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Je dois dire qu'il m'est très difficile de donner un avis sur ce livre. Certaines pages sont très belles, certaines scènes également. L'écriture est exigeante tout au long de la lecture, à tel point que je me suis demandé si j'allais terminer le roman. Je pense que ce qui m'a dérangé, c'est le contraste entre le personnage principal et le milieu dans lequel il évolue. En effet, il s'agit d'un jeune homme, un peu désoeuvré, qui se cherche ; une quête identitaire en lien avec son homosexualité refoulée. Il évolue dans un monde de petits dealers ; je pense que c'est certainement ce contraste qui m'a dérangé.
Avis mitigé et donc avis très difficile à donner.
Cela reste néanmoins une prouesse pour un premier roman.


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Le narrateur traîne sa vie de soirées interlopes en petit trafic de drogue, qu'il consomme avidement au passage. C'est là qu'il rencontre le Bleu, un jeune homme qui l'attire immédiatement. Perdu dans les vapeurs de drogue, les relations ambiguës et sa vie de petit trafiquant, il a dû mal à savoir où il en est. Mais le jour où le bleu se fait la malle sans rien dire, il se rend compte qu'il lui manque et part le chercher jusqu'en Espagne.

Dès lors, les souvenirs, les envies, le passé familial et les réticences sont l'objet de bien des divagations, délires, craintes, fuite en avant. Car fort de l'empreinte laissée dans la famille par l'oncle André, il lui est impossible d'affirmer et d'accepter son homosexualité.

Cette fuite en avant pour rejeter sa nature la plus profonde devient alors sujet de ses pensées, ses délires, ses angoisses, ses attentes.

Un roman qui m'a très vite lassée par ses délires et descriptions des soirées, des rencontres. Par une construction que j'ai trouvé bancale, embrouillée, lourde et difficile à suivre. Et pourtant il a également une forme d'écriture assez maîtrisée. J'ai eu dans les premières pages et à plusieurs reprises une très forte envie de le poser définitivement. Pourtant, en continuant à tourner les pages, et surtout lors de l'arrivée en Espagne, je dois dire que l'auteur a su raccrocher mon attention.

chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/10/31/linclinaison-corentin-durand/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Que dire.. il est rare que je rédige une chronique quand je n'apprécie pas particulièrement un roman mais masse critique oblige :-D

Pour faire court, c'est l'histoire d'une garçon de 20ans, dealer de drogues qui ne sort quasiment pas de son quartier, qui est celui de la gare de l'Est. Il fréquente une petite bande de dealer, entre deal, boite de nuit, orgies..
Comme fasciné par un dealer de première catégorie qui vient de filer en Espagne, il décide lui aussi de partir en Espagne..

Bref, ce roman met en scène des expériences de jeunes délinquants, entre désir et pulsion homosexuelle, je me suis ennuyé entre ses pages, j'ai trouvé cela long sans réel intérêt, une écriture trop.. trop lourde, trop impersonnelle, trop chargée..
Dommage !
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D'après la quatrième de couverture, le roman avait tout pour me plaire.

Malheureusement, malgré une ouverture saisissante, j'ai été incapable de me laisser happer. C'est comme si la plume - peut-être trop lourde - bloquait l'accès aux persos et à l'intrigue.
Ultra frustrant !

J'espère tout de même que l'auteur trouvera son public :)
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L'inclinaison est un premier roman. L'épigraphe est de Patrick Modiano. le style ne l'est pas. C'est un récit âpre, dense et flottant - dérangeant. C'est très bien écrit, sophistiqué, peut-être trop. le narrateur se cherche ; l'auteur aussi même si on peut être certain qu'il se trouvera. Moins sera plus, et il aura gagné. Corentin Durand a un sacré talent.

Le livre ? Il n'y a pas d'intrigue. C'est une suite de moments suspendus, indistincts, entravés. On est à Paris, puis en Espagne - hier et aujourd'hui. Tout est déglingué, on est de l'autre côté des cartes postales. Il y a des ombres à contre-jour, le Bleu, le Grand Dhjou, la Brune, un écrivain oublié - le sida, un fantôme. Il ne se passe pas grand-chose. de petits trafics - drogue, sexe, pas de rock and roll. Les heures s'ankylosent, gestes inachevés, élans qu'on étouffe, mélancolie qui s'invite, souvenirs dormants. Qu'est-ce qu'on attend ? On l'ignore. On est plaqués au sol. C'est ça vivre ? Se boire sans soif ? Peut-être.

Il faut aimer cette atmosphère, délétère, glauque. Il faut aimer cette dérive immobile. Ce spleen. Les fantômes. le passé n'est pas mort. On sort du livre un peu sonné, en se disant oui et non, plutôt oui non ?

