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3,56

sur 805 notes
Doit on croire l'histoire officielle de ces deux meurtres, telle qu on nous la raconte depuis plus de cinquante ans ? Doit on, au contraire, croire la version de l'auteur, qui a grand renfort de details nous donne une toute autre version? Peut on faire, comme lui, un trait d union entre ces événements et la guerre en Irak ? Peut on affirmer que le mouvement libertaire des années 60 a être facilité et amplifié par la CIA pour éviter des contestations politiques? On reste troublé et presque apeuré par ce travail de recherche si convaincaint. On pense au film Vice, aussi.. si seulement une toute petite partie de ce qui est écrit est vrai...
Un roman très politique et absolument fascinant ! Un appel à l esprit critique, et une vive critique de notre société toute en immédiateté.
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Audacieux, instructif, implacable. Quelques longueurs ou dégressions qui nuisent parfois à mon sens au suivi de l'intrigue, mais elles finissent aussi par la nourrir.
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Marc Dugain écrit bien et ça c'est un plaisir. Ce n'est pas son meilleur roman, Il fait un peu une fixation sur la famille Kennedy et les intrigues liées à la CIA, le FBI et la Mafia.
Donc ce roman démarre bien et j'ai été intéressée par son hypothèse sur la mort des 2 Kennedy Mais au bout d'un moment ça tourne à l'obsession. La pirouette finale nous laisse penser qu'il conserve du recul et n'est pas un obsédé du complot. Tant mieux
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la prochaine fois que l'on fera reproche à quelqu'un d'un manque d'ambitions professionnelles, il pourra rétorquer "Ah oui? Et les Kennedy ?".
C'est vrai, quand on y songe :
- le premier de la lignée, Joseph Kenney Jr, poussé par son pôpa, élevé au grain pour la Présidence. Bam ! Explosé dans son avion en 1944 au dessus de l'Angleterre.
- le deuxième, The JFK, président en exercice, assassiné avec une balle magique qui se fraie un chemin dans son corps tel un mulot dans un labyrinthe. La balle magique. Puisqu'on vous dit qu'il n'y eut qu'un seul tireur...
- le troisième, Robert, favori pour la présidentielle de 1968, au programme très à gauche pour les Staaates. Bim ! Une balle dans le buffet, avec plus de projectiles retrouvés que ne pouvait en contenir le barillet de l'assassin officiel. Après la balle, c'est le flingue qui est magique.
L'ambition c'est très surfait. C'est même dangereux.

