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Un roman sur le désir et la liberté, construit sous la forme d'une quête, celle d'une femme, Anna, à la recherche d'un marin qu'elle a aimé. La rencontre avec cet employé à l'Etat civil sera l'occasion d'en savoir un peu plus sur elle, sans pour autant percer le mystère. Si le rythme est aussi peu remuant que la mer limpide sur laquelle vogue le yacht, le texte, lui, est magnifique. Des dialogues énigmatiques, un peu surréalistes par moments (dans la dernière partie arrosée de whisky hollandais) pour une plongée au coeur de l'être, ses espoirs, déceptions, et du sens, si elle en a, de la vie. J'ai noté ici, comme dans « Un barrage contre le Pacifique » la position clairement anticolonialiste de Duras.
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~ Huis-clos en croisière ~

Elle voulait prendre le large, il voulait garder les pieds sur terre, ou peut-être bien l'inverse. C'est ainsi que l'amour fit son plus étrange voyage, de quais de gare en zone portuaire, l'un sur le départ, l'autre déjà arrivé !

C'est l'amour, encore, qui se tisse en mer, dans une Italie brûlante, sensuelle & sensorielle entre l'homme jamais nommé, égaré dans sa propre vie qui plaque femme & boulot, et suit Anna, une américaine très belle, très riche, à la quête du marin qu'elle a perdu un jour à Shanghai, depuis, elle le cherche dans tous les ports où son yacht, le Gibraltar, fait escale, sous un soleil qui ne caresse pas mais qui consume, assèche, où l'alcool en est l'unique remède, générant les dialogues détournées, ceux qui disent tout, sauf l'essentiel !

Duras distille des émotions profondes, écrit l'amour comme un malheur, il est toujours question du grand amour empêché, inachevé ou impossible. Cette beauté dans la douleur & dans le mal, masochisme extrême. Il y a un peu de Bataille chez Duras, dans un différent style !
Ils s'aiment avec cette espèce de retenue à cause du marin, un peu comme s'il excitait leur désir. Cependant, il faut le retrouver, mais le retrouver signerait la fin !

Environ 400 pages d'amour en construction qui se nourrit de l'essoufflement d'un espoir improbable !

Déroutant, moite, lent !
Bref la terrible symbolique de la distance & de la proximité à la fois !

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Le marin de Gibraltar est le roman le plus long de Duras. 430 pages en Folio, séparées en deux parties.

J'ai adoré la première, plutôt courte (130 pages), remplie d'humour sarcastique. On y fait la connaissance du narrateur (jamais nommé), en couple, en vacances en Italie, sous une canicule accablante. Pendant que sa copine court les musées et autres lieux touristiques, lui passe ses journées dans une cafétéria à boire des cafés glacés et des menthes à l'eau (le whisky viendra plus tard). En pleine crise existentielle, il est confronté à l'aberration de sa vie conjugale et de son travail de fonctionnaire.

Il rencontre alors la magnétique Anna, richissime propriétaire d'un yacht. La seconde partie commence quand il décide de tout plaquer pour voguer sur les mers du monde avec cette femme énigmatique, à la recherche du fameux marin de Gibraltar, un amour perdu, la quête d'une vie. J'ai trouvé que cette partie s'étirait en longueur et je sentais une dissonance entre la voix du narrateur masculin et celle de Duras que je ne peux m'empêcher d'entendre en la lisant. Et puis, je n'ai pas cru à son histoire d'amour avec Anna. Mais on ne demande pas à Duras d'être réaliste. Ce roman demeure pur jus durassien et j'y ai trouvé mon compte.

