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Des écrivains égyptiens, j'en connais peu (voire pas à part l'auteur et Mahfouz).
Et de al Aswany, je n'ai pas lu son "best seller" mondial mais celui-ci.
L'histoire a pour cadre un lieu huppé et select du Caire, ou se cotoient, se croisent et se toisent les étrangers et la haute société cairote où ls employés modestes sont sous la coupe d'un sadique majordome.
Au milieu du 20ème siècle, le roi Farouk semble plus préoccupé par le Jeu et les Femmes que le destin de son pays sous colonie britannique.
Le romancier se sert de ce face à face entre les employés et les nantis / jouisseurs de la clientèle pour décrire la société égyptienne des années 50 avec en toile de fond la montée du nationalisme.
La condition de la femme est bien abordée et le romancier, par petites touches, parvient à nous décrire le système féodal qui régit la société égyptienne.
Mais la multitude de personnages fait que je m'y suis régulièrement perdu et bien que l'on tourne les pages avec plaisir, j'ai trouvé le livre un peu long !
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Quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale, nous suivons à travers la vie d'une famille pauvre l'évolution de la société égyptienne.
Une fratrie complexe, une société étrange où les pauvres sont exploités et frappés au sein de l'Automobile Club accueillant de riches égyptiens et des anglais colonisateurs.
Un roi paresseux et lubrique, de vieilles dames avides de sexe, de jeunes hommes escorte girl, un directeur de Club prêt à prostituer sa fille, un garçon et une fille travaillant et étudiant, des mariages imposés tracent le portrait d'une Égypte en plein changement et bouillonnement prête à acquérir son indépendance.

Un livre de plus de 600 pages que j'ai dévoré en quelques jours.
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Il est absolument fascinant de voir comment Alaa El-Aswany parvient à traduire l'atmosphère générale d'un pays en racontant la vie d'une poignée de ses habitants. L'Egypte du roi pantomime Farouk est au bord de la Révolution, la société hiérarchisée, basée sur le racisme envers les Egyptiens, ne tient plus debout, seules les apparences persistent, grâce à l'inquiétude de chacun à l'inconnu qui, immanquablement, arrivera. A travers les histoires personnelles des membres de la famille Hamam et des serviteurs de l'Automobile Club, c'est tout un monde révolu qu'on regarde lentement se déliter en cette fin des années 1940.

Déjà conquise par J'ai couru vers le Nil, il y a bien des années, j'étais curieuse de découvrir les oeuvres antérieures d'Alaa El-Aswany en commençant par celle-ci. Il offre toujours un regard d'une lucidité implacable sur la société qui est la sienne, sur les us et coutumes qui lui sont propres et sur les croyances et superstitions qui traversent depuis toujours la terre des Pharaons. Il manie l'humour pour nous amener à comprendre les tenants et aboutissants de l'occupation par les Anglais, le poids qu'elle fait peser sur la population égyptienne et la vie de chacun. On ressort de ce livre en ayant l'impression d'avoir compris un petit bout de l'histoire égyptienne récente, bien moins enseignée dans nos écoles françaises.

Automobile Club d'Egypte n'est pas sans rappeler les grands romans sociaux que l'on retrouve dans la littérature française : ici aussi, c'est à travers l'histoire du peuple que se dessine celui de la Nation, c'est la somme des individus qui constituent la monarchie égyptienne qui va justement l'amener vers sa propre fin. Un grand roman donc, à découvrir absolument !
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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L'épaisseur de ce livre m'a d'abord un peu inquiétée...Et puis je suis entrée dans l'histoire et je ne l'ai plus lâché!
Fin des années 40, l'automobile club du Caire accueille les grosses huiles d'Egypte, parfois même le roi en personne, pour des soirées spéciales.
Evidemment, une armada d'employés, de serveurs mal payés, mal traités, servent ces personnes sous l'égide de El-Kwo, le redoutable chambellan, qui n'hésite pas à employer des châtiments corporels, et à humilier le personnel.
Dans ce roman Alaa El Aswany évoque quelques personnages plus ou moins corrompus, plus ou moins honnêtes, des familles impactées par le pouvoir des grands, et des femmes soumises aux hommes.
Quelques uns se rebellent, et c'est alors que les puissants emploient tortures et emprisonnements, afin de continuer à régner sur le peuple.
Les chapitres se suivent, évoquant l'un ou l'autre personnage, et se terminent sur un rebondissement appelant une suite qui arrive un peu plus tard.
C'est une peinture impitoyable de l'injustice sociale.
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Il est si facile de se laisser emporter par la plume d'Alaa El Aswany, pour découvrir, à une autre époque, les rouages de la société égyptienne.
À la fin des années 40, le pays est étouffé par des étrangers racistes, qui prétendent le moderniser, par des élites corrompues et toutes puissantes, qui nient jusqu'au droit à l'intégrité corporelle de leurs serviteurs. On y découvre également la réflexion et les actions menées par ceux qui refusent de perdre leur dignité.
J'ajouterai soon étonnement, à chaque fois, face à une sorte d'obsession autour du sexe, sans pouvoir affirmer si elle est imputable à l'auteur, ou à la société égyptienne qu'il décrit.
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En cette fin des années 1940, l'Automobile Club du Caire, voit se côtoyer l'Égypte des pachas et les aristocrates européens. Régulièrement, Sa Majesté le roi honore de sa présence la table de poker. Dans les communs, une armada de serveurs et d'employés s'escriment à satisfaire les exigences de l'inflexible El-Kwo, le chambellan du roi. L'esclave du monarque est aussi le chef suprême des employés de tous les palais royaux qu'il fait se soumettre. Parmi ses “sujets” : Abdelaziz Hamam, descendant d'une puissante famille ruinée, venu au Caire dans l'espoir d'assurer l'éducation de sa progéniture...

