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Ce livre très bien écrit , c'est un livre historique qui nous transmet l'expérience des femmes dans les années 1963, ainsi que leurs souffrances lors des grossesses non désirées.
L'auteur a subi cette IVG, 5 ans avant la légalisation de la pilule contraceptive et 11 ans avant la loi sur l'IVG
De nos jours comment concevoir une telle tragédie ...Comment peut on imaginer que la femme contemporaine se prouve égale à l'homme ...
C'est donc l'histoire de Annie Ernaux, elle se trouve enceinte alors qu'elle est étudiante...Sa conception de l'amour physique chez cette jeune femme c'était que "dans l'amour et dans la jouissance,je me sentais pas un corps intrinsèquement différent de celui des hommes"
Malheureusement la physiologie d'une femme est différente et sa grossesse non désirée met vite fin a ses illusions.
Dans les années 60 des milliers de françaises avortent clandestinement dans la souffrance au risque de mourir ou de devenir stérile .
Annie nous raconte son vécu , le rejet des médecins , l'ambiguité de ses amis ..il l'a comprenne mais n'ont pas de moyens de l'aider ....
Ce geste de l'avortement qui est de nos jours anodin et qui n'a pas de complications est décrit dans ce livre comme une Horreur ..certaines pages sont très difficiles à lire ..;
La jeune femme cependant vivra cet avortement comme une libération , lorsqu'elle est allongée sur la table de le "faiseuse d'ange".....
La suite est beaucoup plus douloureuse lorsqu'elle se retrouve chez elle dans sa chambre à l'université....C'est une scène d'horreur ou se mêlent la vie et la mort.
"Je sais qu'aujourd'hui il me fallait cette épreuve et ce sacrifice pour désirer avoir des enfants."
Cette phrase est vraiment très explicite et décrit la douleur et l'impuissance dans laquelle se trouve Annie.
Un homme n'aurait jamais subir une telle souffrance ...aussi bien physique mais également psychologique ...car elle est seul ..avec son embryon.
Elle ira voir un prête par la suite pour se confesser .., la encore la religion lui tourne le dos ...A son tour elle la reniera .
C'est très émouvant et on voit de quoi l'homme est capable de sa cruauté ...même s'il n'y a pas de violence physique .
Ce livre devrait être lu par tous car ..il est si facile d'oublier d'où l'on vient , notre histoire , ce qu'on vécu nos grands mères voir mères...
Les femmes se sont battues pour être reconnues , et être sur le même statut que l'homme ....mais avec quels sacrifices ....
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Un livre choc, brutal, qui fait frémir. Je n'ai pas réussi à m'en détacher et l'ai lu d'une traite.

Annie Ernaux, trente-cinq ans plus tard, se remémore un évènement dramatique, qui a bouleversé sa vie alors insouciante, un évènement qu'elle a longtemps essayé d'occulter mais pour lequel, au fil du temps, elle a éprouvé le besoin impérieux de relater par écrit. Il s'agit de l'avortement qu'elle a subi en janvier 1964, alors qu'elle était étudiante en Lettres à Rouen.

A l'époque, un avortement ne peut être que clandestin, il est interdit en France et sévèrement puni par la loi. A partir de ses souvenirs personnels, de son vieil agenda et de son journal intime, l'autrice raconte simplement, froidement et dans les moindres détails, son parcours du combattant.
Attente de diagnostic, angoisse d'une grossesse accidentelle, accablement face à la lâcheté du géniteur et des médecins qui ne peuvent voire ne veulent prendre aucun risque pour l'aider. Ne reste plus que "la débrouille", le "bouche à oreilles" et le recours à une "faiseuse d'anges" dans des conditions sanitaires hasardeuses, Annie Ernaux manquera de perdre la vie, mais s'en sortira transformée, grandie également fière d'être allée au bout de cette épreuve périlleuse.

