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EAN : 978B09VHCKFYT
223 pages
(13/03/2022)
4.17/5   9 notes
Résumé :
Une disparition c’est un écran blanc et des questions sans réponse.
Luc a disparu depuis dix ans.


Son entourage semble avoir tourné la page.
Pas Tatiana. Elle jure qu’il a été assassiné.

Si Tatiana dit vrai, quelqu’un jouit de l’impunité pour un meurtre qui sera bientôt prescrit.

Le temps presse, trouver la vérité, c’est maintenant ou jamais.


Qui donc aura envie de mettre le do... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Liv pratique l'autodérision avec art. Mais sous ses airs de femme forte et émancipée, elle cache une propension à la compassion et c'est toute entière qu'elle va s'engager aux côtés de Tatiana, l'associée de son compagnon, Fidel. Cette dernière est persuadée que son amant a été tué alors que tout le monde le croit disparu. L'enquête dans laquelle Liv se lance ressemble fort à celles du héros de la série dont elle traduit les dialogues, offrant ainsi une sorte de mise en abîme divertissante. Par ailleurs, Liv n'hésite pas à se placer dans des situations inextricables, parfois comiques, parfois dramatiques, afin que ce crime soit vengé, quitte à mettre son propre couple en danger.
L'auteure nous offre une intrigue à la fois simple et suffisamment complexe pour qu'on puisse penser tout et son contraire. Discrètement, elle nous fait aussi bénéficier de sa connaissance du monde judiciaire. Mais surtout, elle ne perd jamais de vue la vie personnelle de Liv, un personnage de plus en plus attachant. Avec un humour omniprésent. Et de sacrés dilemmes à résoudre.
Une lecture qui m'a comblée de bien des manières.
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Quoi de plus intriguant qu'une disparition au sujet de laquelle tout un petit monde semble s'être fait une raison ?
Tout le monde, peut-être pas. Les parents de Luc, dont le fils a disparu dix ans plus tôt, n'ont toujours pas fait leur deuil. Et puis, il y a Tatiana, la maîtresse de Luc au moment de sa disparition. Une femme pour laquelle il allait justement demander le divorce à Lucie, son épouse, la mère de ses deux filles.
Que ce serait-il passé lors de cette confrontation ? le pire serait-il arrivé ? Lucie aurait-elle commis le crime passionnel parfait ? Toujours est-il que de cette soirée décisive de rupture, Luc n'est jamais revenu, et pour Tatiana, la raison de son absence, à partir de cette soirée, ne fait aucun doute. Meurtre !
C'est dans ce beau micmac que Liv, notre héroïne, se coince le doigt, et se fait happer le bras... et plus encore : la cervelle. Dès lors, toute sa vie se met à tourner autour de cette énigme dont aucun acteur ne semble tout à fait innocent. Jusqu'à Fidel, l'amoureux de Liv… un homme bien mystérieux, en définitive, presque inquiétant.
Qu'est devenu Luc après son ultime rencontre avec Lucie, sa femme ? Et pour quelle raison ses proches restent-ils aussi discrets ? C'est ce que Liv veut découvrir à tout prix.

