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3,77

sur 6204 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La première fois, j'ai lu ce livre trop jeune et dans le contexte particulier du bac français (l'examinateur a peu apprécié de voir L'Amant dans ma liste !)... mais à la relecture, j'ai apprécié les références culturelles, le voyage, la psychologie des personnages et les relations entre eux, et le style de Marguerite Duras. le contexte colonial est décrit avec un seul point de vue, mais les paysages, la vie qui grouille, le positionnement des classes sociales... tout sent bon le Mékong.
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Un livre exceptionnel d'une écriture véritablement maîtrisée. C'est une histoire troublante d'amour, mais aussi du colonialisme et du racisme, livrée dans un lyrisme qui l'on fait écouter, dans sa tête, un rythme musical des phrases. Si l'histoire n'est pas aussi profonde ou marquante comme j'aurais aimé, la plume sublime de Duras a partiellement comblé ce vide pour moi.
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Grand classique que j'avais lu ado, et que j'ai relu il y a peu.
Succession de souvenirs de jeunesse de l'auteure, découverte de l'amour, d'un amour impossible, qui ne sera accepté par aucune des deux familles.
Ce qui est beau dans ce livre très court (30000 mots), c'est la sincérité des mots de l'auteure. Tout y est décrit avec beaucoup d'émotion.
Beau, doux, triste.
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C'est avec cette écriture énigmatique que je découvre Marguerite Duras, ce que j'ai ressenti pendant ma lecture c'est surtout de la tristesse et la haine qu'elle éprouve pour sa mère.

La narratrice raconte ce qu'étais sa vie à Saigon alors qu'elle n'avait 15 ans mais aussi des morceaux de vie après une fois rentrée en France lâchés comme ça avant de les oublier sans doutes.

Elle vit avec sa mère et ses deux frères, c'est une famille qui ne communique pas, ils ne se parlent pas, il ne se regardent pas. Son grand frère est un voleur et joueur invétéré, il va tout dépenser jusqu'à sa ruine. C'est comme si elle ne respirait pas vraiment, elle n'attend qu'une seule chose enfin vivre pour elle et surtout écrire.

En se rendant au pensionnat, elle rencontre un homme d'origine chinoise de 27 ans qui va la raccompagner et c'est là que va commencer leur relation.

Avec lui, elle découvre l'amour et la sensualité mais ce n'est pas une relation saine, en tant que mère je ne pourrait pas approuver cela.

Je ne sais pas si elle était réellement amoureuse de lui, était-ce pour l'argent ? Un peu quand même.

Était-ce pour la liberté ? Pouvoir échapper à cette mère oppressive ?

Il a fallut m'y retrouver un peu, pour avoir un semblant de chronologie mais j'ai aimé le style d'écriture. Il faut aussi s'y retrouver dans les personnages.

