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4,1

sur 214 notes
J'aime l'humour anglais, pince-sans-rire, suave, flegmatique, plus intellectuel que physique. Ai-je trouvé mon compte ici? Oui et non. le récit démarre lentement, la présentation des membres de cette famille atypique m'a semblé cafouilleuse, mais, surtout, la première partie laisse trop de place aux expéditions du jeune narrateur, toujours à la recherche de bibittes plus intrigantes les unes que les autres; peut-être idéal pour un entomologiste, moins pour le lecteur lambda que je suis. Peu à peu les situations se corsent, on cerne mieux les travers de tout un chacun et un rythme s'installe.

Il faut admettre que Durrell a su bien mélanger les personnalités de cette famille loufoque. Autant la mère est calme et imperturbable, autant l'aîné, artiste raté et grand donneur de leçons, s'agite, se mêle de tout sans jamais rien faire par ailleurs. Quant à Leslie, impénitent chasseur, son rôle reste plus effacé même si ses caustiques interventions pimentent le tout. L'adolescente aux sentiments exacerbés et le narrateur amoureux des bêtes complètent la troupe. Serpents, scorpions, tortues, goéland et pies, ha ces fameuses pies chapardeuses et rigolotes, animent la petite famille et provoquent des scènes délicieuses. Les habitants de l'île que fréquente surtout le narrateur ne sont pas en reste pour leurs bizarreries. le tout est carrément hilarant par moments, sympathique de façon générale et la finale désopilante.. Assez pour tenter le deuxième tome de la trilogie, en espérant que le début soit moins laborieux.
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Ce premier tome des aventures de la famille Durrell nous emmène pour une balade à la fois drôle et enchantée sur l'île de Corfou dans les années 30.

Le petit Gerry, attiré depuis sa plus tendre enfance par la zoologie y fait ses premiers pas de naturaliste, accumulant une collection d'animaux les plus divers, allant de toutes sortes d'insectes et d'arthropodes tels que mantes, scorpions ou araignées jusqu'aux reptiles, tortues et serpents sans oublier une variété incalculable d'oiseaux, pies, hiboux, pigeons, pinsons jusqu'à un goéland ! Au grand désespoir de ses frères et de sa soeur, il abrite tous ces animaux plus ou moins sympathiques dans et autour de la maison, et se livre sur eux à diverses expériences qui ne sont pas toujours du goût de sa famille, provoquant des incidents mémorables dont il nous régale avec humour. Enfant rebelle à une instruction classique, dédaignant l'orthographe ou les mathématiques, Gerry vit ses années d'adolescence très librement, en communion avec la nature sous l'oeil bienveillant et permissif de sa mère. Une éducation peu orthodoxe mais qui permet à sa passion pour les sciences naturelles de se développer sans entraves. C'est aussi cette même éducation très libre qui engendre les prémices du génie littéraire de son frère, Larry, que l'on découvre ici s'essayant avec difficultés à écrire des nouvelles ou un premier roman dans une ambiance souvent chahutée par le petit zoo de Gerry. Larry deviendra plus tard le célèbre Lawrence Durrell, auteur du Quatuor d'Alexandrie...

Gerry eût la chance inouïe d'être encouragé, guidé même dans cette passion précoce qui allait devenir son métier par un personnage étonnant, le polymathe grec aux multiples talents, Theodore Stephanides. C'est très émouvant de découvrir cette amitié qui allait lier pour la vie le jeune garçon à son guide scientifique.

Je me suis régalée à cette lecture. La famille de Gerald Durrell est terriblement attachante, en particulier la mère envers laquelle je ne peux qu'être admirative de tant de compréhension pour les lubies et passions de ses enfants, sans aucun doute pas toujours faciles à vivre. Les autres personnages – aussi bien les hommes que les animaux - sont hauts en couleurs et dépeints de manière toujours pétillante et humoristique. Enfin, Gerald Durrell décrit la beauté des paysages de Corfou d'une plume enchanteresse, nous livrant la vision d'un paradis perdu où la luxuriance de la faune et de la flore s'épanouissait au début du XXème siècle, préservée des méfaits du tourisme pour quelques années encore.

J'ai découvert cette trilogie par la belle série qui en a été tirée et qui est toujours disponible en replay sur Arte.tv : The Durrells : une famille anglaise à Corfou. Si vous souhaitez passer un joli moment de détente, n'hésitez pas ! La série est plutôt fidèle à l'esprit du récit de Gerald Durrell et tout aussi plaisante !

