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3,65

sur 404 notes
Torpeur, c'est le mot qui résume l'atmosphère de ce roman. Je ne crois pas que je l'aurais autant apprécié si je l'avais lu plus tôt dans ma vie de lectrice. Des personnages peu attachants, des relations artificielles et forcées, des préoccupations banales… au premier abord seulement.

« Il y avait des choses comme ça, qu'on n'aimait pas les premiers jours et auxquelles ensuite on s'habituait jusqu'au plaisir et même parfois jusqu'à la nécessité ». Dans le texte, il s'agit d'alcool, plus précisément de bitter campari. Je pourrais dire la même chose de l'oeuvre de Duras dans son ensemble. Une sorte d'envoûtement. Ici sous le soleil plombant de l'Italie.
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D'après la lecture des commentaires, il m'a semblé comprendre que le style de Duras pouvait séduire ou laisser de marbre les lecteurs.

Après la lecture de "Les Petits Chevaux de Tarquinia", je me situerais plutôt dans le groupe des lecteurs séduits, même si je reconnais qu'entrer dans ce roman fut plus facile que d'en sortir.

Dans ce récit, tout n'est qu'ambiance de fournaise estivale, de terre raclée par le soleil, de longues journées lascives entrecoupées d'activités répétitives.

Nous sommes en Italie, c'est le temps des vacances et des retrouvailles pour un groupe d'amis quadragénaires (on le suppose).

Dans ce livre, Duras développe ce talent de polir l'esprit de son lecteur grâce à la superposition des mots et des sensations : il fait chaud, la nature dicte sa loi, les personnages du livre se laissent aller à boire, à bavarder, à s'écouter parler, à se contredire, se reprendre, jusqu'à l'ivresse des corps et de la pensée.

Une cascade de paroles qui couvre le murmure des non-dits.

Et ce soleil Italien, qui s'avère être aussi porteur de mélancolie qu'une bruine Bretonne.

Il y a quelque chose de définitif, d'absolu, et d'irrévocable dans les atmosphères de ce livre, un je ne sais-quoi de triste, c'est ce qui m'a en quelque sorte hypnotisé, alors même que je terminais le livre presque à bout de souffle, étouffé par les dialogues tendus, usé par ce petit microcosme de personnages exaltés et prisonniers dans leur rôle, dans leur vie.

Un livre qu'on n'oublie pas, ou qu'on oublie aussitôt, c'est selon.


