S'adapter

Je n'ai décidément pas réussi à entrer dans ce livre. l'écriture est belle, certes mais m'a curieusement ennuyée. C'est avec une lecture en diagonale que j'ai dû me résoudre à finir ce livre. Les descriptions n'en finissent pas, et même si elles sont recherchées elles ont profondément alourdies ma lecture. Pourtant j'étais sereine quant à ma capacité à trouver un grand potentiel à cet ouvrage via le résumé et l'histoire au coeur du roman. Si je note ce livre de 2 et demi, c'est par le seul atout que j'ai pu lui trouver : j'ai eu de la compassion pour toute la fratrie.

Le sujet était loin d'être facile à aborder : la place et l'impact d'un enfant lourdement handicapé au sein d'une famille.

Ce qui est intéressant est que l'auteur a choisit d'aborder ce sujet du côté des autres membres de la fratrie et non du côté des parents, ce qui est généralement le cas. On suit la vision, les ressentis, les conséquences sur sa vie présente et future de l'aîné, de la cadette et du petit dernier. J'ai adoré et applaudit la force qui rejaillit chez la cadette. Des trois autres membres de la fratrie, je trouve que c'est elle qui a su le mieux rebondir.

Claire Dupont-Monod a une très belle écriture, fluide, poétique. Elle utilise des mots très justes. Elle fait parler les pierres des Cevennes.

Malgré tout, j'avoue m'être un peu ennuyée par moment, peut être plus sur la fin. Mais ce serait selon moi, son seul petit défaut. Car, oui, je tire mon chapeau à l'auteur d'avoir oser aborder un sujet difficile comme celui là sans jamais tombé dans le mièvrerie.

Le sujet m'a attirée, d'emblée. Parce que j'ai moi-même grandi avec un "enfant inadapté", parce que ce qu'on ressent est multiple, beau et laid à la fois malheureusement. Je me retrouvais dans le grand frère qui se donne entièrement, en même temps qu'il perçoit la magie et l'ouverture que lui apporte l'enfant inadapté. Mais je me retrouvais aussi dans la grande soeur, empreinte de colère, de jalousie, de dégoût. Ces sentiments sont formidablement bien exposés dans ce récit, et j'ai aimé découvrir les deux points de vue dans deux parties bien distinctes. L'intérêt de la troisième partie, qui comporte le point de vue du petit frère arrivé bien après l'enfant inadapté réside pour moi dans le fait de découvrir l'évolution, à l'âge adulte, du grand frère et de la grande soeur. Notre regard peut alors changer sur ces attitudes très différentes et on ne peut alors pas bien dire quelle est la bonne ou la mauvaise.
Par contre, je n'ai pas adhéré complètement au niveau du style. La poésie est indubitablement très présente. La nature est presque un personnage à part entière. La narration est d'ailleurs menée par les pierres de la cour, qui sont des témoins silencieux du drame survenu dans cette famille qui occupe la maison. Ce choix, surprenant, permet certainement de raconter les comportements sans jugement aucun, avec recul et froideur. Cela nous permet aussi de le faire donc, de ne pas nous révolter contre la grande soeur par exemple. L'autre chose qui m'a posé problème (et c'en est encore un alors que je rédige ma critique!) mais qui va dans la continuité du récit distancié par le biais des pierres, c'est l'absence d'identités: nous suivons durant 170 pages le père, la mère, la grand mère, l'aîné, la cadette, les cousins, le dernier et l'enfant... Cela m'a pesée... J'aurais eu besoin de me sentir plus proche de tout ce petit monde.

Vue à la grande librairie, Clara Dupont-Monod m'a tout de suite captivée. Elle parle de son livre avec un enthousiasme tout à fait contagieux.
Récit polyphonique au sens où sont évoqués tour à tour les points de vue et sentiments de trois frères et soeurs d'un garçon handicapé. Point de vue et sentiments sur le handicap de leur frère principalement, aussi un peu sur leur caractère pour l'aspect formé par la fréquentation de leur frère handicapé.

J'ai donc commencé ce livre avec un gros a priori positif. Malheureusement, il ne m'a pas séduite. Tout d'abord, je n'ai pas compris l'intérêt de confier la narration aux pierres du mur de la cour. A tel point que j'ai souvent oublié qui était ce « nous » de la narration.
Ensuite, le procédé visant à ne pas nommé les enfants m'a agacée. Peut-être un peu parce que ce procédé m'avait marqué dans le garçon de Marcus Malte et que cela est venu parasiter ma lecture.
Pourtant tout ce que raconte Clara Dupont-Monod m'a beaucoup touchée, je l'ai trouvée sincère et intéressante dans ses propos. Je ne regrette donc pas de l'avoir lu même si c'est une petite déception.

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En me rendant à la poste un samedi matin, j'ai trouvé ce livre dans la boite aux livres qui se trouve juste devant celle-ci. Cela fait un moment maintenant que celui-ci est sorti et depuis de nombreux prix lui ont été attribués. J'étais donc plus que curieuse à son sujet.

J'ai apprécié la plume de l'auteur et la façon dont elle nous raconte sa vie familiale sous le prisme des trois enfants qui composent cette vie et le récit d'un bouleversement qui est l'arrivée d'un nouvel arrivant dans la fratrie.

Ce récit se lit tout seul pratiquement d'une traite, un récit tout en pudeur et en retenu car vu sous le prisme d'enfant, cependant malheureusement pour mon cas je n'ai pas été émue plus que cela au récit de ce bouquin.

