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sur 3240 notes
Troisième lecture de Bret Easton Ellis que je fais, et dernière pour ma part. Parce que ... non. Non, je n'ai pas envie de découvrir plus avant l'auteur et son style, parce que les descriptions m'ont assommées et que les scènes gores m'ont écoeurées. D'ailleurs, je n'ai même pas réussi à finir le livre.

Et pourtant, je crois que je comprends ce que l'auteur veut faire à travers ce livre. Les descriptions horriblement longues sont là pour nous assommer de la même façon que le personnage principal est assommé par sa vie, tournant autour de fringues et de restaurants de luxes. Les descriptions gores sont faites sur le même modèle, le personnage confondant progressivement tout ce qui lui arrive comme au travers d'un filtre d'amusement.
Le récit avance comme d'autres de l'auteur : descriptions longues et vides de sens, personnages insignifiants qui disparaissent tous rapidement ou reviennent sans que l'on s'y attache ou qu'on les note, mélange des protagonistes (on croit toujours reconnaitre quelqu'un mais au final c'est un autre, tout aussi inintéressant), vie vide et existence futile, rien ne marque, rien n'est intéressant.
C'est une critique de cette classe bourgeoise de WallStreet, dont l'existence est tellement vide que même le meurtre sanglant peine à combler des besoins de distractions. Un monde qui fait dire au personnage principal qu'il veut continuer à jouer avec une voix d'enfant lorsqu'on le braque. C'est un monde pathétique, à mille lieux de mon existence et dans lequel je n'ai aucune envie de mettre le pied.

Cependant, je ne peux pas nier que ma lecture fut surtout entrecoupée de longs soupirs, de sauts de paragraphes à la trentième description de vêtements portés par un gars que je ne retiens pas. J'en ai eu rapidement marre, outre les descriptions, des protagonistes évanescents dont je me foutais à chaque page, des péripéties qui n'en sont pas et des discussions stériles qui ne menaient nulle part en ne partant de rien.
Bref, la lecture m'a plus gavée qu'autre chose, avec des pauses plutôt longues qui m'ont coupées dans la lecture. J'ai fini par jeter l'éponge, trop dégoutée d'une nouvelle description de meurtre sordide et bien trop détaillé à mon gout. Je ne pense pas que ce livre est horrible, mais ma lecture l'a été. Je suis définitivement convaincu d'une chose : l'auteur n'est pas pour moi. N'en déplaise à Beigbeder qui semble avoir un sacré attachement pour lui, je trouve réellement que cette façon de faire n'est pas à ma convenance. Je pense que c'est trop éloigné de ce que je vis et que je pense, mais aussi que ce qu'il dit ne m'intéresse foncièrement pas, malgré la valeur d'alerte de son message sur la société upper-classe et ses valeurs destructrices.

