Très beau roman, c'est la première fois que je lis un livre d'un auteur tunisien. le style est simple et fluide, et décrit avec justesse l'environnement et la mentalité qu'ont encore certains au Maghreb, et particulièrement les gens de la campagne :
Avoir une fille est un fardeau, il faut la marier le plus tôt possible, et si possible avec des quelqu'un de la famille, pour que les biens reste entre frères, soeurs, et cousins.
Il vaut mieux avoir des garçons, c'est viril et costaud et ça peut aider dans le dur travail aux champs, et ça perpétue également la lignée de la famille.
Alors dans cet environnement là, grandit Fatma, belle jeune fille, intelligente et instruite qui aspire à des études supérieures, mais qui se voit marier à un cousin, le type même du campagnard, brute, macho et étroit d'esprit. Ajouter a cela, de cette union naquit Omar, qui souffre d'une maladie méconnue qui le défigure et le met au ban de la société.
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Pourtant, elle était loin de se douter du calvaire que vivait son petit Omar. Elle n'aurait jamais crue que dans leur innocence, les enfants étaient capables d'une brutalité et d'une méchanceté au moins égales à celles de leur ainés !
Et Omar faisait tout pour qu'elle l'ignore toujours. Il avait honte ! Honte delui même, de son visage, de sa bêtise, de ce qu'il faisait endurer à sa mère. Et ce sentiment le submergeait dans toutes sa violence lorsqu'il lisait le mépris et la rage sur le visage de son père.