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3,95

sur 132 notes
Drôle de titre!
Comme si le fait de vivre sur les rives du Mississippi s'apparentait au « trou du cul » du monde. Une certaine littérature américaine s'inspire souvent de sa ruralité la plus frustre et produit des histoires où des laissés-pour-compte traînent une désespérance sans issue, dans un contexte social ou économique exsangue.

Elles ne font pas envie, ces vies de paumés tirant leurs galères dans les campagnes du Vieux Sud: Un lutteur au cerveau à demi grillé, une fille noircie de tatouages, un cirque ambulant, des bookmakers, des paris sur combats à mains nues, de l'alcool, etc...

L'ambiance de thriller noir, sombre et violent, est efficace, l'écriture est puissante, le rythme effréné et les descriptions hyper réalistes. On est englué dans des vies de déveine, où tout effort semble vain pour rattraper ses erreurs ou soulager ses regrets.

Le talent de plume de Michael Farris Smith est indéniable et son intérêt pour la condition humaine difficile dans les états du Sud se confirme, après le très réussi Nulle part sur la terre.
J'ai néanmoins subi un réel essoufflement dans cette narration qui nous conduit en spectateurs vers un combat prévisible pour un vieux lutteur couvert de dettes. Et ce ne sont pas les touches d'humanité qui traversent les personnages qui me sauvent cette lecture, à réserver aux amateurs du genre.
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Jack a été abandonné à la naissance . Élevé par Maryann de 12 à 19 ans, on le retrouve au début du livre cassé par la vie, les coups , les dettes . On est dans le delta , au Mississipi et Jack s'apprête à jouer sa vie, son honneur et payer ses dettes avec la société et sa conscience.

J'ai adoré Nulle part sur la terre, roman d'une noirceur qui n'a d'égal que son humanité . Et c'est donc avec enthousiasme que je me suis porté sur ce Pays des oubliés . Sans être franchement déçu, j'avoue avoir trouvé l'histoire un peu trop convenu et même si la hasard fait bien les choses, ici , il les fait vraiment très bien.
Jack est en effet un oublié , un gars qui va vivre de combats clandestins, au point de devenir une loque à 40 ans . On est dans une Amérique que l'on s'efforce de ne pas montrer , celle des exclus, celle de Boston Terran mais aussi de bien d'autres auteurs, exprimant par la plume le malaise social de leur pays.
Jack n'est pas le seul oublié: Il y a cette armée de délinquants qui vit de fêtes foraines clandestines , il y a toute la cour de "Big Momma", personnages miteux vivant sur le dos des endettés, il y a Annette qui vit de son corps .
On est dans l'Amérique post subprime, où les devantures sont fermées et les maisons abandonnées. Ce n'est cependant pas le propos de l'auteur.
C'est l'histoire de Jack, parti seul dans la vie . Comme dans son roman précédent, les personnages principaux ont une grande âme et un sens de l'humain que le pays de l'oncle Sam semble avoir oublié.
Livre intéressant mais pour moi bien en deçà de Nulle part sur la terre.
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Le Pays des oubliés Michael Farris Smith chez Sonatine ,janvier 2019 #LePaysDesOubliés #NetGalleyFrance.
Comment résister! Michael Farris Smith c'est l'auteur de Nulle part sur la terre un roman qui m'a enthousiasmé donc en avant pour le Pays des oubliés .Direction La Louisiane bien sur. Parmi les écorchés de la vie je vous présente tout d'abord Jack Boucher, un paumé drogué qui survit grâce à des combats clandestins mais il a reçu tellement de coups que le risque de laisser sa peau augmente à chaque coup. Non loin il y a Annette la jeune femme "papillon" et Baron le patron du convoi de fête foraine et puis Maryann bien sur cette femme qui a su tendre la main à Jack quand il le fallait...
L'écriture de Michael Farris Smith m' a entrainée avec tous ces désespérés, fichtre qu'il écrit bien ce mec! Mais voilà sans doute n'était-ce pas le bon moment pour cette lecture, supporter la noirceur abyssale de ce roman a été pour moi difficile et douloureux. Mais bien sur ceci n'est que mon modeste avis et il n'engage que moi.
Un grand merci aux éditions Sonatine pour ce partage .
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♫ Premier coup d'poing, échangé, dans une cour, de récré ♪

♫ Premier combat, dans la cage, que vous v'nez d'remporter ♪ Ça ne s'oublie pas quand c'est la première fois ♫

Je ne voudrais pas faire hurler dans les chaumières avec cette vieille ritournelle que je viens de vous remettre en tête, mais elle m'est venue spontanément à l'esprit…

Je m'en voudrais aussi de faire pleurer dans les chaumières avec l'histoire malheureuse de Jack, abandonné à l'âge de deux ans par ses parents, uniquement vêtu d'une couche sale et brinquebalé ensuite de foyer en foyer…

Mais c'est ainsi… Vous aurez la larme à l'oeil et personne ne saura si c'est à cause de l'histoire triste de Jack ou à cause de la chanson que je viens de vous remettre en tête pour toute la journée.