Un ouvrage polyphonique foisonnant et d'une grande richesse qui dresse le tableau de l'Egypte des années 1940, une nation sous tutelle anglaise et gouvernée par le roi Farouk, un être fantasque et libidineux. Si ce roman se passe au milieu du vingtième siècle, il fait échos à des évènements plus contemporains. L'auteur fait se croiser une bonne vingtaine de personnages auxquels on s'attache ou pas. Ce pavé de 500 pages, une fois passés les chapitres d'introduction, se dévore avec passion. El Aswany nous fait découvrir toutes les strates de la société cairote : riches et pauvres, maitres et serviteurs, conservateurs et rebelles, égyptiens et britanniques. 
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Les facettes de l'Égypte sous le roi Farouk

Nous sommes au Caire dans les années 1940, sous le règne du jeune roi Farouk et sous tutelle britannique. L'Automobile-club d'Égypte est le lieu où se croisent les milieux les plus divers quand on considère les membres du club, sa direction et ses employés. On peut ainsi plonger dans les histoires personnelles, les préoccupations des uns et des autres, les rêves et la triste réalité d'un pays corrompu. C'est bien écrit, bien lu et c'est passionnant :

- Les employés sont menés à la baguette et rémunéré d'une façon complexe et injuste. Quand leur chef les prend en faute (ou simplement est de mauvaise humeur) il recourt aux châtiments corporels ou les prive de salaire.

- le directeur, un Britannique qui n'aurait jamais un statut si confortable en Angleterre, s'emploie à ne pas faire de vagues et à satisfaire son plus gros client : le roi.

- le roi est un débauché, un dépensier, un souverain incompétent et capricieux si bien que des mouvements de révolte se sont constitués.

Nous assistons de près à divers cas de figure en pénétrant dans une seule famille ruinée qui cherche des solutions pour sa survie. La vie des trois enfants qui la composent suffisent à nous montrer la difficulté à poursuivre des études sans argents ; le mariage arrangé ; les concessions pour accéder à un état intéressant ; le piètre résultat du travail honnête et l'embrigadement dans l'opposition.

Tout cela est romancé, bien emballé dans des récits de la vie de tous les jours où domine l'amour d'une mère et une idylle forcément compliquée dans cette ambiance.
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Une merveille, aussi bien que L'Immeuble Yacoubian, si j'avais pu j'aurais mis 6 étoiles ! On ne s'ennuie nulle part, ce livre se dévore du début à la fin.
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Foisonnant, polyphonique, réaliste, sensuel, et empreint d'une grande tendresse pour les femmes
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L'automobile club d'Egypte est un microcosme ou se concentre l'Égypte tout entière. La société civile avec ses pauvres bougres qui ne vivent pratiquement de rien, serviteurs zélés ou/et véritables esclaves sous un encadrement brutal, sournois et complaisant tout acquis aux maîtres. La société anglaise , L'Anglais maître tout puissant manipulateur ,encore aux commandes de l'Egypte mais plus pour très longtemps. Une élite qui se vautre dans les plaisirs de riches avec arrogance, le roi Farouk despote indolent corruptible et décadent dont les jours sont comptés, les frères musulmans restaurateur de l'islam et partisans communistes et socialistes

Une société archaïque dans laquelle on sent le frémissement et le foisonnement de mentalités nouvelles (renouveau islamique, socialisme et communisme) qui vont faire avancer l'histoire en amenant à terme Nasser à la tête du pays Celui-ci donnera à l'Egypte une identité nationale autonome sur l'échiquier international . Cela ne se fera pas sans douleur comme tout fin de monarchie.
El-Aswani nous raconte cette page de l'histoire en s'appuyant sur celle de la famille d'un des personnages Une famille traditionnelle typiquement arabe qui survit grâce à l'obstination du père autrefois aisé mais ruiné qui travaille au club. Très soucieux de l'avenir de ses enfants il l'est aussi de son pays
El-Aswani a un style très accessible, il utilise néanmoins le style à plusieurs voix qui donne une narration fragmentée mais une cohérence plus grande et plus souple. Il concentre tout son ouvrage dans un seul lieu le club en menant deux histoires en parallèle celle de l'Egypte et celle de la famille du personnage principal : le père de famille
Comme Mahfouz, El-Aswani sait nous raconter la ville du Caire ville complexe , cosmopolite imprégnée d'un islam tolérant qui reflète si bien la société égyptienne
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