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sur 3238 notes
American Psycho est un drame sombre et irrévérencieux dans lequel les gros entrepreneurs américains bénéficient d'une critique plus qu'incisive. Patrick Bateman est un Homme qui a tout pour lui. Golden Boy, il est l'incarnation archétype parfaite de la réussite sociale et du modèle capitaliste. Seulement, sous cette carapace sentant bon la crème antirides, ce mâle idéal s'ennuie. Un ennui si profond, qu'il le mènera à se créer une double vie, une rêverie où chacun de ses fantasmes les plus inavouables pourra se concrétiser. Car il rêve que d'une seule chose : tuer. Tuer de la manière la plus sauvage. Tuer les gens qui lui font de l'ombre, qu'il juge supérieur à lui.
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Ce matin le thème du Patty Winter Show était : Comment se remettre du livre American Psycho de Bret Easton Ellis?

Ce livre est une immersion totale dans la folie d'un psychopathe tueur en série, Patrick Bateman, on se retrouve carrément dans son journal intime, ce qui rend ce livre très dérangeant !
J'ai pour habitude de lire ce genre de livres, mais généralement l'histoire raconte de la perspective de la police et pas du tueur, ce qui change tout. Et j'avoue que j'ai eu du mal avec certaines scènes, que j'ai trouvé obscènes. Mais bon, quand on sait qu'on aborde le sujet du psychopathe tueur en série, on se doute que ça va être trash, mais je ne m'attendais pas à un tel déferlement de violence… certains diront que c'est osé et d'autres diront que c'est justement là le génie du livre… enfin dans tout les cas Ellis y est allé à fond !
J'ai commencé ce livre en me demandant ou j'avais atterri, tellement le début était farfelu et n'avait ni queue ni tête. Et pour ensuite tomber sur des descriptions de marques en tout genre et vas-y que je te donne du Armani, du champagne Cristal, du Michael Kors, du Ralph Lauren etc etc bref je me suis crue dans une pub géante, mais j'ai quand même fini par comprendre que c'était le personnage principal qui voulait ça, un homme assez matérialiste jusque dans les détails !
Je me suis donc retrouvé avec un personnage imbu de lui-même, qui en journée est l'homme parfait que toutes les femmes veulent s'arracher, mais qui le soir devient un véritable monstre… et quand je dis monstre c'est encore gentil…

Voilà donc pour moi un livre à ne pas mettre entre toutes les mains, intéressant à lire parce qu'il est vrai qu'on n'a pas toujours des histoires qui nous immerge complètement dans la tête d'un tueur, mais bon voilà il faut savoir que c'est un des livres le plus violent que j'ai déjà lu et il va me falloir un moment pour m'en remettre.
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Dérangeant et pourtant jouissif. Un livre paradoxal. Et c'est peu de le dire. Il se lit très vite car les méandres de Patrice Bateman sont infiniment perturbés et tellement bien détaillés par Ellis. Ce roman est une allégorie de notre drôle d'époque. le film m'avait mis la puce à l'oreille étant ado, j'ai vraiment totalement accroché sur le livre en tant qu'adulte. En définitive on se surprend carrément à aimer ce roman.
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Aprés 2 succés, Brett Easton Ellis obtient une avance de 300 000 dollars de son éditeur pour son troisiéme roman. Celui-ci le lire. Et en refusera la publication…

Patrick Bateman, 27 ans, conseiller en gestion de patrimoine à Wall Street et fan de Donald Trump semble être un jeune lou comme les autres. Il aime le luxe, la classe, l'argent, et les femmes. Mais Patrick Bateman, dans l'intimité, est aussi un psychopathe, torturant, violant et tuant femmes, hommes et animaux…

Avec American Psycho, Brett Easton Ellis a mis une partie de la rage qui l'anime en avant. Aprés deux romans qui semblaient se dérouler dans un brouillard de drogues diverses, celui ci se déroule essentiellement dans les grand diners, celui de jeunes riches qui pensent être les maitres du monde et n'ont aucune limite. Et parfois, une explosion de violence. Parfois Bateman tue et fait même bien pire. Ces séquences ne sont pas trés nombreuses mais elles sont d'une cruauté sans pareil. Pornographie, violence, meurtre, sang évidemment, elles sont quasi insoutenable. Autant qu'elles paraissent interminable tout en ne durant que quelques paragraphes. Ellis retranscrit dans son écriture ce qu'il veut faire ressentir. du dégout. Et ça marche !

