Formica : Une tragédie en trois actes

e crois que c'est impossible d'expliquer pourquoi une BD nous fait rire ou pas. L'humour de Fabcaro est pour moi, irrésistible. Après Zaï Zaï Zaï et Et Si l'Amour c'était d'Aimer voici donc Formica. J'ai passé un très bon moment , (un peu trop court), pourtant, je n'aime pas qu'on meurt dans les BD surtout pas lorsque l'on tue des enfants ! Or le fait que ce dimanche-là, comme tous les dimanches, la famille se réunit mais ne trouvera aucun sujet de discussion se soldera par la mort « tragique » de deux enfants. le côté décalé de cet auteur qui n'insiste jamais sur ses blagues me réjouit beaucoup, j'ai emprunté cette BD à la bibliothèque mais je sais que je vais l'offrir et me l'offrir aussi .
Lien : http://luocine.fr/?p=11580

Du Fabcaro !
Rien à dire de plus !
250 caractères obligatoires pour laisser un avis donc...
J'aime le pâté en croûte et le karaté mais apprécie moins les samoussas au saumon.
Par-delà les cimes de l'anapurna, que dire de la poule au pot ?
J'adore le boeuf bourguignon !
Voilà...

Fabcaro prend ce qui est sa marque de fabrique : l'écart absurde entre les dessins et les propos tenus.
Ici un repas de famille. le problème c'est comment arriver à la fin de ce repas en ayant eu des discussions alors que ces parents, leurs filles et beau fils et petits enfants n'ont rien à se dire. La politique? ils sont tous du même bord.
Les blagues racistes? Même cela ils ont du mal. Donc ils trouveront autre chose et ils se sépareront ravis vers 16 h avec le repas enfin terminé.
Délicieusement absurde!

Tu aimes l'humour noir et déplacé ?
Entre donc et viens partager un repas avec nous ! Tout le monde t'attend. Oui, papi et mamie sont là aussi avec leur sujet de discussion sur la politique et l'écologie. Quoi t'es végétarien maintenant ? oooh c'est bon, tu vas quand même goûter mon poulet rôti ! J'ai cuisiné toute la journée ! Comment ça j'abuse ? de toute façon, on ne peut plus rien dire ....

Formidable ce Formica ! ou comment faire du déjeuner dominical un drame hilarant. Au menu : un maxi kebab, du poulet aux hormones, des pâtes fades, de la galette industrielle et puis aussi des petites mesquineries (une famille quoi), des enfants (mais en fait, on s'en fout un peu), un choeur antique (ben oui, pourquoi pas ?) et le gouffre vertigineux des obligations familiales. le tout arrosé d'un humour absurde et délirant. Fabcaro ose tout encore une fois et ça fait du bien !

Vénéneusement familial. Comment engager la conversation ? Vertige du vide. Ambiance à la Bertrand Blier, en plus terne, en formica. Pour un livre crapoteux c'est parfaitement maîtrisé.

Découverte de Fabcaro à l'occasion de cet album reçu en cadeau.
Sur la représentation d'un simple repas dominical et familial, dans une atmosphère de petite bourgeoisie, l'auteur vient greffer une multitude de caricatures sociétales. le contraste entre l'apparente platitude de la scène, servi par des dessins doux et sans aucun effet de mouvement, et la presque violence des propos est saisissante.
Si l'on rit sur le moment, je n'ai pu m'empêcher de réfléchir sur la banalité dans laquelle nous prétendons traiter des sujets de société important.

Hilarant

Bon dimanche ! Et bon appétit bien sûr !

Encore une fois FabCaro excelle dans l'art de disséquer le genre humain, dans toute son absurdité et sa médiocrité.
Qui n'a pas eu l'occasion de vivre un déjeuner dominical en famille risque-t-il de passer à côté de cet humour corrosif ? Quel nenni ! Car avant tout FabCaro parle de nous, de toi, de lui, d'elle, de l'humain qui est en toi, dans toute sa bêtise et son incongruité. Et cette satire nous tire des fou rires incroyables, parfois acides car plein de souvenirs, parfois francs et cathartiques car rire de nous est une source de santé mentale finalement, et c'est bon de rire Ah Ah, oui c'est bon de rire parfois.
À table, la panique monte car aucun sujet de conversation ne vient, et le silence convoque le pire. Et le pire appelle le délire, et le délire engendre le no-limit, un lâcher-prise complet. Et cette folie douce dans laquelle sombre les personnages de cette tragédie neo-antique nous entraîne loin. C'est jubilatoire ! C'est sain.

Un cocktail déjanté mêlant l'ubris des MontyPython, le nimportnawak des Nuls, l'exubérance de Buster Keaton, l'irrévérence de Pierre Desproges tricoté avec délice et brio par un FabCaro déchaîné. Unique !

Tout est possible, et chaque détail est croqué avec perspicacité : un huis clos explosif où tout part en vrille en quelques minutes, pour notre plus grand plaisir.
Après le discours, qui rappelle la même unité de lieu et de temps (un repas en famille), ce Formica, tragédie sarcastique en 3 actes, va vous tirer les larmes… de rire, évidement.

Ô merci à toi troubadour du croquis ubuesque ! Merci pour ce moment de pur extravagance désopilante !
Merci pour faire naître ces petits bijoux surréalistes, je me sens moins seule dans l'univers de savoir qu'on peut rire ainsi ensemble. Coeur avec les doigts, tous les doigts.
Lien : https://la-licorne-a-lunette..

Toujours aussi drôle, décalé, cru, et inattendu !