Tôt le matin, le ballet des serviteurs peut commencer à l'
automobile Club d'Égypte, El-Kwo, le chambellan du roi exerce avec une rare perversité son pouvoir sans limites sur le personnel. Tout doit être parfait, le roi viendra sans doute ce soir jouer de l'argent aux cartes avec de riches européens ou aristocrates égyptiens et trouver une belle femme à mettre dans son lit....
Nous sommes en 1945 et l'Égypte est tenue d'une main de fer par les anglais, le directeur du Club, James Wright, est un minable personnage raciste jouissant de ses privilèges avec froideur.
D'une plume alerte,
Alaa El Aswany s'attache tout particulièrement à la destinée d'Abdelaziz Hamam, un homme naïf et courageux venu s'installer au Caire avec sa femme et ses quatre enfants après un revers de fortune. Désormais, c'est un serviteur humilié qui travaille dur à L'
automobile club d'Égypte pour nourrir sa famille mais dont les enfants suivront des trajectoires bien différentes les uns des autres. Entre misère et opulence, la soumission et la résignation semblent paralyser une société égyptienne corrompue et écrasée par le poids des traditions.
L'
automobile Club d'Égypte est le théâtre de drames intimes et nationaux,
Alaa El Aswany est un conteur exceptionnel, un écrivain humaniste qui dépeint à travers ce microcosme toutes les contradictions, les douleurs et les espoirs d'émancipation de son peuple.
Dans son roman, il y a beaucoup de fierté et de tendresse pour l'Égypte, ses odeurs, sa cuisine, sa culture et des descriptions inoubliables d'un pays magnifique, on voudrait que le livre ne se termine pas si vite, les personnages et la pays nous semblent familiers tant son livre est réussi.