AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 468 notes
Petit livre basé sur le vagin des femmes et toutes les histoires qui en "découle"
Commenter  J’apprécie          32
une pièce courte, rempli d'émotions, des témoignages pour que les femmes n'éprouvent plus de gêne face à leur corps et écoutent leurs envies.
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
Commenter  J’apprécie          40
En exergue, cette dédicace, qui donne bien le ton : "ce livre est dédié aux femmes de partout, que leur vagins soient honorés, chéris et libres".
Eve Ensler a interrogé de nombreuses femmes sur le rapport qu'elles entretiennent avec leur vagin. Elle restitue le résultat de son enquête en choisissant la forme théâtrale. Je n'ai pas eu l'occasion de voir cette pièce mais d'avoir pu lire le texte est une consolation. Ne sachant pas à quoi m'attendre au niveau de la forme, j'avais un peur d'être déçue, je n'aime pas lire du théâtre. J'avais tort d'être inquiète, la lecture est fluide et ne pose aucun problème. Entre les monologues, l'auteure glisse des données techniques sur le sujet, aucunement ennuyeuses (statistiques, historiques...).
Attendez-vous à être bousculée car tout est dit et sans détour. le vagin est exploré en long et large et en travers. le ton est parfois léger mais pas toujours. le viol fait hélas partie des expériences relatées par les femmes. Certains passages prennent l'allure d'inventaires à la Prévert quand les femmes répondent à des questions comme celle-ci : "si votre vagin pouvait parler, que dirait-il, en deux mots ?" ou encore : "un vagin ça sent quoi ?". Eve Ensler nous parle aussi d'un atelier du vagin, ou l'on apprend, avec un miroir de poche à connaître "l'endroit" en question.
Notre culture d'origine influe bien-entendu sur notre façon d'appréhender les choses mais évoquer cette partie du corps reste encore tabou pour la plupart d'entre nous. Si nous parvenons à échanger un peu avec les copines sur le sujet, osons-nous le faire avec nos filles ?
C'était osé et courageux se lancer dans ce projet d'écriture, le succès de la pièce démontre que le pari est réussi.
Lien : http://www.sylire.com/2015/0..
Commenter  J’apprécie          60
Je n'ai jamais vu la pièce de théâtre. Mais j'en ai entendu parler. Et beaucoup. Et souvent. Alors il fallait que je jette un coup d'oeil à ce livre qui fait partie de ces choses qui ont libéré les femmes. Quand Denoël a proposé une nouvelle traduction du texte de Eve Ensler, par Lili Sztajn, je n'ai pas hésité, et je ne le regrette pas.

Je ne vais pas résumer cet ouvrage, ce serait impossible. Disons que je peux expliquer le principe : l'auteur a interviewé de nombreuses femmes, plus ou moins jeunes, de différentes origines, de niveaux sociaux différents. Bref, des femmes qui montrent la diversité de notre monde. Et elle leur a posé des questions : que porterait votre vagin ? A quoi sent-il ? Et elle les a laissé parler surtout de cet organe dont le nom a été tu pendant trop longtemps. Et il en a vu, parfois bien trop, parfois peut-être pas assez. Certaines vont dans des cours pour le découvrir, ce qui laisse place à des scènes hilarantes. Et d'autres nous racontent les cauchemars que leurs vagins ont vécu.

Lieu de plaisir, de rigolade et de douleurs ignobles, Eve Ensler dresse un portrait franc et nécessaire du vagin, cet organe dont le nom a longtemps écorché les bouches des hommes, mais aussi et surtout des femmes. Et on en apprend des choses ! La lumière est enfin mise sur le plaisir féminin, et ça fait du bien (sans mauvais jeu de mot !). Et sur ces choses qui étaient malheureusement trop tabous pendant longtemps, alors même que les femmes ont été très longtemps bien peu considérées.

C'est un tout petit ouvrage, petit mais essentiel. Lu en une petite heure seulement, il est bien écrit et efficace. Les courts témoignages présentés de façon attrayante et qui n'excèdent jamais quatre pages sont entrecoupés de définitions sur cet organe très particulier.

Que pourrais-je ajouter ? Je sèche tout à fait ! Car si j'en raconte trop sur un ouvrage de 100 pages, il ne restera pas grand chose à découvrir ! Je conclurai en disant simplement que c'est un livre important, essentiel, que toutes les femmes devraient un jour lire – et même les hommes pour comprendre un peu plus ce que les femmes peuvent ressentir. Je pense que voir ces monologues lus et interprétés sur scène doit être une expérience encore plus marquante, et je me précipiterai si la pièce se remonte à Paris.

