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3,65

sur 404 notes
Ouvrage sur des vacances de familles bourgeoises, avec de nombreuses tromperies suggérées ou décrites, dans le Sud de l'Italie à Tarquinia. Ni le style, ni le récit ne m'ont particulièrement marqué, mais je n'ai pas le souvenir d'avoir passé un mauvais moment en le lisant.
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Dans "Les petits chevaux de Tarquinia" de Marguerite Duras, publié en 1953, on retrouve des thèmes qui se croisent comme celui de l'amour absolu qui est à la fois nécessaire et impossible et celui du fait divers, comme si les drames devaient tapisser le fond de l'existence.

L'histoire se déroule en Italie, dans un village au bord de la mer. Deux couples et un enfant y séjournent pour les vacances. Il y a la chaleur de l'été, le bateau à moteur et la musique du bal en plein air. Il y a aussi une visite programmée des fresques étrusques : les petits chevaux de Tarquinia . Mais la tranquillité des vacances va être bouleversée par l'ennui, les disputes, les doutes, la tentation amoureuse et la mort. La mort c'est celle d'un jeune homme qui a sauté sur une bombe de la dernière guerre et dont les restes sont gardés par ses vieux parents reclus dans la montagne et qui ne veulent pas entendre raison. Les personnes vont se rencontrer, celles qui vivent le moment éphémère des vacances et celles qui représentent l'histoire du pays.

Quand je pense que Marguerite Duras trouve que son livre est trop écrit, qu'il ne laisse pas assez de place à ce qui n'est pas dit, comme dans Dix heures et demie du soir en été, je trouve que ce n'est pas juste. C'est ce livre de Marguerite Duras qui est à l'origine de sa relation avec Yann Andrea : il a été submergé par son écriture au point de ne plus la quitter. Il est haut placé dans mes préférences.

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je n'ai jamais trotté et encore moins galopé ...
quel ennui ; presque un roman de gare
avec des dialogues qui n'en sont pas
du flou mais sans talent
on ne peut pas tout encenser à l'aveugle
pour une fois, pour Duras, je me suis forcée à le lire
jusqu'au bout, espérant l'étincelle mais pratiquement rien
les vacances dorées d'oisifs privilégiés qui n'ont rien à
dire et pas grand chose à penser,
détrompez-moi ....
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La chaleur est écrasante, les vacances, l'Italie et ses bitter compari. Deux couples et leurs interrogations... et cet ennui, les doutes, etc...

On retrouve la plume de Duras incontestablement. C'est étouffant tant on perçoit la chaleur dans le livre. On en suffoquerait presque... Une trajectoire semble tracée à travers ses livres (entre début de relations et fin). Ça reste beau et c'est tellement bien écrit malgré des situations banales !!!



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Je rejoins cette bande d'amis en vacances, je goûte comme eux, la douceur du farniente et me délecte des mots de Marguerite Duras. Ambiance ensoleillée, peu de sombre, juste une pointe, je découvre une autre atmosphère durassienne. Je fonds encore d'admiration. C'est elle aussi dans Les petits chevaux de Tarquinia. Marguerite Duras.
Lien : https://eleonoreb.wordpress...
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Première fois que je lis Marguerite Duras.
Pour faire simple, le style m'a plu, pas mal même, mais ça n'en fait pas un grand livre.

Je m'en souviendrai comme d'un livre sur l'ennui, la lâcheté, la peur de se lancer, de se jeter, de changer. Un livre sur l'apathie quoi.

Grâce au style, je m'en souviendrai également comme d'un livre sur les sens, très charnel. le meilleur exemple, au delà de la chaleur etc., c'est le rapport des personnages, Ludi notamment, à la nourriture. J'ai comme une envie de pâtes aux vongoles, de tomates farcies au maigre, de rougets et fenouil ... et même de poissons frits de l'hôtel (mais pas tous les jours!).