Un professeur d'histoire contemporaine de l'université de Colombie-Britannique est persuadé que la mort successive de ses deux parents en 1967 et 1968 est liée à l'assassinat de Robert Kennedy. le roman déroule en parallèle l'enquête sur son père, psychiatre renommé, spécialiste de l'hypnose, qui a quitté précipitamment la France avec sa mère à la fin des années quarante pour rejoindre le Canada et le parcours de Robert Kennedy. Celui-ci s'enfonce dans la dépression après l'assassinat de son frère John, avant de se décider à reprendre le flambeau familial pour l'élection présidentielle de 1968, sachant que cela le conduit à une mort inévitable.
D'ambition, Marc Dugain n'en manque pas.
Déjà dans LA MALÉDICTION D'EDGAR, biographie romancée et documentée de Hoover, tout puissant patron du FBI, il se glissait dans la tête de J. Edgar. Il récidive ici en imaginant les tourments, les doutes et les failles de Robert Kennedy. Très belle idée. On tutoie la tragédie grecque. Sophocle au Kansas. Robert Kennedy sait qu'il va mourir, il ne dévie pas de son destin et marche à sa rencontre. Pétri de culpabilité de par sa fortune et ses privilèges, profondément catholique tendance catho soc', Bob Kennedy ne s'aime pas et se complaît dans un masochisme triste.
Robert Kennedy est à un souffle de la maison blanche avec un programme radical pour les USA et ça... Ce n'est tout bonnement pas possible. le système [la CIA, la Mafia, les anticastristes, Johnson, les Texans, l'armée, même s'ils ne sont pas les commanditaires directs. Sans oublier l'industrie militaire, inquiète de la volonté de Kennedy de sortir du conflit vietnamien] a donc tué Robert Kennedy. C'est en tout cas la thèse de Mark, le narrateur qui est persuadé que la mort de ses parents est connectée à celle de Robert Kennedy.
Ce très bon livre déploie deux histoires en parallèle, la quête toute personnelle du narrateur Mark, qui retrace le parcours de son père et le fatum de Robert Kennedy qui ne peut se dérober à la tragédie familiale.
Comme d'habitude, Dugain s'appuie sur un style distancié, froid, qui ne se prête pas à l'empathie. Il est même parfois un brin abscons, le plus souvent il touche juste, une pertinence lucide et désabusée.
Les ouvrages disséquant le mythe Kennedy sont légion, le plus souvent à charge et axé sur un JFK queutard compulsif. Dugain privilégie son petit frère, la véritable bête noire de Hoover, CIA, mafia (qui a fortement contribué à l'élection de JFK en achetant les votes) etc.
Allez, on peut bien le dire, on frôle parfois le panégyrique. Dugain nous montre un Robert Kennedy juste et bon. Je sais bien que comparaison n'est pas raison, mais si on l'évalue à l'aune de ses contemporains, adversaires et alliés, il s'en sort mieux c'est vrai. du moins, on aimerait le croire. Robert Kennedy était l'espoir d'une génération, lasse et horrifiée de la guerre du Vietnam. La mort de Bob a sonné le glas du flower power et Nixon s'est installé aux affaires.
Dugain embrasse un "âge d'or", un élan vite retombé, éteint par la drogue et les overdoses, dont on ressent les contrecoup culturels encore aujourd'hui. Toute une époque, dont on combat férocement les avancées aujourd'hui, dans un combat d'arrière garde.
En conclusion, les dernières pages du bouquin renferment un joli twist qui renverse la perspective et nous laisse un poil égaré, entre complot établi et théorie conspirationniste fumeuse.
Mais bon...
Les théoriciens du complots sont comme les paranoïaques. Ils leur arrivent, quelques fois, d'avoir raison.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Dans cet ouvrage ambitieux, dense et extrêmement bien documenté, un professeur d'histoire contemporaine canadien va nous narrer deux quêtes parallèles, l'une familiale concernant les décès suspects de ses parents à l'adolescence, l'autre historique avec l'ensemble de la tragédie Kennedy, sujet de sa thèse professorale. Ces deux récits, disparates à l'origine, vont converger l'un vers l'autre et finir par se rejoindre pour se compléter, entre protagonistes réels et de fiction.
A quelle place peuvent prétendre nos existences personnelles au sein de LA grande Histoire ? Quelle répercussion a le temps qui s'écoule, décade après décade, sur la relecture répétée d'évènements dramatiques ? Peut-on instrumentaliser des gens friables grâce à leur subconscient ou diverses drogues expérimentales. Finalement, cette oeuvre de Marc Dugain nous influence-t-elle au point de nous manipuler nous aussi ?...
Après « La malédiction d'Edgar » et « Avenue des géants », ce livre vient encore approfondir le sillon déjà creusé par l'auteur concernant l'Amérique contemporaine. Entre clairvoyance et paranoïa, récit historique et fiction familiale, Marc Dugain jette un pavé dans le marigot des Etats Unis d'Amérique de la seconde moitié du XXème siècle ; les remous boueux en viennent jusqu'à éclabousser la toute récente élection de Donald Trump. Ce véritable manifeste littéraire y apporte un éclairage supplémentaire bienvenu qui nous sort de cette sidération ressentie face à l'incompréhensible devenu explicable.
Cette chronologie implacable, parcourue et disséquée sur 60 années de meurtres et de manipulations au sommet d'un continent, redonne sens et clarté au présent, nous invitant à plus d'exigence et de recul en matière d'information, ce afin de ne plus verser dans un complotisme de bon aloi, moderne et numérique.