Bref, en résumé : un livre qui n'est pas mauvais mais qui ne me convient pas du tout, un livre qui m'a écoeuré plus qu'autre chose, et qui me conforte décidément dans ma volonté de ne pas aller plus loin dans mes lectures de l'auteur. Bret Easton Ellis n'est pas fait pour moi, tout simplement. Peut-être d'autres lecteurs y trouveront-ils leurs comptes.
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Lenteur et quasi-stagnation qui peuplent la totalité du roman. Pourtant, au beau milieu de notre lecture, tout à coup, Bateman nous raconte, sur le même ton que lorsqu'il parle de son smoking Ralph Lauren, ses aventures charnelles à trois avec des inconnues puis la torture qu'il leur fait subir, puis la façon dont il les cuisine... Et plus le roman avance, plus le côté maniaque du tueur ressort -avec en bonus quelques passages érotiques miam-miam. Une longue épopée donc, de la prise de pouvoir du côté obscur de la force sur bah, l'autre côté.
Il y a des épisodes assez horribles qui ont profondément troublé mon imaginaire -dur à choquer, pourtant- mais qui n'en sont pas moins fascinants : fascinant, oui, de découvrir les deux facettes du tueur impassible menant une vie que n'importe quel humain lambda ne peut qu'envier avec, au détour d'une soirée, le/la viol/torture/meurtre d'un clochard ou d'une fréquentation.
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Pilier de la littérature américaine. Mais comment ai je pu attendre si longtemps pour le lire!!!! C'est puissant, c'est sordide, c'est cynique (et parfois même drôle!). Un chef d'oeuvre. Âmes sensibles il vous faudra accélérer certaines scènes mais surtout poursuivez votre lecture!
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A travers l'histoire d'un serial killer, mais pas comme d'habitude dans les romans sur ce sujet, un marginal taré mais un "golden boy" de Wall Street, un représentant d'une classe sociale dont les Américains sont fiers. de plus, Patrick le "yuppie" n'est pas seul, tous ceux qu'il côtoie sont aussi "déjantés" que lui. Cette histoire est en fait, pour l'auteur, l'occasion de faire une peinture terrible de la société américaine avec ses inégalités, sa superficialité, son cynisme. le tout servit par une écriture percutante et nerveuse.
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Ce livre m'a fait l'effet d'Orange Mécanique lorsque je l'ai regardé pour la première fois il n'y a pas si longtemps, une oeuvre mythique, qui a choqué à son époque mais qui, finalement, fait beaucoup ovni déplacé dans le monde qui est le notre aujourd'hui.
Soit je suis moi-même psychopathe (et là il faut absolument que je me reprenne!!!), soit effectivement, le roman a traversé les années en perdant son côté innovant et dérangeant...
Sérieusement, hormis quelques chapitres sympa genre les trois décrivant les chansons de Genesis, Withney Houston et Huey Lewis, mais le reste, et bien, c'est décousu, parfois même j'ai eu du mal à suivre, et je suis hyper calée en marques de luxe depuis. Par contre, l'intérêt stylistique, de plaisir de lecture, j'en suis désolée mais je le cherche encore.... Certes, le monde de la finance et tout son côté superficiel et inhumain (dans le sens personne ne fait attention à personne), cynique est parfaitement décrit et il est bien possible que cela soit le seul point qui n'est pas mal vieilli dans ce roman. Sinon, les scènes gore le sont, ça c'est une certitude (presque des hauts le coeur parfois) mais elles paraissent tellement gratuites et sans, comment dire, raisons?, objectifs?, c'est difficiles à dire mais juste l'impression qu'elles sont là parce qu'on parle d'un mec totalement azimuté qui vit dans son monde et dont tout le monde se fiche (comme des autres d'ailleurs) et qui du coup ne le vit pas bien du tout et cela lui donne donc le loisir d'assouvir sa folie sans que personne ne s'en rende compte...
Bref, ce livre est quand même une petite déception et tout l'enthousiasme que l'on m'avait transmis en me disant il fut absolument que tu le lises, tu vas voir c'est un chef d'oeuvre, et bien, je suis désolée de l'avouer mais...non...
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J'ai adoré ce livre, je viens de le relire et je l'adore toujours autant.
Tout d'abord l'histoire n'est pas seulement révélatrice de l'ambiance des années 80 dans les affaires. Ma maigre expérience pro au sein des commerciaux m'a démontré qu'Ellis ne grossit même pas le trait. Ce n'est ni du cynisme ni du nihilisme dans cet ouvrage mais simplement du réalisme. Tout y est.
L'énumération des marques est toujours impressionnante, on est au coeur d'une tempête marketing qui représente la totale absence de culture de ces milieux là. Lorsque Bateman s'habille j'ai l'impression de revoir dans ma tête le formatage des commerciaux des banques et assurances : tous habillés de la même façon, mêmes gestuelles et mêmes langages.
La caricature ne vient même pas de l'auteur mais du monde qu'il décrit. Il le décrit de manière tellement pertinente que cela relève quasiment du documentaire.
Les scènes criminelles sont retranscrites de manière violente et pulsionnelle ce qui exprime un contraste marqué avec les dialogues très policés des protagonistes. le style est d'ailleurs agréablement rythmé, et équilibré entre descriptions volontairement abusives, dialogues volontairement peu intéressants et scènes de crimes soudaines et violentes.
Un vrai roman social où le personnage ne vit que lorsqu'il commet un crime qu'il soit imaginé ou réel.
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Une lecture difficile, mais pas inintéressante, loin de là.