Le récit de l'autrice est sec, glaçant, réaliste, sans aucune concession. Inspiré de ses souvenirs et notes personnelles, il est aussi ponctué, entre parenthèses, de réflexions ou interrogations actuelles, de références à l'actualité. le style de langage parfois cru, violent contribue au climat d'angoisse récurrent. Cette oeuvre intimiste, Annie Ernaux l'a portée au plus profond d'elle-même pendant des décennies. Elle est le reflet d'une société misogyne, bourrée de principes moraux et religieux, une époque révolue où la femme ne possédait pas son corps et n'avait pas le choix d'accepter ou non une maternité.

En 1975, était votée la loi Veil "qui dépénalise le recours par une femme à l'interruption volontaire de grossesse."
"Aucune femme ne recourt de gaité de coeur à l'avortement" disait Simone Veil dans un discours devenu historique. Mais c'est un droit qui a été acquis à force de combats et de drames. Il faut le préserver à tout prix et lutter contre les courants qui tenteraient de le remettre en question.

#Challenge Riquiqui 2023

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C'est l'histoire d'une femme qui décide de sa vie.

Celle de disposer de son corps, du temps de la maternité. Il lui faudra affronter ses propres doutes mais le plus éprouvant aura été le regard suspicieux des autres, surtout au sein du corps médical.

Avorter, au sens clinique et philosophique : voilà ce que relate Annie Ernaux à travers l'évènement.

