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Se promener dans un musée, en l'occurrence le Louvre, et imaginer que les personnages des tableaux, surtout ceux devant lesquels les visiteurs passent sans s'arrêter, imaginer que ces personnages prennent vie, c'est le pari qu'a tenté et réussi Jean Dytar dans cette BD intéressante, amusante et instructive : Les tableaux de l'ombre.

Une classe est en visite au Louvre et voilà que le petit Jean est « oublié » dans une salle alors qu'il contemplait un tableau. Affolé, il tente de retrouver ses camarades. Une membre du personnel le rassure et lui demande d'attendre sagement dans une salle. C'est là que le miracle se produit : un joueur de mandoline le remarque, alerte ses voisins et l'aventure commence.
Nous sommes devant cinq petits tableaux, L'Allégorie des Cinq Sens, signés Anthonie Palamedes (1630 – 1640), et nous voilà partis pour toute une série d'aventures au sein du musée lorsque, la nuit, le calme semble régner. Pour ces personnages que personne ne remarque, c'est bien sûr La Joconde qui attire leur attention et attise la jalousie de certains.
Bien d'autres tableaux se font remarquer comme les portraits de Rembrandt ou le Printemps d'Arcimboldo. Tout cela donne envie de visiter ou de redécouvrir ce fameux musée car même les nouvelles technologies s'en mêlent, les réseaux sociaux aussi !
D'image en image, de page en page, j'ai suivi avec intérêt les aventures de ces personnages qui discutent, se disputent, s'aiment, se jalousent, se révoltent, se calment et surtout réintègrent leur cadre d'origine à la fin de la nuit. Ils organisent même des fêtes dont l'entrée est soigneusement filtrée.

J'ai aimé le dessin de Jean Dytar, un auteur que je découvre pour l'occasion : visages simples mais très expressifs, rendu des tableaux réussi et couleurs attrayantes. Il a même réussi à inclure sa BD dans l'histoire avec ces gosses qui se découvrent dans l'album qui vient de sortir, devant cette fameuse allégorie, terme expliqué et commenté en fin d'ouvrage avec, en bonus, une page incitant au dessin d'une allégorie au choix du lecteur.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Visite scolaire au musée du Louvre.
Un petit garçon se laisse distraire en voyant la brodeuse de Vermeer lui sourire, perd le groupe, s'attarde devant 'L'allégorie des cinq Sens' (Anthonie Palamedes, vers 1630-1640).
Et voilà que les tableaux du Louvre prennent vie. Certains personnages s'indignent de laisser les visiteurs indifférents - LA vedette des lieux étant évidemment la Joconde.
Ça papote, s'invective et complote, ça prépare même une petite révolution, des têtes vont peut-être tomber...
Et le plus mignon dans tout ça, c'est que certains descendent de leur cadre et se baladent, gardant la taille et l'apparence qu'ils ont sur le tableau :
« Tu savais qu'elle [la Joconde] était en fauteuil roulant, toi ?
- Ah bon ?
- Oui, elle n'a pas de jambes…
- Sûrement un oubli du peintre. Il paraît qu'il ne finissait pas toujours ses œuvres, Léonard… »

Cet album plein de bonnes trouvailles donne envie de s'intéresser davantage aux arts plastiques, et invite à réfléchir au succès des œuvres les plus populaires.
Les multiples mises en abyme sont amusantes : on entre dans les tableaux, et même dans les tableaux des tableaux, et on en sort par le biais de différents supports, de la BD à Youtube via la photo (et l'incontournable selfie, évidemment).

Une visite au musée réjouissante.

>> https://www.youtube.com/watch?v=XRs-Q8JIjwo
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La lecture de cette BD a évoqué de beaux souvenirs d'enfance lorsque ma soeur et moi allions à l'église avec nos parents et que l'ennui nous gagnant, on s'amusait à imaginer des histoires avec les personnages des vitraux.

Nous avions la même technique que Jean Dytar, nous inventions un scénario où les personnages figés, cloués sur ces vieux vitraux s'animaient d'une vie propre et partaient à l'aventure.