Pour la quatrième fois, Sylvie Etient campe son personnage de femme, plus très jeune, encore désirable et hantée par des désirs encore inassouvis. Pour la quatrième fois, et toujours avec autant de brio.
La qualité d'un roman à énigme (c'est ainsi que je qualifierait Déclaré absent) tient à plusieurs facteurs.
Tout d'abord, il faut des personnages inspirant des sentiments allant de la sympathie vive à l'antipathie catégorique, mais il est également nécessaire que ces personnages soient porteurs de zones d'ombre. L'auteur du roman à énigme doit jouer avec ses fusains de façon à ne jamais révéler tout à fait son dessin (ni son dessein).
Ensuite, il faut une énigme (de la Palisse), et pour qu'elle tienne, il est indispensable que l'auteur du roman sache parfaitement où il met les pieds. Car, ici encore, tout ne doit pas être dévoilé à la fois, chaque élément doit être servi just in time (pas de dessert dans les entrées).
Après, il faut un style et de la mesure. Il est préférable que le style soit simple (pour ne pas empiéter sur le domaine de l'énigme), clair, aéré, et que la mesure soit bonne : ordre et dosage.
Je reconnais toutes ces qualités à Sylvie Etient, et je pense que cela tient à ce qu'elle écrit avec bonheur, goulûment.
Sylvie Etient fait dans la pâtisserie : ses héroïnes, on en mangerait ! Elles ont tout de la religieuse, du baba, elles sont taillées dans la frangipane, elles sont servies sur un plateau.
Sylvie Etient fait dans le professionnalisme. Mais bien entendu qu'on la sent, l'avocate derrière la précision de l'information, la finesse de découpe de la loi ! En carpaccio, elle nous le sert le Code Pénal. Et cela donne au lecteur l'assurance de ne pas lire n'importe quoi, mais un récit précis, documenté… en quelque sorte : un dossier en béton. Et j'oserais dire que derrière cette énigme policière s'en cache une autre, un peu philosophique, mais surtout très humaine, qui nous concerne tous sans exception : ne sommes-nous pas, nous tous, les créateurs de notre réalité ? Et dans ce cas, nos vies ne seraient-elles pas des fictions ?
Et le style. Ah, ben oui, je n'avais pas encore évoqué le style de Sylvie Etient. Elle écrit par petites touches, comme peignaient les impressionnistes. Petites phrases, courtes, sveltes, souvent primesautières. Ce qui donne le sentiment de lire un livre écrit par une amie pour ses amis. Il y a un ton convivial dans ces pages, une simplicité loin d'être simpliste, car on sent bien le soin apporté aux mots.
Tout cela (et plus encore, faut rien divulgâcher !) aboutit à une lecture agréable, un jus de fruit frais sous les arbres. Disons : goyave-pamplemousse ou, sinon, fruit-de-la-passion (amoureuse), car au fond, que cherche Liv, sinon l'amour ?
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J'ai lu « déclare absent » de Sylvie Etient et marchant dans les pas de Liv, personnage imaginé par la plus parisienne des autrices provinciales, je suis rentré dans l'univers mystérieux et haletant de « porté disparu sans laisser de trace » ou est-il ? Que fait-il ? Est-il vivant ou mort ? Liv n'en dort plus… Et le lecteur non plus ! Est-ce une enquête policière, est-ce un polar, un thriller, un roman à suspense, un OVNI de la littérature, entendez un ouvrage vagabond non identifiable… Eh bien, je dirais tout ça à la fois, tout en étant rien de tout ça, car ce bouquin lance la question de la pertinence des étiquettes et de la classification de la littérature.
Enquête policière ? Oui, mais sans flic atypique et désabusé à deux doigts de la retraite ni détective privé misanthrope carburant au bourbon. C'est Dame Liv qui mène l'enquête, une enquêtrice charmante, aussi amatrice que naïvement maladroite, mais des plus motivée. On a souvent peur pour elle, tellement elle possède cette fâcheuse manie de fourrer ses jolis doigts dans des prises gravement sous tension. Mais, contrairement à ce qui arrive très souvent dans ce genre de bouquin, le lecteur ne ressent pas le besoin de crier à la belle dès le premier tiers du livre consommé :
« Mais bon sang nigaude, t'as des pelures de saucisson devant les yeux, la solution, elle est là, devant toi, façon paquet-cadeau de l'auteur, et toi, même pas tu la vois ».
L'intrigue est très bien construite, les indices pointent leur museau au fur et à mesure. Tout comme l'investigatrice, le liseur avance sur la piste tout en échafaudant les hypothèses suggérées par la machiavélique Sylvie. Il m'a fallu attendre les 90 % du bouquin pour découvrir le pot aux roses, quelques paragraphes seulement avant l'enquêtrice en tailleur.
Donc c'est bien un polar, un roman policier sans policier excepté un privé très réussi, mais aussi fictionnel pour Liv que cette dernière l'est par nous… Si vous voulez comprendre l'allusion, il vous faudra enquêter à votre tour.
Est-ce un thriller ? Non, pas vraiment… Pourtant l'intrigue nous tient grave en haleine en nous dévoilant progressivement ô combien le ou la coupable pourrait s'avérer dangereux s'il se sent démasqué.
Ce qui fait donc de cet ouvrage un roman à suspense. Et comme il m'a fallu une nuit pour le lire, je le classerai, pour son côté multigenre dans le rayon OVNI non étiquetable, ce qui tombe bien, Sylvie Etient n'apprécie guère les étiquettes. Et tant pis pour les adeptes de la classification abusive.
Il y a une cerise sur le gâteau, plus qu'une cerise en fait, un nappage. le personnage principal et la façon dont il nous est dépeint. Liv nous expose ses peurs, ses faiblesses, ses doutes, ses lâchetés, ses erreurs, ses craintes, ses angoisses, ses délires, ses espoirs, ses fantasmes, ses contradictions… La liste pourrait s'allonger jusqu'à l'angle de la rue Vaugirard, tant la personnalité de notre apprentie détective est passée au crible. Elle ne nous cache rien, alors forcément, on se sent proche d'elle, presque intime… C'est vrai qu'elle n'a rien d'une miss Marple.
Enfin et pour conclure, il y a l'écriture, moderne, dynamique, parfois rentre-dedans, pleine de drôlerie et assaisonnée de réjouissantes métaphores. L'écriture d'une romancière à la page, épiant et illustrant son époque de toute sa joyeuse verve.
Pour un premier essai, un coup de maître, ce polar qui n'en est pas vraiment un est une réussite.