Charleguy, janvier 2018
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Grosse déception pour ce roman qui ne m'aura vraiment pas convaincu.
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"Ils vont tuer Robert Kennedy" (2017) de Marc Dugain est un livre intéressant et très documenté qui revisite l'histoire des années 60 et qui reprend cette véritable obsession de Dugain pour la famille Kennedy. Il est beaucoup question dans le livre de John Kennedy car sa personnalité très solaire a façonné la personnalité De Robert qui lui était totalement dévoué. La mort de John fut pour Robert un choc qui l'ébranla si fort, qu'il vécut après l'attentat dans la culpabilité et dans la dépression. Il est plus que probable qu'il ait eu la prescience de sa mort en se présentant à la présidence des EEUU en 1968, mais son caractère rêveur et son côté « boy -scout » n'ont pas faibli à l'heure des décisions.
Le livre a un autre protagoniste en dehors de Robert Kennedy, c'est le personnage fictif du professeur universitaire Mark O'Dugain de Vancouver presque l'alter ego de Marc Dugain, mais 3 ans plus âgé; un homme persuadé que la mort violente de ses deux parents est en rapport avec la mort des Kennedy, une véritable obsession avec à la fin du livre, une position très déstabilisatrice pour le lecteur car après tant de luttes et d'enquêtes pour relier les deux affaires, le doute s'infiltrera sur la santé mentale dudit Mark O'Dugain, laissant le lecteur dans la perplexité la plus totale.

Le livre défend tous azimuts la thèse du complot dans l'assassinat, à 4 ans et demi d'écart, des deux frères Kennedy; il va jusqu'à évoquer un Coup d'État via les magouilles politico-financières au sein d'une politique américaine baignant dans le mensonge. L'assassinat des Kennedy résulterait d'une coalition qui réunit la CIA, la mafia, l'armée, les Bush, Johnson et le clan texan, les anticastristes, le complexe militaro-industriel.

Le livre évoque les émeutes de Detroit en 1967 qui viennent d'être illustrées par le film de 2017 de Kathryn Bigelow avec un titre éponyme; en revanche, le livre ne fait pas état des révélations récentes relatives aux 3100 documents déclassifiés sur l'assassinat de JFK 54 ans après les faits. A la dernière minute, le président Trump a mis frein à la publication de plusieurs centaines de documents contenant de l'information « sensible » suivant les conseils du FBI et de la CIA…Ce qui est clair, c'est que les pistes sont brouillées, les documents sûrement « disparus » et qu'on ne saura jamais ce qui s'est passé au sein de la plus grande « démocratie » du monde qui s'érige souvent en donneuse de leçons…
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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L'histoire est celle d'un homme, universitaire, qui travaille sur l'assassinat de Robert Kennedy, qu'il pense lier à la mort de ses deux parents. La narration oscille entre les deux histoires, la grande histoire et celle fictive de cet homme. 
C'est vraiment intéressant de revenir sur cette période de l'histoire, l'assassinat du premier Kennedy alors qu'il est président et celui de son frère Robert en pleine campagne électorale, moins médiatisée, dont je ne connaissais pas vraiment l'histoire. le roman est très intéressant car il présente les théories de l'assassinat celle d'un complot, voire d'un coup d'état pour John. Et quand on s'intéresse à Robert, c'est encore plus intéressant de comprendre toute la société américaine de l'époque, les enjeux d'une campagne, des intérêts de tel ou tel homme politique. Tout y passe, Cuba, Vietnam, c'est une période de tension extrême.
Le roman dans la grande Histoire est plus anecdotique je trouve, un peu décevante car moins tape à l'oeil, je m'attendais à quelque chose d'énorme. Finalement l'auteur reste, tout à fait sobre et donne un récit crédible, qui permet de ne pas sombrer dans une sombre histoire de complot, thème qui domine tout le roman. 
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui explore cette période de l'histoire, qui livre des éléments de compréhension sur la société américaine de l'époque et éclaire aussi notre période à nous. Un livre d'actualité à bien des égards. 
 
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Ce livre entremêle l'histoire personnelle d'un professeur de l'Université de Colombie-Britannique et le destin fracassé des frères Kennedy, surtout celle du second . Ses parents sont morts en 1967 et 1968 et l'enseignant tente de retrouver des liens entre toutes ces morts . le récit n'est pas sans intérêt mais la chute est décevante .
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On apprend beaucoup de chose dans ce roman sur l'histoire américaine de cette période qui, personnellement, me fascine et m'intéresse particulièrement. Je me mes à la place de l'auteur au moment d'écrire ce livre, comment lier la petite et la grande histoire ? et c'est là que le bas blesse, car le procédé de s'inclure lui (O'Dugain) et sa pseudo famille ne fonctionne pas tellement, il fait passer souvent le chameau par le chas d'une aiguille.
Il faut lire ce roman comme un bon thriller, ce qu'il est.
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