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3,89

sur 2327 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il faut un temps d'adaptation pour se faire au style "peu académique" de DURAS. J'ai du reprendre certaines phrases, paragraphes complets au début pour en comprendre le sens car, je me perdais, à la première lecture, dans les spécificités de l'écriture durassienne. Il est difficile de s'attacher à des personnages auxquels on ne peux reconnaître que peux de qualité. Ils sont en général vénaux et prêts à toutes les concessions pourvu que cela leur rapporte quelque argent ou avantage. Même à prostituer la petite soeur. D'ailleurs, proxénète, n'est-ce pas le "métier" qu'exercera le frère aîné de retour en France ? Je ne sais plus si c'est avant ou après avoir été collabo pendant la guerre ? Alors que Margueritte DURAS militera du côté des communistes. J'ai lu quelque part qu'il aurait essayé de prostituer sa soeur. Mais qu'elle est la part de vérité dans ces romans dits "d'inspiration auto-biographique" ? La petite Suzanne, rouée de coup par sa mère sous les yeux d'un frère aîné tout-puissant qui ne bronche pas (et qui battra à son tour dans d'autres livres la soeur et le petite frère Paulo) ne suscite pas non plus beaucoup d'empathie quand on comprend entre les lignes que cet amour absolu qu'elle dit avoir pour son petit frère est en réalité incestueux. Il est évident que la misère, le malheur, la malchance sont le terreau de la vénalité, perversité, violence, amoralité des personnages. Et on ne leur pardonne pas les humiliations qu'ils infligent au pauvre et pourtant richissime Monsieur Jo, qu'ils se borneront à appeler le Chinois, qui se meurt d'amour pour la petite Suzanne mais dont personne ne s'émeut car, si riche et si amoureux soit-il, ce n'est finallement qu'un Chinois. Tout ce qu'on cherche à faire c'est exploiter les sentiments du pauvre homme pour en tirer des bénéfices matériels et financiers. Dans "L'amant', le Chinois est toujours autant méprisé. Seule dans la réécriture de l'histoire en 1994 dans le roman "L'amant de la Chine du Nord", la jeune fille dont l'auteur ne parle plus à la première personne et qui ne s'appelle plus Suzanne, mais "l'enfant" éprouve enfin des sentiments pour son amant, partage avec lui des rires et des larmes. Mais lui, le Chinois, il n'a toujours pas de nom...
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C'est la première fois que je lisais un livre de Marguerite Duras et j'ai été un peu déçue. Je l'ai lu avec plaisir mais l'histoire ne m'a pas passionné.
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Une mère qui n'a pas froid aux yeux fera tout pour préserver ses deux enfants, Joseph et Suzanne, âgés de 20 et 16 ans, jusqu'à en devenir extrême. Elle cherchera sans cesse un moyen de construire un barrage contre l'Océan Pacifique pour que ses récoltes puissent tenir le coup, mais ce sera toujours peine perdue.
L'histoire prend place au Vietnam, et se définit en partie autobiographique. Marguerite Duras nous raconte ce désespoir et cet entêtement à tout vouloir contrôler, quitte à se servir de ses propres enfants pour arriver à ses fins.
Ce roman est brut de sentiments, l'analyse des extrêmes de l'être humain est bien présente, et il ne faut pas être réticent au style d'écriture de l'auteur : cru, poussé. Ce fut mon deuxième roman d'elle. Je gardais un assez bon souvenir de L'Amant, et je voulais réitérer avec Un barrage contre le Pacifique, en suivant beaucoup d'avis positifs. Il m'aura fallu près d'une semaine entière pour en venir à bout. le début était lent, l'entrée en matière n'était pas évidente, et je me suis souvent sentie baisser les bras. Mais ce roman est somme toute très intéressant, surtout au point de vue des relations humaines.
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Un livre dans lequel j'ai eu du mal à me plonger, les mots de Marguerite Duras sont assez dur, crus parfois, mais cela va avec l'histoire difficile des personnages. Je n'ai réussi à avoir une lecture plus fluide que vers le milieu du livre. Je pense que plus d'un ont du abandonner la lecture, si je n'ai l'ai pas fait c'est que je n'aime pas commencer un livre sans le finir et que quelques points ont malgré tout réussi à piquer assez ma curiosité pour vouloir continuer. Un début de lecture difficile donc. Pas de regret d'avoir finit ce livre, une histoire intéressante, on en apprend un peu plus sur la vie coloniale. Pour résumé, un livre intéressant, mais sans plus.
Lien : http://leslecturesdecristy.s..
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Comme tous les Marguerite Duras, celui-ci me laisse un sentiment un peu curieux que je ne saurais définir !
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Le barrage contre le Pacifique fait partie des livres majeurs de Duras, adapté plusieurs fois au cinéma, mais je ne l'avais jamais lu, ni vu les films. Je suis encore sous le choc de ce roman puissant, violent et superbe. L'histoire a une inspiration autobiographique, ce n'est que plus troublant.

