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Dommages collatéraux est un récit autobiographique qui débute avec le grand-père Nick, un immigrant italien arrivé en Amérique en 1901. Buveur invétéré, le vieux avait un extraordinaire talent de conteur qu'il transmet à son fils John qui deviendra un scénariste à succès et auteur de romans. John Fante passera sa vie à boire pour oublier qu'il prostitue son talent à Hollywood et finira par développer le diabète. Il devra se faire amputer et c'est aveugle qu'il dictera à sa femme Joyce son dernier roman —Rêves de Bunker Hill.

À mesure qu'on avance dans le livre, Dan Fante insère des chapitres où il raconte sa propre vie de pochard et d'écrivain raté. Au fil des ans, il sera chauffeur de taxi, détective privé, chauffeur de limousine, agent de télémarketing, vendeur de voiture… sans jamais arriver à se défaire de son alcoolisme. de multiples descentes aux enfers le mènent au bord du suicide puis aux douze étapes mais même après avoir cessé de boire, son cerveau continue de lui faire la vie dure et ce n'est qu'après une expérience mystique qu'il trouve enfin la paix.

Plusieurs parties du livre ont fait l'objet d'un récit ailleurs, notamment le chapitre 16 où il fréquente des hippies à New York. C'est une des nouvelles du Livre des fêlures. Un bon tiers des autres chapitres sont dans Limousines Blanches dans une prose littéraire —et non autobiographique— plus intéressante à lire. Les chapitres consacrés à son grand-père Nick et son père John sont les plus intéressants car ils ne sont pas redondants comme le reste du livre. Dommages collatéraux intéressera les inconditionnels de Dan Fante et ceux qui voudraient en apprendre davantage sur son illustre père, le grand John Fante.

À noter : de nombreuses photographies agrémentent le livre.
Lien : https://alaincliche.wordpres..
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J'ai toujours trouvé ça étrange les gens qui appelent leurs parents par leurs prénoms. Dan Fante, lui, appele son père par son prénom ET par son nom : John Fante. Et oui. Il se débat avec ça et nous, on le lâche pas. On galère avec les nanas avec lui, on prend tous les petits boulots où la tchatche rapporte gros, on boit énormément d'alcool, on tape un peu de poudre, on essaye de se suicider, on va aux putes, et à l'occasion on se fait sucer par un pédé dans un cinéma porno.

Un sacré programme les amis, servi par un Dan Fante sans concession. Tu l'as fait gros. Chapeau.
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Le parcours incroyable de deux écrivains qui ont épanché sur le papier les maux qu'ils noyaient dans l'alcool. Si comme moi vous pensez que John Fante était un écrivain de génie, vous verrez que Dan est à sa hauteur... et qu'il vous faut ce livre !
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WOW.

Dan Fante remonte l'arbre généalogique dont il descend, racontant la vie de son grand père, un immigré italien, débarqué à New-York au début du XXe siècle et grand alcoolique devant l'Éternel qui transmettra cette tare à son fils, John Fante.

John Fante, d'abord publié en 1938 avec Demande à la poussière, mettra néanmoins sa carrière d'écrivain de côté pour devenir scénariste, faire bouffer sa famille et vivre au rtyhme du L.A. des années 40.

À la fois basé sur l'histoire de ses proches et sur des anecdotes personnelles, Dan Fante raconte ses premiers boulots (chauffeur de taxi, détective privé, vendeur de bagnoles,...) ses tentatives de suicide, ses magouilles dans le milieu de télémarketing et ses embrouilles avec des gars des Black Panther, le tout assaisonné par des multiples expériences sexuelles toutes plus débridées que les précédentes mais aussi de tout le contexte culturel et littéraire qui tournait autour de son paternel.

En plus des nombreuses photos en noir et blanc qui illustrent chaque chapitre, ce récit est bourré de couleurs qui frappent au fur et à mesure de la lecture. Dan Fante était un grand poète, découvert beaucoup trop tard. Émouvant, drôle, dur, parfois même ultra violent, minou si t'as jamais rien lu de lui y'a encore quelques perles trouvables.

On referme ce livre avec une petite boule dans la gorge, l'envie de lire tout John et Dan Fante, et quelques conseils pour écrire un bouquin (dont celui de jamais abandonné, easy).

Dommages collatéraux est épuisé ! Alors si y'a des éditeurs chauds patate pour reprendre les droits c'est le moment. Il ne faut pas que cet héritage sombre dans l'oubli. C'est d'abord un très grand texte et un documentaire hyper fourni sur tout ce qui entoure de près l'auteur de Mon Chien stupide.

J'vous jure que s'il est réédité un jour j'le défendrai corps et âmes pour que les futurs lecteurs s'imprègnent bien de cette ambiance sépia californienne et new yorkaise qui explose à chaque page tournée pour nous propulser dans une ambiance très proche du héros de John Fante, Bandini.

Mec. Un récit autobiographique de killer !

See ya !
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Se lit d une traite. Aide à mieux comprendre l' auteur. Il surpasse tous les autres auteurs de sa génération, sans la célébrité. Son fils, dan fante, expliquait lors d une interview que son père a toujours écrit uniquement pour le plaisir.
Prenant unique subtil Magique
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La très regrettée 13e NOTE.
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J'aime les auteurs qui écrivent avec leur sang, si j'ose cette métaphore un peu bas de gamme. Mais le fait est que les mots de Dan Fante nous plongent dans un univers de misère, d'alcool, de fuites et d'errances lunatiques. Dan Fante s'est placé sous le parrainage de trois grands auteurs : son père John Fante, Hubert Selby Jr et Charles Bukowski. J'ai souvent mis en parallèle Selby et Dan Fante, dans mon paradis personnel, tant ils me renvoient chacun une image à la fois solaire et violemment sombre de l'Amérique.
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Je vines de le commencer ce soir dans le métro ...j'adore ..je pense qu'il ne va pas faire grand feu ......adopté comme les bouquins de Papa john fante .....
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