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sur 468 notes
Les monologues du vagin
Eve Ensler

Etre femme

Etre femme avec un vagin rien de plus banal mais rien de plus extraordinaire aussi. C'est de cela que parle cet ensemble de témoignage. Chaque texte aborde le sujet de la femme et de sa vie avec son vagin suivant un angle différent, l'explicatif pour une meilleure pédagogie du sexe, le déclamatif et revendicatif pour rappeler qu'encore aujourd'hui les femmes et leur sexe sont maltraitées, l'humoristique pour tourner en dérision.
Ces confessions prennent parfois la forme de déclarations féministes présentent et défendent tous les aspects à la fois physiques et psychologiques liés aux femmes et à leur vagin. Etant un homme je pense qu'une partie de ce que veulent exprimer ces textes, qui ont pour vocation d'être lu à haute voix, m'échappe. Pour résumer il faut respecter et aimer les femmes et leur sexe, ne pas oublier de leur faire plaisir. Ne pas oublier qu'elles sont sensibles autant que leur vagin.
J'ai passé un moment à la fois enjoué, étonné, drôle, plaisant avec ces exposés sur le vagin des femmes. Personnifier et détacher le sexe de la femme d'elle-même permet de parler de leur plaisir et de leur sexualité.
Pour une réflexion plus vivante je pense que c'est encore mieux d'aller voir sa représentation sur scène.
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Des témoignages forts, parfois drôles, parfois dramatiques, parfois déroutant, parfois tristes, parfois positifs.
Mais des témoignages qui sonnent bien vrais, qui libèrent, font connaître et réfléchir, qui montrent la diversité des expériences, du vécu, des femmes.
J'ai un bémol : le mot "vagin" est utilisé pour désigner toute les parties du sexe féminin, et non seulement le vagin au sens propre.
Lu, vu, écouté, redécouvrir périodiquement ce texte est toujours un bonheur pour moi (et je ne me remettrais jamais de l'exploration collective !).
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En ce jour de début octobre, j'étais toute excitée, c'était la foire aux livres dans une campagne non loin de chez moi. J'étais donc une des premières arrivées dans cette petite commune pour y dénicher des pépites.

Ce livre c'est une rencontre inattendue… je l'ai pris sans conviction. Je me revois dire naïvement à la dame qui aurait pu être ma mère : « ça parle de quoi ? ». Sur le coup je ne comprends pas son hésitation… et elle me dit : « ce sont des histoires de femmes »…et là je réalise dans son embarras… qu'elle l'a lu. Je me dis intérieurement :
«ça cause un vagin…. !? », bon et bien on va verra bien…..

Et j'en reste là… j'avais une autre lecture en cours et un délai à respecter….

Il aiguisait ma curiosité. Je l'ai feuilleté, lu des passages, puis j'ai osé le lire. Alors je ne vais pas en dire tout ce qui a déjà été dit dessus…mais j'ai été surprise de si mal…. le connaître ! pour moi le vagin c'était le petit tunnel dans lequel l'homme aime tant se loger… le reste je le dissociais complètement.

Le vagin c'est tout le sexe féminin. Parmi toutes les illustrations dont il fait l'objet dans ce livre, il le compare à une fleur de lotus…qui cache son tout petit coeur...vous savez ce que c'est…. ? trouvez le mot, partez à sa recherche et découvrez le….sans modération.

Eve Ensler a rencontré plus de 200 femmes, dont quelques unes témoignent dans ce livre avec pudeur, humour, vérité, poésie de leurs peurs, de leurs ignorances, leurs connaissances d'elles-mêmes.

C'est une lecture nécessaire, libératrice qui lève les tabous dont nous sommes parfois encore, nous femmes, emprisonnées à notre insu.
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Vagin? Vous avez dit vagin? Comme le truc des filles? Oui oui. Eve Ensler parle bien de la plus énigmatique des créations de l'univers aux yeux du mâle dominant (après le lave-linge évidemment, curieux anagramme combiné de elle/vagin, j'dis ça j'dis rien..).
Eve Ensler donne la parole aux femmes. Toutes sans distinction. Pour parler de leur crapounette. Car le vagin, parait que c'est tabou. Et maintenant que j'y pense, c'est vrai qu'on n'en parle pas des masses au boulot ces temps-ci.