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Roman autobiographique dont est librement - très librement - inspirée la série "The Durrells".
Une famille anglaise débarque à Corfou dans les années 1930, pour entamer une nouvelle vie. le narrateur est le plus jeune des 4 enfants, qui sera plus tard un célèbre naturaliste. Sans surprise, il nous parle d'animaux, de plantes, d'insectes, mais aussi de sa famille.
Récit très agréable (surtout si on est passionné d'insectes, mais sinon ça passe quand même)!
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J'ai beaucoup aimé et me suis amusée avec Achille la tortue, Quasimodo la pigeonne, les Pi(ll)es, Alecko le goéland sans parler du combat épique entre un gecko et une mante religieuse! La famille humaine est croquée avec beaucoup d'humour et de tendresse. Gerald Durrell réussit assez bien à retrouver la fraîcheur de l'enfant qu'il était lorsque la famille s'est embarquée dans cette grande aventure à Corfou : une mère passionnée de jardinage et de cuisine, son frère aîné en passe de devenir un grand écrivain, le second passionné de chasse qui lui construit un petit bateau pour son anniversaire et la soeur qui adore se faire bronzer en bikini minimaliste dans le jardin sans compter les rencontres humaines et animales qui le confortent dans sa vocation.
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Quel livre fantastique ! Il est à la fois hilarant, passionnant, plein de verve et de vie et d'amour de la nature. L'intrigue est assez simple, ce sont les années passées par une famille anglaise à Chypre, mais dans cela, que de joie, de loufoqueries, et aussi de découvertes.... le narrateur est le plus jeune fils , un naturaliste en herbe qui bat la campagne accompagné de son chien fidèle pour ramasser des merveilles, comme une mère scorpion accompagnée de ses petits , ce qui a peu de succès auprès de sa famille.
C'est drôle, enlevé, ça donne envie de partir herboriser avec une musette !
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Il y a quelques années, j'avais regardé le début de la folle aventure des Durrell, la série adaptée de ce roman, et j'avais vraiment beaucoup aimé. Malheureusement la suite n'avait pas été traduite ni diffusée en France.
J'en avais gardé la forte envie de lire, un jour, les romans originaux. C'est chose faite grâce à cette réédition en intégrale parue aux Éditions de la Table Ronde.

La trilogie de Corfou est constituée de trois romans autobiographiques écrits par Gérald Durrell entre les années 50 et 80.
Dans le premier tome, Ma famille et autres animaux, Gerald Durrell nous raconte l'installation et de sa famille à Corfou, dans les années 30. Et quelle famille !

Le jeune Gerry n'est pas toujours tendre avec ses proches. Il nous dépeint Larry, l'aîné, comme un Monsieur je sais tout assez imbu de lui-même, toujours prompt à donner son avis, mais beaucoup moins à se retrousser les manches..
Le cadet, Leslie, ne vit que pour ses armes et ses séances de chasse, tandis que la candeur de leur soeur Margo n'a d'égale que sa passion pour la mode et les bains de soleil.
Heureusement, la mère fait preuve du fameux flegme britannique à toute épreuve !

En commençant le roman, j'avais un peu peur d'un style qui aurait mal vieilli, de quelque chose d'un peu pompeux, mais j'ai vite été rassurée. La plume de Gérald Durrell est au contraire très agréable, très fluide. Particulièrement pendant les scènes de famille où il fait preuve d'un humour pince sans rire délicieux pour nous décrire les excentricités de sa fantasque famille. Mais derrière l'aspect parfois vaudevillesque, on sent toute la tendresse de l'auteur pour ceux qu'il aime et égratigne gentiment.

Mais la vraie passion du jeune Gerry, c'est la faune de l'île. C'est l'autre pendant du roman, celui dont j'ai eu peur qu'il m'ennuie un peu initialement. Il n'en fut rien. Certaines scènes sont très instructives, d'autres très poétiques. Mais la passion du garçon se traduira souvent par l'introduction dans la demeure familiale des espèces les plus inattendues, sources de nouvelles scènes désopilantes liées aux réactions de sa famille.

Sur la forme, l'équilibre est très bien trouvé entre ces deux pans de l'intrigue, jamais je ne me suis ennuyée dans ma lecture. le roman m'a parfois fait penser au Château de Cassandra, pour l'humour anglais du style et la famille complètement loufoque.
C'est un vrai coup de coeur pour moi.

Initialement, j'avais prévu de ne lire que ce premier tome pour le moment, mais finalement je n'ai pas pu m'empêcher de continuer. C'est vraiment l'ouvrage parfait à lire à cette période de l'année, dépaysant, drôle, et très authentique. Incontestablement, on se sent bien, à la villa Durrell.