Lien : https://jeanbjouteur.wixsite..
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Adeptes de la lecture compulsive et de romans policiers, je vous invite à découvrir Déclaré absent de Sylvie Etient.
Luc a disparu. du jour au lendemain. C'était il y a dix ans et dans quelques jours, il sera officiellement considéré comme étant décédé ; son entourage s'est fait à cette idée. Sa femme, dont il voulait divorcer, sera officiellement déclarée veuve. Quand Liv fait connaissance de Tatiana, la maîtresse de Luc, le doute s'installe. Tatiana est persuadée que Luc a été assassiné. Liv est prête à bousculer sa vie amoureuse pour aider la jeune femme à démasquer le meurtrier.
« Luc a envahi ma vie. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien, je n'ai jamais vu cet homme. Ce que je sais, c'est que j'ai besoin de savoir s'il est mort ou vivant, parce que s'il est mort, comme je le crains, j'ai croisé son meurtrier sans être capable de l'identifier. »
Comme un peintre travaille sa toile, Sylvie Etient écrit par touches précises et percutantes où l'humour prévaut bien souvent. Les phrases font mouche, l'intrigue se complique, les pistes se multiplient, le suspense monte.
Sylvie Etient « raconte des histoires contemporaines de femmes quinquagénaires se trouvant volontairement ou non, confrontées à des bouleversements de leur existence qui vont leur fournir l'occasion de saisir leur liberté et de l'éprouver. Les personnages masculins mis en scène dans mes romans font honneur à la gent masculine. Ce n'est pas la guerre des sexes qui s'y joue mais le déplacement des lignes entre les femmes et les hommes. La comédie n'est jamais très loin, mais les sujets profonds non plus. »
J'ai aimé le rythme de ce roman policier, les personnages en relief et surtout Liv pour sa verve et son indépendance.
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« Déclaré absent » est le 4e roman de Sylvie Étient.

Il s'agit d'un polar. Luc a disparu depuis dix ans mais pour quelles raisons ? S'agit-il d'un meurtre ? C'est ce que tente de résoudre Liv le personnage principal.