J'en attendais certainement plus au vue des nombreux avis élogieux et des prix reçus pour ce récit, malheureusement cela ne peut pas plaire unanimement à tout le monde.

Je suis pourtant sensible au thème du handicap et j'avoue avoir été marqué par certains récits avec ce thème mais malheureusement cela ne sera pas le cas pour moi avec cet opus.

Après recherche de mes avis je vois que j'ai eu le même ressenti pour le roi disait que j'étais le diable de l'auteur, j'en ai un autre dans ma pile à lire que je tenterai les récits de Clara Dupont- Monod étant plutôt court.

Que dire ? Ce livre me donne le sentiment d'un rendez-vous manqué. Bien que je le trouve très bien écrit, poétique, essayant de retranscrire au plus juste émotions et paysages, et comment ils peuvent se répondre en terre cévenole, je suis restée en marge.
Peut-être l'ai-je trop lu avec un regard de professionnelle. Peut-être que plutôt que m'identifier aux uns et aux autres je ne voyais qu'un immense gâchis. Peut-être que j'ai trop pensé "les temps ont changé".
Je me suis aussi beaucoup, trop, demandé de quelle place écrivait l'auteur. Parce que je ne crois pas une seconde qu'il s'agisse de fiction. Et cela a sans doute aussi entaché ma lecture. Bref, moi je suis passée à côté. Et pourtant c'est un beau livre.

A priori, évoquer le choc provoqué par l'arrivée d'un enfant très lourdement handicapé dans une famille est une bonne démarche. L'auteure se lance dans cette expérience sous un angle original: le vécu de cette situation par le frère et la soeur aînés de ce malheureux garçon, aveugle, sans capacité d'expression et à l'espérance de vie limitée à quelques années. Et aussi par un autre frère qui le suivra.
Mais nous ne sommes pas à l'aise. Quelque chose ne va pas. Quelque chose qui crée un malaise: c'est l'excès. À partir de chaque idée, l'auteure en fait des tonnes. Il y a trop de tout: des bons sentiments, oui, mais trop. du réalisme, oui, mais trop. de l'affection familiale, oui, mais trop. Des détails, oui, mais trop. Pourtant, il n'y a que 140 pages. Ici, c'est presque trop.

S'adapter.
Clara DUPONT -MONOD

S'adapter.
A qui ? A quoi ?
Dans cette famille des Cévennes tout va bien.
Il y a le papa, la maman, le fils ainé et la fille cadette.
Puis le troisième enfant paraît.
L'Enfant, avec un « E » majuscule.
Celui qui va briser l'équilibre de la famille par son handicap.
Moteur et mental.
Un enfant enfermé dans sa bulle qui ne réagit pas ou bien très peu.
Chacun fait face à sa façon, l'ainé va aimer et cajoler son petit frère de toutes ses forces, jusqu'à s'y perdre.
La cadette va le rejeter le plus loin possible tant la colère la ronge.
Et puis quand l'Enfant ne sera plus il y aura le dernier qui naîtra.
Et avec lui la lourde tâche de réconcilier, restaurer, réparer cette famille.
La particularité de ce roman est que le narrateur est une pierre du mur du jardin.
Témoin minéral et solide de cette vie de famille.
Les chapitres sont attribués tour à tour à chaque enfant leur conférant ainsi un caractère intime, personnel
Un roman très bien écrit, délicat et viscéral qui ne laisse pas de marbre.

Je sais que de nombreuses personnes ont été transportées par cette histoire mais malheureusement ça n'a pas fonctionné avec moi...
Tout commencait bien pourtant. le sujet m'intéressait et j'étais curieuse de voir comment chaque membre de la famille allait vivre avec le handicap du jeune garçon. J'ai été touchée bien sûr, mais je suis vite tombée dans l'ennui. Beaucoup trop de bons sentiments pour moi et le côté poétique de l'autrice a fini par me perdre.
J'ai été surprise de voir que l'histoire nous serait racontée par les pierres. C'était certes original mais j'ai vite compris que finalement ça n'apportait rien de plus au livre.
Un sujet intéressant donc mais un style qui ne m'aura pas conquise malheureusement.

Viens, lecteur, poser ta joue contre celle de l'Enfant à la peau de pêche, dont les jambes, arquées, et le palais, creusé, sont les témoins de l'atrophie d'une vie qui l'habite malgré tout. Tu croiseras, en chemin, un couple d'amoureux invétérés, un garçon qui préfère les chiffres aux mots qui font mal, une rebelle au regard d'acier, et un sorcier dont la vie vaut bien celle de son frère. Viens, lecteur, te nicher au creux des pierres centenaires, elles te raconteront des histoires ancestrales et t'ouvriront leur coeur. Un coeur de pierre, lecteur, quoi de mieux pour aborder les torrents d'imprévus que la vie te réserve.

Clara Dupont-Monod te propose un récit à trois voix. Ici, pas de nom : impersonnalité temporelle déroutante qui définit chacun par la place qu'il occupe dans une fratrie cabossée. La nature luxuriante et protectrice cache de bien lourds secrets, lecteur, et quelle douceur de pouvoir s'allonger quelques temps en son sein, là où le jugement social n'a pas lieu d'être.

Passe l'orange devant tes yeux, lecteur, et vois si tu es aveugle à la vie ou si, quelque part au fond de ton regard, une petite étincelle perdure encore, malgré tout.
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