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4,1

sur 214 notes
Pour fuir leur morne quotidien britannique, toute la famille Durrell décide un beau matin de 1935 de partir s'installer à Corfou. Durant cinq années, Lawrence, l'aîné (et futur écrivain), Leslie, Margot et Gerry, le petit dernier, vont donc vivre au rythme grec en important cependant leurs habitudes typiquement anglaises avec toutes leurs délicieuses excentricités… On dévore avec bonheur ces trois volumes où Gerald Durrell, alors âgé de 10 ans, raconte avec un humour espiègle le quotidien de sa famille. le benjamin des Durrell, passionné par la flore et surtout la faune, relate son émerveillement devant ce petit paradis terrestre et les expériences parfois incongrues qu'il fait subir à sa famille lorsqu'il collecte des échantillons précieux de scorpions, grenouilles, poissons ou autres animaux sauvages... Classique de la littérature de jeunesse britannique, la Trilogie de Corfou nous emmène en Méditerranée dans le sillage d'une famille britannique cultivée, libre et excentrique, autour de laquelle gravitent des personnages hauts en couleur et éminemment sympathiques.
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Tout est dans le titre, jusqu'à l'humour de l'auteur ! « Ma famille et autres animaux » est le premier volume de la trilogie de Corfou, qui décrit le séjour de Gerald Durrell sur l'île grecque, alors qu'il n'a que dix ans. Et c'est une véritable ménagerie que le petit Gerald installe, dans une villa grecque où vit une famille déjà haute en couleurs !

C'est juste avant le début de la seconde guerre mondiale que la famille Durrell, composée de la mère, veuve, et de ses quatre enfants, arrive à Corfou avec quelques bagages pour s'installer loin des frimas de son pays natal. A l'origine de cette décision, le fils aîné, Lawrence Durrell -qui deviendra l'auteur du magnifique « Quattuor d'Alexandrie »-, et qui ne supporte plus la pluie fine et pénétrante de l'été britannique : il insiste auprès de sa mère, qui ne se fait pas prier longtemp, pour vendre la maison et partir à l'aventure à destination de Corfou.

Sur place, il n'y a plus qu'à trouver une villa, à en changer lorsque celle-ci devient trop petite parce que l'on veut y inviter des amis, et à vivre simplement, au rythme calme de cette île de la mer ionienne… le petit dernier, Gerald, dit Gerry, s'en donne à coeur joie et développe son intérêt de naturaliste amateur. Avec lui, on observe le défilé des saisons et les changements qu'elles produisent sur le paysage, la végétation et la vie animale, nous offrant le spectacle d'une nature alors préservée de l'action de l'homme.

Gerry est un enfant très débrouillard, qui aime apprendre par l'expérience, et qui rapporte de nombreux animaux dans la maison familiale, au grand dam du reste de la famille et du fidèle Roger, le chien, bien obligé de partager son maître et tout le reste, avec des invités pas toujours commodes, tortue, pies, serpents, scarabées, scorpions, goéland… Autant de souvenirs que Gerald Durrell, devenu par la suite naturaliste et zoologiste, raconte avec beaucoup d'humour. le roman nous fait partager le quotidien de cette famille libre et excentrique, mais aussi regretter le paradis perdu que représente la nature grouillante de vie qui existait alors. Une vraie bouffée d'air frais dont on a bien besoin de nos jours…
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Oh là là, je suis vraiment déçue de ne pas pouvoir en dire du bien... je me faisais une joie de le lire, et chaque personne qui m'a vue avec m'a redit comme j'allais me régaler... il n'en a rien été. Les aventures du jeune Gerry restent un peu falotes, et le reste de la famille trop cliché "Anglais contre Grecs" pour que ça fonctionne vraiment.
Trop grand décalage de générations peut-être? Je laisse tomber
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Il y a, dans la Trilogie de Corfou, un côté pagnolesque réjouissant qui se double du célèbre humour british. Et un mélange des genres entre « reportage » zoologique et chronique d'une famille anglaise pour le moins excentrique et fantasque, qui ressemble à « un cirque ambulant et son personnel. »