En résumé: pourquoi pas! D'ailleurs c'est court, ça facilite la découverte.
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L'idée de cette lecture, m'est venue du début du livre de Yann Andréa « cet amour-là » qui explique qu'une des raisons de son coup de foudre pour Marguerite Duras est justement le plaisir qu'il a éprouvé avec cet ouvrage écrit en 1953. Il est vrai que cette histoire mettant en scène les vacances d'été en Italie d'un groupe d'amis valorise pleinement le style de l'auteure. Des scènes de vie ordinaire partagées entre amis où tout ce qui est pensé est dit, parfois crûment et qui font penser au cinéma d'Eric Rohmer. Des dialogues au style direct reflétant les états d'âmes, les désirs, les angoisses des personnages, un scénario original avec ce couple de vieux, venus ramasser les morceaux de leur fils démineur malheureux, le goût immodéré de tout ce petit monde pour le « bitter Campari », autant d'ingrédients qui rendent ce roman très agréable à lire.
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C'est l'été, quelque part au bord de la Méditerranée. Un été écrasé de chaleur, où les matins sont lents, où l'on boit du bitter campari, où les discussions tournent en rond, où les regards s'épuisent. Dans la montagne, deux vieux veillent le corps de leur enfant mort en sautant sur une mine. L'incendie qui ronge les flancs des roches ne les fait pas partir. Ludi, Gina, Sara et les autres vont à la plage, parlent, rêvent, se disputent, se baignent, s'aiment. le temps passe lentement, en gouttes sucrées et collantes qui s'écrasent sur leurs paupières lourdes. Dans la baie, un homme possède un bateau... L'enfant de Sara rêve de monter dessus. Et les regards de Sara s'attardent sur ceux de l'homme. Mais peut-être qu'un jour, quand il fera moins chaud, quand la pluie sera venue soulever la terre poussiéreuse du chemin, quand les volets créeront un lac d'ombre dans la chambre étouffante, on organisera ce voyage vers Paestum. Et on passera voir les petits chevaux de Tarquinia... Si seulement la chaleur se dispersait. Si seulement on en avait le courage.
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C'est un flux tendu, poussiéreux, sableux et vaste, des esplanades vertigineuses et solaires. C'est un âge en marche, ce sont des regards fuyants sur la surface métalliques des flots, humide, frais et souffreteux comme une gorge qui a trop crié. C'est Duras flamboyante, qui s'impose dans un silence qui ne souffre aucune critique, qui ne négocie plus. le baroque de ses mots emplis tout l'espace du style. Elle polit les personnages dans ses mots comme des petits sous brulants oubliés dans une voiture en plein soleil et qu'on jette dans les fontaines fraiches et dont le métal se rétracte. le style Duras a la densité et le cassant des pins dans la sècheresse.
Lien : https://latitudedelame.wordp..
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Quelle bonne idée j'ai eue d'avancer dans l'oeuvre de Duras ces jours-ci où la canicule force au ralenti , propice donc aux lectures d'ambiance où on prend son temps en s'installant confortablement .
Nous voilà au sein d'un groupe d'amis , jeunes intellos en couples pour la plupart en vacances estivales . C'est l'Italie . Entre mer et montagne . Il fait chaud. Les filles sont belles . On "farniente " dur et grave tout en se donnant du courage pour continuer en buvant Bitter campari sur Bitter Campari . Parce qu'il en faut du courage pour se laisser aller à être soi quelquefois dans ces parenthèses de vie que constituent les vacances qui peuvent devenir rapidement l'enfer sur terre .
Et bien sûr les tensions s'exacerbent dans ce climat de touffeur et d'inertie . On se regarde autrement . On hésite entre le délitement du couple ou remettre un petit coup de braise sur la flamme vacillante . Et puis il n'y a pas grand chose à faire dans ce village du bout du monde , à part faire l'amour ou la guerre et jouer aux boules le soir . Tout tourne au ralenti , la lassitude s'installe .
Heureusement l'arrivée de "l'homme " sur son bateau à moteur , inconnu au "bataillon" apportera une bouffée d'oxygène ainsi qu'un danger potentiel .Mais dès lors une nouvelle dynamique se crée , le désir se réveille , jalousie et séduction en fil directeur de tous les émotions qui se réveillent simultanément .
L'homme restera pourtant l'homme ....Sans identité précise . Au milieu de Sara , Jacques , Diana, Gina et Ludi . Parce que c'était lui mais que ça pourrait être un autre bien sûr .
Heureusement aussi il y a le vieux et la vieille dans la montagne . Des inconnus eux aussi , venus chercher la dépouille de leur fils mort par accidents lors d'un déminage . On se réunit autour , on cherche à comprendre le refus de la vieille de signer l'acte de décès , ça fait diversion et permet de tenir en respect ses affects de la journée ....
Peut-être pour oublier le regard de l'Homme sur Sara pour Jacques , Peut-être pour oublier sa colère , pour Gina qui semble ne plus savoir aimer Ludi autrement ,peut-être pour oublier les trahisons à répétitions de Jacques pour Sara ...Ou peut-être pas ...
Quatre journées sur un rythme languissant dans une ambiance oppressante où rien ne semble réel ...Et où l'ennuie pèse dangereusement .
Alors oui Duras s'affirme , plus encore que dans le marin de Gibraltar . Sa griffe s'émancipe : tout en gardant un classicisme dans le fond ,elle ose quelques barbarismes et solécismes savoureux , elle use de la répétition pour enraciner quelques informations " peut-être " ,' Bitter Campari " , elle déplace la psychologie des personnages de la parole à la sémiotique et c'est là son plus grand talent ....Rien n'est donné dans les normes habituelles pour le plus grand plaisir du lecteur qui aime à déchiffrer autrement que par les artifices ou codes habituels .
Alors oui je tiens ce roman pour meilleur que le marin de Gilbratar encore . L'univers DURASSIEN prend forme !
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