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Roman passionnant, décrivant la vie en Egypte du temps de la monarchie, quelques temps avant la révolution nassérienne .Les employés de l'automobile club où vient souvent jouer le Roi sont de quasi-esclaves sous l'autorité d' un chef, véritable despote. le roman foisonne de personnages hauts en couleur. Il se termine un peu de façon abrupte. Il est possible qu'une suite lui soit donnée. A la vérité, le livre m'a plu, mais cependant j'avais préféré du même auteur "l'immeuble Yacoubian".
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Magnifique ouvrage que ce dernier livre d 'Alaa El Aswany écrit dans une langue riche et colorée.Extrêmement vivant par le foisonnement des personnages très attachants( Saliha,Kamel, Mahmoud) des femmes fortes et fières(la mère,Aïcha,Odette) les couleurs de l'Egypte, les descriptions de la ville du Caire. Ce roman est un mélange de fiction et de réalité.
L'auteur allait petit enfant à l'Automobile Club avec son père et se rappelle des histoires racontées par les serviteurs qui avaient côtoyés le roi Farouk.
Le prince révolutionnaire est inspiré d'un vrai prince qui a étudié à la Sorbonne,le prince rouge (communiste). Les questions posées dans le roman sont des questions toujours d'actualité : les Egyptiens veulent-ils la sécurité ou la liberté ?
L'élément humain est le plus important.C'est un hymne à la vie et à l'espoir malgré toutes les souffrances que subissent les personnages.
La philosophie du livre pour l'auteur est que "la violence n'est jamais justifiée, même si vous êtes privé de vos droits".
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C'est parce que je garde un bon souvenir de "l'immeuble Yacoubian", que j'ai adhéré à la proposition de mon club de lecture, alors que le titre "Automobile club d'Egypte" ne m'inspirait pas particulièrement.
Vu à travers le prisme de l'automobile club du Caire, haut lieu symbolique de la domination anglaise, Alaa El Aswany dresse une fresque colorée et pittoresque de la société égyptienne avec ses faiblesses (corruption et soumission), ses aspirations et ses ambitions.
Ce roman est une bonne occasion de se familiariser avec "les derniers soubresauts de l'Egypte pré-nassérienne" et les premières tentatives d'accès à l'indépendance.
L'auteur a réussi un récit haletant, plein de péripéties habilement entremêlées pour maintenir le lecteur en haleine.
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Un bon roman (avec tous les ingrédients nécessaires : personnages variés, histoires croisées, suspense) sur la période coloniale, vue à travers divers protagonistes de l'Automobile club d'Egypte et leurs familles : mépris et racisme des Britanniques, pourrissement de la royauté égyptienne, début du mouvement nationaliste.
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Si ce roman s'annonce au début riche et foisonnant, bien écrit, véritable galerie de portraits de la société égyptienne d'après-guerre, j'ai malheureusement trouvé que le rythme s'essoufflait vers le milieu du livre. le choix de la narration (alternance de chapitres centrés sur les divers protagonistes, avec un certain flou dans le temps et surtout l'insertion de passage à la 1ère personne, mais uniquement pour certains personnages), s'il semble séduisant au début, finit par donner de la lourdeur au récit par son côté presque mécanique.
En revanche, j'ai aimé cette découverte culturelle sur l'Egypte, le mode de vie, la cohabitation avec les britanniques, la difficile sortie de la domination anglaise et la condition des travailleurs tout en bas de l'échelle sociale. Très romanesque, ce récit se prêterait bien à une adaptation filmographique. Néanmoins, je reproche à ce roman ses longueurs, son côté "romantique", dans le sens où gentils et méchants sont parfaitement identifiés et où ce qui leur arrive est parfaitement prévisible. Un bon gros roman fleuve au final, alors que je m'attendais à une chronique aiguë d'une époque et d'une société.
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Dans les années 40, l'Egypte est encore occupée par les anglais qui règnent en maître, comme le font les anglais du Caire sur des armées de serviteurs traités comme des moins que rien par la classe dominante.
Le roi n'est qu'un fantoche. Les anglais ont du mal à considérer les égyptiens comme leurs égaux, ce ne sont que des serviteurs, des laissés pour compte. Les châtiments corporels, les humiliations, les salaires de misère sont leur quotidien. Les femmes sont dominées par des hommes sans scrupules, les serviteurs par des occupants ou des maitres sans humanité, les courtisans par un souverain despote et fornicateur. Et pourtant c'est une époque passionnante de réveil de la nationalité égyptienne. Les jeunes sont prêts à combattre pour libérer leur pays.
L'auteur nous entraine avec bonheur à la suite de ses protagonistes dans les quartiers du Caire chers aux occupants et aux maîtres. Nous les suivons dans les clubs, encore aujourd'hui héritage de cette époque, dans les hôtels, à travers les ruelles populaires du vieux quartier, à la sortie de la mosquée. Nous vivons à leur rythme, bercés par les bruits des rues, des marchés, les odeurs de cuisine ou les parfums des femmes qui étendent le linge sur les terrasses, toute l'ambiance de l'orient ensorceleur est présente au fil des pages. Un très beau moment de lecture.