La famille Durrell est de retour, suite au décès du père, en Angleterre après avoir goûté les joies coloniales de l'Inde. L'été est pourri et enrhumé, le frère aîné, Larry, futur écrivain, rumine sa mauvaise humeur, sous l'oeil passif de Leslie, qui ne s'intéresse qu'aux armes et à la chasse, de Margo obsédée par son acné et ses questions sur le sens de la vie, de Gerry -notre jeune narrateur- mauvais élève qui n'a d'intérêt que pour la faune et la flore, et de sa mère, légèrement décalée, et certainement un peu dépassée. Ni une ni deux, Larry prend la décision de partir à Corfou et toute la famille suit.

Aussitôt, Gerry part à la conquête de l'île, son observation de la nature est minutieuse et détaillée. Et l'enthousiasme du jeune naturaliste le pousse à ramener bêtes à poils et à plumes en tout genre, du rampant au grouillant, donnant lieu à des situations familiales hilarantes : l'invasion de la table de cuisine par des scorpions, un combat titanesque entre un gecko et une mante, ou la dévastation d'une chambre par des pies. C'est un récit d'une joyeuse extravagance et d'un comique assuré : Larry a envie d'inviter des amis, la maison est trop petite ? On déménage pour une villa plus spacieuse. La terrible tante Hermione annonce son intention de leur rendre visite à Corfou ? Panique à bord, on déménage dans une maison plus petite et on argue du manque d'espace pour ne pas la recevoir.

L'étude familiale est aussi précise que l'observation de la nature, et pose parfois un regard tendre mais cruel sur cette autre espèce animale. Larry est d'un égocentrisme à toute épreuve et met un point d'honneur à se montrer aussi odieux que drôle dans ses remarques, Margo est un coeur d'artichaut agitée par ses hormones et qui est si désespérée par ses boutons qu'elle en appelle au saint local Spiridon, Leslie est un fou de la gâchette, au mépris de la simple prudence et la mère est une espèce rare de pusillanimité et d'une certaine forme de négligence, se contentant d'un simple « sois prudent mon chéri » en voyant son fils partir à l'exploration des environs. Les personnages qui se greffent à cette famille sont à leur image : les précepteurs de Gerry sont tous étranges, résignés à intégrer dans toutes les matières qu'ils lui enseignent des sciences naturelles pour tenter d'accrocher l'attention du jeune garçon. le chauffeur de taxi, Spiro, est truculent, parle fort et se mêle de tout, Lugaretzia, la bonne à tout faire, est une vieille femme perclus de douleurs, qui ne parle pas un mot d'anglais et laisse la mère effectuer le travail pour lequel elle est -mal- payée, et seul le naturaliste Theodore Stephanides semble avoir la tête bien ancrée sur ses épaules.

Il y a bien évidemment un côté « paradis perdu » dans cette trilogie, un regard bienveillant et nostalgique porté sur l'adolescence. Tout ne doit pas être cru. Mais c'est un récit hilarant et plein de fraîcheur, une chronique familiale au quotidien riche en rebondissements, en plus d'un témoignage détaillé et passionnant sur la faune et la flore de Corfou dans les années 30. On passe un moment agréable en compagnie de cette famille excentrique et attachante.
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Après avoir visionné l'excellente série "The Durrells" j'étais curieuse de découvrir les livres de Gerald Durrell qui servirent de scénario à la série.

Si je n'avais pas vu la série, il est certain que le roman m'aurait plu bien plus qu'il ne le fit.

Non pas que le roman m'ait ennuyé, ce n'est pas ça, mais c'est que la série est différente du roman (ou le contraire ?) : des tas d'événements vus ne se retrouvent pas dans le livre, de plus, il y a dans le livre des choses qui ne sont pas dans la série (ils déménagent trois fois dans le roman).

Et puis, c'est surtout lié au fait que puisque le narrateur du livre est Gerry, nous passons moins de temps avec sa famille, contrairement à la série qui dispatche du temps de présence à tout le monde.

