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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
♫I fall in love too easily
I fall in love too fast
I fall in love too terribly hard
For love to ever last
My heart should be well-schooled
'Cause I've been fooled in the past
But still I fall in love so easily
I fall in love too fast♫
-Frank Sinatra- 1945 -
Sic p. 52-53
---♪---♫---🍂---💔---🍂---♫---♪---
Une première fillette. Et puis une deuxième, rappelant la première, et une troisième pour effacer les autres, et ...
Octobre devint novembre
qui se fondit en décembre
Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois
Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà
L'homme ne peut faire que ce qu'il se persuade être en son pouvoir
Devenir écrivain, l'espoir de transformer la douleur en histoire
Dans la forêt, voir l'arbre mort seulement
Et tomber amoureux trop rapidement...
On ne perd son temps que si on s'échine à le retenir
Accepter les choses, Seul...le silence, attendre le pire
Sans mots, sans pleurs, sans même sourire
Puisque ce n'est plus qu'un système
Et sa police américaine
De monde meilleur on ne parle plus
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus.
Regarder s'enfuir l'automne
Seul ... le silence, siné qua non
Un moyen de surmonter les préjugés et la douleur
Ecrire peut servir à exorciser la haine et...la peur.
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Augusta Falls, état de Géorgie, automne 1939. La lointaine Europe est en guerre, gagnée par la barbarie.

Joseph Vaughan a 12 ans. C'est un gentil garçon, tendre et qui révèle quelques talents d'écriture pour son jeune âge.
La mort de son père il y a quelques mois l'a laissé seul avec sa mère, dans leur petite maison au milieu des champs. Les voisins les plus proches sont une famille allemande. La vie est simple dans cette Amérique rurale des années 40. Mais simple ne signifie pas idyllique.
Le Ku Klux Klan et la ségrégation rôdent. Et le contexte de cette guerre provoquée par l'Allemagne nazie ostracise les familles qui en sont originaires.

Mais le fléau qui s'abat sur ce petit village et ses alentours ces années-là, n'est pas inhérent à ce conflit bientôt mondial, ou aux tensions raciales. Non, Augusta Falls a son propre démon : des crimes abominables sont perpétrés sur des fillettes, dont on retrouve les corps mutilés. À chaque endroit, sa folie dévastatrice...

Et c'est le doux Joseph qui retrouvera la 1ère de ces nombreuses petites victimes, son amie Alice. Sa vie en sera douloureusement marquée, d'autant plus que rapidement, une spirale infernale dramatique va s'abattre sur Joseph et sa mère, les entraînant tous deux entre folie, chagrin et désespoir.

Joseph se sent une responsabilité, comme s'il lui revenait de mener l'enquête et rendre justice à ces jeunes filles fauchées par l'horreur.
Les 30 années qui suivront seront pour lui régulièrement ponctuées par les épreuves et les pertes, mais surtout par l'inextinguible volonté de poursuivre cette enquête inaboutie.

Je n'ai pas lu le roman éponyme de R.J.Ellory, j'imagine qu'il aura pu sur 600 pages prendre son temps et développer plus amplement l'intrigue. Mais si les auteurs de cette BD (Colin et Guérineau) confient avoir travaillé étroitement et avec la confiance d'Ellory, j'ai ressenti quelques frustrations, surtout sur les dernières pages.

Le format de la BD oblige à condenser, mais autant je suis totalement rentrée dans cette ambiance de noirceur étouffante, autant je referme cette BD avec une sensation d'inachevé. Trop de questions en suspens et des zones d'ombres, qui nuisent à la compréhension globale, cette impression que toutes les pièces du puzzle n'ont pas été emboîtées pour former une image nette.

Il n'en reste pas moins que l'atmosphère sombre de ce Sud gangrené par le Mal est brillamment retranscrite par les dessins sépia et ces plans sur cette campagne silencieuse, théâtre mutique de ces crimes, nous laisseraient presque entendre les cris des corbeaux et le bruits étouffés des pas dans l'herbe, jusqu'aux découvertes macabres.

La couleur est magnifiquement au service de l'intrigue, chaque bulle de bonheur éphémère livre des teintes pastel, mais très vite c'est le sépia, voire le "rouge fou" qui reprennent le contrôle de cette histoire tragique.