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Plaisir de retrouver la verve de Alaa El Aswany telle que je l'avais appréciée dans l'Immeuble Yakoubian. C'est truculent, exotique et en même temps si proche, si humain. La morale politique est peut-être plus présente, plus argumentée à partir d'archétypes qui peuvent prendre une valeur un peu théorique, mais la présence des personnages qui les incarnent efface ou dilue à chaque page cette impression. Peut-être aussi un peu d'insistance vers la fin dans les représentations sexuelles, mais ce n'est qu'un sentiment personnel. D'autant que, dans ce que l'on apprend de l'Egypte d'aujourd'hui, cette insistance vaut un manifeste pour la liberté personnelle de jouir et d'écrire.
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Tôt le matin, le ballet des serviteurs peut commencer à l'automobile Club d'Égypte, El-Kwo, le chambellan du roi exerce avec une rare perversité son pouvoir sans limites sur le personnel. Tout doit être parfait, le roi viendra sans doute ce soir jouer de l'argent aux cartes avec de riches européens ou aristocrates égyptiens et trouver une belle femme à mettre dans son lit....
Nous sommes en 1945 et l'Égypte est tenue d'une main de fer par les anglais, le directeur du Club, James Wright, est un minable personnage raciste jouissant de ses privilèges avec froideur.
D'une plume alerte, Alaa El Aswany s'attache tout particulièrement à la destinée d'Abdelaziz Hamam, un homme naïf et courageux venu s'installer au Caire avec sa femme et ses quatre enfants après un revers de fortune. Désormais, c'est un serviteur humilié qui travaille dur à L'automobile club d'Égypte pour nourrir sa famille mais dont les enfants suivront des trajectoires bien différentes les uns des autres. Entre misère et opulence, la soumission et la résignation semblent paralyser une société égyptienne corrompue et écrasée par le poids des traditions.
L'automobile Club d'Égypte est le théâtre de drames intimes et nationaux, Alaa El Aswany est un conteur exceptionnel, un écrivain humaniste qui dépeint à travers ce microcosme toutes les contradictions, les douleurs et les espoirs d'émancipation de son peuple.
Dans son roman, il y a beaucoup de fierté et de tendresse pour l'Égypte, ses odeurs, sa cuisine, sa culture et des descriptions inoubliables d'un pays magnifique, on voudrait que le livre ne se termine pas si vite, les personnages et la pays nous semblent familiers tant son livre est réussi.

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L'Egypte sous le règne de Farouk et de l'occupation britannique. La toute-puissance des anglais qui méprisent souverainement les égyptiens et les nubiens qu'ils emploient. Ceux-ci n'ont aucun droit, sont battus car sinon ils ne font rien de bon. Et la plupart du temps ils acceptent leur condition. Certains se révoltent, souvent au prix de leur vie. Ce livre nous ouvre les yeux sur cette occupation britannique, la vie de misère des égyptiens, certains luttant pour arriver à étudier en plus de leur travail au Club.
Ne sont admis au Club que les anglais. Les égyptiens, illettrés, peu instruits, ne possédant pas ce nouvel objet tant prisé, une automobile, ne pourraient être admis que s'ils sont patronnés par des anglais du Club. C'est le règlement. Autant dire qu'aucun égyptien n'y sera admis.
L'histoire tourne autour d'une famille égyptienne qui était riche mais a été ruinée. le père, la mère, deux fils et une fille. L'un est bon à rien, l'autre veut faire des études universitaires, la fille veut également faire honneur à son père et étudier. On les suit dans leur vie de tous les jours, avec en toile de fond le Club qui les fait vivre, si l'on peut le dire ainsi.
La fin est un peu abrupte. Les personnages sont attachants. C'est un beau livre. A lire.
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J'avais adoré « L'immeuble Yacoubian » et beaucoup aimé « Chicago »... Pour « Automobile Club d'Egypte », mon avis est encore très enthousiaste...
Le début du roman, pourtant, m' a quelque peu décontenancé. En effet, l'auteur prépare en quelque sorte son lecteur au déroulement du récit de façon un peu étrange. Il fait tout d'abord surgir deux de ses principaux personnages dans la réalité puis il introduit -photos à l'appui- l'histoire de l'automobile dans le monde et de son inventeur. A partir de ce « préambule», le roman démarre véritablement. le principe de narration -alternance de chapitres concernant les différents personnages, brusquement et habilement coupés sur un revirement de situation ou un suspense-rappelle celui de l'Immeuble Yacoubian. L'ensemble des protagonistes -au départ sans attache-finit par se retrouver. le récit est relié par un contexte historique critique, annonciateur de changement dans l'Egypte de la fin des années 1940, Egypte marquée par la lourdeur de la monarchie, la servitude du peuple et les débuts d'une prise de conscience face à l'emprise du pays par la Grande-Bretagne.
En résumé, je ne suis pas prête-d'oublier le portrait féroce d'El-Kwo, ignoble chambellan du roi, le parcours pathétique de Mahmoud, frère cadet de la famille Hamam, les sympathiques (mais un tantinet trop lisses!) jeunes révoltés égyptiens Kamel et Abdoune et bien sûr toutes les femmes magnifiques du roman : Raqia, Saliha et de l'inénarrable Aïcha ! J'aurais voulu encore et encore prolonger mes moments de lecture avec ce nouveau roman d'Alaa El Aswany,,,, décidément un grand et incontournable écrivain de la littérature égyptienne contemporaine !
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