Si vous me suivez depuis quelques mois, vous connaissez peut-être mon engouement pour le Joyau, le premier tome de la trilogie La Cité Solitaire d'
Amy Ewing... J'avais instantanément adhéré à l'univers, et le seul élément à avoir empêché un coup de coeur était la romance, trop rapide et trop lourde à mes yeux.
Aussi, lorsque
La Rose Blanche, le deuxième tome, est sorti – à savoir il y a quelques jours à peine – je suis entrée dans un état d'hystérie assez inquiétant, et ai remué ciel et terre pour tenir ce livre entre mes mains. J'ai cependant assez vite déchanté, dès la page 7 en fait, parce que je ne me souvenais globalement de rien. J'ai donc relu le premier tome avec rapidité et délices – 550 pages en une soirée, tout de même –, pour terminer le second dans la matinée suivante.
Le tome 2 reprend donc à l'instant précis auquel se terminait le livre précédent, soit après que
Violet s'est fait surprendre dans les bras d'Ash par la Duchesse , et l'intrigue repart donc quasi-instantanément.
On ne peut pas dénier l'addictivité de ces livres, qui se retrouvent greffés à nos mains dès qu'on pose nos yeux sur la première ligne. le rythme est extrêmement soutenu, les rebondissements multiples, et on passe par énormément d'émotions, par l'horreur comme par la surprise ou l'attendrissement.
Mon intérêt était cependant inégal : le premier tiers, consacré à la fuite de Violet hors du Joyau, m'a moins plu que les deux suivants : il était plus répétitif, et m'aurait lassé s'il avait duré plus longtemps. Cependant, la dernière partie du roman était très convaincante, abordant des thématiques captivantes.
Violet est un personnage qui me plaît toujours autant, pour sa loyauté, sa détermination, et sa capacité à ne pas passer des pages et des pages à se lamenter sur son sort. Elle fait souvent de – grosses – erreurs, mais cela ne la rend que plus attachante.
Les compagnons de Violet sont toujours très sympathiques, ses ennemis toujours aussi abominables, et tous sont rejoints par quelques nouvelles têtes, ce qui est fort appréciable.
Le seul qui m'avait posé problème dans le Joyau était Ash, que j'avais trouvé creux, et qui m'avait profondément agacée. Dans ce tome-ci, l'auteure s'efforce de lui faire gagner en profondeur, et on apprend beaucoup d'éléments sur sa vie, sa famille... Il devient donc plus intéressant, même si, globalement, il ne sert pas à grand-chose. À mes yeux. Il peut éventuellement bonifier un paysage grâce à sa beauté, mais il passe tout de même trop de temps à se plaindre pour que sa présence soit appréciable.
Par ailleurs, j'ai toujours énormément de mal avec la romance, comme c'était déjà le cas dans le premier tome. Elle est ici assez plate, n'apportant pas grand-chose à l'intrigue, et surtout terriblement ennuyeuse. On ne sent pas d'étincelles, d'alchimie, aucune de ces petites choses qui rendent une romance... Ici, Ash et Violet sont ensemble, ils s'embrassent toutes les 100 pages pour confirmer que c'est l'amour fou, ont des petites disputes parce que c'est le deuxième tome d'une trilogie de dystopie et que les petites crises de couple sont un passage obligé dans les livres de ce genre, et on leur reproche d'avoir pris autant de risques à chaque chapitre.
Et... disons que je ne suis pas survoltée par ce mignon petit couple.
Qu'est-ce que je suis acerbe. En fait, je dois être jalouse d'eux. C'est ça. de l'amertume de célibataire.
J'ai préféré le premier tome à
La Rose Blanche, mais ce dernier une très bonne lecture, très différente de son prédécesseur. J'avais peur d'être très déçue, mais cela n'a heureusement pas été le cas.
L'auteure a su renouveler sa saga, en utilisant des décors, une atmosphère et des enjeux qui n'ont rien à voir. On s'intéresse ici aux mères porteuses et au pourquoi du comment de leurs pouvoirs, ce qui donne lieu à quelques passages passionnants. L'auteure met tout doucement en place les bases de son dénouement, que j'attends désormais avec ferveur ! Oui, parce que la fin réserve un splendide cliffhanger, encore pire que celui du Joyau. Vous êtes prévenus.
Et puis, cette couverture. Mes yeux pleurent de joie à sa simple vue.
Note attribuée : 8/10 : une saga toujours aussi prenante et divertissante, malgré un deuxième tome légèrement en dessous du premier, comme c'est pratiquement toujours le cas dans les trilogies dystopiques. Des personnages attachants, un rythme effréné, parfois quelques passages un peu répétitifs, mais dans l'ensemble une suite tout à fait satisfaisante ! Sans doute pas le livre de l'année, certes, mais cela reste très agréable à lire.
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