Ma foi, j'aurais pu chanter du Nolwenn avec son ♫ Cassé ♪ car c'est ce que Jack est, cassé de partout. Trop de combats dans la cage, trop de coups de poings encaissés, trop de cachets avalés, trop de whisky, trop de dettes à rembourser, trop de tout.

Pourtant, à l'âge de 12 ans, ça avait mieux tourné pour lui, quand Maryann l'avait accueilli, mais on ne peut pas lutter contre ses démons et si Jack s'était apaisé, d'autres sont venus jeter de l'huile sur le feu bouillonnant qu'il était.

Jack, on pourrait le cataloguer dans les loosers : il a emprunté de l'argent à Big Momma Sweet, l'a joué dans les combats, ne s'est pas couché quand on le payait pour ça, a joué au casino pour se refaire, ne s'est pas retiré à temps…

Un cercle vicieux dans lequel il a mis le doigt et impossible d'en sortir, un pas après l'autre, il court à sa perte car il est incapable d'être raisonnable, est tête brûlée et on a souvent envie de l'attraper par le col, et pourtant, on reste là à le regarder s'enfoncer de plus en plus, en serrant les dents pour lui.

Ce roman noir est court mais tous les ingrédients du roman noir se trouvent dedans ! Rien ne manque, ni les personnages flamboyants, paumés, violents, alcooliques, sans morale aucune, profitant des faiblesses des autres ou les loosers magnifiques.

Comme durant un match dans la cage, les coups pleuvent entre les rounds et l'auteur, s'il te laisse tout de même respirer, t'entraine vers le combat ultime, celui dont tu as peur de ne pas tenir, de t'écrouler et de voir ton sang imprégner le ring sale sur lequel tous les coups sont permis.

Là, tu as envie de te mettre à genoux et d'implorer le créateur de ses pages d'épargner un peu ses personnages, de leur offrir des vacances, loin de tout cela, de faire intervenir les Bisounours pour calmer le jeu, mais pas de miracle, l'auteur ne t'écoute pas et on se prend des pains dans la gueule et on en redemande.

Un roman noir violent, sombre, avec très peu de sucre, profond, âpre, mais il est réaliste, juste et la plume de l'auteur se plante dans ton coeur car il nous offre des personnages puissants, même dans leur détresse ou dans leur loositude (comment ça, le mot n'existe pas ? J'm'en fous).

L'Amérique profonde, une fois de plus, m'a envoûtée. Normal, avec Michaël Farris Smith aux commandes, le voyage ne pouvait être que très bon.

Mais il serait peut-être temps que je me fasse un roman d'humour ou un Oui-Oui, ça me ferait du bien au moral littéraire.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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USH ! Onomatopée exprimée pendant un coup de poing bien placé. Ou alors après une grosse rasade avalée qui brule le gosier. Expression d'un lecteur partiellement sonné par une autre solide livraison de noir par Michael Farris Smith.

Pauvre Jack, il a pas grand chose pour lui.. Ah si un prénom qui colle complètement avec le whisky qu'il les qu'il s'envoie derrière la cravate à grandes doses de sanglier pour essayer de noyer ses problèmes, mais, flute, ils veulent vraiment pas couler, alors faut bien finir la bouteille au goulot.

Assommer une vie misérable de gamin orphelin bringuebalé de foyers en foyers n'ayant pour identité qu'un nom que ses vrais parents ne lui ont pas donné. Et manque de bol une fois de plus se retrouver le Mississipi.

Le Mississipi. Outre être l'état qui fout le plus de confusion dans tes connaissances en orthographe quand il est prononcé par un bègue, c'est aussi un spot défavorisé ou la part de culture agricole l'emporte sur la beauté des paysages. Non mais il va nous faire rêver avec quoi l'auteur ?

Eh bien avec cette bonne vieille carcasse de Jack, ses maux de corps et d'esprit, sa couenne raide de sanglochon et sa soif de whisky, d'opiacés et de justice. le Mississipi, ses oubliés, ses combats à main nues, ses forains et sa pègre. Une atmosphère, miteuse, rêche et âpre. Un environnement triste et beau. Et cette écriture à la suie qui noircit le bouquin.

J'ai aimé ce titre même si je l'ai trouvé un peu plus introspectif et moins créatif que son premier joyau d'obsidienne : le pays des oubliés. J'y ai retrouvé avec délectation sa plume noire envoutante. Je range ce petit noiraud à coté de ses copains de David Joy.

Vivement le prochain.
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Avec ce troisième livre paru en français, Michael Farris Smith est en train de devenir un auteur incontournable du roman noir. Et le mieux dans l'histoire, c'est qu'il sait se renouveler tout en gardant sa patte (et c'est loin d'être le cas de tous les romanciers américains du genre).

Après Une pluie sans fin à l'ambiance apocalyptique et Nulle part sur la terre d'une humanité déchirante, il revient avec un roman plus ramassé. Plus court, mais avec les mêmes qualités qui ont marqué les lecteurs par le passé.

L'écrivain conte un pan de vie de personnages un peu atypiques, mais totalement crédibles, d'êtres blessés par la vie. Il faut un petit peu de temps pour intégrer leurs rythmes, mais lorsque c'est fait on a le coeur qui palpite en harmonie.