Le Louvre est un formidable silo pour aller puiser l'inspiration et les Editions Delcourt ont tout compris en donnant carte blanche aux bédéistes pour intégrer le célèbre Musée dans un projet s'adressant à un public plus jeune.
La question de la visibilité est un phénomène très actuel dans l'ère des réseaux sociaux, où des parfaits inconnus peuvent devenir célèbres du jour au lendemain.

En abordant ce sujet du décalage de notoriété parmi les oeuvres du Louvre, l'auteur ouvre une autre porte afin de laisser le passage et mettre en lumière les invisibles, les moins connus, ceux qu'on passe devant sans les voir, non pas par manque d'intérêt mais parce qu'ils sont écrasés par l'attention portée aux oeuvres plus médiatisées.

L'auteur s'amuse à faire ses détournements ludiques avec des grandes oeuvres de la peinture créant des passages très amusants et s'intégrant même de manière autobiographique.

Le tour de force est qu'il parvient à rentrer dans le monde de l'enfance en adaptant son langage, son état d'esprit, les gestuelles, la créativité propre aux enfants et la magie de « savoir faire semblant » capacité qui malheureusement possède une date de péremption.

Graphiquement ce n'est pas très recherché et assez caricatural, les personnages sont très simplifiés laissant plus de place à la narration et à la recherche d'une tonalité qui parle aux jeunes.

Une jolie promenade culturelle !


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Ces tableaux de l'ombre, ce sont ses tableaux du musée du Louvre, trop petits, trop discrets, trop peu célèbres, ces tableaux devant lesquels on ne s'attarde pas, parce qu'il faut voir La Joconde, La Liberté guidant le peuple, le Sacre de Napoléon…
Les personnages de ces tableaux de l'ombre discutent entre eux, faut-il se révolter ou accepter leur situation ?
Le graphisme mélange dessin classique de bande dessinée jeunesse et reproductions soignées des peintures, cela permet de s'intéresser à ces oeuvres. Les personnages sortent de leur tableaux, on visite, on découvre, et on rit parfois, l'humour est léger, mais assez bien vu : avez-vous déjà imaginé les jambes de la Joconde ?
Le scénario nous offre une complicité entre les oeuvres et le public du Musée, ainsi qu'avec nous même, lecteur, en nous proposant une mise en abyme formidable, le scénario est très ingénieux, les personnages sortent parfois des tableaux, mais la bande dessinée aussi sort de son cadre, et les autres médias y entre, youtubeurs sont aussi à l'honneur.
Cette bande dessinée nous offre une formidable immersion dans le musée, dans les oeuvres qui y sont exposées, en proposant une confrontation intelligente avec le lecteur, et surtout très actuelle, en lien avec les intérêts des enfants d'aujourd'hui.
C'est une visite de musée vraiment sympathique, elle donne envie de se rendre immédiatement au Louvre y retrouver ces tableaux de l'ombre, une bonne idée de lecture avant d'envoyer ses enfants au Louvre.
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Le Louvre et la bande dessinée font décidément bon ménage. Après Bilal et Taniguchi je découvre avec plaisir cette visite guidée par Jean Dytar, à destination d'un public plus jeune.
Cet ouvrage nous invite à la rencontre des "Tableaux de l'ombre", ceux devant lesquels les visiteurs passent en courant d'un chef d'oeuvre à l'autre, sans leur prêter attention.
J'aurais aimé que les illustrations soient plus soignées (forcément, dans un tel cadre, après deux monstres sacrés... on prend goût au beau !), et que certaines idées soient plus exploitées (les différentes écoles, les habitudes des artistes...).
Mais j'ai tout de même apprécié cette histoire bien construite et agréable. Avec une mention spéciale pour la mise en abyme et la réflexion autour de l'admiration réservée aux tableaux célèbres.
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Jean Dytar nous propose une excursion au Louvre pas comme les autres. En effet, une révolution se prépare dans le musée. Jaloux des célébrités qui attirent la foule, les personnages des tableaux méconnus, oubliés des visiteurs, sont en colère. Ils ont décidé de se révolter contre les chefs-d'oeuvre du musée qui leur volent la vedette en permanence.

Pour notre plus grand plaisir, l'auteur donne vie aux personnages de ces toiles souvent laissées de côté par le public. Grâce à de croustillants dialogues plein d'humour et des situations décalées, ce récit divertissant nous invite à réfléchir sur la notoriété et ses répercussions tout en rendant accessible l'art à tous, notamment aux plus jeunes.

