ta promesse
entre cuir et chair
tes mots épars grugés
par les pétales d’une marguerite
les miens
hors de leur chrysalide
décharnés lents à réfléchir
ne sont que brèches et écorchures
calot en coin
sur le milieu de la trame
j’efface la ligne
mon crayon perd ses doigts
l’ombre sèche
l’encre aussi
la suite
toujours solitaire
telle une dune venteuse
en travers de ma route
le désert grince des dents
unique mirage
la tendresse
au ras de l’épiderme
je tâtonne
étincelles de mes passions
douces à l’oreiller
poésie de la routine
silencieux chagrin
pourtant le bonheur tatoué
sur mon ventre immense
crève les yeux
la mémoire fige où douleur commence