C'est vrai que
Marguerite Duras a un style d'écriture assez particulier auquel au départ je n'adhérais pas. J'ai néanmoins persévéré dans mes lectures d'elle et si je ne peux pas dire que je suis venue à l'apprécier à sa juste valeur, du moins, en suis-je venue à ne pas la détester et même à prendre un certain plaisir en lisant ses ouvrages.
Ce livre, dans lequel plusieurs histoires s'entremêlent, évoque plusieurs sujets sensibles : celui de
l'Amour interdit - interdit en raison de l'éthique, lorsque par exemple un trop grand écart d'âge séparent deux êtres, celui de la mort, de l'alcoolisme et enfin celui de la déportation des juifs et de leur extermination.
L'histoire prédominante néanmoins dans ce livre est celle d'un jeune enfant juif de six ans, qui a vu sa famille mourir , notamment sa petite soeur de deux ans et son chien dont les cris ne s'effaceront jamais de sa mémoire et d'une monitrice de dix-huit ans, Johanna, qui encadre la colonie de vacances dans laquelle les Services sociaux ont envoyé celui que l'on appelle "L'enfant" tout au long de ce livre passer ses vacances au bord de la mer, dans le Nord de la France. Va alors naître entre ces deux êtres (Johanna est juive elle aussi) une histoire d'amour plus forte que tout, quelque chose qui dépasse la bienséance et le qu'en dira-t-on puisque cet amour est tout à fait platonique mais est pourtant extrêmement fort !
Je ne vous en dirai pas plus en ce qui concerne les autres histoires imbriquées dans ce très court ouvrage afin de vous les laisser découvrir par vous-même. Une écriture fluide et légère, très agréable à lire mais dont l'histoire en elle-même m'a un peu mise mal à l'aise, ce qui explique que je n'ai certainement pas apprécié ce livre à sa juste valeur. A découvrir !