Lu dans le cadre de Masse critique. Merci à Babelio et à Gallimard.
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Roman que l'on pourrait qualifier d'initiatique : en allant chercher un ami en Espagne, le narrateur, un petit trafiquant de drogue, part finalement à sa propre rencontre et découvre son homosexualité. Les ressorts psychologiques et la filiation de cette découverte sont finement décrits et je me suis laissé facilement entraîner dans les méandres, les doutes, l'inquiétude du jeune narrateur (d'ailleurs, j'ai dévoré le livre !!). La construction du roman est complexe mais me paraît maîtrisée.
Une bonne découverte en somme que ce premier roman et ce jeune auteur, Corentin Durand !
Un bémol : si la langue est parfois poétique, elle est tout de même un peu chargée, même laborieuse en quelques endroits. À moins que ce ne soit le reflet de tout ce qui se joue dans la tête du narrateur...
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Aujourd'hui je vais évoquer L'inclinaison premier roman captivant de Corentin Durand. Ce texte m'a évoqué le premier roman de Jean-Baptiste del Amo Une éducation libertine. Des résonnances entre ces deux oeuvres, notamment sur la question de l'identité sexuelle et l'évocation d'une époque que les deux jeunes auteurs n'ont pas connue (les années 1980 et le sida) m'ont touché.
Le vocable du titre, ce mot inclinaison peu usité, revient à cinq ou six reprises dans les chapitres du roman. C'est une façon d'évoquer l'attirance, le désir ou le goût : en l'occurrence celui du narrateur pour les hommes bien qu'il s'en défende d'abord avec son comportement homophobe assumé. Il a vingt ans, il vit à Paris dans le quartier de la gare de l'est et effectue du deal. Il précise : « je ne sais plus quand cela a commencé. Je me souviens seulement que j'avais abandonné mes études, que je n'avais plus d'amis et que, dans ma solitude, j'avais raccroché le premier train qui passait. » L'inclinaison est à la fois un road-trip et une quête identitaire, une acceptation de soi. le récit débute dans la capitale et raconte le rapprochement entre le protagoniste et un groupe de jeunes qui revendent de la drogue et apprécient les substances qu'il prépare. Son trafic et le compartimentage de ses fréquentations l'isolent un peu. Il dit à propos d'un client : « Marc et moi n'étions pas des étrangers. Je le connaissais depuis plus de deux mois, durant lesquels, d'abord dans une boîte de nuit, puis à domicile, je lui avais livré mes cristaux. Il payait grassement, surtout depuis que je le tutoyais. » Au domicile des acheteurs le narrateur se laisse parfois aller à participer à des partouzes ou des orgies, il n'est pas épanoui : « il y avait dans mon jeu répétitif avec la drogue quelque chose qui disait tout de mon dessein : je me perdais, nuit après nuit, à la recherche d'une dévastation pour faire de mon corps une photographie. » de Paris jusqu'en Espagne il va fuir pour rejoindre le Bleu, un dealer de banlieue qu'il fréquente et dont il est amoureux sans oser se l'avouer. Ce secret intime est à l'origine de son désir de fuite. Il le rejoint sur la côte méditerranéenne dans une cité balnéaire affreuse et hideuse. Ensemble ils arpentent ces lieux sans charme, ces ghettos touristiques, rassemblements de gays. Son ami l'accueille provisoirement chez un homme puis un matin il disparait (avant que l'hébergeur soit arrêté par la police) ; le garçon se retrouve seul pour poursuivre son errance. En parallèle de ce récit contemporain il se remémore un écrivain homosexuel, Jacques Costan, qui a contribué à sa construction identitaire à l'instar d'un aîné de sa famille mort du sida. Les deux histoires s'imposent au milieu de l'intrigue principale. le narrateur a du mal à verbaliser et accepter ses sentiments, il ne se considère jamais comme gay. Il affirme : « j'étais malheureux et l'inclinaison que je sentais grandir en moi me clouait les mains. Qu'importait que toutes les brûlures du désir me fussent si familières, ça n'allait jamais mieux. » Il multiplie les expériences sexuelles plus ou moins sordides, il se fait payer par un homme, s'amourache d'un serveur et se remémore des soirées parisiennes mêlant sexe et drogue. Il est dans le déni de ses attirances : « moi, ai-je dit, je ne crois pas que je suis comme eux, je ne crois pas que je suis attaché par les pieds à leur identité. Pour tout te dire, les hommes, je les désire autant qu'ils me dégoûtent. (...). Je désirais les hommes et je préférais mourir que les embrasser. » Ce roman est littérairement abouti et séduisant : la narration imbrique différentes époques sans fil conducteur évident à suivre, la construction est complexe. Voici un extrait qui montre le style de l'auteur parfois un peu ampoulé : « la verge indolente, imbue d'elle-même, rageuse et ignoble, flottait, dans l'eau chlorée pleine de pisses mêlées et de crachats perdus, pavillon d'or, chair claire et pivoine des peaux éraflées par les épines des roses, incendie de l'enfance retrouvée, l'effroyable vérité de la beauté. » le road-trip s'achève à Sète après les provisoires retrouvailles avec Hocine (le Bleu) ; le ton est désenchanté et lucide, le narrateur constate : « à mon retour, ce serait toujours la même chanson : l'inclinaison qui recommencerait, la drogue pour oublier, et, chaque jour, un peu plus chanceler. »
L'inclinaison est un roman fort et exigeant, la lecture de ce texte puissant à la construction complexe est une véritable révélation. le lecteur tente de reconnaitre de qui le personnage de Costan est inspiré et savoure ce récit contemporain qui est aussi un hommage aux victimes homosexuelles du sida de la fin du vingtième siècle.
Voilà, je vous ai donc parlé de L'inclinaison de Corentin Durand paru aux éditions Gallimard.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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Premier roman lu dans le cadre de l'opération Masse Critique.

La narration se centre sur le personnage principal, jeune dealer fasciné par un autre homme qu'il va suivre en Espagne. En tant que lecteurs, nous assistons à ses orgies sexuelles, ses histoires de stupéfiants et de vie nocturne, entre la gare de l'Est et paysages désaffectés. C'est un premier travail sérieux, avec une réelle volonté de décrire, dans une langue travaillée, les impressions et les détails de la vie de ce jeune homme. Cependant, trop langue tue la langue : beaucoup de passages finissent par devenir artificiels tant ils sont marqués par un lexique figé, alourdissant l'intrigue et la lecture : on ne parvient d'ailleurs plus à suivre l'histoire clairement à certains moments, enlisés dans des pages de descriptions et d'ambiances. Un peu moins d'effet et plus d'émotion, c'est ce que j'espère dans le prochain roman de ce jeune auteur qui reste prometteur, je salue l'effort de sortir de la masse littéraire qui se veut simple et facile !
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