Le goût du baiser

Le goût du baiser est le deuxième roman de la collection l'Ardeur que je découvre, après le point sublime de Manu Causse qui fut une très belle lecture. L'autrice, Camille Emmanuelle, nous propose l'histoire d'une lycéenne, Aurore, qui suite à un accident de vélo va perdre l'odorat (anosmie) et le goût (agueusie). Ces handicaps sont au coeur de l'intrigue puisqu'ils vont bouleverser la vie d'Aurore.

Comme habituellement dans cette collection, le roman fait la part belle à la sexualité, mais ce n'est jamais exagéré et les scènes véhiculent toujours un message bien particulier. Ici, l'autrice aborde avec tact plusieurs thèmes de la sexualité, dont le consentement et les premières relations. La situation d'Aurore nous permet de nous interroger également sur le handicap et sur le harcèlement scolaire. le ton n'est jamais moralisateur, on subit les événements avec Aurore grâce à la narration à la première personne.

Et tout particulièrement la perte du goût et de l'odorat d'Aurore. On ne se rend pas assez compte au quotidien de l'importance de ces sens, et quand la narratrice nous explique toutes ces sensations qui lui manquent, on ne peut être que compatissant. le titre du roman prend tout son sens. Aurore est une battante, son accident révèle toute sa force et sa volonté de s'en sortir. Elle fait face aux événements, se lance dans la boxe pour développer son caractère combattif. Des personnages secondaires très bien dessinés la soutiennent : la rencontre d'Aurore avec Valentin est touchante, et son amitié avec Bintou est belle.

Le goût du baiser ne sera pas autant un coup de coeur que le point sublime, probablement parce qu'il est un peu court (220 pages) et qu'il manque de profondeur. Même si le style est très simple, il y a de la poésie dans les sensations liées au goût et à l'odorat. En conclusion, un roman à recommander pour les ados et les jeunes adultes, avec de nombreux messages bien traités.

Une nouvelle collection qui tend à explorer la sexualité, à en montrer les différentes facettes. Une collection pour aller à contre-courant de la new-romance et de ses relations souvent toxiques. C'est le Goût du baiser qui ouvre la collection, et avant de parler du texte, je veux souligner la jaquette et son jeu subtil. Cette photographie de corps nus qui se dérobe sous les lettres. C'est intrigant, et beau.

La romance pour adolescent, et la new-romance, j'avoue clore les paupières dès qu'on m'en parle. Ce ne sont pas des sujets qui m'intéresse, et de ce que j'en ai aperçu, ça transpire de clichés. Certes, c'est de la littérature, de l'évasion, mais les idées se forgent souvent avec la lecture, alors il était temps que surgisse une collection prônant les variantes qu'offre la sexualité. 

Le goût du baiser.
C'est le goût des premières fois. le goût de la nouveauté. Ce goût que l'héroïne ne possède plus. À cause d'un accident de vélo. le goût n'est plus là, ce ne sont que des souvenirs. Et l'odorat également a disparu. 

Lycéenne lambda, c'est une gamine à laquelle on peut aisément s'identifier. le texte s'enrichit de propos féministes grâce au personnage de la meilleure amie, Bintou. Un personnage important, qui permet de mettre en lumière certains comportements abusifs, de dédramatiser d'autres situations. Aurore et Bintou, c'est un duo, deux meilleures copines qui se confient tous leurs secrets et problèmes sans tabou. Des questions, et des peurs qu'elles expriment dans un langage cru. 

Le roman aborde plusieurs thèmes : La première fois. La sex-tape. le consentement. Chacun des thèmes est traité via diverses situations auxquelles sont confrontées les deux jeunes filles. Un roman qui permet de saisir que les films et la tv ne rendent pas compte de la réalité. Un roman qui met en avant les erreurs, les bafouillements, et les balbutiements de l'amour. On évite la niaiserie, on enjambe les clichés et c'est un petit guide de survie de la première fois qui s'ébauche au fil des pages. Pas de culpabilité ni de sacralisation de la virginité. Camille Emmanuelle offre un roman intéressant sur les questions qui effleurent et triturent la caboche des ados. Une belle entrée pour cette nouvelle collection.

Suite à un accident de vélo, Aurore a perdu le goût et l'odorat. Ça tombe mal, elle était justement sur le point de conclure avec Antoine, le beau gosse du lycée… son handicap invisible va-t-il tuer sa libido ? Comment apprécier sa relation à l'autre quand on ne peut ni sentir son propre corps, ni goûter celui de son partenaire ?

