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EAN : 9782203391406
96 pages
[Paris] (24/08/2005)
3.86/5   28 notes
Résumé :

" Allons ? Mon ami, allons... Il faut vous rendre à l'évidence, ce document l'atteste : vous êtes le dernier mort de la guerre ! Il en fallait un, c'est vous ! "

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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'adore ces histoires qui utilise le fantastique pour mettre en évidence les bassesses, les mesquineries, les hypocrisies de notre société, dans cette bande dessinée, je suis particulièrement bien servi, cette bande dessinée pousse ce principe à son paroxysme, en utilisant un thème grave, celui de la première Guerre Mondiale. Simon Verjusse est le dernier mort de cette guerre. La mort en personne et le Président de la République lui proposent un marché : revenir 9 mois en arrière et mourir le 11 novembre à nouveau quelques secondes avant l'armistice. Il ne mourra pas vraiment, il changera juste d'identité et restera officiellement le dernier mort de la guerre, et du coup, les tueries peuvent s'arrêter en attendant ce délai. Évidemment, tout ne va pa se passer comme prévu, et ce statut génère bien des situations loufoques, grotesques, le monde autour de lui semble devenir complètement dingue. Une satire sur la guerre, l'héroïsme, les symboles, l'armée, la religion, la politique... intelligente, drôle, ironique et cynique, totalement réjouissante.
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C'est un tel plaidoyer contre l'absurdité de la guerre que j'ai cru bien souvent que je me trouvais dans une BD de Tardi... Je peux difficilement écrire plus beau compliment, à mon avis.

Dumontheuil nous brode un conte sur l'horreur de la guerre, sur le cynisme des dirigeants, sur l'absurdité du monde. A-t-on perdu tout sens commun? Oui répond Dumontheuil...

Simon Virjusse se planque. Il le sait, la fin de la guerre est à quelques encâblures. Mais ne voilà-t-il pas que deux Fridolins s'approchent... Ne savent-ils pas que c'est fini? Ou presque... Et dans ce "ou presque", il y a toute la détresse de Simon Virjusse... Car il se retrouve nez-à-nez avec Manfred Kartoffel de part et d'autre d'une porte dressée sur un champs de bataille dévasté. Ironie du sort, débilité profonde de la guerre... Simon abat Manfred qui a le temps de lâcher sa grenade...

Bravo Simon ! Tu as gagné l'insigne privilège de devenir le dernier mort de la guerre. Comme le dit la Mort qu'il croise sous les traits de son voisin, seuls deux morts comptent dans une guerre: le premier et le dernier.

Et sur ces belles paroles, Dumontheuil déploie une fable. Et si 9 mois avant la fin de la guerre, on savait qui serait le dernier mort... Eh bien, on le fêterait, on le choierait, on le chouchouterait, il ne faut pas qu'il prenne froid, ni qu'il s'échappe... Et l'auteur de nous emmener dans les méandres de l'absurde. Une tragédie comique burlesque. On peut penser à l'Ombre du Corbeau, moins glauque. Car Simon, ce n'est pas le Goetz de Comès. Il veut jouir de la vie. Et on lui a vendu son sacrifice en lui disant qu'il mourrait pour "du faux" comme disent les enfants. Qu'on lui donnerait une nouvelle identité. Alors le Virjusse, il est serein... Mais tout ne se passe pas vraiment comme il le pensait. Ni pour lui, ni pour ce pauvre Manfred que les Fritz ont roulé tout pareil dans la farine...

Au-delà de l'absurde, Dumontheuil s'interroge aussi sur le héros, comment naît-il, qui est-il, comment le crée-t-on, et sur comment la société souhaite que la guerre soit perçue. Il y a notamment ce passage dans une sorte de Cour des Miracles où les gueules cassées festoient. C'est glaçant. De ce point de vue, cette BD est résolument moderne.

Un grand livre sur la guerre et nos élus.
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Etant donné que "Qui a tué l'idiot" figure toujours sur la liste de mes BDs à lire absolument, cet album est la première oeuvre de Nicolas Dumontheuil que j'ai lu.

A la lecture des premières planches c'est surtout l'absurdité et l'originalité du scénario qui m'a attiré. On se retrouve en compagnie de Simon Virjusse, dernier mort de la Première Guerre Mondiale avant l'armistice du 11 novembre. Seulement, la Mort en personne est écoeurée par le carnage de cette guerre et décide de remonter le temps de 9 mois, tout en présentant un Simon Virjusse (ignorant tout de son futur) comme le dernier mort de cette guerre. La mort signe un pacte avec les autorités afin d'éviter tout meurtre jusqu'à l'armistice, propulsant Simon en véritable héros national et symbole de l'armistice qui arrivera dans 9 mois.