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Une lecture dépaysante que ce roman de Marguerite Duras, surtout si il s'agit d'une première lecture de cette romancière-culte.
Nous sommes au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, la guerre est encore là, il y a des mines qui sont restées dans le sol et qui font encore des victimes même si les vacanciers ne veulent plus entendre parler de ça.
Ce sont les vacances, dans un coin moche et perdu d'Italie où une trentaine de touristes s'entassent de par et d'autres d'une mauvaise route qui ne mène nulle part car c'est là que Ludi (sûrement une personnalité) adore passer ses vacances. Est-ce une moquerie méchante de Saint-Tropez ? Il fait une chaleur étouffante, il n'y a rien que la plage, les bals populaires et les bitter Campari.
Déroutant aussi, cette sociologie de bourgeois qui emmènent avec eux en vacances leur bonne, une fille facile qui n'aime pas l'enfant et exaspère tout le monde.
Là-bas, il n'y a rien, rien que des caractères : des couples qui se chamaillent, un enfant-accessoire, une bonne impudente, un épicier râté, une vieille mère mutique … et l'homme. L'homme qui est la seule distraction. Qui est-il ? Que pense-t-il ? On ne le sait pas.
Marguerite Duras rend si bien la chaleur écrasante, les discussions qui tournent en rond et les disputes incessnates qu'on est fatigués, fatigués par la canicule, fatigués des autres. Nous aussi, on a envie de partir, que ça s'arrête, qu'ils se taisent, qu'il pleuve ...
Un livre étonnant, dépaysant par le langage (« Pourquoi que tu fais comme si tu le comprenais pas? », le huis-clos, le temps qui a passé, les moeurs qui ont changé. A noter aussi une brève allusion au frère perdu lorsque Sara contemple le pêcheur jetant son filet : Sara serait-elle Marguerite ?
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Beaucoup de Babelionautes se sont ennuyés à la lecture des Petits Chevaux de Tarquinia, parce que raconter l'ennui est ennuyeux? Pas quand on écrit comme Marguerite Duras... Et installer l'ennui d'une situation est primordial quand le propos du roman est, il me semble, de confronter les personnages à l'attrait pour la nouveauté. Sara s'ennuie dans des vacances trop évidentes. C'est l'inconnu, l'inhabituel (parce qu'un homme débarque avec un bateau à moteur) qui la pousse à vivre une aventure extra-conjugale. Désir de la chair et désir de la nouveauté nourrissent le sentiment amoureux.
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C'est un des premiers livres qui m'a donné envie de lire. La tension est inattendue entre les quatre personnages en couple, lors de vacances en Italie. La pseudo liberté vacancière ne devient qu'un alibi pour échapper aux relations humaines d'une vie affective d'un groupe, autour de l'emblématique campari chez Duras, et les spaghettis a la vongole.
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Quand on lit Marguerite Duras, on ne peut pas s'empêcher d'être frappé par les ambiances qu'elle parvient à créer, lourdes et sybillines. Dans Un Barrage Contre le Pacfique, elle nous racontait l'histoire tragique et désespérante d'une famille abandonnée à son sort sur des terres incultivables en Indochine, en proie à la cruauté des agents du cadastre, loin de la prospérité coloniale qu'on leur avait promis. L'intrigue se bâtit alors autour des marées annuelles qui viennent détruire les maigres récoltes. L'atmosphère des Petits Chevaux de Tarquinia est tout aussi suffocante et inquiétante, voire plus sensible encore. En effet, la chaleur terrasse, dès le début du roman, les différents personnages et instaure une ambiance caniculaire où le désir et les tensions grandissent au fur et à mesure des journées. Des non-dits, des paroles inachevées, des regards soupçonneux, des élans charnels hésitants... des sentiments et des envies inavoués se révèlent peu à peu à mesure que le soleil, implacable, se dresse sur ces paysages brûlés.

Duras distille au fil de son récit des tensions qui apporteront au roman toute sa force singulière et son étrange attrait. Nous suivons notamment les faits et gestes de deux couples, apparemment en pleine interrogation. Lorsqu'un inconnu débarque en ces lieux de villégiature maudits, le désir enflamme les chairs ennuyées et embrase à nouveaux les feux anciens, depuis longtemps oubliés, de l'amour.

L'ennui et la passion. Les remises en question et les actes. Duras délivre ici un huis-clos brûlant où le désir s'exprime dans toute sa complexité.
Lien : http://aucrepusculedesmots.b..
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Des vacances au bord de mer en Italie. Quelques personnes dont la jolie Sara. On ressent la chaleur, l'ivresse du Soleil, on est presque comme dans un four, quelle ambiance cet endroit de vacances. On souhaiterait presque qu'il pleuve pour ammener un peu de fraicheur, alors enlevons nos chaussures et mettons nos orteils en éventail comme Sara dans le livre. J'ai aimé ce roman et le conseillerai.
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Le pouvoir des mots... Ah Duras !
Au milieu de ma lecture, je me suis levée pour aller ouvrir la fenêtre, tant la chaleur me collait au corps, et puis je me suis rappelée qu'on était en janvier... J'ai été complètement prise par ce récit mais plus encore, portée par la puissance de l'écriture. Un très bon Duras !
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Un été torride en I'Italie, un village entre mer et montagne, l'ennui, des couples qui questionnent leur avenir, leur vie.
Je n'ai pas été sous le charme de la musique des mots de Duras - pas encore à son sommet ici - et parfois l'ennui ne gagne pas que les personnages.
Cepndant la lecture finie, on sent que Les petits chevaux de Tarquinia vont vous marquer pour longtemps et figurer dans les livres qu'il faut lire.
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Ça bavarde, ça bavarde, ça bavarde. Et ça bavarde.

Ça bavarde, ça bavarde, ça bavarde. Et ça bavarde.

Ça bavarde, ça bavarde, ça bavarde. Et ça bavarde.

Ça bavarde, ça bavarde, ça bavarde. Et ça bavarde.

Ça bavarde, ça bavarde, ça bavarde. Et ça bavarde.

Sinon, ça bavarde.
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