Un album que j'ai eu plaisir à lire mais qui ne peut qu'inciter à découvrir le roman noir psychologique de R.J.Ellory pour plus d'épaisseur.
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Augusta Falls (Géorgie – USA). 1939.

Joseph Vaughan est un écolier tranquille, rêveur, amoureux de toutes les filles, doué pour l'écriture, très apprécié par sa jeune institutrice, mademoiselle Webber, qui l'incite à prendre part à un concours d'écriture. On pourrait croire que malgré les conditions de vie difficiles de sa famille et de celles des autres habitants de la petite ville et des fermes alentours, il mènerait une vie paisible. C'était le cas jusqu'au jour où fut découvert le corps d'une écolière, pas n'importe laquelle, Alice Ruth van Horne, dont il était précisément amoureux à ce moment-là et avec qui il envisageait un avenir heureux. La petite a subi des sévices que la décence ne m'autorise pas à décrire ici.
Qui est le coupable ? Pour certains habitants de la région, ce ne peut qu'être un « nègre » de passage. Serez-vous surpris si je vous dis que c'est notamment une idée partagée par un ami de la famille Vaughan, un homme d'origine allemande… Tiens, depuis deux mois les Allemands ont déclenché la guerre en Europe… Est-ce bien avisé de sa part d'accuser d'autres hommes d'un crime ? Mais les « nègres » sont-ils des hommes ? C'est la question que certains se posent dans ce sud très marqué à cette époque-là par le Ku-Klux-Klan, ces encagoulés « ô combien courageux » puisqu'ils n'hésitaient pas, armés et en nombre, à pendre de pauvres noirs dont le crime le plus horrible était leur couleur de peau. Racistes ces Américains-là ? Oh, comment osez-vous ! Et que fait la police ? Oh, sûrement occupée à regarder ailleurs…
Peu après, le père de Joseph décède. Les conditions de vie de sa famille n'étaient déjà pas terribles, voilà qui ne va pas les améliorer.
Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Tant qu'à cultiver les mauvaises nouvelles, allons-y pour une autre : une nouvelle fillette a été assassinée dans d'horribles conditions. Joseph se sent coupable de ne pas avoir su la protéger. Il va encore avoir l'occasion de beaucoup culpabiliser car ces deux là ne sont que les deux premières…

Critique :

Voilà un magnifique thriller mis en musique par Fabrice Colin d'après R.J. Ellory. Richard Guérineau, au dessin, crée une atmosphère très sépia, comme si ses dessins sortaient d'un vieil album photo. Les émotions sont au rendez-vous en suivant les malheurs de Joseph Vaughan. Celui-ci va devenir un très grand écrivain qui, pour se libérer des démons de son épouvantable passé, va écrire le livre qui va narrer ses aventures jusqu'à la découverte du tueur en série. Ce dernier ne s'arrêtera pas aux meurtres de deux fillettes.

Alors, pourquoi seulement quatre étoiles ? Malgré l'intérêt de l'histoire, je me suis senti égaré dans le découpage du récit. Ce n'est pas évident de s'emparer d'un tel roman et de le rapporter en une centaine de planches. J'ai dû revenir en arrière à plusieurs reprises pour me rappeler qui est qui, les dessins des différents protagonistes n'étant pas toujours très évidents, même si j'ai apprécié le graphisme de ces mêmes dessins. J'étais convaincu, dans les premières pages de ma lecture que cela se solderait par cinq étoiles à l'arrivée, et puis une gêne s'est installée. Mes neurones sont peut-être trop vieux pour tout capter…
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J'étais curieuse de voir ce que rendait en BD ce livre sublime, qui m'a tellement marquée. J'avais peur d'être déçue. Ce ne fut pas le cas, mais évidemment, si j'y ai retrouvé l'essentiel, certains aspects m'ont manqué.


Cette terrible histoire commence en Géorgie, en 1939. Les auteurs, qui d'après leurs remerciements, ont demandé conseil à R.J.Ellory, ont choisi des tons surtout sépia, sauf pour certains événements traumatiques, en rouge. L'atmosphère provinciale des années quarante est bien rendue. le livre s'étalant sur de nombreuses années, chaque période se clôt par une page crème, avant d'aborder la suivante. Cela permet une clarification des faits de leur chronologie.

le personnage principal, Joseph Vaughan, est assez semblable à la représentation que je me faisais de lui. La BD restitue bien l'ambiance tendue, les différents drames qui jalonnent la vie de Joseph. Certaines phrases du livre sont reprises.