Ma tristesse ira au fait que le beau fermier venant du Nord (et qu'on a envie de renverser dans un champ d'oliviers) ne se trouve pas dans ces pages et que nous ne verrons pas le débarquement de la tante Hermione, ce qui est dommage car elle gagne à être connue tant elle est un ouragan à elle toute seule.

En ce qui concerne les personnages, ils sont tels que vu dans la série : des enfants égoïste, une mère un peu trop permissive, un peu trop molle alors que ses aînés auraient tous besoin d'une bonne fessée tant ils sont attachés uniquement à leur nombril et n'ont aucun sens des responsabilités, surtout Lawrence, l'écrivain.

J'ai toujours envie de secouer leur mère, de lui dire de ne pas faire tous les caprices de son aîné, de les faire bosser un peu et de s'acheter au magasin du coin de la détermination et de l'autorité !

Malgré leurs défauts et le côté mauvaise foi de Lawrence, cette famille est attachante. Surtout Gerald et son amour immodéré pour les animaux en tout genre dont je ne voudrais pas toucher les trois quart (scorpions, crapauds, mantes, et autres).

C'est frais, profond, plaisant à lire et une fois que j'eus mis la série de côté, que je n'ai plus cherché à me faire le film de la lecture dans ma tête et selon la série, je me suis laissée entraînée dans les petits chemins de Corfou à la recherche de bestioles en tout genre avec mon ami Gerry.

Un roman bourré d'humour, avec des personnages que l'on dirait tout droit sorti de l'imagination d'un auteur fantasque alors qu'ils sont bien réels, comme quoi, le réalité dépassera toujours la fiction.