Réaliste, touchant et poignant.
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Je n'ai jamais été emballée par le style d'Ernaux mais, Prix Nobel oblige, je me suis dit qu'il était temps de choisir dans la PAL une de ses oeuvres pas encore lue.
C'est l'Evénement qui est sorti. le style froid, littéralement chirurgical, dénué de sentimentalisme voire d'émotions est plutôt adapté au récit de son avortement en 1963. le lecteur ne s'apitoie pas sur le sort de cette jeune fille devenue femme au moment de l'écriture ( 1999). Parce qu'elle assume entièrement son choix. La démarche est précaire, rien n'est organisé dans la société pour aider les femmes, le mot avortement n'est pas prononcé, on trouve la faiseuse d'anges par le bouche à oreille et cette dernière opère avec les moyens du bord, souvent par cupidité plutôt que par conviction. Bref, Ernaux dépose sur la page blanche son expérience brute : elle parvient à ses fins avec l'aide d'une copine, paie 400 francs l'intervention qui n' aboutit pas immédiatement car c'est à la cité universitaire qu'elle verra, sous ses yeux et entre ses mains, le dénouement. Elle clôt son parcours de femme interrompant volontairement une grossesse à l'Hôpital Dieu après une hémorragie. Il n'y a pas l'ombre d'un regret ni d'un remord, pas non plus de fatalisme mais un existentialisme pur et dur: cette jeune femme déterminée fait ce qu'elle pense devoir faire pour son bien, prenant à bras le corps sa vie, son indépendance, sa volonté, elle y met toute son énergie. C' est comme une parenthèse, une ellipse puisqu'elle reprend son mémoire de maîtrise là où elle l'avait arrêté, elle se sent différente, seulement différente.
N'invitant pas le lecteur à la compassion ou l'empathie, nous ne sommes que les témoins de son choix et ses actes, on peut à peiner les juger qu'on soit pour ou anti, là n'est pas le propos, on est face à une personne libre qui regarde sa vie en face. J'ai trouvé cette manière extrêmement bien choisie pour parler de ce thème.
Ce livre permet certainement de mieux comprendre l'intérêt de la loi Veil en 1975. D'ailleurs ce récit doit être assez proche de ceeux des femmes de cette génération qui ont été utiles à Veil pour mener l'enquête et défendre avec vigueur son projet de loi, devant un parterre d'hommes totalement déconnectés des réalités féminines en France (réalités populaire, ouvrière, rurale aussi bien que bourgeoise et citadine). Les archives sont criantes de vérité.
Repensant à l'année d'écriture de ce roman, 1999, je me suis soudain souvenue qu'à cette époque, des commandos anti ivg intervenaient encore dans certains hôpitaux de France, les salles d'avortement étaient encore parfois tenues "secrètes". C'est dire si la question reste épineuse, il n'y a qu'à voir l'actualité transatlantique.
En 2022 la prise en charge des femmes semble plus humaine, et moins tabou (j'écris seulement "moins" car un documentaire france culture passé récemment sur les ondes montre bien que l'ivg n'est toujours pas sans faire de remous).
Pour conclure, j'ai beaucoup aimé ce roman, même si je reste un lectrice très distante d'Ernaux. Toutefois j'attends avec une certaine impatience son discours à Stockholm, dans quelques semaines...Peut être aura-t-elle un message pour Camus dont le discours de Suède figure parmi ceux que je préfère.
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J'ai envie de dire tout de suite, à ne pas mettre entre toutes les mains.
Annie Ernaux raconte par le menu son expérience d'un avortement.
C'est tellement difficile qu'elle a appelé ce texte L'événement, car oui c'est un événement ce qu'elle a vécu (tiens ça me rappele le mot pendant la guerre d'Algérie : les événements...).
Deux aspects du livre me viennent en premier ; la difficulté en 1963 de se faire avorter, aucun médecin n'a voulu effectuer cette petite mort". (J'ai choisi ces mots exprès, parce que l'avortement a été décidé après un acte sexuel avec, je l'espère pour elle du plaisir, mais également concernant cet acte qui, que l'on soit pour ou contre, signe l'arrêt d'une vie, car si l'on n'avorte pas, 9 mois plus tard naît un petit être, donc une vie nouvelle), et le tatouage impossible à oublier.
Merci d'ailleurs par avance de ne pas polémiquer sur le bien-fondé de cet acte, qui pour Ernaux, est un événement. D'où le titre.
Oui, ça me paraît important de ne pas juger et condamner tout de suite, mais lire ce livre comme un acte, donc acté, donc digéré. Et puis cela ne représente rien de dire si l'on est pour ou contre, ce n'est pas le sujet du livre.
Ce fut une révélation pour moi, née en 1968, cet état des choses que je ne connaissais pas, l'avortement illégal à l'époque, et l'horreur de chercher sans trouver. Et de cela, l'auteure le fait bien transparaître, cette angoisse de ne pas trouver.
Elle a vu un médecin qui lui prescrira des antibiotiques contre la probable infection.
C'était véritablement la croix et la bannière de se faire avorter.
Elle trouvera une "faiseuse d'anges", bien glauque, mais efficace. Et chère en plus.
Rien ne nous est épargné. Rien.
De ces pages atroces, je garderai toujours une trace.
Annie Ernaux a une particularité dans son style ; elle met une distanciation dans l' écriture, et en même temps, un réel brutal et très présent. C'est sa marque de fabrique j'ai envie de dire.
Et je l'aime pour ça, comme pour Duras.
Le foetus de trois mois partira dans les toilettes, comme un étron malfaisant.
Et puis des suites opératoires catastrophiques, avec des médecins épouvantables, une horreur sans nom.
J'ai failli arrêter ma lecture et puis non, j'ai continué à boire mon calice jusqu'à la lie.
Pourquoi ? J'avais commencé je voulais terminer. Ne serait-ce que par respect pour l'auteure.
Elle a mis des mots pour que l'on puisse lire cet événement, l'appréhender, et peut-être comprendre. J'ai été bouleversée quand elle a dit qu'elle tuait sa mère en avortant.
Annie Ernaux est retournée plus tard sur les lieux pour revoir l'immeuble.
Elle a mis des mots, elle a expliqué, raconté, encore et encore, comme pour se défaire de l'indicible qu'elle a pourtant mise en mots.
Ce que j'ai ressenti après ma lecture ? le courage d'une femme libre, la tragédie d'un avortement dans ces conditions, l'angoisse de ne pas trouver, et puis surtout, surtout un acte dont on se souvient toute sa vie durant, acte tatoué, acte dit, écrit mais pas oublié.
Acte morcelé et imprimé au-dedans.
Toute sa vie.