Un scénario complètement déjanté, une narration excellente et surtout un personnage de la Mort qui m'a totalement séduit. Cela m'a donc navré de voir ce personnage cocasse disparaître après quelques planches et abandonner Simon face à la société. C'est à ce moment que Dumontheuil prend plaisir à mettre en évidence la stupidité de la guerre, de ses dirigeants, l'absurdité de la société face à ses idoles et les péripéties de ce héros malgré lui.

C'est avec brio que Dumontheuil met à nu ces héros qui naissent malgré eux, qui ne parviennent pas à vivre avec leur nouveau statut qui s'avère souvent éphémère. Malgré un scénario absurde à la base Dumontheuil parvient donc à mettre à jour un phénomène de héros soudains, qui est de plus en plus fréquent de nos jours depuis le boum de la télé réalité.

Personnellement j'ai fort apprécié les passages qui incluent le personnage de la mort, le dialogue avec Jésus et les scènes au Paradis. le reste, même si c'est très bien narré et abordé, m'a moins accroché pour une raison que j'ignore.

J'ai trouvé le dessin très agréable et je trouve qu'il sied parfaitement à ce récit très copieux (plus de 90 pages) et original.
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Je me suis perdue dans cette lecture, je ne suis pas sûre d'y avoir compris quelque chose. Pourtant dès le début, j'ai été enchanté, cette histoire de la mort qui n'aime pas la guerre et veut intervenir pour reprendre la main sur le destin des hommes : j'ai beaucoup aimé.
Puis je me suis perdue dans cette longue histoire absurde, les scènes se succédant les unes aux autres sans que j'en comprenne l'intérêt.
Même le titre m'échappe. Pourtant il y a bien un moment dans ma lecture où j'ai vu que je m'approchais de sa signification.... mais, ce moment n'a pas duré, et je me suis perdue un peu plus.
Un rendez vous manqué
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Surprenante histoire, kafkaïenne et improbable. Simon Virjusse, français, et Manfred Kartoffel, allemand, sont les derniers soldats à s'entretuer le jour de l'Armistice le 11 novembre 1918. Récit de l'absurde, où l'on ne sait plus si Virjusse est mort ou vivant, s'il s'agit d'une mise en scène savamment orchestrée pour honorer les derniers sacrifiés de la grande guerre, ou s'il s'agit d'offrir une chance de seconde vie au soldat Virjusse qui a une peur bleue de la grande faucheuse. Et si c'était une bande dessinée sur la folie qui s'est emparée des hommes ? Dumontheil entraine le lecteur dans un récit fantastique, l'oeuvre se ferme sur le gros plan des yeux affolés de Virjusse avec un effroi semblable au cri de Munch.
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critiques presse (2)
Lecturejeune
01 mars 2006
Lecture jeune, n°117 - Le 11 novembre 1918, trois heures avant que ne sonne le clairon de l’armistice, un homme est tué. Il est le dernier mort de la guerre. Ressuscité par la Faucheuse, Simon Virjusse revient parmi les hommes neuf mois avant son décès. La mort demande entre temps au président français d’arrêter les hostilités jusqu’au jour J car les âmes des poilus, elle n’en a que trop. Quant aux citoyens, guéris de cette «sale guerre», ils veilleront à ce que Virjusse, le héros en suspens, s’engage à mourir symboliquement pour la France le 11 novembre, comme prévu. Dans la veine de Qui a tué l’idiot ? (Casterman), Dumontheuil nous livre la chronique de ce roi ordinaire, cassé par le poids des remords d’une communauté qu’un quotidien dépourvu de fatalité culpabilise. L’auteur apporte un soin tout particulier à marquer l’ambiguïté de ces individus dans le trait, comme dans la causticité des dialogues. Grâce à son scénario original au rythme enlevé, cette bande dessinée réjouira les bons lecteurs. Julien Bourhis
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Lecturejeune
01 mars 2006
Lecture jeune, n°117 - Un humour parfois grinçant et décapant est à l’oeuvre pour démontrer que les hommes ne maîtrisent rien : ni la guerre, ni le temps, ni la mort. Le trait haché, parfois même saccadé, qui n’est pas sans rappeler Tardi ou Larcenet, illustre l’ironie désespérée de l’auteur. Les couleurs, dégradés de brun, bleu sombre ou vert bronze, donnent de la puissance à ce récit désespérant. Agnès Donon
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mon sacrifice a-t-il servi à quelque chose ? Peux-tu me le dire ? Le curé de cette église est un fameux couillon ! Et j'entends ses prêches tous les jours ! Ça rend modeste !
[Le Christ sur la croix dans l'église]
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Finalement, il n'y a que deux tués qui comptent : le premier et le dernier
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