs, contacte Thomas, son ami flic pour enquêter sur sa disparition. Elle est sûre que sa soeur n'a pas disparu volontairement. Les mois passent et d'autres femmes, sans qu'aucun lien ne soit vraiment établi. Jusqu'à ce que les disparues soient retrouvées pendues, la langue coupée et le crâne rasé.
Après avoir découvert Chrystel Duchamp avec le sang des Belasko, huis clos qui tourne au jeu de massacre, je lis son dernier roman aussi différent du précédent que possible. Si l'histoire peut sembler de prime abord de facture assez classique, l'autrice offre ici un vrai page turner impossible à lâcher. On suit dans ce roman l'enquête de Thomas, avec ses doutes et surtout son instinct qui lui dit que tout est lié. Flic opiniâtre au bout du rouleau, il nous livre aussi partiellement sa vie privée et ses problèmes avec sa fille. L'intrigue est bien menée avec une résolution originale et le rythme, haletant, incite à tourner les pages.
Avec ses personnages attachants et son récit rythmé, Chrystel Duchamp offre un polar de qualité. Vivement le prochain !
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Délivre-nous du mal est le troisième roman que je lis de Chrystel Duchamp et mon premier constat est simple : sa capacité à créer à chaque fois des intrigues totalement différentes d'un livre à l'autre. Ma capacité à chroniquer des livres est cependant vacillante et aujourd'hui (mercredi 9 mars), je tente de mettre à jour certaines chroniques.

Je me questionne de plus en plus sur le féminisme et sur la littérature. Je ne me demande pas si un livre est féministe, mais quel état des lieux il fixe de la condition féminine. le second constat que je dresse - un leitmotiv - est le manque de moyen de la police. les enquêteurs devraient avoir le don de bilocation pour pouvoir faire tout ce qui leur est demandé. Ce n'est pas Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon, qui dira le contraire. Oui, les doutes sont toujours là, pour lui, pour d'autres, pour ceux qui prennent à coeur leur métier. Ont-il vraiment fait tout ce qu'il fallait faire face aux victimes d'agressions ? Peuvent-ils vraiment rechercher quelqu'un qui est porté disparu alors que cette personne est majeure, donc libre de faire ce qu'elle veut, y compris de couper les ponts avec sa famille, ses proches, ses amis ? Dans quelle mesure une disparition peut-elle être qualifié d'inquiétante ?

Mon troisième constat prend la forme d'une question : jusqu'où peut-on aller pour soutenir une cause qui nous tient à coeur, une cause qui nous tient au corps ? Un formateur m'a dit récemment : "les hommes souffrent aussi du patriarcat, il ne faut pas croire". Je n'ai vu, ni dans la vie, ni dans ce roman, des hommes qui souffrent de leurs avantages. Je dirai même qu'ils trouvent la situation absolument normale. Ce roman fait écho à des propos, des actes qui ont lieu autour de nous, des états de fait que l'on ne remet pas suffisamment en cause, que l'on soit un homme ou que l'on soit une femme. Même l'homme qui pense être sensible à l'égalité homme/femme, aux droits des femmes (les mêmes que les hommes leur dénient) peut ne pas être conscient de ce qui ne va pas, il peut ne rien voir du tout.

J'ai l'impression, en rédigeant cet avis, de ne pas avoir appris grand chose à ceux qui me lisent sur ce récit. C'est avant tout une histoire d'hommes et de femmes. Certains ont fait de leur mieux. Ce n'était pas assez pour contrebalancer ce que d'autres avaient fait de pire.
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