Un livre au contenu éprouvant, tant la suite des malheurs subis par l'auteur est hallucinante, mais qui me semble représenter une très remarquable illustration de la beauté d'un livre en général. Ce propos ne devrait pas me conduire en camp de travail, grâce soit rendue à la liberté qui m'est offerte. On a beau ne pas ignorer totalement les épreuves de masse subies à travers le monde au XXe siècle, notamment en Chine, cela parle tout autrement à la conscience par la voix d'un seul homme, frappant de dignité. "Je pense qu'il vaut mieux connaître la douleur que d'être dépourvu de sentiment. Si l'on est dépourvu de sentiment, à quoi bon vivre ? Nous venons dans ce monde parce qu'il y a de l'amour, bien que nous n'échappions pas à la souffrance qu'il entraîne. Accepter cette fatalité imposée à toutes les créatures de ce monde est le signe d'une sagesse rare".
Il y a tout de même des destins plus éprouvés que d'autres, et qui suscitent un profond respect...
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Dans son récit autobiograhique, l’intellectuel et artiste chinois raconte une vie de persécutions – jusqu’aux lendemains de Tiananmen –, mais aussi de rencontres.
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Victime du totalitarisme depuis sa jeunesse, Gao Ertai entame donc la dernière période de sa vie rongé par un atroce sentiment de culpabilité. D’où la noirceur de la préface d’un livre pourtant lumineux.
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