Bon j'imagine que j'aurais plus apprécié ce monologue au théâtre qu'en lecture. Car vagin vagin vagin à toutes les sauces, ça finit par lasser quand même. M'a manqué l'intonation pour lui donner pleinement corps et vie à ce petiot. Dire que le petit abricot n'a plus de secret pour moi serait présomptueux, mais trop entendu parler de cette pièce pour l'avoir savourée à sa juste valeur (la pièce pas l'abricot, faut pas s'emballer m'sieurs dames).
Toutefois, pas mécontente de cette lecture, j'admets sans conteste l'originalité et l'utilité de "l'enquête". Briser le tabou du sexe féminin, libérer la femme en l'aidant à assumer fièrement les voies du saigneux pas si impénétrables... Se pencher avidement sur cette terra incognita. Enfin se pencher, on se comprend. Encore que observer le zigouigoui de près est conseillé pour apprivoiser la bête et se connaître à fond. Enfin à fond, on se comprend. Serait-ce l'origine du fameux "connais-toi toi-même"? Ce Socrate, quel coquin...

Donc objectif : rendre ses lettres de noblesse à la chiffounette. Mais aussi dénoncer la malheureusement trop souvent violente profanation de l'antre sacré dans une indifférence généralisée. du léger au sordide, sont exprimées autant de tendresse que d'horreurs. La cohabitation pêle-mêle d'amour, viol, masturbation, excision ou orgasme m'a pour le coup laissée quelque peu perplexe. Féminisme et militantisme ambiants trop prononcés à mon goût.
Donc si j'applaudis l'idée novatrice en son temps (1996) et la parole libérée, je ressors tout de même déçue, convaincue qu'ici l'oralité doit transmettre probablement davantage de puissance aux mots que la lecture.
Déçue bien que j'ignore à quoi d'autre je m'attendais... car finalement ça monologue, et ça parle vagin. Sujet (dé)culotté.
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Un témoignage à la fois cru, simple, violent, salutaire. Cri de liberté. Cri pour la justice. Cri féministe, multiple, planétaire, et tendre à la fois. Découvert, shame on me, près de 20 ans après sa parution grâce à un article du Monde. Un incontournable. Comment ai-je pu l'ignorer ?
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Le titre peut paraître bizarre et faire reculer certains, comme en intriguer d'autres. Et évidemment, je fais partie de la deuxième catégorie. J'ai voulu savoir ce qu'on pouvait écrire pendant plus de cent pages sur ce sujet, encore trop de fois mis sur le banc de touche aujourd'hui. Cette pièce est étonnante de réalisme et de vérité. Je pense sincèrement qu'elle est utile à chaque femme pour comprendre son corps et savoir s'épanouir avec sans honte. Écrite en 1998, cette pièce est toujours d'actualité car encore beaucoup de femmes ne connaissent pas leur corps, certaines ne se posent même pas de questions. Cette oeuvre sert réellement à se révéler et à ne plus ressentir de sentiment de honte ou de dégoût sur cette partie du corps.

Eve Ensler a passé plus de deux ans à interviewer des femmes du monde, tout âge et identité ethnique confondus, sur un sujet qui est universel et qui touche toutes les femmes : le vagin. Je tiens à le dire dès le début : cette pièce n'a rien de vulgaire ou de trop provocant. Elle ne constitue pas un guide pour pratiquer des actes sexuels ou autres mais sert à se connaître, à se découvrir entièrement. Les femmes interviewées se prêtent au jeu et grâce à toutes leurs réponses, l'auteur a formé ces multiples monologues. Certains sont plutôt comiques, certains peuvent nous permettre de nous identifier facilement à ces femmes, d'autres sont effrayants. Car le but d'Eve Ensler n'est pas de parler que des bons côtés du vagin, mais de parler de tout ce qu'il peut engendrer dans nos sociétés. Elle relate alors la manière dont les femmes, tel qu'en Afrique ou en Orient, peuvent être traitées ou violentées parce qu'elles sont tout simplement des femmes. Mais dans la société occidentale, certains ne sont pas en reste et nous ne pouvons qu'être abasourdis par certains témoignages.

Cette pièce de théâtre est réellement un coup de coeur parce qu'elle défend à merveille son propos, avec de arguments intelligents et vrais. le défendre pour que l'égalité soit enfin présente, pour que la femme puisse connaître la réelle liberté par son corps et par son environnement social, pour qu'il n'y est plus de tabous, de mépris, d'atrocités.
Lien : http://entournantlespages.bl..
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Un livre bouleversant qui s'attelle à défaire les liens qui empêchent les femmes de s'aimer et de s'exprimer librement. Une bouffée d'oxygène qui libère nos larmes, nos rires et notre amour-propre pour que les femmes ne soient plus esclaves de leur sexualité mais qu'elles en soient maîtresses.

Quant on compare la représentation du sexe masculin par rapport au sexe féminin dans la culture et dans les moeurs on voit très clairement que les choses sont loin d'être égale.