Cependant, ce qui m'avait surtout fascinée, c'était d'abord Joseph, avec qui j'étais en complète empathie , ce qui est moins le cas ici, et surtout l'écriture impressionnante d'intensité, dense, d'une poésie noire, que l'on ne peut pas vraiment apprécier , ce qui est logique, dans ce format.

J'ai néanmoins pris plaisir à rejoindre l'imaginaire de R.J.Ellory, par le biais de cette BD, fidèle dans l'esprit au roman.

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Ouah ! Voici plusieurs jours que j'ai fini ce roman graphique et quand j'adore je n'ai pas trop de mots (plus facile d'argumenter quand on n'aime pas). J'ai lu huit livres de Ellory. Celui-ci était dans ma PAL. Mon collègue me l'a mis entre les mains. Les dessins aux couleurs sépia sont magnifiques. Joseph, écrivain, revient sur les meurtres de fillettes qui ont perturbés son enfance. Comme disent le shérif et les habitants : Ce ne peut être un américain le tueur, c'est évident qu'il faut chercher chez les étrangers. L'ambiance des années 40-50 est bien présente. Bravo !
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N'ayant pas encore lu le roman éponyme de R. J. Ellory, lire l'adaptation bédé était une bonne idée, afin de combler ce manquement honteux.

Dans des tons sépia, le dessinateur va nous plonger dans l'Amérique des années 40, le récit commençant quand le moustachu déclara la guerre.

Des gamines sont assassinées, atrocement mutilées, violées. Pour les braves gens, ce ne peut pas être le fait d'un vrai américain, jamais de la vie (pour les Anglais, Jack the Ripper était un étranger).

Bref, rien ne change en ce bas monde… le racisme n'est jamais loin, hélas. Et lorsque les gens ont peur, il remonte à la surface, entre dans les esprits, chamboule les pensées, rempli les têtes de vilaines pensées et les coeurs de haine. Et avec tous ces assassinats crapuleux, la peur est bien présente, elle aussi. Et elle empêche de réfléchir.

Le rythme est lent et tant mieux, car c'est ce qui convient à ce genre de récit où les atmosphères et les personnages sont les plus importants. Il faut bien ressentir les angoisses, les mystères, le poids que certains font peser sur les épaules des autres, les suspicions, celles qui détruisent tout. Dans cette bédé, tout cela était bien rendu, l'ambiance était étouffante et angoissante.

Les dessins étaient très bien faits et j'ai aimé les tons sépia choisis pour colorer les cases. Cela leur donnait un petit air de vieil album retrouvé dans une malle, une histoire oubliée dont les pages avaient jauni. Dans d'autres, c'étaient des tons pastel, qui habillaient très bien les dessins.

Le suspense était maîtrisé jusqu'au bout, c'est seulement dans les dernières pages que j'ai compris qui était le coupable et je suis tombée de haut. Ma foi, le final aurait mérité quelques pages de plus, afin de ne pas donner l'impression qu'il se termine trop vite (n'ayant pas lu le roman, je ne sais pas comment il se déroule à l'origine).

Un autre léger mini bémol : dans le résumé, il est indiqué que lorsque tout commence, Joseph a 12 ans et que c'est une fillette qui a été assassinée (on apprendra qu'elle avait 11 ans). Hors, en voyant les dessins, Joseph tire plus sur les 16 ans et la fillette paraît du même âge aussi. le dessinateur aurait pu faire un effort pour qu'ils ne paraissent pas avoir 4 ans de plus. C'est un détail, mais il est important.

Ce ne sont pas ces petits bémols qui me gâcheront mon plaisir : cette bédé (ou ce roman graphique) est un petit bijou autant pour le scénario que pour les dessins, les décors, les couleurs et cette impression que tout le récit est poisseux.

Désolée, j'aime ce genre de récit, ces angoisses, ces personnages du Sud profond, même si on n'a pas envie de copiner avec ces racistes. Mais ils sont si humains, dans leurs réflexions dénuées de tout sens et malheureusement, cela fait toujours écho à ce qui se dit de nos jours, dans nos pays.

