La Vie tranquille

Drame familial, inceste, deuil, absence et temps qui passe, on retrouve dans ce roman de jeunesse de Marguerite Duras beaucoup de thématiques qu'elle développera dans la suite de son oeuvre. le style est déjà bien en place : phrases courtes, une certaine monotonie dans le récit, qui agace certains, mais qui donne à l'ensemble cette mélancolie profonde et permet de s'identifier aux personnages et à leur histoire. Rien de très spectaculaire, mais des thématiques essentielles et universelles de l'existence traversent cet ouvrage et ne laissent pas indifférents.
Le titre surprenant par rapport au récit du livre trouve son explication dans les dernières pages « Il n'y a rien à faire contre l'ennui, je m'ennuie, mais un jour je ne m'ennuierai plus. Bientôt. Je saurai que ce n'est même pas la peine. On l'aura la vie tranquille. ». Un grand livre.

Un premier et déjà un grand roman de Marguerite Duras. Récit familial qui annonce Un Barrage contre le Pacifique: l'amour d'une soeur pour un frère déifié, un cadre rural mélancolique et étouffant, le questionnement existentiel face à l'absurdité du monde. On retrouve un peu Meursault de Camus et Roquentin de Sartre chez l'héroïne durasienne. Elle agit en fonction de sa propre logique et non en fonction des normes sociales considérées comme raisonnables.
Enfin, un grand roman par cette faculté de réveiller des sensations sans mièvrerie, sans facilité. Un regard unique qui change et enrichit celui du lecteur.

« La Vie tranquille » est le deuxième roman de Marguerite Duras publié en 1944 alors que la France est en guerre, ce qui permet de penser que ce titre est un espoir.
Duras me fait voyager dans le monde intérieur, ici dans les pensées d'une jeune fille de la campagne qui semble rester de marbre quand elle est surchargée de drames. On retrouve dans ce roman la mort (celle du frère notamment), l'amour, la mer et la volonté d'une vie tranquille, celle où on ne s'ennuie plus.
L'action se passe à la campagne, quelque part dans le Périgord d'où la famille de son père est originaire. Marguerite Duras y a vécu jeune fille, quand elle est revenue d'Indochine. Et c'est sans doute un peu de ses souvenirs que l'on retrouve dans la famille de paysans Veyrenattes.

La vie tranquille, deuxième roman de Marguerite Duras. Un livre étonnant, Marguerite célèbre pour ses romans sur l'Indochine apparaît ici comme une écrivaine régionaliste mettant en valeur la région d'origine de son père ( le Périgord). Un huit clos à la campagne, on ne peut s'empêcher de penser à l'affaire Dominici survenue en 1952. de la violence, expression d'une psychose familiale. La vie tranquille est un roman rempli de mort, La mort guette les habitants de la ferme et touche les " manipulés ", en suivant ses passions le personnage principal assiste La mort. Un roman renversant, mélange entre un drame familial et une enquête policière ce roman regorge de possibilités et s'accomplit à travers le travail de dentellière de Marguerite Duras.