Et ce genre de film aide à combler ce vide entre les deux et à donner aux femmes un soutien pour détruire cette barrière et cette honte stupide que l'on nous inculque depuis notre naissance.

Le livre est composé de témoignages forts de centaines de femmes de tout ethnies, de toutes religion et de tout milieu social...Et c'est là que l'on se rend compte que le problème est le même partout.

Ce livre apporte un message d'appaisement et d'amour, et il le porte avec beaucoup d'humour malgré la dureté de certaines paroles, qui en font une oeuvre fondamentale que tout le monde devrait lire.

Que se soit les femmes; pour mieux aimer leur sexe et leur sexualité, mais aussi les hommes, pour mieux comprendre et aider les femmes à arrêter d'avoir honte de ce qu'elles sont.

Enfin bref...Un livre que je recommande à tout le monde et je dirais même que l'on devrais donner à lire à beaucoup d'hommes et de femmes à travers le monde. Une oeuvre essentielle qui souligne l'absurdité du silence imposé, dans presque toutes les sociétés, au sexe féminin.
Lien : http://bookymary.blogspot.fr..
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1996, les monologues du vagin d'Eve Ensler sont présentés pour la première fois à New York. Vingt ans, déjà et on a envie de dire.. il n'y a que vingt ans de cela...
Plus de deux cents entretiens avec des femmes. « Je dis vagin parce que quand j'ai commence à le dire, j'ai découvert à quel point j'étais fragmentée, à quel point mon esprit était déconnecté de mon corps. Mon vagin était quelque chose par là-bas, loin de moi. Je vivais rarement en moi, et je ne lui rendais pas davantage visite. » « Je dis le mot vagin parce que je veux que les gens me répondent ».
Traduite en 50 langues et interprétée dans plus de cent trente pays. « Laisser tomber les mythes, la honte et la peur » « Je dis vagin » pour l'habiller, pour lui donner un corps, lui rendre son enveloppe,
son contour, une silhouette, une gueule, une allure, un style, un souffle.
« Je dis vagin » pour donner la parole aux mots perdus, effacés, amputés.
Lui demander son nom, interroger ses formes, écouter son histoire,ses peines, ses joies, ses blessures, chasser la brume des regards, l'extraire des cendres.
« mon vagin village vivant humide irrigué.
Ils l'ont envahi. Charcuté puis incendié.
Je n'y touche plus maintenant.
Je ne lui rends plus visite.
J'habite ailleurs, maintenant.
Je ne sais plus où. » Bosnie. 1994 
Une odeur, une couleur, un touché, une voix.
Un choeur . de larmes, de pluie, de cris, de joies, de bonheur, de poésie, de tendresse, d'étonnement, de pudeur.
«  Aux Etats Unis, la dernière clitorectomie « en remède » à la masturbation fut enregistrée en 1948. La petite fille était âgée de cinq ans ».
Un histoire celle celle Durga et de Kali, celle du des pouvoirs du Yoni : «  donner la vie et la mort, créer et détruire ». « Je dis vagin » pour comprendre combattre les faux dieux et leurs faux temples, pour détruire leurs autels sacrificiels. « Je dis vagin » comme on dessine une porte , une maison, jardin, un fleuve, une barque.
« Je dis vagin » « parce qu'il est moi », parce que « c'est un commencement », parce qu'il nous ressemble.
Les monologues du vagin poursuivront leurs histoires à travers le monde, passeront de générations en générations ouvrant un chemin d'échange et de parole, une route que Les monologues voilés, pièce de Adelheid Roosen écrite en 2010 sont venus prolonger. Leur voyage ne fait que commencer.

Astrid Shriqui Garain
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Après avoir bien fini l’année avec Ken Kesey, je la commence avec un livre merveilleux, un hymne à la femme, oui « les monologues du vagin » dont j’ai eu la joie d’assister à l’une des dernières représentations au Théâtre Trianon de Bordeaux et j’avais très envie de lire cet ouvrage, j’ai retrouvé le même plaisir et les voix des trois actrices m’ont accompagnées lors cette lecture. Comme le dis si bien Morgane82 « à mettre entre les mains …. ».
Beaucoup d’émotion, d'effroi, des sourires aussi, un livre coup de poing sur la maltraitance du sexe féminin qui perdure hélas encore aujourd’hui.c
A lire, à voir, à écouter
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La démolition d'un tabou au burin! Intimidant, impudique, drôle et grave.

Un livre qui touche au fond de l'intime.
Lien : http://noid.ch/les-monologue..
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