Lire une oeuvre dégoutante n'est jamais une partie de laisir. Lire American Psycho ne l'est pas non plus. Tout est mécanique. Les descriptions sont des listing. Patrick Bateman est ce que la société veut qu'il soit. Beau, parfois drôle, intelligent. Mais emmuré là dedans, il fini par laisser exploser ce qu'il est vraiment, dans des déchainements d'une cruauté sans nom. Et c'est Bateman qui nous raconte tout ça. Mais est-il fiable ? le roman laisse e doute sur la question et semble parfois sous entendre que le bonhomme serait schizophréne. Chacun se fera son idée. Reste que lire American Psycho est déplaisant. Ce qui est en fait paradoxalement un excellent livre étant donné le sujet !
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Ce livre qui apparait assez souvent dans des sélections de polars ou romans américains m'a tenté.
Le style est plutôt agréable, facile à lire, avec des courts chapitres. La manière dont l'auteur nous fait partager les pensées et les actes de Patrick BATEMAN, le sérial-killer est limpide. On le suit dans son milieu professionnel, son emploi du temps de jeune yuppie fortuné et privilégié, son ressenti personnel et surtout ses fantasmes et ses crimes.
C'est original, cette manière de le voir évoluer.
La répétitivité de ses obsessions vestimentaires, culinaires, musicales, sexuelles, la violence des crimes ..est surprenante, au début.
Il y a aussi des passages vraiment agréables à lire, avec une fine psychologie, mais ils sont trop peu nombreux.
Et puis cette répétitivité m'a lassé. J'ai parfois eu l'impression d'une certaine tendance à la facilité, d'un remplissage documentaire pour faire des pages supplémentaires inutiles. Peut-être était-ce voulu mais j'ai fini par trouver la situation et le personnage de moins en moins crédibles, ce qui a nuit à mon intérêt.
Pourtant je suis allé jusqu'au bout, pas trop étonné par le final.
En conclusion je n'ai pas été enthousiasmé par ce livre.
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En ces temps précieux, la beauté est d'une laideur ! Un mannequin longiligne au nez droit, et aux épaules triomphantes avec son bracelet argenté à la main sentant bon le costume trois pièces avance sur le podium dans une totale et infinie froideur. La laideur est, elle, la beauté d'une dame isolée de tous qui crève dans la rue désormais entourée d'une certaine idée de chaleur, les passants qui s'inquiètent pour elle, autant que pour eux, comme un miroir reflète le futur de ce que pourrait être votre propre sort. le mix des deux donne une classe moyenne qui fermente et suinte le parfum de la médiocrité de vouloir s'élever malgré un destin franchement nauséabond et tous les coups du sort. le tout donne un état, un royaume, une plume qui cherche à vaincre la vie, et un auteur, à triompher sur la mort. La célébrité est une buse. L'homme restant inconnu à la face du monde, son éternel retors. Peut-être qu'au ciel tout le monde est célèbre et qu'on parle d'humilité, de don, et d'oubli de soi, comme certains ici-bas, fête les morts. le vivant est un roi mort qui s'ignore. La vie est une porte qu'on essaie d'ouvrir avec le petit pied de biche du bavardage intérieur. La clé silencieuse du cadenas passe par l'écoute.

Pout tout le reste, ce livre est un immanquable, non pas à lire mais à expérimenter...