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Acheté suite à une série TV dont j'avais vu la bande annonce mais que je n'ai pas eu l'occasion de voir ( on s'en fiche de ma vie certes ... ) je me suis plongée dans ce roman comme on part en vacances , une petite parenthèse légère, ensoleillée, un peu folle , instructive (une fois le bouquin refermé on a envie d'observer le petit train-train des insectes du jardin ... ). Une lecture sympathique :-) Pour grands et petits :-)
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flegme et humour britannique . Les situations cocasses et extravagantes se succèdent à l' ombre des oliviers , sous le chant des cigales et sur les plages paradisiaques. Je me suis surpris à tourner la dernière page sans m'être ennuyé. lecture distrayante et reposante.
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Voici la famille Durrell au grand complet quittant l'Angleterre pluvieuse en 1935 pour des cieux plus cléments sur l'initiative de Lawrence, dit Larry, dont le tempérament autoritaire n'a d'égal que la mauvaise foi. Mrs. Durrell, mère un peu distraite et influençable, a vendu la maison familiale et embarqué les enfants à destination de la colonie anglaise de Corfou. Mais s'agit-il encore d'enfants ? L'aîné, Larry, a vingt-trois ans, les cadets, Leslie et Margo, ont respectivement dix-sept et quinze ans, seul le benjamin âgé de dix ans, Gerry, est encore plongé dans le monde de l'enfance.
Après avoir trouvé une maison aux confins de l'île pour les abriter – grâce à un chauffeur de taxi providentiel – chacun s'adonne à ses petites manies et occupations. Larry se plonge dans ses livres, Leslie teste ses armes à feu, Margo soigne son acné et Mrs. Durrell cuisine. Gerry est laissé à lui-même. En compagnie de son chien, le voilà qui se met à explorer son nouvel univers. Il parcourt les collines, visite les vallées, explore les talus, les sources, les mares. Il ramène de ses longues promenades des insectes, une tortue donnée par un étrange vagabond ; tantôt il se fait offrir une collation chez un paysan, tantôt traîne sur le rivage pour observer les pêcheurs. le jeune garçon découvre un monde merveilleux, à la fois sauvage et habité, accueillant et replié sur ses mystères. Son intérêt pour l'entomologie en particulier, et pour les animaux en général, peut s'épanouir sans restriction, même si Larry décide au bout d'un certain temps qu'il faut songer à l'instruire. le précepteur, un jeune homme aussi fantasque que ses frères, ne peut intéresser l'enfant qu'en abordant toutes les disciplines par le biais de la zoologie.
Le recueil de souvenirs de l'auteur est une galerie de portraits de personnages tous plus pittoresques et excentriques les uns que les autres. Mais, il n'est pas simplement cela. Il y a beaucoup de fraîcheur et de poésie dans la manière dont Gerald Durrell nous restitue son enfance, nous fait découvrir son île enchanteresse. Il nous livre le regard d'un enfant libre d'aller et venir, de vagabonder, confiant envers les autochtones dont il apprend peu à peu la langue, et parfois surpris par les comportements de ses grands frères qui n'ont qu'une préoccupation épisodique du benjamin.
C'est aussi un témoignage du pragmatisme anglais. Des invités arrivent, on change de maison car on manque de place ; l'argent se fait rare, on déménage pour trouver un logement meilleur marché. On s'adapte en permanence, quitte à paraître inconséquents et frivoles. Une conduite presque inimaginable aujourd'hui dans notre univers hyper-sécurisé !
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J'ai découvert ce livre très jeune, si mes souvenirs sont exactes il s'agirait de mon premier livre de"Grande" en tous cas un des premiers, ou l'âge tendre, et la découverte de la nature, les animaux sauvages. Ce livre burlesque à souhait raconté par l'auteur, ses souvenirs à l'âge de douze ans dans l'île de Corfou, reléguant la vie futile et stupide de certains adultes, préférant la vie passionnante des animaux sauvages, pour certains apprivoisés: Ulysse le hibou, Quasimodo le pigeon, Géronimo le gecko ou Madame Cyclope la tortue.
J'ai dans mes souvenirs personnels de petite fille, des instants magiques de liberté volés dans le dos des adultes. La campagne est aussi un endroit propice, c'était mon île à moi. Les animaux sauvages, des taupes que nous guettions les soirs d'été, cachés derrière les rouleaux de paille, nous réussissions les saisir juste pour apercevoir leur jolie petite tête et caressé furtivement la douce fourrure noire, les relâchant, pour les regarder disparaître dans la terre...Et nos exclamations étouffées pour ne pas réveiller les adultes endormis. Les têtards attrapés au fil de l'eau du ravin appelé " le Trou du Diable", réputé pour la dangerosité du parcours, en parti défoncé par les remontés des chevaux et des citernes qui autrefois, dans des temps entièrement révolus, ce chemin amenait l'eau au petit village de mes grands- parents. Il subsistait un reste de sente accroché, suspendu aux roches, avec deux gros troncs d'arbres réparant solidement l'effondrement du minuscule sentier écroulé aux charges d'eaux remontées. Nous y descendions en douce, malgré l'interdiction formelle. Il y avait dans le torrent tout en bas des cavités en pierre entièrement lissées par le balayages des eaux vives et glaciales, formant des petites piscines naturelles dans lesquelles des têtards frėtillaient. En plongeant dans l'eau, nous les saisissions pour les enfermés dans une boîte en fer remplie de l'eau claire des cascades. Nous guettions avec curiosité les mutations extraordinaires des têtards jour après jour, faisant apparaître les cuisses en premier, et la disparition de la queue, jusqu'à la formation totale d'une minuscule grenouille noire, que nous relâchions dans le ruisseau de la prairie. Et les escargots de Bourgogne! Même hors saison nous les ramassions par centaines dans les herbes mouillées par la rosée matinale, en les maintenant prisonniers dessous un baquet de fer derrière la ferme. Ma grand-mère ne sachant que faire, car personne ne les mangeait; ils ont fini par prendre la poudre d'escampette, car l'union faisant la force, en soulevant eux-mêmes le baquet sans doute avec l'aide de ma grand-mère? qui nous a soutenu mordicus qu'elle n'y était pour rien, pas plus que le grand-père...
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Texte original de "Ma famille et autres animaux", l'autobiographie du célèbre naturaliste Gerald Durrell.
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