Je pense que l'on peut avoir plusieurs interprétations de ce récit. Je serais curieuse d'avoir le vôtre.
Lien : https://deslivresmonunivers...
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Première lecture de Marguerite Duras.
Le titre connu et reconnu m'a poussé à tourner les pages de ce cours roman, titre qui me parle principalement du fait du film qui en a été tiré.
Que dire, une histoire autobiographique semble t-il, une belle écriture, un style accrocheur, un sujet difficile, quelque peu tabou, une fluidité dans la lecture.
La particularité de cette écriture réside dans la narration : tantôt le Je, tantôt le Elle.
Une histoire de famille, une histoire personnelle qui ne laisse pas indifférent le lecteur.
Ayant quelques images du film en tête, j'aurais préféré lire le roman avant de le visionner, bien que cela fasse des dizaines d'années.
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Lu il y a très longtemps mais j'en conserve un souvenir très présent. Un classique dérangeant, bien dans le tempérament et inspiré de la jeunesse de l'auteure dans l'Indochine coloniale. D'une famille désargentée elle s'engage dans une relation, sexuellement brûlante, avec une jeune chinois fortuné. Sexe et argent iront donc de pair depuis le début dans la vie de cette très jeune fille. Phrase culte dans le livre, lorsque son amant lui demande s'il l'aime lui ou son argent, la jeune fille répond (je cite de mémoire) : "Je t'aime toi... et ton argent". La famille de la jeune fille méprise le jeune homme mais, bien entendu, apprécie son argent. C'est un peu le monde à l'envers dans cette société coloniale où le blanc dominant est amené à "s'humilier" en frayant avec un asiatique. Scène d'un repas de famille auquel l'amant est convié : la famille l'ignore ostensiblement mais continue à prendre son argent. Après ce repas l'amant, humilié, gifle la jeune femme et la prend rudement, elle subit...
Ce livre est loin loin loin des poncifs de l'amour romantique et pourtant il y a quelque chose de l'amour qui y transparaît mais de manière fugitive. L'héroïne ne vit pas dans un monde de petites fleurs et de bardes jolis. Elle est confrontée au monde réel où l'argent est tout et où son seul capital est sa fraîche jeunesse... le "Je t'aime toi... et ton argent" est une phrase tellement juste pour tant de jeunes filles qui, aujourd'hui encore, n'ont d'autre choix que de dépendre d'un homme pour assurer leur survie matérielle bien avant de pouvoir penser à leur vie affective. Mais là où cette phrase est superbe c'est qu'elle n'est pas complètement cynique car l'héroïne y exprime aussi quelque chose de l'ordre d'un amour... réaliste, en quelque sorte.
A lire...
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Marguerite Duras nous entraîne dans un tourbillon de beauté et de sensualité avec ce récit d'éveil aux sens et à l'amour. L'écriture y est concise, mais envoûtante; la narration quant à elle, se veut éclatée, insaisissable.
Plusieurs voix se font entendre, d'une part celle de notre jeune protagoniste de 15ans, qui raconte sa vie à Saigon dans l'Indochine coloniale, entre une mère qui n'en est pas vraiment une, un grand frère tyrannique et inquiétant, et un petit frère effacé mais complice. Elle raconte la fuite nécessaire de ce milieu, ce besoin de se préserver et la libération par la jouissance que lui procure "le Chinois de Cholen", de 17 ans son aîné.
On entend également la voix d'une narratrice omnisciente, qui n'est autre que la jeune fille mais de nombreuses années après, qui nous apporte un éclairage sur ses actes de jeunesse, se plaît à commenter avec le recul de l'expérience, ses propres sentiments et pensées, encore obscurs auparavant.
Enfin, c'est aussi la voix de Marguerite Duras que l'on entend, dans ce récit largement autobiographique, où elle ne fait qu'un avec les deux précédentes narratrices, mais s'en distingue toutefois en prenant une certaine distance par rapport à ce qui est dit.
En résumé, "L'amant" est un texte marquant, saisissant par son dénuement poétique, mais c'est aussi un texte qui n'est pas facile d'accès et qui demande que l'on se donne complètement à lui pour en saisir tout l'intérêt.
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J'avais des préjugés sur Duras. Je me rappelle, enfant, l'avoir vu à la télé, une femme spéciale, col roulé, grosses lunettes. J'avais un préjugé sur moi même car je pensais que je n'étais pas assez intello pour lire Duras ! Et puis, j'ai vu l'amant il y a quelques années, et je me suis dis : "c'est ça Duras ?" Alors, parce qu'un livre, c'est forcément mieux qu'un film, j'ai lu. Et forcément, le livre est quand même mieux que l'adaptation. C'est la découverte de l'adolescence, de l'amour, du sexe, c'est le rapport à la mère, à sa famille. J'ai bien aimé ce court moment de lecture.
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Comment expliquer cette oeuvre?? Je commencerais par dire que c'est l'histoire d'une jeune française de quinze ans, vivant en Indochine, une des principales colonies françaises encore importantes et qui rencontre un chinois d'au moins trente six ans, alors qu'elle prend le bateau pour se rendre à sa pension de jeune filles (là je sais pas si j'ai pas des trous de mémoire) C'est le début d'une liaison passionnelle et charnelle. C'est le début de la découverte de soi, de l'autre...et du reste. Je me souviens avoir vu le film de Jean-Jacques Annaud et certaines scènes m'ont bien...marquée... enfin voilà mon avis :)
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Ayant déjà lu, l'Amant de la Chine de Nord, je ne suis pas tombée des nues en découvrant l'Amant, les sensations déjà éprouvées, ne se sont que confirmer. Il y a cette poésie délicieuse, écartelée entre les sens et une profonde indifférence, tel un abîme sans fond, au creux duquel, les sens viennent mourir.
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