Dans sa vie d'avocate, Sylvie Etient a travaillé sur de nombreuses affaires dont des cas de disparitions. C'est pour cette raison qu'elle a décidé d'écrire une histoire ayant pour sujet la disparition d'un homme.

Je dois vous avouer quelque chose : les romans policiers ne sont pas ma tasse de thé, j'ai toujours eu du mal à suivre le déroulement de l'enquête, à m'y retrouver au niveau des personnages, qui a fait quoi qui est soupçonné, etc. Ce fut le cas hélas pour « Déclaré absent ».

Mais je suis certain que les amateurs de polar y trouveront leur compte car l'intrigue est bien ficelée et les personnages attachants. On retrouve le style de l'auteure toujours composé de dialogues truculents et d'humour.

Le meilleur roman de Sylvie Etient est pour moi « Ce qu'elles préfèrent dans le mariage... » (lire ma critique sur Babelio).

Blog de Sylvie Etient : https://sylvieetientauteure.com/
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Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
On sort l’ardoise magique, on efface tout et on recommence. Mais il a suffi que Fidel se plaigne du tracas que lui cause la situation pour réveiller sa colère contre lui, recontacter ce dégoût pour son égoïsme qui lui a donné envie d’agir, lui fournissant ainsi le carburant pour l’affronter. Ce ne sera pas une scène de réconciliation. Pouce vers le bas : rupture ! — Je te retrouve bien dans cette façon que tu as de regarder ailleurs lorsqu’il y a un problème pour préserver ta petite tranquillité ! Il s’agit d’un meurtre, d’un MEURTRE, commis à côté de toi sans que tu bronches ! Ton associé, qui était aussi ton ami a été assassiné par sa femme, et toi, tout ce que trouves à faire c’est de boire du champagne avec elle ! Ses filles sont élevées par l’assassin de leur père ! C’est peut-être le pire dans cette histoire, ce secret innommable sur lequel elles se construisent.
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Pour Liv, rompre, c’est muer. Elle garde les intemporels, ceux qui traversent le temps, et elle jette ceux qui ont été les témoins privilégiés de l’histoire qui vient de s’achever. Témoins devenus gênants, dépouilles de l’histoire morte. Cette paire d’escarpins par exemple, trop hauts, très « nana », achetée en pleine crise de séduction, elle se souvient dans quel état de désir elle était, les hormones en folie, production de sérotonine et d’endorphines à plein régime et elle, toutes voiles dehors. Son cerveau colonisé par l’obsession d’attirer son mâle, dédié à inventer des stratégies dignes d’une fleur en quête de pollinisation.
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Lorsque Liv s’est approchée d’elle, Lucie a aussitôt levé les mains pour signifier qu’il faut respecter les gestes barrière, un geste aussi efficace qu’une décharge de deux-cent- vingt volts. Liv est parcourue d’un frisson lorsqu’elle croise le regard de Lucie, cette femme a quelque chose de glaçant, elle lui fait l’effet d’une androïde.Lucie ne cherche pas à faire semblant, elle ne marque d’intérêt pour personne. Vide de tout affect lorsqu’elle approche un de ses semblables. Liv ne peut s’empêcher de penser qu’elle a dû déployer des ruses d’insecte pour se reproduire.
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Liv déteste les endroits encombrés, voir traîner des affaires un peu partout l’indispose, lui donne un sentiment d’envahissement de son espace. Titus qui semait le chaos sur son passage la rendait malade. Quitte à aller chercher dans le réservoir des prénoms antiques, son père aurait mieux fait de l’appeler Attila. Un rituel à chaque rupture. Certaines femmes pleurent pendant des jours et des mois, d’autres font de la boulimie, d’autres encore se jettent sur la première âme qui passe, elle, change de peau, donc de vêtements.
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La venue de Léone a fermé tout désir de maternité chez Liv. Tomber enceinte à quatorze ans, une grosse bêtise. Ne plus tomber, jamais.
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