Sur ce pitch intriguant, le roman commence de façon assez quelconque. La meilleure amie Bintou joue le rôle de coach en sexualité et en féminisme (et de caution diversité). Je n'ai pas été très emballée par ce début.
Et puis quelque chose se passe : une rencontre, une révélation. A partir du moment où Aurore découvre la boxe, la tonalité du roman évolue. Sa relation à son corps change, de même que sa perception de sa place dans le monde. C'est bien sûr à ce moment-là qu'elle sera prête pour la rencontre - la vraie, la bonne.
Dès lors, les pages filent et le livre se lit avec appétit.

La relation entre Aurore et son amoureux est très bien dépeinte et les scènes érotiques sont excitantes et réalistes (même si on ne peut qu'être d'accord avec Bintou, Aurore a vraiment tiré le gros lot). le personnage masculin est original et tres chouette.
Outre le handicap, le roman traite de sujets plus durs comme le harcèlement, les violences conjugales et le viol (même si ce mot n'est pas employé).
Il y a juste quelques passages qui m'ont semblé un peu trop tomber du côté de l'éducation sexuelle - je me demande si les ados peuvent le sentir et ce qu'ils pensent de conseils prodigués de cette manière par des auteurs ayant l'âge de leurs parents, lol ! J'aimerais bien avoir un retour sur cette collection par son public cible un jour.
En tout cas une très bonne lecture dévorée en 24h !

J'ai bien aimé ce livre. Aurore est très drôle avec son humour et ses remarques envers soi. Vincent est très tendre et sympa. Bintou, la féministe, est tellement juste dans ses propos. Je les ai trouvés attachants. L'histoire d'Aurore me touche beaucoup. Je la plains pour ses mésaventures. Je trouve que ce personnage est aussi très courageux et optimiste ! Malgré les accidents, Aurore reste toujours marrante. Sa réflexion envers son docteur à l'hôpital m'a bien fait rigoler. Son auto-dérision apporte beaucoup de saveur à la lecture ! J'avoue que j'aimerais être amie avec elle !

Focalisons maintenant un peu sur les thèmes qui comportent la sexualité, la boxe, le handicap, etc. Ce sont uniquement des sujets intéressants et enrichissants ! On apprend beaucoup sur la sexualité et ce livre nous fait aussi remarquer qu'il y a pléthore de clichés concernant ce sujet. de plus, on devrait parler plus aisément de la sexualité afin de cesser la propagation de stéréotypes. Ce roman nous permet de mieux savourer nos moments intimes en nous ouvrant les yeux sur ce thème qui semble tabou. Par ailleurs, je trouve que l'auteure a très bien fait le lien entre le handicap d'Aurore (l'anosmie et l'agueusie) avec la sexualité. le fait de perdre l'odorat et le goût apporte plus l'attention sur la communication entre couples. le sujet de la boxe m'a paru captivant. J'aurais préféré qu'on le développe davantage. Mais dans la vie on ne peut pas toujours tout avoir !
A propos, regardez la deuxième de couverture, ouvrez-la ! J'ai failli la louper !

Camille se retrouve suite à un accident de vélo, anosmique et agueusique (elle ne sent plus rien ni par l'odorat ni par le gout) Au delà du handicap dans la vie de tous les jours, c'est son avenir qu'elle n'arrive pas à envisager, elle a peur de sentir mauvais et de ne pas s'en rendre compte, elle a peur de ne pas sentir si quelques choses se met à bruler chez elle et qu'elle ne puisse pas intervenir à temps ... c'est aussi sur sa vie sentimentale naissante qu'elle se pose des questions, va t'elle ressentir les caresses, jouir, est ce que l'odorat et le gout entrent en jeu lorsque l'on fait l'amour ? Peu à peu elle s'isole, heureusement son amie va l'aider, la soutenir et la vie va lui apporter de belles surprises.

C'est la vie d'une adolescente que l'on suit avec ses découvertes, ses envies, ses doutes, ses espoirs un peu tronqués par cet handicap invisible qui amplifie un peu tout. Heureusement son amie va la rassurer et elle va reprendre peu à peu confiance en elle en se mettant à la boxe et en étant guidé par un jeune homme particulièrement doux et compréhensif.

C'est un joli roman plein de réalisme, de douceur mais aussi de colère. Les personnages sont attachants, vivants et drôles. Un roman dans l'air du temps qui aborde la sexualité naissante, les sentiments, le désir et le plaisir tout en intégrant les notions de réseaux sociaux, de consentement, tous les sujets qui préoccupent les jeunes sans qu'ils osent les abordés.

Sans tabous, les scènes érotiques sont abordées sans détour, un livre à offrir aux grands ados.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..