Le roman se déroule en Indochine dans la plaine de Kam en bordure de la mer de Chine. La mère, veuve, a sacrifié ses économies pour acheter une concession qui se révèle inexploitable, envahie par les eaux salées. Elle a mobilisé ses voisins et les paysans pour construire des barrages qui empêcheraient la mer de stériliser les terres, en vain, les barrages n'ont pas résisté et elle vit dans la misère avec ses deux enfants, Joseph et Suzanne.

Un riche colon de passage s'éprend de Suzanne, 16 ans, et va lui faire la cour. Riche mais laid et faible, il tente de la séduire et se butte à l'hostilité de Joseph. Il couvre Suzanne de cadeaux et espère amadouer la famille qui fait bloc et cherche à lui imposer le mariage. Il y a un côté maquereau assez hallucinant chez le frère et la mère, prêts à tout pour vendre la fille, qui l'incitent à faire monter les enchères et à ne pas céder avant d'avoir la bague au doigt. Mr Jo donne un diamant estimé à 20 000 francs à Suzanne qui se refuse quand même ; il s'en va et la tribu part à la ville pour vendre le diamant.

L'ambiance de la seconde partie est différente, mais tout aussi désespérée. A la ville, Joseph les quitte très vite pour rejoindre une femme ; la mère fait le tour des bijoutiers pour écouler le diamant qui se révèle défectueux et Suzanne découvre une autre vie. Joseph le vend à ses relations et la mère attend son retour, redoutant qu'il ne parte définitivement. de son côté, elle règle quelques dettes et espère pouvoir réemprunter, en vain. de retour à la concession, Joseph ne rêve que de partir avec la femme qu'il a rencontrée et revient le chercher ; la mère s'épuise avec ses chimères et Suzanne attend aussi de trouver son avenir. On en apprend un peu plus sur le parcours de la mère, la vénalité des agents coloniaux en charge de l'attribution des terres, les obligations de mise en culture des territoires concédés et la vie des indigènes, notamment au travers du caporal, le serviteur. C'est une terrible charge contre les soit-disant bienfaits de la colonisation. Epuisée, la mère meurt ; ses enfants abandonnent la concession, Joseph pour continuer sa vie de chasseur et Suzanne pour rejoindre la ville.


Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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J'ai beaucoup aimé car j'ai vu le film et j'ai été séduite par la similarité entre les deux oeuvres.
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à l'heure où les anciennes colonies font beaucoup parler, ce livre de Duras - qui n'a pas écrit des des conneries comme dirait Desproges - nous plonge dans l'ancienne Indochine de son enfance, tiraillée entre Blancs et "indigènes". L'histoire d'une mère et de ses deux enfants, loin, très loin des clichés romantiques et paradisiaques du 19ème siècle. Très belle histoire, très beau style aussi.
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