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J'avoue, je n'ai pas pu terminer...
Ce livre m'a embarquée dans un roulis lent, très lent, trop lent.
Pour s'endormir c'est bien, mais je n'ai jamais pu entrer réellement dans ce livre.
Page 250 je n'ai toujours pas compris où allait cette histoire!
Vers quoi l'autrice voulait nous emmener...Ce qu'elle voulait raconter.
Beaucoup de dialogues, et pourtant je me suis ennuyée ferme.
Dommage, il faudra que j'essaye un autre livre de Marguerite duras.
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C𠆞st avec le marin de Gibraltar que je me suis lancé à la découverte de Marguerite Duras. D�ord avec beaucoup d𠆞ntrain : la lecture est fluide, le rythme lent, particulier, l𠆚tmosphère de vacances, de liberté retrouvée, d𠆚ventures. Des personnages charismatiques et mystérieux aussi, qu’on a envie de laisser le temps au récit de nous les conter et de nous les laisser découvrir tout au long de leur recherche du marin de Gibraltar.
Moi aussi, j𠆚vais envie de comprendre qui est ce marin. Moi aussi j𠆚vais envie d𠆚pprendre à le connaître, autant que les autres personnages de ce récit. Et qu𠆞lle qu𠆞n soit l’issue de leurs recherche : qu’on le retrouve ou non. Ce sont ces personnages et cette épopée que j𠆚vais de suivre.
Sauf que... ce marin, on nous le divulgue tout entier et sans encombre dès la moitié du récit. Et jamais dans l𠆚utre moitié on en apprendra plus (ou suffisamment) des autres personnages. Leur mystère reste presque entier, et finalement on se dit qu’ils n𠆞n portent pas de mystère, qu’ils sont d’une banalité folle. Qu’à part boire, boire, boire, ils n’ont rien d𠆚utre à nous montrer. Qu’à part parler de banalités et du fameux marin de Gibraltar, qu’ils n’ont rien à dire, à se dire, à nous apprendre. Rien pour nous émerveiller.
Restait alors l𠆚venture, les voyages. Mais la encore, à part des noms de villes lâchés par ci, par là, parce que sur la route de nos personnages, de ces voyages on n𠆞n apprendra rien. Absolument rien. A part l𠆞xistence de cafés et de whisky.
Alors je referme ce livre déçu d’une promesse qui ne m𠆚 pas été faite mais à laquelle j𠆚i cru. J𠆚i dévoré la première moitié à une vitesse folle, plein d𠆞ntrain qu𠆞lle se réalise. Et puis j𠆚i ensuite mis beaucoup de temps à terminer ce livre qui m𠆚 rapidement ennuyé. Non pas à cause de son rythme (je m�ommode très bien de récits contemplatifs), mais parce que j𠆚i trouvé ce récit vain et peu utile.
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"Le Marin de Gibraltar" est une histoire d'une femme qui avait rencontré un homme, un marin quelconque qui aurait commis un meurtre. Ensuite, elle a travaillé sur un yacht, dont elle est maintenant devenue propriétaire. Elle a donc consacré sa vie à naviguer sur ce yacht à la recherche de ce personnage semi-mythique, son ancien amant. de temps en temps, Anna (c'est son nom) emmène des compagnons de voyage à bord, mais ils ne peuvent pas résister à la longue vie oisive qu'elle mène. Si cet étrange marin avait vraiment existé et ce qu'Anna recherche vraiment - la réponse à ces questions est révélée dans le roman. L'écriture peut paraître verbeuse mais cela ne la rend pas ennuyeuse. Après tout, les relations entre les gens consistent en grande partie en conversations et nous ne discutons pas toujours de choses significatives et importantes. Il y a beaucoup d'absurdité dans la vie, qui se répète de temps en temps, et peut-être que dans la capacité d'en profiter, le bonheur le plus simple dont nous disposons est caché ...
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1947. Jacqueline et lui visitent cet été-là Milan, Gênes, Pisé. Alors qu'il veut à tout prix partir à Florence ce jour-là, il se retrouve à côté d'un ouvrier au volant d'une camionnette, qui lui fait ouvrir les yeux sur son métier de bureaucrate et sur sa compagne, lesquels l'ennuient profondément. À Florence il décide de tout quitter et l'annonce à Jacqueline à Rocca, une bourgade en bord de mer, au moment où il aperçoit la riche propriétaire d'un yacht dont tout le monde parle. Il boit plus que de coutume, va au bal avec elle. Il part sur son yacht et, alors qu'elle recherche depuis des années son amant, un bad boy assassin, ils s'aperçoivent qu'ils s'aiment…

On retrouve les thématiques chères à Marguerite Duras : l'amour, l'amour malgré la différence de classe sociale, le voyage, et notamment en Italie, l'ivresse, le désoeuvrement. Si la première partie évoquant la rupture paraît bien longue et s'éterniser dans la torpeur léthargique de l'été, celle de la rencontre avec Anna puis la quête sans plus de vrai but dans la dernière partie semblent finalement filer aussi vite que le cognac et le whisky, qu'ils boivent durant tout le roman. Un roman durassien, tout à fait puissant dans ses non-dits, ses relations amoureuses sans carcan de bienséance, ses invitations au voyage sans but.