Bref, un livre essentiel, à lire d'urgence !
Lien : https://breveslitteraires.wo..
Commenter  J’apprécie          40
Voilà un livre qui m'intriguait et que je voulais lire depuis bien longtemps. C'est chose faite et j'en ressors satisfaite.
C'est un livre très intéressant que tout un chacun devrait lire. Il est très court, seulement 134 pages comprenant un avant-propos écrit par Gloria Stenheim, féministe américaine. Facile et rapide à lire donc, c'est bien là que j'admettrai un petit défaut. En effet, il semble presque « incomplet ». J'aurais aimé un peu plus de contenu tant ce dernier est intéressant. Un autre et dernier regret à son propos : la vision des hommes. Dans ce recueil, les hommes sont dépeints de manière très négative, comme des personnes brutales, violentes et sans considération pour la femme. On sent une certaine haine à leur égard et je n'ai pas trop aimé cette subjectivité féministe à l'extrême qui ne représente pas la majorité.
En revanche, j'ai été vraiment horrifiée, complètement ahurie par les témoignages de femmes à propos d'hommes précis. Un m'a particulièrement touché « le petit coochi qui en avait plein sous le capot ». Comprenez ici « vagin » à la place de « coochi ». Il transcrit les expériences d'une « femme de couleur, accent du Sud ». Expériences abominables, son vagin ayant subit à multiple reprises des sévices sans nom. Entre malheureux accident et pédophilie, dans la période de ses sept ans à treize ans, on sent la souffrance intense de cette jeune femme. Sa renaissance se fait avec une femme qui lui offre un désir et un plaisir partagés qui est présenté comme salvateur. Mais là encore, elle n'a que seize ans et la femme avec qui elle expérimente le sexe lesbien a 24 ans et cela m'a mis profondément mal à l'aise.
Dans Les monologues du vagin, beaucoup de thèmes sont rapportés comme le viol, les relations sexuelles mais aussi les poils. J'ai aimé le témoignage d'une femme à propos de ses poils. Les poils qui sont présentés comme la couche protectrice du vagin d'une manière extrêmement intéressante.
Outre les témoignages narrés, on retrouve également des questions posées aux femmes que j'ai dans un premier temps trouvées étranges. Je me suis ensuite fait la réflexion qu'elles étaient véritablement intéressantes par rapport aux réponses qu'elles attiraient. Une question telle que « Si votre vagin était habillé, que porterait-il ? » a suscité des réponses qui m'ont étonnée autant qu'elles m'ont fait réfléchir.
Autre chose qui m'a vraiment touchée, ce sont les parties du livre qui se nomment « Vagin : Les faits ». Ici, on y expose notamment des chiffres qui font froids dans le dos. Combien de femmes ont subi des mutilations génitales, combien de petites filles en subissent chaque année. On apprend également ce qu'enduraient les femmes qui pratiquaient la masturbation au XIXème et c'est réellement abominable.
En bref, Les monologues du vagin offre un regard totalement nouveau et innovant sur le Vagin et la femme en règle général. C'est un livre que femmes et hommes devraient lire pour avoir un regard global sur ce sexe qui intrigue autant qu'il fait peur. A lire !


Lien : http://www.casscrouton.fr/le..
Commenter  J’apprécie          31
Un pavé dans la mare, une gifle, des tonnes de pourquoi? Et de comment? Il y a tout ça et bien plus encore dans ces monologues.

J'ai assisté à une représentation par une troupe luxembourgeoise il y a plusisurs années, mon souvenir est intact, le travail de l'auteure intemporel, les propos recueillis, universels.

J'avais mis plusieurs jours à remettre les choses en ordre dans ma tête après la représentation, ça va être la même chose après la 4 eme de couverture. Que l'on soit homme ou femme, ces monologues sont un prélude à la compréhension (ou plutot tentative de compréhension ) de notre monde, mais je risque de sortir du sujet, alors bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          10
J'avais beaucoup entendu parler du spectacle et comme toujours, lorsque l'on en dit beaucoup de bien, on est déçu. C'est intéressant, mais pas révolutionnaire à mon sens.
Commenter  J’apprécie          11
À mettre entre toutes les mains et … dès l'âge de 12 ans pour que toutes les femmes apprennent à se respecter, à s'accepter, à ne plus avoir honte, à se défendre. Pour se rendre compte et se souvenir des souffrances infligées mais aussi du bien-être qu'il est possible d'avoir.
C'est court, c'est direct, c'est facile à lire et, si l'éducation nationale n'était pas si prude, ça devrait être au programme … aller, soyons sympa de troisième seulement.

Challenge ABC 2014/2015, lettre E, 21/26

Challenge variété 2015 : Une pièce de théâtre - Un livre basé sur une histoire vraie
Commenter  J’apprécie          130
Une pièce de théâtre que j'aurai adoré voir : le titre est explicite mais ne renferme pas l'étendue de tout ce qui est abordé dans ces quelques pages.
Eve Ensler, en 1996 décide de s'attaquer à un tabou : Faire parler les femmes de leur « vagin » ( déterminant employé ici pour désigner l'ensemble des organes sexuels féminins) mais surtout de la manière dont elles se le représentent, comment elles l'ont « découvert » et de la liberté qui leur est laissée d'en user et de l'assumer...
L'auteure lève le voile sur des non-dits, des principes édictés par « des bonnes manières », par la culture et la société, enfin toutes ces choses liées au sexe de la femme et qui sont passées sous silence.