J'ai lu beaucoup d'avis tranchants qui disaient que ce livre était fait de violence gratuite, de porno dégueulasse et point barre, qu'il fallait passer son chemin. Je pense qu'il faut aller chercher un peu plus loin.

Nous suivons donc la vie de Patrick Bateman, qui a fait fortune en travaillant à Wall Street, est obsédé par les marques, l'argent, et tout ce qui relève du « m'as-tu vu » ! Il nous raconte son quotidien, ses sorties, nous parle de ses amis, sa petite copine Evelyne, de ce qu'il aime et de ce qu'il déteste. Mais ce roman n'est pas directement adressé au lecteur, ce n'est pas une confession.

L'histoire est assez lente à se lancer, il faut bien attendre 150 pages pour être dedans. Ne vous découragez pas !

Plusieurs choses reviennent souvent dans ce roman, qui nous embarquent dans le quotidien de Pat :

- L'émission qu'il ne loupe jamais, le Patty Winters Show, avec des thèmes toujours plus loufoques.

- le champagne Cristal qui est consommé dans les restaurants.

- Les très nombreuses marques qui sont citées, la façon dont Patrick nous décrit les vêtements des personnes qu'il croise.

- Ses revues sur certains artistes musicaux.

Et j'en passe !

Nous sommes donc happés dans le quotidien luxueux d'un homme qui a réussi dans les affaires et nous en met plein la vue avec des accessoires high tech (télé, montre, caméra…), des restaurants plus que chics (à environ 250€ le repas pour une personne), une vie bien rangée entre le sport et son magasin de location de cassettes vidéos… Ce qui rend la claque de sa face cachée d'autant plus violente.

J'ai à plusieurs reprises été dégoûtée par les actes sexuels & de torture qu'il pratique sur les jeunes femmes dont pour lui, l'existence est vaine. Car Patrick est un réel psychopathe. Il s'en prend aux femmes, aux homosexuels, aux clochards…

Certaines scènes, qu'on visualise particulièrement bien, sont absolument insoutenables et j'ai dû poser le livre plusieurs fois avant de pouvoir continuer.

La fin n'est pas un twist comme je le pensais, mais elle laisse libre cours à notre imagination et ça m'a plu.

Nous avons donc affaire à un homme riche, qui a réussi dans tout, mais que ses vieux démons happent régulièrement. Il me semble que pour échapper au monde et à ses exigences, Patrick se soulage en prenant très régulièrement de la drogue et des médicaments aux effets planants, en buvant énormément, en défoulant sa haine dans des parties de jambes en l'air grossières et exagérées, et finalement, en prenant le pouvoir sur les gens, c'est-à-dire en décidant de leur sort, qui bien malheureusement est souvent la mort après de longues heures (journées ?) de souffrance par la torture.

Je ne comprends pas réellement les gens qui disent que ce livre n'a aucune raison d'être. Il me semble que Bret Easton Ellis est un auteur connu et reconnu, et que ce livre a plus qu'influencé la littérature.

Certes, il est gore, parfois insoutenable, mais hé, voyez un peu au-delà, l'auteur n'a pas écrit tout ça pour rien, il y a bel et bien un message derrière laissé à votre interprétation !