Et a voir absolument, le docu arte sur Bret Easton Ellis tres bien expliquant pourquoi et comme ce livre a paru, et qu'il en a vraiment chié...
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Par où commencer... Passées les premières pages et après m'être habituée aux descriptions de plats de restaurants et tenues vestimentaires des protagonistes (c'est bien on révise sa garde robe et les marques de prêt à porter de luxe), je me suis prise au récit de ce Patrick Bateman vivant dans le New York des années 80. Je dirai même que j'étais pressée d'avancer la lecture pour voir où tout cela menait. Les premières scènes de meurtres et de tortures passaient encore. Mais au bout de quelques unes, montant en violence et en horreur, j'avoue avoir dû sauter ces descriptions. Pourtant je ne suis pas d'une nature sensible et il en faut beaucoup pour me choquer en littérature. Mais peut-être parce que je m'imaginais un peu trop ce que vivait ses victimes, je ne pouvais plus les lire. J'aurai trouvé tellement plus "classe" de rester sur les descriptions courtes comme il le faisait parfois, du style "cette fille que j'ai décapité/violé hier soir...". Cela me l'aurait rendu presque attachant, mais là cette violence était pour moi pas des plus nécessaires et me lassait dans la lecture. On peut être dans l'horreur et la violence, sans tomber dans une boucherie explicite.
Abstraction faite de cela et malgré ma note de 2 étoiles, je suis contente de l'avoir lu. Même si je pense aussi que c'est le genre d'ouvrage à lire en VO. La traduction (de mon édition du moins) n'est pas des meilleures notamment dans les dialogues qui perdent toute leur saveur et leur "américanisme".
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Prudemment, comme si l'on entrait dans l'Enfer de la Divine Comédie de Dante, la première phrase du roman prévient le lecteur :

« Abandon all hope ye who enter here… » (Abandonne tout espoir, toi qui pénètres ici…)
La dernière phrase indique clairement : « There is no exit. » (Il n'y a pas d'issue.)

Entre les deux nous voilà forcés de regarder Patrick Bateman s'enfoncer dans sa psychose.
L'enfer est un New-York ultramoderne peuplé de yuppies qui gagnent des sommes astronomiques et dont le seul problème semble de s'assurer les meilleures places dans les meilleurs restaurants. Patrick Bateman est de ceux-là. Il passe toutes ses soirées en dîners en ville, entouré de belles créatures et habillé dans les plus chics costumes de marque. Les premières impressions que Patrick a des gens qu'il croise, ce sont les vêtements qu'ils portent. le personnage est vu comme un matérialiste à outrance.
Mais c'est aussi un tueur en série. Il tue aussi bien ceux qu'il rencontre au détour d'une rue (un clochard) que les call-girls qu'il « commande » les soirs. Il tue avec des raffinements de cruauté à tel point que certaines scènes peuvent devenir insoutenables. Ce qui prouve, si besoin était de l'efficacité du style d'Ellis. Durant ces descriptions, Ellis utilise un vocabulaire courant, des phrases simples qui créent un effet de détachement que semble avoir le personnage lorsqu'il accomplit l'innommable.
Les descriptions sont détaillées : tout ce qui l'entoure et contribue à construire cet univers qui fait ce qu'il est tant dans ce qu'il voit (talk-shows télévisés qui rythment son ennui, clochards qui jonchent les trottoirs), dans ce qu'il ingurgite (cocaïne, alcools forts) jusqu'à ses goûts musicaux qui lorgnent vers le rock FM le plus commercial voire le plus lisse et politiquement correct (Whitney Houston, Huey Lewis et le Genesis eighties de Phil Collins). En ce sens le fameux et détestable album « Invisible Touch » fait même l'objet d'un chapitre entier. Tout cela montre une réussite commerciale et pécuniaire, comme lui mais, comme on suppose le narrateur assez intelligent, cet ennui finit par l'explosion de son animalité assumée. Tout cet ensemble paraît dessiner des cercles dantesques mais on note une description quasi-poétique et sous cocaïne du New-York d'aujourd'hui :