Une super adaptation, il ne me reste plus qu'à lire le roman.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je n'avais pas réussi à lire le roman jusqu'au bout, je ne sais pas pourquoi... Peut-être cette accumulation de malheurs qui s'abattent sur le héros, peut-être ces chapitres qui alternent entre passé et présent, censés augmenter le suspens, mais qui m'avaient lassée... Pourtant, l'écriture était belle, sombre et mélancolique.

Ainsi, je n'ai pas hésité un instant face à cette adaptation graphique, qui m'a permis de laisser une seconde chance au récit de R.J. Ellory, et avouons-le, de connaître le fin mot de l'histoire à moindres frais !

Je ne peux pas dire que j'ai été emballée par les dessins : les personnages m'ont parfois paru avoir parfois de proportions étranges, être un peu courts sur pattes. Mais au final, la coloration en quasi sépia fonctionne bien, et l'intrigue se déroule avec brio sous nos yeux, dans la même ambiance assez taciturne et fataliste que j'avais trouvée dans le roman.
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En Géorgie, Joseph a douze ans lorsqu'il découvre le corps sans vie d'une fillette. Ce sera la première victime d'une longue série d'affaires non élucidées. Toute sa vie il sera hanté par ces meurtres cherchant le coupable sans relâche. Alors que tout semble être désormais derrière lui, il partira à New-York et deviendra écrivain à succès. Mais son passé risque bien de le rattraper...

Je n'ai pas lu le roman de R J Ellory, mais j'ai pris un grand plaisir à découvrir cette adaptation. En pleine seconde guerre mondiale, les meurtres de ces petites filles ammènent les habitants à suspecter le moindre étranger à leur petit village. Joseph vit seul avec sa mère et peine à se remettre des corps découverts au fil des mois. Difficile de garder la tête hors de l'eau quand toute sa vie est jonchée d'évènements tous plus tragique les uns que les autres. Lentement, page après page, nous apercevons toute la noirceur de son destin. Je ne peux que vous conseiller de découvrir ce roman graphique dans lequel on suit sur sur plusieurs décennies la recherche de la vérité dans une Amérique rurale aux aguets.
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La vie de Joseph Vaughan bascule le jour où un tueur en série sévit dans son village. Celui-ci va s'en prendre à des enfants et entraîner derrière lui une multitude de drames...

Je n'ai pas lu le roman de R. J. Ellory dont est adapté ce roman graphique donc je ne ferai aucune comparaison.

C'est une lecture glaçante, où chaque personnage semble cacher quelque chose. Les auteurs tentent de nous troubler et de nous faire douter sur le ou les coupables, ce qui fonctionne bien pendant les deux tiers du livre. Ensuite, la vérité semble plutôt évidente.
J'ai beaucoup aimé les illustrations et les teintes utilisées. Il faut dire qu'en général, le travail de Richard Guérineau est de qualité. Quant à la trame de l'histoire, elle a su me tenir en haleine et la complexité des relations humaines est assez bien réussie. Je regrette juste un peu qu'il y ait un manque de cohérence des actions sur la fin mais globalement c'est du bon travail.
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Je suis un fan assumée du travail de RJ Ellory. Et "Seul le silence" reste pour moi une lecture marquante, bien des années plus tard. Dans le cadre d'un challenge, mon choix s'est rapidement porté sur cette oeuvre.
Le défi de l'adaptation est de faire entrer ce qui est un pavé de 500 pages dans une BD sans trahir l'intrigue. Les dessins aident, évidemment, à se plonger dans les Etats-Unis, au passé, un passé sombre et dramatique. le choix d'un sepia omniprésent traduit bien l'ambiance pesante du roman.
Ceci dit... Ellory, c'est une longue et lente montée de l'angoisse, qu'une adaptation BD, aussi talentueuse qu'elle soit (et celle-ci est de bonne facture), ne permet pas de reproduire de façon entièrement satisfaisante pour les gros lecteurs de romans.
Par ailleurs, l'esthétique actuelle, que ce soit dans les films, les BDs, ou même les objets du quotidien, qui privilégie le sombre, le neutre, contrarie mes goûts spontanés pour les couleurs vives, éclatantes. Même si, en l'occurrence, elle sied à merveille à la tonalité de l'histoire.
En résumé, je ne suis qu'à moitié satisfaite, mais pour quelqu'un qui n'a pas lu cet auteur, cela peut constituer un excellent "produit d'appel".
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