« Ça fait peur de dire le mot. « Vagin. » La première fois, vous avez l'impression de vous écraser contre un mur invisible. « Vagin. » Vous vous sentez coupable et en tort, comme si quelqu'un allait vous frapper. Et puis, peu à peu, quand vous avez dit le mot une centaine ou un millier de fois, il vous apparaît que c'est votre mot, votre corps, votre moi le plus essentiel. Vous prenez soudain conscience que toute la honte et toute la gêne que vous éprouviez avant, en disant ce mot, n'étaient qu'une façon de réduire au silence votre désir et de saper votre ambition. »

Eve Ensler passe d'un humour potache de « que dirait votre vagin s'il pouvait parler », « quelle tenue porterait-il ? » à une réalité plus sordide : viols, excisions et aliénations liées à la condition féminine.
Pourquoi ce qui paraît normal ou n'est pas un sujet de honte ou de réprobation culturelle et sociale chez un homme l'est chez une femme : la découverte de ses organes sexuels (voir, toucher, dire) et la recherche du plaisir qui va avec ?

L'interview de Whoopy Goldberg est pleine d'humour (pas étonnant) mais d'une telle lucidité également... On a toutes, je pense, eu en tête au moins une de ses réflexions à un moment de notre vie (je vous laisse les découvrir).

On aimerait en savoir plus sur les « guerrières du vagin » et le V-Day, sur ce qui est entrepris pour lutter contre le nombre effrayant de viols qui se perpétuent partout dans le monde dans une quasi-indifférence. Pourquoi est-ce qu'on en est réduit à considérer cela comme une fatalité ?

« Chez les Indiens d'Amérique, un guerrier est quelqu'un dont la responsabilité première est de protéger et de sauvegarder la vie. La lutte pour mettre fin à la violence est une guerre permanente. Émotionnelle, intellectuelle, spirituelle, physique. Elle demande toute notre force, notre courage, notre acharnement. Cela signifie parler quand tout le monde dit de se taire. Cela signifie tenir la distance, pour qu'un jour enfin les coupables soient confrontés à leurs actes. Cela signifie exiger la vérité même si pour cela il faut perdre sa famille, sa patrie, ses amis. Cela signifie développer la force d'esprit nécessaire pour plonger et survivre dans les tourments que cette violence provoque et pour, dans cet espace dangereux, fait d'inconnu terrifiant, acquérir une sagesse plus profonde. »

Les guerrières du vagin ne sont pas à l'image des « femen », elles n'ont pas d'idéologie à défendre, ni d'esprit de vengeance, ni encore moins d'hommes à soumettre, mais elles sont avides de justice et de tolérance. Elles défendent celles qui donnent la vie en créant des refuges et en aidant à l'évolution des mentalités et des lois. Des hommes sont aussi à compter dans leur rang.
Les guerrières du vagin «savent que ce n'est pas le châtiment qui fait cesser l'arbitraire. Elles savent qu'il est plus important de créer un espace où le meilleur peut se produire, plutôt que « de faire apprendre une leçon aux gens ». »

Qu'en est-il presque 20 ans plus tard ? Est-ce que les choses ont réellement évolué ?
Tout ce que je peux voir et entendre autour de moi m'incite plus à la vigilance et à la préservation d'acquis durement gagnés qu'à la satisfaction d'une égalité accomplie...
Commenter  J’apprécie          416
Cette pièce a été écrite par Eve Ensler en 1996. Elle raconte des histoires de femmes de différents horizons, âges et milieux.
J'ai lu cette pièce très récemment et j'ai tout de suite été séduite par le ton de l'auteur, elle parle sans tabou ni honte de façon drôle et souvent ironique mais toujours respectueuse.
Cette pièce illustre bien notre société moderne et la place de la femme dans celle-ci. Son but est de faire réagir comme l'est celui de la plupart des pièces de théâtre. le théâtre est un art de la représentation et cette pièce est une anthologie de celles des femmes d'aujourd'hui.
Au-delà du propos féministe et humaniste d'apprendre à aimer son corps cette pièce interpelle autant les hommes que les femmes sur la société. Quelle place donner au plaisir, à la parole, à la dérision mais aussi à l'acceptation de soi et des autres. le rejet de la domination par l'apprivoisement de ce qui nous appartiens mais que nous pouvons prêter pour notre plus grand plaisir lorsque l'échange est consenti.
Commenter  J’apprécie          00





Lecteurs (1160) Voir plus



Quiz Voir plus

Titres d'oeuvres célèbres à compléter

Ce conte philosophique de Voltaire, paru à Genève en 1759, s'intitule : "Candide ou --------"

L'Ardeur
L'Optimisme

10 questions
1296 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , roman , culture générale , théâtre , littérature , livresCréer un quiz sur ce livre

{* *}