Une histoire où les héros s'évadent de leurs toiles, où l'on croise une Joconde cul-de-jatte et dans laquelle des fêtes animent les couloirs du musée à la nuit tombée.

Par le biais d'une ingénieuse mise en abyme (on retrouve la BD dans la BD), le lecteur ne peut qu'apprécier l'humour et la fantaisie qui composent ce surprenant récit.

Une BD jeunesse amusante et d'une grande finesse, un scénario d'une remarquable originalité pour une balade au Louvre des plus inattendues. Une chose est certaine, ma prochaine visite dans le célèbre musée ne sera pas la même. 
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Jean Dytar fait partie de mes nouveaux auteurs préférés comme par exemple Timothé le Boucher dans un autre genre. Ce sont probablement ces auteurs qui vont marquer les années 2020. Cap sur le futur en tournant la page du passé.

L'oeuvre est inventive car elle met en scène des petits tableaux non connus du fameux Musée du Louvre. Il faut dire qu'il n'y en a que pour la Joconde. C'est tout un rapport avec la célébrité de l'oeuvre qui est étudié de manière assez ludique et originale.

La mise en abyme est une trouvaille tout à fait spectaculaire dans son déroulé. Que dire également de ces personnages assez sympathiques qui prennent vie en sortant de leur cadre ?

