En inconditionnelle fan de Kaamelott et d'
Alexandre Astier, je ne pouvais pas passer plus longtemps à côté de ce tome 10, sorti il y a déjà six mois. C'est toujours un plaisir que de retrouver ces personnages hauts en couleur dans des aventures que l'on ne connaît pas encore, où l'on ne connaît pas par coeur toutes les répliques.
Comme son titre l'indique, c'est Karadoc qui est mis en avant, avec son acolyte Perceval avec qui il passe son temps à se disputer. C'est d'ailleurs une énième rixe qui leur a valu d'être mis à la porte de Kaamelott. Parce que s'être pris une chaussure en pleine poire pendant sa sieste a été la goutte de trop pour notre bon roi Arthur, ce dernier les jette dehors en leur disant de ne revenir à Kaamelott qu'une fois qu'ils se seront distingués par un fait d'armes ou une quête qui en vaille la peine.
Se querellant une nouvelle fois sur le chemin, Karadoc et Perceval finissent par partir chacun de leur côté et monter leur propre équipe. Un icosaèdre aux propriétés plutôt étranges finira dans les mains de Karadoc, rejoint finalement par Perceval et son équipe de bras cassés. de là, s'en suivent des aventures rocambolesques, dans lesquelles ils mêleront Lancelot à son insu, qu'ils devront délivrés de bandits de grand chemin...
J'aime beaucoup le duo Perceval/Karadoc des débuts de la série (c'étaient d'ailleurs mes personnages préférés), un peu moins dans les dernières saisons où je les trouve de plus en plus lourds. Et c'est ainsi qu'ils sont dans cet album, très lourds. Ce qui fait qu'il manque un peu de légèreté à la lecture, parfois trop plombante à cause notamment de leurs répliques qui frôlent l'exagération. S'envoyer sur les roses et s'insulter (proprement, comme toujours chez Astier), c'est bien et c'est marrant, à condition qu'on n'en abuse pas trop non plus. J'ai connu
Alexandre Astier plus en forme et plus subtil qu'ici pour les petites piques. C'est un peu dommage car je n'ai pas trop reconnu l'humour et l'ambiance de la série.
Et puis, il y a aussi et surtout le fait qu'il m'a manqué bon nombre de mes personnages fétiches, quasiment tous en fait : pas de Léodagan ni de sa dame Séli, pas d'Elias de Kelliwic'h ni de Merlin, pas de roi Loth non plus, et beaucoup trop peu d'Arthur. En fait, on y voit que les personnages qui me bottent le moins, ce qui joue certainement beaucoup sur mon ressenti. En revanche, les personnages présents sont fidèles à eux-mêmes, toujours aussi charismatiques. Et malgré les graphismes dans lesquels on les reconnaît très bien, on ne peut tout de même pas s'empêcher de les voir tels qu'ils sont dans la série (et de les entendre également !).
Karadoc et Perceval sont tels qu'on les connaît. Ils ne manquent jamais de bonne volonté et de chance malgré les coups du sort. Et même si leurs piques deviennent assez rasoir, j'ai quand même pris plaisir à suivre leurs aventures jusqu'au bout.
Côté dessins, rien a changé : toujours aussi détaillés et précis, tant dans les décors que les visages des protagonistes, joliment colorisés, clairs, avec un jeu d'ombres et de lumières plutôt bien maîtrisé.
Ce n'est pas l'album que j'ai préféré, mais j'ai tout de même passé un agréable moment. J'attends désormais le tome 11 avec impatience.