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« Et le véritable but de ma vie est peut-être seulement celui-ci : que mon corps, mes sensations et mes pensées deviennent de l'écriture, c'est-à-dire quelque chose d'intelligible et de général, mon existence complètement dissoute dans la tête et la vie des autres. »

Dans L'événement, Annie Ernaux donne une des clés de ce qui guide son oeuvre. Une affirmation qui confortera ses détracteurs dans ce qu'ils lui reprochent, mais un fil conducteur assumé qui permit à tant de lecteurs et de s'identifier à l'auteure nobelisée.

Une affirmation qui la conduit à revenir des années plus tard, la tête froide et tournée vers l'analyse factuelle et non l'émotion, sur les étapes de sa vie qui l'ont construite. Comme cet avortement dans les années 60, dont les marques refont surface à l'occasion d'un test de séropositivité dans les années 80.

« Ma vie se situe donc entre la méthode Ogino et le préservatif à un franc dans les distributeurs. C'est une bonne façon de la mesurer, plus sûre que d'autres, même. »

Nulle envie de détailler ce livre (et de risquer de frôler le sentiment d'illégitimité masculine du sujet) et ce parcours insupportable d'une combattante d'une autre époque, pourtant si proche de la nôtre. Juste livrer quelques réflexions, à la volée.

Sur les portraits de ces gens qui traversent le livre - le docteur N., Soeur sourire, L.B., Mme P-. R. – soutiens ou indifférents, mais si bien cernés en si peu de mots.

Sur la posture distanciée délibérément choisie par l'auteure, pour éviter à tout prix le piège du pathos et de l'empathie du lecteur. Cette volonté de se conformer coûte que coûte au strict récit reconstitué, de « résister au lyrisme de la colère ou de la douleur. »

Sur le lien avec le reste de l'oeuvre, les origines sociales auxquelles on n'échappe décidément pas jusque dans les événements intimes de la vie et l'écriture qui « venge la race ».

« Ni le bac ni la licence de lettres n'avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d'une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l'alcoolique, l'emblème. J'étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c'était, d'une certaine manière, l'échec social. »

Sur la légitimité arrogée enfin, d'écrire sur tout et d'écrire sur soi pour parler au monde, quoi qu'en pense autrui.

« D'avoir vécu une chose, quelle qu'elle soit, donne le droit imprescriptible de l'écrire. Il n'y a pas de vérité inférieure. Et si je ne vais pas au bout de la relation de cette expérience, je contribue à obscurcir la réalité des femmes et je me range du côté de la domination masculine du monde. »
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Dans ce court récit autobiographique, Annie Ernaux revient sur un moment de sa vie qui l'a marqué à jamais, son avortement. En octobre 1963, celle qui n'est pas encore l'écrivaine que l'on connaît, a 23 ans. Elle est étudiante à la faculté de Lettres de Rouen et loge la semaine en cité U. Elle découvre qu'elle est enceinte suite à une brève aventure durant les vacances et décide d'avorter.

Annie Ernaux, plus de trente ans après son avortement, tente par l'écriture de décrire au plus près de la réalité les jours qui l'ont précédé, puis l'événement lui-même, dans toutes ses dimensions, qu'elles soient physiques ou émotionnelles. En s'appuyant sur l'agenda et le journal qu'elle tenait à l'époque, elle restitue sa vérité : lieux, personnes et sensations, mettant des mots sur une expérience humaine totale, à la fois de vie et de mort, du temps qui se fige dans l'attente, de la morale et de l'interdit de l'époque, de la loi, au travers d'une épreuve totalement corporelle.  
Au-delà de cette expérience la plus intime qui soit, l'auteure livre aussi un tableau sociologique de cette époque où l'avortement était illégal. Au gré de son périple pour trouver de l'aide, se faire prescrire des antibiotiques, cacher le tout à ses parents, l'auteure découvre surtout que rien de ce qui lui arrive alors n'est anodin.  Rejet des médecins, réactions méprisantes et paroles pleines de préjugés de classe resteront, comme ce « Je ne suis pas le plombier » d'un interne qui la découvre en sang. le lendemain, il sera honteux de s'être adressé ainsi à une étudiante, la croyant alors ouvrière…