Il me semble hallucinant qu'on critique à ce point ce livre alors que je suis sûre que la plupart des gens l'ayant enfoncé se sont précipités dans les salles voir le film « Wall Street » qui, s'il n'est peut-être pas gore (je ne l'ai pas vu), exprime il semblerait exactement la même chose sur ce monde de luxe. Sexe drogue et rock'n'roll. Alors ne faisons pas dans le politiquement correct et dites réellement ce que vous en pensez.

En attente du visionnage du film !
Lien : http://www.chroniques-livres..
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Un livre à lire, indispensable, mais qui exige d'avoir les tripes bien accrochées !
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Comment décrire et/ou critiquer ce livre? En voilà une tâche ardue. Pêle-mêle, je dirais : déroutant, perturbant, fascinant, écoeurant.
L'auteur, Bret Easton Ellis, m'avait charmée avec ses Lois de l'attraction, j'avais donc décidé de me laisser tenter par un autre de ses livres, American Psycho. Je n'ai pas été déçue dans le sens où je m'attendais à me retrouver dans la tête d'un psychopathe tueur en série, ce qui est le cas tout au long du livre. C'est pour cette même raison que je déconseillerai vivement sa lecture aux âmes sensibles.
Dès les premières lignes, on se retrouve plongé directement dans la tête de Patrick Bateman, gars de la haute société new-yorkaise et serial killer notoire. L'effet de "fascination morbide" que dégage ce personnage est à la fois dérangeant et répugnant, mais on retrouve cet état de fait dans notre société actuelle -et réelle (pensez au tueur canadien arrêté récemment...). Les longues descriptions de tenues vestimentaires ou de repas "très chics" sont assez fastidieuses, et le livre devient tout bonnement abject lors des descriptions de meurtres et de tortures; il faut vraiment s'accrocher pour en arriver à bout.
Néanmoins, ainsi, l'auteur reste fidèle à son monstre de personnage, le but étant d'être dans la peau d'un tueur en série. de suivre le moindre de ses mouvements, de connaître la plus insignifiante de ses pensées. L'entreprise était de taille, et Bret Easton Ellis l'a réussie de manière terrifiante; aussi je comprends tout ceux qui n'ont pas pu lire le livre jusqu'au bout.
En revanche, ce qui m'a le plus horrifiée, (hormis le fait que le frère de Sean est un psychopathe malsain et criminel...) ce ne sont pas les scènes de crimes, mais la totale impunité qui les entoure. La société dans laquelle évolue Patrick est totalement indifférente et imperméable aux atrocités commises. Même quand il avoue avoir commis plusieurs meurtres, on lui rit au nez, le félicitant pour sa bonne boutade. C'est dans cette atmosphère que se passe toute l'histoire, et c'est sans doute l'aspect le plus intenable. Dans leur univers, où seul l'argent compte, l'individu est bafoué au point que ces gens ne sont même pas capable de se reconnaître entre eux, ni de mémoriser les noms de leurs collègues. Face à cette "bonne société", tout paraît insignifiant, sans importance, y compris les meurtres commis sous leur nez. Voilà le plus horrible de l'histoire, c'est que Pat Bateman ne sera jamais inquiété, pourra continuer de tuer en toute liberté, sans même se cacher, car tout son entourage s'en fiche. Voilà une morale monstrueusement déprimante, et pourtant emprunte d'un réalisme qu'on n'a du mal à nier.
En clair, c'est une lecture qui m'a terrifiée, et dans un même temps beaucoup apporté. C'est pour cela que je ne déconseille pas tout de go ce livre, même si, selon moi, tous ceux qui comptent le lire de bien se préparer mentalement, et avoir en tête que ce n'est pas vraiment une partie de plaisir.
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C'est en fait le personnage le plus abject et sadique, ignoble qu'il m'ait été de découvrir, ses actes criminels à l'égard des clochards , des ses semblables yuppies et surtout des viols suivi des meurtres les plus avilissant vis à vis de la gente féminime m'ont laissé à la limite de la nausée.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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