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Gerald Durrel raconte son enfance, alors qu'il a vécu quelques années à Corfou en Grèce.
Il a très bien rendu l'état d'esprit de l'enfant qu'il devait être. Il a aussi su mettre le grain de folie qui semble habiter sa famille. Grain de folie qui contamine les amis et les animaux de l'entourage.
Comme tout enfant, le jeune Gerry se pose peu de question et cette franchise désarmante lui permet de s'adapter parfaitement à son nouvel environnement.
L'ensemble des anecdotes prête à sourire par sa légèreté et son caractère décalé.
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Ma Famille et autres animaux est une oeuvre d'inspiration autobiographique, premier volet de la Trilogie de Corfou, de Gerald Durrell. Elle fait le récit drolatique de l'installation d'une famille d'expatriés britanniques à Corfou et des aventures burlesques qui émaillent ce séjour de cinq ans, conséquences directes de la passion grandissante et envahissante du narrateur pour les trésors naturels dont regorge cette île. Honneur à la mère, Louisa, à qui le livre est dédié, qui, comme le dit l'auteur lui-même, tel un Noé plein de douceur a su, sans se départir d'un calme angélique, malgré les tempêtes et les écueils, faire voguer ce navire, qui prit l'aspect de l'Arche du patriarche, au fil des adoptions singulières de Gérald. Son attrait pour l'art culinaire semble avoir agi pour elle comme un salutaire lénitif. Par ordre d'apparition sur cette terre, Larry vingt-trois ans, que les frasques de son frère ne cessent de déranger dans le long apprentissage de son art, lui qui deviendra l'auteur célèbre du Quatuor d'Alexandrie, et qui salue très souvent ces dernières par un commentaire faussement flegmatique. Leslie, dix-neuf ans, une âme de Nemrod, dont la passion pour la pratique cynégétique, pourrait avoir comme sujet d'exercice les petits amis du narrateur. Il n'y a pas grand-chose à dire de Margo, dix huit ans, qui semble exceller dans la science de se laisser vivre, n'ayant de soucis existentiel que celui que lui donne son acné. Enfin le narrateur, Gerry, dix ans, qui, au gré de ses expéditions exploratrices et des changements de précepteur, va se découvrir une âme de naturaliste, ce qu'il deviendra d'ailleurs à l'âge adulte. Les maisons successives qu'habite la famille prennent progressivement l'aspect d'un pandémonium caquetant, croassant, sifflant et jappant, témoignages éloquents du compagnonnage envahissant que Gerry impose à la famille. En guise de preuve de ces assertions, le commentaire sarcastique d'un employé des douanes helvète porté sur un document officiel, dans la colonne description des voyageurs, lorsque les Durrell reprennent le chemin de la Grande-Bretagne : un cirque ambulant et son personnel.

Ma famille et autres animaux est une oeuvre fort réjouissante dans la meilleure tradition d'humour flegmatique de la littérature britannique. Lu immédiatement après le copieux - et parfois indigeste, Quatuor d'Alexandrie de Lawrence Durell, dans l'optique d'y trouver peut-être quelque part une manière d'exégèse de ce dernier, ce que le présent volume n'est bien évidemment pas, ce récit brille, en comparaison, par la légèreté et le comique bon enfant avec lesquels est décrit la difficile et parfois périlleuse cohabitation entre la gente animale et l'espèce humaine qu'impose le narrateur à sa famille.
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Il ne fait décidément pas beau en Angleterre...la famille Durell, la mère, 3 jeunes adultes et Gerry, 10 ans, partent s'installer sur l'île de Corfou. Pas d'école pour ce dernier mais des précepteurs originaux et surtout l'observation de la nature qui le passionne. Il deviendra d'ailleurs naturaliste. Une famille fantasque,un écrivain imbu de lui-même, une soeur obnubilée par sa peau et ses vêtements, un frère fou de la gâchette, qui est assistée de personnes recrutées sur l'île qui sont elles aussi originales. Gerry rapporte régulièrement des animaux sauvages et les installe dans la maison ce qui crée moultes situations amusantes. Un roman frais, avec humour et flegme anglais face aux situations abracadabrantes
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Ce récit est un régal, un véritable dépaysement.
Dès le début, le lecteur se trouve plongé à Corfou, avec le sentiment d'être en vacances à une autre époque que la nôtre, aux côtés d'un jeune homme passionné par les animaux. Moi qui ne le suis pas, je ne me suis pas ennuyée un seul instant. La famille de Gerald est atypique, chacun ayant une personnalité forte et parfois fort drôle. Il m'est arrivé de rire en lisant ce livre, ce qui ne m'étais plus arrivé depuis Les Valeureux d'Albert Cohen.
Un livre "feel good" mais pas gnangnan. Un régal de lecture !
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