Annie Ernaux est persuadée d'une chose : c'est que « les choses me sont arrivées pour que j'en rende compte ». Cet événement, son événement, est devenu écriture. C'est la meilleure manière qui soit pour le partager avec nous et pour témoigner de la condition des femmes, qui, malheureusement actuellement, régresse à une époque que l'on pensait révolue. Si la honte n'est plus de leur côté, le danger et la solitude sont de nouveau le lot de femmes privées de leur liberté et livrées à elles-mêmes.
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"Aucune femme ne recourt de gaieté de coeur à l'avortement. Il suffit de les écouter. C'est toujours un drame." Simone VEIL, ministre de la Santé, à l'Assemblée nationale le 26 novembre 1974.

1963 Anne 23 ans, issue d'un milieu modeste a entrepris des études de lettres à l'université. Elle se retrouve enceinte à la rentrée. Désespérée, elle ne sait vers qui se tourner car l'avortement est à l'époque un délit et peu de médecin sont prêts à risquer leur carrière pour aider les femmes en détresse. Un livre remarquable qui nous expose les angoisses plus que justifiées d'une jeune femme qui vit une expérience bouleversante et qui, de plus était en 1963, hors la loi. Un livre nécessaire.
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Une écriture froide, narrant les difficultés d'une jeune fille pourtant déjà âgée de 23 ans qui aurait dû prendre ses précautions avant de commettre un acte qui pouvait lui attirer des ennuis. A cette époque les jeunes filles savaient encore se tenir convenablement et résister à l'appel du sexe (quand elles n'étaient pas violées, mais c'était chose rare à l'époque), ou choisir les périodes dites « d'infertilité ».
Choisir de se faire charcuter sous prétexte d'encombrement social ou existentiel, alors que les trois mois sont déjà atteints et le petit être déjà presque formé, est une entreprise risquée et le foetus souffre.
Froideur, détermination sans hésitation, aucun sentiment ni affection ni sensibilité ni pitié pour le petit être innocent, recours à des pratiques dangereuses et effroyables, tout cela valait-il vraiment le coup ? Un prof avec un enfant sans père, cela s'est déjà vu. Et même de nos jours cela se voit de plus en plus.
J'ai particulièrement détesté ce récit, qui fait passer ses envies et ses besoins avant la vie des embryons qui ressentent déjà des sensations, des douleurs et des satisfactions, n'en déplaise aux féministes exacerbées et pour « celles et ceux » qui croient que cette masse de chair est insensible et quantité négligeable.
Quant au film il est creux, morne, effrayant aussi, montrant les états d'âmes de filles tantôt immature, têtes en l'air, sans scrupules et sans coeur, préférant leur propre vie bien tranquille et irresponsable à celle des enfants qu'elles portent dans leur ventre.
Et c'est ainsi que la France perd ses enfants et qu'elle en est même fière.
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Un livre bouleversant, description clinique jusqu'à ce qu'il a de plus horrible d'un avortement en 1964, quand la femme (ici jeune étudiante) était livrée à elle-même et devait se "débrouiller". On est atterré de ce dédain des médecins, de ce mépris des hommes, de ces regards fuyants refusant d'aider. Ces années ne sont pourtant pas si lointaines, et reviennent très vite par endroits... L'auteure parle encore ici de ce qu'elle connaît le mieux: elle. Je pense ne pas pouvoir oublier ce livre.
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