C'est frais et c'est très beau visuellement. C'est de l'art dans la conception de cette bd qui va faire date. Les tableaux de l'ombre vont les mettre en lumière. Rien que pour cela, cela vaut le coup d'aborder cette oeuvre qui jette un regard particulier sur l'art en général.
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Le petit Jean est en sortie scolaire avec sa classe au musée du Louvre. Alors que ses pairs fatigués se plaignent d'avoir mal aux pieds, s'impatientent et se disputent, il admire la « Dentelière » de Vermeer et, absorbé dans sa contemplation, il ne voit pas que son groupe a quitté la salle. Perdu, il panique mais une des gardiennes du Louvre vient à sa rescousse et lui enjoint de l'attendre dans une salle pendant qu'elle part à la recherche de sa classe. Assis sur une banquette, il fait face à un pentaptyque d'Anthonie Palamedes représentant les « Cinq sens ». Il les trouve aussi perdus dans la masse des tableaux présentés qu'il l'est lui-même dans cet immense musée. Les personnages de ces miniatures n'en reviennent pas : eux qui sont d'ordinaire dans l'ombre des chefs d'oeuvre, ils ont réussi à attirer l'attention d'un visiteur ! Et ils ne sont pas au bout de leurs surprises car vingt ans plus tard, ils vont être exposés comme ils ne l'auraient jamais imaginé !
Les éditions du Louvre continuent leur partenariat avec des auteurs et des maisons d'édition de bande dessinée : après De Crécy, Yslaire, Taniguchi, Libergé, Bilal, Durieux (entre autres) et tout récemment Lax chez Futuropolis, c'est au tour de Jean Dytar de signer un album. Mais il choisit de le faire chez son éditeur habituel, Delcourt, dans la branche plus orientée jeunesse, a priori moins ardue, de cette collection.
Il reprend donc le principe narratif que l'on trouve dans l'album illustré de Milan Trenc et ses adaptations cinématographiques Une nuit au musée : la nuit, quand le musée est désert les tableaux s'animent et les personnages sortent du cadre. Ils vivent, éprouvent de émotions, font la fête et se courtisent, se jalousent aussi parfois et fomentent des révoltes. Ainsi les petits tableaux délaissés projettent de se venger des chefs d'oeuvres célèbres qui les méprisent en leur refusant l'accès à leurs fêtes VIP.
Dytar, comme à son habitude, remet également en question son approche graphique et l'adapte au public visé en employant un style beaucoup plus lisible, très ligne claire mâtinée de manga, avec des visages ronds, très expressifs et de grands yeux pour les personnages de tableaux comme pour les visiteurs du Louvre. Par souci de clarté enfin ( et de vulgarisation), il reproduit dans les pages de garde de l'album les chefs d'oeuvre de la peinture qu'il cite : certaines déjà très connues du jeune public comme « la Joconde » de Vinci, « La liberté guidant le peuple » de Delacroix , « le printemps » d'Arcimboldo ou encore les toiles de Vermeer ; d'autres beaucoup moins comme les toiles monumentales de David et de Véronèse, les « autoportraits » de Rembrandt, le « saint Sébastien » de Mantegna ou encore « la vue d'intérieur » de von Hoogstraten. Il choisit, en outre, de présenter ces reproductions « à l'échelle » puisque d'après les canons classiques une peinture historique n'avait pas les mêmes dimensions qu'une nature morte ou une peinture intimiste. Cette approche extrêmement pédagogique (on voit qu'il a été professeur !) permet une véritable implication du jeune lecteur : à chaque fois qu'il voit un personnage de tableau dans la bande dessinée, il peut ainsi rechercher l'oeuvre dont il est issu et s'en imprégner. Grâce à ces pages de référence, l'enfant parvient ainsi également à comprendre les différences de « taille » entre les différents personnages de l'album mais également à appréhender la notion de détournement : on voit en effet, par exemple, les Horaces de la toile de David dans la position originelle du tableau mais en train de trinquer lors d'une sauterie organisée au département de l'école du Nord !
Cette dernière dimension parodique élargit d'ailleurs singulièrement le public visé. Les adultes s'amuseront, eux, à goûter la transposition des cadrages et des postures des oeuvres sources : Mona Lisa est ainsi présentée comme étant cul de jatte, Saint Jean Baptiste a une tendinite à force d'avoir le bras levé, Saint Sébastien est un fakir performeur etc …
Mais ce qui nous interpelle plus que tout et intègre pleinement cet album dans l'oeuvre de Jean Dytar c'est son questionnement autour des images. Dans « le sourire des marionnettes » comme dans « la vision de Bacchus » ou dans « Florida », l'auteur réfléchissait sur les effets psychologiques et politiques produits par les images. En cette époque où tout est instagramable et où la popularité remplace souvent le talent, Il pose ici des questions sur l'essence de l'oeuvre d'art et sur le grégarisme et le manque d'audace. On emprunte, en effet, souvent un chemin balisé en voulant voir les oeuvres célèbres et en n'accordant pas un seul regard aux autres ; on suit bien trop souvent aveuglément les prescriptions de la mode et des youtubeurs. Et l'auteur médite enfin sur « l'invisibilisation » paradoxale de certains en cette période de surexposition qui peut engendrer frustrations et révolte, ce qui provoque des échos singuliers avec l'actualité … Ces réflexions multiples sont mises en scène grâce à une magnifique et vertigineuse mise en abyme de son album (et un grand clin d'oeil à la « bd des parents » de Marc Antoine Mathieu, « Julius Corentin Acquefacques ») qui débouche aussi paradoxalement sur une glorification d'un 9eme art souvent méprisé !
On a donc un album polysémique bien moins anecdotique qu'il n'y paraît, tout public, intelligent, incisif et jubilatoire ! A consommer sans modération avant ou après une visite au Louvre !
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J'ai adoré cette bande dessinée et plus le lecteur avance dans la lecture, plus les liens se font et l'histoire fait sens.
On suit la vie de petits personnages peints dans des tableaux exposés au Louvre mais qui soufrent d'un manque d'attention du public...
Mais la nuit, le musée prend vie et des fêtes sont organisées auxquelles sont conviés certains en fonction de leur popularité (ou de leur appartenance à un "groupe" pictural).
J'ai adoré l'idée du petit garçon fasciné par les détails d'un tableau qui pour lui devient très spécial et ce qui va s'ensuivre. On ne sait pas toujours pourquoi on est marqué par un tableau pas spécialement mis en lumière mais qui nous parle à ce moment-là... J'ai ainsi gardé le souvenir d'un Saint Sébastien au collant rouge vermillon au musée des Beaux-Arts de Nantes^^
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Une découverte insolite du Louvre avec une mise en abyme et de bien jolis dessins... j'ai beaucoup aimé cette bande dessinée qui pourra être le point de départ d'un nouveau projet avec le musée voisin. Les personnages sont attachants et le lecteur ne s'ennuie pas, les aventures s'enchaînent dans une temporalité claire avec, à la fin, des explications sur les allégories et les références artistiques des personnages apparus dans l'histoire.
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