Six saucisses à roulettes

Sale temps pour les saucisses. Perdues et fauchées elles remettent leur sort à des phoques affamés mais il faudra aussi compter sur des oursons aux ventres vides.
Avec son humour décalé je ne sais pas si les enfants trouveront drôle cette histoire mais les parents s'en réjouiront sûrement. Ce onzième album d'Escoffier que je lis me met encore en joie et en appétit.
En ayant collaborée avec cet auteur lyonnais, la prolifique Cécile Gambini a montré son talent d'illustratrice.
J'apprécie beaucoup ces personnages découpés sur papier ou carton donnant un dynamisme différent à chaque page et des perspectives changeantes.
Enfin Escoffier s'est amusé avec des jeux de mots qui font fourcher la langue quand on lit à haute voix.
Un livre réjouissant à dévorer.

Je vous laisse: une odeur de viande grillée m'attend!

L'aventure est facétieuse et lègère.
Six saucisses prendront hotel dans un igloo chez des phoques? Quelle idée!
Quelle allure, ces saucisses?
Une à carreaux, une à pois, à boutons, une en carte du monde décorée.
Mais des saucisses restent des saucisses, vous couperaient les phoques en habits d'hôteliers.
Pourquoi vous diraient-ils cela?

Bienvenue à l'igloo-hôtel des phoques, il ne vous en coûtera que deux sous, voire six sur la promotion sur l'edredon.
Mais les saucisses n'ont pas de sous?
Les sans-le-sou ne prennent jamais chambre si c'est payant, tout le monde sait ça.
Alors pourquoi le phoque personnel les invitera tout de même à entrer?
Quelle générosité, me dites-vous?
Quelle fourberie, vous voulez dire!
Parce qu'attend t-on d'un paquet de saucisses?
Après les saucisses à roulettes se présenteront des ours touristes.
Pourra t-on aussi s'entendre sur le prix à payer?
Ils n'ont pas de quoi payer la chambre, les draps et les édredons.
Tel est pris qui croyait prendre, dit-on dans ces cas.

L'affaire sera pleine d'humour, fantaisiste dès le début, avec ces six saucisses qui rouleront sur une casserole à roulettes et ces phoques distingués sur talons à ressorts ( on imaginera le mouvement à chaque pas, c'est adorablement absurde).

L'art décoratif du collage de Cécile Gambini viendra soutenir l'humour malicieux de Michaël Escoffier.
Tout est un peu dingue, d'une fantaisie enfantine et rythmé presque comme une comptine, ce qui est agréable à lire.
Cela devrait plaire aux plus jeunes

Une illustration très originale et sortant des sentier battu du célèbre adage: "tel est pris qui croyait prendre". ...? Avec des personnage et une esthétique quand même assez hors du commun. A recommander!