La forêt des renards pendus (BD)

« La forêt des renards pendus » m'a été chaudement recommandé, aussi n'ai-je pas hésité.
Un album dans des tons de couleurs sépia peu habituels, et qui collent parfaitement à l'environnement lapon de l'histoire.
Cette aventure est captivante, de celles qu'on lit d'un trait. On découvre nos personnages principaux, Raphaël et Gabriel, un peu « particuliers », qui se dévoilent peu à peu, et dont la relation évolue dans un sens qu'ils n'auraient pas imaginé. D'autres personnages viennent s'ajouter au fil de l'histoire, plus ou moins probables eux aussi. Ces rencontres donnent des résultats cocasses.
C'est vivant, touchant, étonnant, plein de surprises.
Cette adaptation graphique donne envie de découvrir le roman éponyme d'Arto Paasilinna.
Je le recommande à mon tour !

Découverte de cet auteur, j'ai commencé à feuilleter, puis j'ai dévoré l'album.
Je n'ai vu qu'après que la BD était l'adaptation d'un livre.
Un album réussi, très riche, on apprend pas mal de choses sur le grand Nord.
Le dessin est également très agréable.

Cette histoire se déroule au Nord de la Finlande dans les tourbières de Lapponie. Les deux protagonistes principaux sont deux loosers dans toutes leur splendeur. Raphaël est un petit truand en cavale qui cherche à se faire oublier dans le Nord. Fainéant c'est à prime abord un type sans moralité. Gabriel est un militaire de carrière aigri et un peu trop porté sur la boisson. Les deux vont se retrouver et vont s'allier pour devenir orpailleurs. Dans un premier temps, Raphaël cherche à profiter de la force et de la débrouillardise de Gabriel. Des personnages secondaires vont être introduits et vont amenés des changements chez les deux "héros" : une vieille femme et son chat qui vont ramener les deux compères vers plus d'humanité en leur créant une sorte de famille, deux prostituées qui vont amener un peu de déraison dans ce cadre bien organisé.

J'ai adhéré au graphisme proposé. Je ne connaissais pas cet auteur de BD ni lArto Paasilinna pour son roman. J'ai accroché à la couverture et surtout aux premières cases, la couleur sépia attirant mon oeil. et comme je suis en ce moment dans une phase de lectures nordiques, je suis resté raccord avec certaines de mes dernières escapades livresques.

Ce fut un moment de lecture agréable où je me demandais ce que serait la chute. J'ai beaucoup apprécié le renard "500 balles" et sa manière de protéger ses trésors ou de rendre hommage à ses amis.

Petit malfrat lâche et sans envergure, Rafael Juntunen se retrouve à la tête d'une véritable fortune en lingots d'or à la suite d'un hold-up dont il sort indemne mais pas ses deux camarades du crime. Il va vouloir se cacher dans un coin reculé, trouvé au hasard de ses rencontres. Un militaire en année sabbatique va partager sa vie, puis une grand mère cherchant à échapper à l'hospice. C'est plein d'humour, d'amour et d'une certaine poésie de la nature.

Coup de coeur pour cette BD adapté d'un roman. On est dans un scénario et un univers à la « frère Cohen », des personnages grotesques, magouilleurs, un peu bête mais très attachants. Sans éclater de rire, on s'amuse de ce qui leur arrive, de leur choix compliqués pour surmonter les obstacles qui se pose sur leur route. Les cases ont un cadre très cinématographique et sont très belles.

Avis un peu biaisé car j'adore les livres d'Arto Paasilinna, je trouve qu'il avait un vrai style qu'on pourrait résumer de 𝒍𝒐𝒖𝒇𝒐𝒒𝒖𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒇𝒐𝒏𝒅 𝒇𝒐𝒓𝒆𝒔𝒕𝒊𝒆𝒓 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒂𝒈𝒆𝒔 𝒉𝒂𝒖𝒕𝒔 𝒆𝒏 𝒄𝒐𝒖𝒍𝒆𝒖𝒓 ^^
L'adaptation par Nicolas Dumontheuil est juste parfaite, en tout cas elle résonne bien avec ce que je connais de l'auteur finlandais. Les tons sepias utilisés pour raconter cette histoire passée sont bien adaptés et le style de dessin aussi. Il y a juste la personnalité du major que je n'ai pas trouvé très cohérente mais comme je n'ai pas lu le roman je ne peux pas juger.
Je ne vous en dit pas plus sur le scénario en lui-même, il est juste très peu ordinaire !
Ça vous aide si je vous dit un mélange de L' Auberge espagnole (scandinave) mélangé avec Les 8 salopards et Attrape-moi si tu peux ? 😁