Lien : http://carnetsdesel.fr/blog/..
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Une belle histoire d'amour, une belle découverte, c'est mon "premier" Marguerite Duras et j'ai été agréablement surprise par son écriture.

lu en 2010.
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Alors là, c'est une première !
C'est bien la première fois que je n'aime pas un livre de Duras.
Mais pas du tout !
Et le pire, c'est que je ne sais pas vraiment pourquoi.
Je me suis ennuyée, d'une force !
La rencontre avec ce livre pourtant bien noté ne s'est pas faite.
Tant pis, j'en essayerai un autre bientôt.
Pourvu que je ne sois pas condamnée à ne plus l'aimer, ma chère Marguerite ! :-)

PS : je vais me consoler avec la relecture de L'Amant. Quel bonheur !

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Marguerite Duras a l'habitude d'écrire des livres courts et "Le marin de Gibraltar" est une exception. J'aime beaucoup ce roman de voyage dans lequel revient des thèmes chers à mon auteure préférée. le cadre d'abord avec l'Italie sous le soleil, la difficulté des rapports amoureux, le bal et les milieux populaires, le ministère des colonies où elle a elle-même travaillé...
Exceptionnellement le narrateur est un homme. Dans la première partie du roman il est en vacances à Florence avec sa compagne Jacqueline qu'il a connu au travail puisqu'il partage le même bureau du service de l'état civil au ministère des colonies. C'est l'occasion pour le jeune homme de 32 ans de prendre de grandes décisions qui vont changer sa vie.
Il rencontre un ouvrier qui va lui proposer d'aller au bord de la mer. C'est là qu'il va quitter Jacqueline et partir avec Anna, richissime veuve qui voyage sur son yacht à la recherche du marin de Gibraltar, amour perdu et quête de sa vie.
Marguerite Duras a l'art de nous faire prendre conscience du temps qui passe
En quelques heures la vie du narrateur va être bouleversée. Elle sait aussi raconter les moments où il ne se passe rien. Mais Anna n'est pas une bourgeoise oisive, elle veut mener sa vie comme elle l'entend.
En Fonction des informations reçues par ses anciens navigateurs (car c'est aussi une histoire de marins), ils vont faire des escales pour tenter de retrouver le marin de Gibraltar : Sète, Tanger puis le Dahomey à l'époque où le Bénin était encore une colonie française.
Dans cette quête, on retrouve aussi le rapport amoureux à trois. le fait que Marguerite Duras ait partagé sa vie avec Dionys, son amant, alors qu'elle était encore mariée à Robert Antelme y est pour quelque chose.
Le narrateur va aimer cette femme même si elle est à la recherche d'un autre. Grâce à elle, il veut écrire un roman américain.
Pourtant la dernière partie de ce roman a un peu rompue le charme. Les personnages quittent le bateau pour se retrouver sur la terre ferme en Afrique. de là la narration est totalement transformée.
Beuverie dans les bars et discussions burlesques entre les sauriens et la chasse aux koudous.
J'ai trouvé que la recherche du marin de Gibraltar devenait secondaire, même si on retrouve l'humour de Marguerite Duras. C'est comme une mise en abyme avec un livre dans le livre. J'ai eu le sentiment que toute cette partie avait été rajoutée d'autant plus qu'elle fait référence à Ernest Hemingway que Duras admire. D'ailleurs elle dit qu'elle a écrit ce roman pour lui, en référence à « Green Hills of Africa » récit romancé et autobiographique publié par Hemingway en 1935.
Et puis, la fin est magnifique comme je m'y attendais.

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