Ce livre fait partie d'une nouvelle collection de livres érotiques à l'intention des adolescents. Ca peut paraître étonnant mais au final pourquoi pas? Pourquoi pas découvrir la sexualité dans des textes littéraires plutôt que sur un écran de téléphone sur un site pornographique?
Ce livre parle de sexualité, bien sûr, mais pas seulement. Il évoque également des thématiques importantes chez les ados telles que le féminisme, l'homosexualité, le handicap (l'héroïne a eu un accident de vélo qui lui a fait perdre le goût et l'odorat, compliqué pour découvrir la sexualité), la première fois, et puis bien sûr l'adolescence et la difficulté du passage à l'âge adulte.
Une bonne surprise et un livre lu d'une traite. Pas avant 15 ans cependant, comme c'est bien précisé sur la quatrième de couverture.

J'ai trouvé la lecture de ce roman agréable et je dirais aussi utile. Il y a un avertissement concernant ce livre. Il serait réservé à un "public averti". S'il y a quelques passages érotiques décrits avec les mots justes plutôt qu'avec des images ou des sous-entendus, je trouve qu'au contraire ce roman est fait pour un public non averti ! C'est un très bon appui pour une éducation à la sexualité. On y parle sans détour de relations sexuelles à l'adolescence, de la découverte de son corps, de celui de son partenaire. On y parle aussi de consentement, d'homosexualité, de sentiments, de féminisme... bref ce roman s'est donné pour mission de faire passer un message pour une sexualité plus respectueuse et moins phallocentrée. On ne peut donc qu'approuver et le mettre dans toutes les mains des adolescents en âge d'entreprendre ces réflexions.

A la suite d'une chute de vélo, par ailleurs sans gravité, Aurore a perdu le goût et l'odorat. Pour cette élève de première commence alors une période particulièrement angoissante : comment savoir si on ne sent pas mauvais, comment savoir si on ne se met pas en danger (en ne sentant pas l'odeur du brûlé, par exemple) et surtout comment ne pas perdre goût à la vie et à tous les plaisirs gustatifs et sensoriels en étant privée de deux sens ?
La seule à être au courant au lycée est sa meilleure amie , Bintou, qui avec son franc-parler et son humour parfois cru , guide en quelque sorte Aurore dans ses relations aux autres, l'aidant à envoyer aux orties les préjugés sexistes qu'Aurore a parfaitement intégrés.
Mais c'est Aurore elle-même qui parviendra à reconquérir son corps en se lançant dans une pratique sportive qui lui permettra d'évacuer et de maîtriser la rage qu'elle sent en elle. C'est aussi la rencontre d'une jeune homme , Valentin, un peu plus âgé et surtout plus mûr que les petits cons ( égoïstes et nuisibles ) du lycée qui lui permettra peut être de lui redonner le goût du (de ?) Baiser.
Parfaitement ancré dans l'univers contemporain, ce premier roman de la collection l'Ardeur (dûment muni d'un avertissement : certaines scènes explicites peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes) n'a pourtant pas une visée masturbatoire mais bien plus didactique. En effet, via Bintou et Valentin, Aurore va peu à peu prendre conscience que ce qui est véhiculé par les films pornos ou la société ne respecte pas les désirs des femmes.
Camille Emmanuelle montre les rapports parfois ratés, l'irrespect de l'autre de l'autre (amplifié par les réseaux sociaux) mais aussi la tendresse et les relations équilibrées, sans pour autant sacrifier l'aspect narratif de son texte. Un petit bémol: la fin un peu trop cliché mais bon, on ne se plaindra pas car un texte qui propose autant de pistes aux jeunes filles d'aujourd'hui pour  contrer la société machiste ne peut que nous réjouir.

Première lecture pour moi dans la collection L'Ardeur, j'ai passé un moment agréable avec le goût du baiser. L'autrice s'attaque à la thématique de la sexualité de manière originale : avec une héroïne qui perd le sens du goût - portant alors un handicap invisible aux yeux des autres. Ce postulat s'inscrit dans un contexte très adolescent avec des thèmes actuels abordés avec simplicité : le revenge porn, la première fois, l'homosexualité, le consentement, le féminisme. Les séquences érotiques sont écrites de manière directes et ouvertes, sans tabou, avec un côté presque éducatif (mais pas lourd). le récit en ressort sensible, prenant, facile à lire et détendant !

Le Goût du Baiser, premier roman paru chez L'Ardeur ! ♥️🧡💛

Et c'est un très bon début ! Ni trop, ni pas assez, il met à l'aise avec la collection, c'est un sorbet fraise-passion doux et exotique. 😏

Aux difficultés d'un corps et d'émotions qui changent quand on découvre les premiers désirs et les premiers sentiments, notre héroïne doit ajouter un handicap supplémentaire : elle a perdu le goût et l'odorat. 😶

Comment être sûre que le monde aura toujours du goût après un revers pareil ? Comment goûter la joie, l'amour et le corps de l'autre quand on ne sent plus les saveurs et les odeurs mêmes les plus désagréables ? ♥️

Une belle histoire sur la découverte et la redécouverte de son corps. ❤️