Les récits qui se passent en Finlande sont plutôt rares donc c'est plutôt dépaysant. C'est toujours une curiosité de découvrir une oeuvre finnoise. Pour autant, cet exil nordique m'a paru trop longue et trop fantaisiste.

Certes, il s'agit d'un petit malfrat qui cache son or dans une forêt où il tend des pièges pour éviter tout être approchant. C'est sans compter tout un comité partant d'un major à la vieille femme en passant par deux pin-up. Non, il n'y aura pas moyen d'être un peu tranquille au milieu de la toundra.

C'est plutôt bien dessinée en bichromie mais comme dit, trop longuet et finalement un brin ennuyeux et absurde.

Fans d'ABBA, cette BD est pour vous ! Bande-son incontournable de cette immersion en Laponie, vous y retrouverez les albums, les paroles de chansons et même deux donzelles aux traits et sobriquets farouchement proches de vos chanteuses préférées.

Pour les gens raisonnables et raisonnés qui apprécient davantage « Poète… vos papiers » à « Dancing Queen », « 2 + 2 = 5 » à « Fernando » ou « Trois poèmes pour Annabel Lee » plutôt que « Waterloo », vous trouverez également votre bonheur dans ces pages où les tons sépias rendent le charme fou du cercle polaire.

Toujours attrayant Nicolas Dumontheuil, qu'il croque les travers humains ou qu'il craque des allumettes suédoises, il nous emmène avec lui, le gus. Personnages attachants au possible, la rencontre d'une bande de joyeux drilles au fin fond de la toundra est aussi invraisemblable qu'enthousiasmante. Ici, les renards sont légion, les militaires font des gnons, les vieilles mémés tiennent bon, les prostituées sont au panthéon.

Loufoque et hautement improbable, on se laisse bercer par l'histoire d'Arto Paasilinna sous les aurores boréales. Seul bémol, une fois n'est pas coutume, les dialogues sont un peu lisses à mon goût. L'abracadabrant naît des situations, le comique des situations, non des effets de style ou des jargons pourtant récurrents chez Dumontheuil. Dommage pour cette fois. Reste un divertissement touchant, un rythme de lecture fascinant (on tourne les pages à la vitesse d'un renne en rut) et un goût de « pas assez », qui en dit long sur la saveur du ragoût. On en redemanderait bien une lichette. Pas vous ?

Jubilatoire !

Pas d'erreur nous sommes bien chez Arto Paasilinna ! J'ai retrouvé dans cette BD son esprit loufoque, ses personnages décalés, brut de décoffrage, sans beaucoup de morale si c n'est celle de leur propre profit, mais qui, finalement se laissent embobiner par ceux auxquels on s'attendrait le moins. Et, bien sûr le décors essentiel : la forêt finlandaise, le sauna, la bonne bouffe et les femmes.
Ici, deux personnages principaux,aussi peu finaud l'un que l'autre et tous les deux en fuite : Raphaël Juntunen qui s'est fait une petite fortune par un hold UP duquel il retire de beaux lingots d'or pendant que son complice rumine sa vengeance en prison et s'apprête à la libération. Et le Major Gabriel Remes en échec professionnel et conjugale qui fuit ses responsabilités.
Didier Gonord pour le graphisme a choisi le brun et blanc. Je n'en connais pas la raison mais ,de fait la couleur ne m'a pas manquée. Les traits sont plutôt simples,presqu'enfantin , j'ai pensé au Sylvain et Sylvette de mon enfance, mais ceci colle tout à fait aux personnages et les expressions sont éloquentes.c'est une lecture sympa qui malgré ses huis clos et la restriction du lieu de l'action dans ce bout du monde à la lisière de la civilisation, m'a fait oublier pendant une heure le confinement coronavirulien!!