"A torn bill from Les Misérables tumbles down the cracked, urine-stained sidewalk. A streetlamp burns out. Someone in a Jean-Paul Gaultier topcoat takes a piss in an alleyway. Steam rises from below the streets, billowing up in tendrils, evaporating. Bags of frozen garbage line the curbs. The moon, pale and low, hangs just above the tip of the Chrysler Building. Somewhere from over in the West Village the siren from an ambulance screams, the wind picks it up, it echoes then fades."
(Une affiche déchirée des Misérables tombe en lambeaux sur le trottoir fendu, taché d'urine. Un réverbère s'éteint. Quelqu'un en manteau Jean-Paul Gaultier pisse dans une allée. de la vapeur monte de dessous les rues, et s'évapore en tourbillon comme une plante grimpante. Des sacs d'ordures gelées sont alignés sur le rebord du trottoir. La lune, pale et basse, est suspendue juste au-dessus du building Chrysler. Quelque part, au-delà de West Village, la sirène d'une ambulance hurle, le vent l'emporte, se fait écho puis disparaît.)

Enfin il faut noter que le héros de Patrick est Charles Manson et d'autres tueurs en série.
Allégorie du capitalisme sauvage, Moloch moderne, certes, Patrick est d'autant plus dangereux qu'il veut se conformer au monde dans lequel il évolue : “Iwant to fit in” (Je veux m'adapter) dit-il à Evelyn, la seule fille qui pourrait le sauver de ses turpitudes. L'une des valeurs qu'il met par dessus tout c'est justement ce conformisme. Quand on sait ce que BEE dit de American Psycho dans Luna Park , on comprend mieux que Patrick Bateman est une résurgence de l'esprit de son père, celui de son obsession du statut social. Il a perdu son âme pour avoir voulu s'adapter au monde, thème très faustien finalement :

"It did not occur to me, ever, that people were good or that a man was capable of change and that the world could be a better place through one's taking pleasure in a feeling or a look or a gesture, in receiving another person's love or kindness. "
(Il ne m'est jamais venu à l'esprit que les gens étaient bons ou qu'un homme était capable de changer et que le monde pourrait être un endroit meilleur pour prendre plaisir à un sentiment, un regard ou un geste en recevant l'amour et la bonté d'une autre personne)

La lecture d'American Psycho peut parfois soulever le coeur à certains moments mais la façon dont l'auteur a de semer des détails de la lente destruction vers l'horreur et la sauvagerie de son personnage sous forme de journal intime presque répétitif , fait de chapitres courts et prenants, réussit à capter le lecteur et d'en faire un témoin malgré lui.

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Le meilleur conseil que je puisse vous donner est de ne pas vous donner la peine de lire ce livre, cela fait de nombreuses années que je lis des articles y faisant référence et forcément j'avais envie de le lire. Ceci d'autant plus que j'avais lu glamorama il y a fort longtemps et que j'en gardais un bon souvenir.
La déception a été à la hauteur de l'attente, un personnage principal totalement abject qui est à la fois égocentrique, très très riche, beau mais se révèle un psychopathe de premier plan, qui hait les femmes, les pauvres , les pédés..
Bref on a qu'une hâte c'est que ce voyou se fasse attraper et se fasse exécuter.
Mais cela n'arrivera malheureusement pas.
De plus il y a finalement dans le livre peut de passage important. Des descriptions de ce que porte les différents protagonistes qui ne servent à rien (à moins que Ellis n'ait signé des contrats avec toutes les marques citées), des discussions sur les restaurants à la mode à New York dont on se fiche éperdument. le clou c'est quand même des descriptions de certains artistes pop avec des erreurs énormes (au moins concernant Genesis groupe que j'apprécie et connais relativement bien). Quand on pense que Ellis, a gagné beaucoup d'argent pour écrire ça...

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Caricature grossière de la jeune génération Trump : les yuppies. Où la valeur première est L'APPARENCE. D'ailleurs, si vous passez votre temps à enlever tout ce qui y a attrait, il reste dix pourcents du livre !!!
Une lecture ennuyeuse. Très très très ennuyeuse ... Qui ne rapporte rien !
Certaines scènes sont extrêmement choquantes mais tellement surréalistes que ça en devient grotesque ! Vous avez déjà vu un assassin ouvrir le ventre de sa victime rien qu'avec ses mains vous ??? Ou encore arracher la peau des doigts comme si vous déballiez un mars ou un Snickers ??? RIDICULE !!!
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