Farris Smith a l'art de créer un fort attachement à des personnages pourtant loin d'être les plus sympathiques qui soient. Mais ils ont des valeurs dans leurs difficultés pour trouver leurs places, et ça change tout.

L'ambiance est sombre, le récit noir, mais il se dégage une certaine poésie dans les sentiments, par la grâce d'une écriture pleine d'humanité (traduction de l'excellent Fabrice Pointeau).

Le pays des oubliés est une histoire de rencontres, d'une en particulier. de destin, diraient certains. Avec un lien qui se tisse, inattendu et profondément touchant, comme cela avait déjà été le cas dans Nulle part sur la terre.

J'oserais parler de survivalisme sociétal, sauf que Jack Boucher (le bien nommé puisqu'il est boxeur, le titre original est « The Fighter ») surnage davantage par obligation que par choix. Mais la vie réserve des surprises, parfois même bonnes, y compris dans les pires moments. Lumière à travers la pénombre.

La manière de raconter de l'auteur est très organique, ancrée dans la terre, et pourtant limite mystique parfois. Un paradoxe qui renforce la cohérence du tout, et permet à ce récit de sortir du lot. de là à imaginer une possibilité de rédemption ? A vous de faire le cheminement pour le comprendre….

Michael Farris Smith n'est pas qu'un auteur de plus qui parle du désenchantement de l'Amérique profonde, bien au contraire. Il s'affirme comme une voix personnelle, sensible, spirituelle dans le sens premier du terme. le pays des oubliés est le genre de roman à ambiance qui prend toute sa valeur à travers ses protagonistes. Il n'est pas donné à tout le monde de dresser des portraits aussi forts.
Lien : https://gruznamur.com/2019/0..
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Le précédent livre de Michael Farris Smith m'avait déjà énormément plu, avec "Le pays des oubliés" l'auteur remet ça en mieux, en plus intense et plus puissant. Il devient l'une de mes références littéraires. Je ne vais pas attendre beaucoup plus longtemps pour me pencher sur son tout premier roman "Une pluie sans fin".

L'ambiance lourde et l'envie de connaître les personnages se fait ressentir dès le début et promet un voyage intense.

La misère et la poussière, l'abandon, les rencontres et les espoirs, les dettes, les mains tendues, la violence des poings devenus durs comme de la corne, les arnaques, la sueur, la tendresse et l'amour, font de ce livre un "Page Turner" incontournable de la littérature contemporaine américaine qui restera gravé dans ma mémoire et dont les personnages resteront gravés dans mon coeur. Une véritable aura plane au dessus de cette histoire douce et amère à la fois.

"Le pays des oubliés" est une claque, une tornade d'émotions, le portrait d'une Amérique profonde dont personne ne se soucie, Michael Farris Smith s'efforce de la mettre en lumière d'une bien belle manière. À lire absolument.

Sur le blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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J'ai suivi Michaël Farris Smith sur base de la confiance gagnée par cet auteur lors de ma lecture de « Nulle part sur la terre ». J'ai retrouvé cette écriture simple qui rend le livre très accessible. Les phrases sont en générales courtes et d'une structure grammaticale de base. Lorsqu'elles s'allongent, c'est au prix d'une utilisation, parfois répétée, de la conjonction de coordination ‘et'…Curieusement, cette technique m'avait heurtée lors de la découverte de « Nulle part sur terre». Ce choix de l'auteur me paraît cette fois plus acceptable. Je m'habitue ? Ou je réalise que cette manière d'écrire permet de faire coller le phrasé lu aux personnages rudes, entiers, peu instruits, qualificatifs qui ne sont pas synonymes de brutes, grossiers ou simplets. Loin de là.
Les personnages de Michaël Farris Smith sont des êtres oubliés du fin fond de l'Amérique, des hommes et des femmes aux caractères entiers, aux vies complexes, aux passés troubles, aux présents nébuleux, aux futurs précaires. Et tous, ils avancent sur leurs chemins au milieu de nulle part avec des repères internes cachés, des mobiles étonnants, dramatiques, parfois davantage malveillants que bienveillants, semble-t-il. Pourtant, l'auteur ne les juge jamais. Il nous donne d'en prendre connaissance… conscience, peut-être.
En lisant les pérégrinations de ces paumés de l'existence, de ces combattants à la recherche d'un à-venir meilleur, j'ai plus d'une fois pensé à l'ambiance de Bagdad café, film datant déjà mais dont la musique envoûtante m'est restée dans l'oreille. En plus sordide ici, plus en survie, les héros de Michaël Farris Smith font aussi preuve de résilience et, même hors-la-loi, ils tâchent de vivre selon des codes d'honneur qui en valent bien d'autres que nous voyons se développer dans notre société de nantis. Volonté de terminer ce qui est entamé, de garder ou retrouver une fidélité pour ceux qui, un jour, ont tendu une main, dit une parole, offert un silence compréhensif. Même perdu, écrasé, apparemment battu, garder sa dignité et se relever, tomber encore peut-être, mais vouloir encore se relever, vivre debout !
L'histoire, le cadre, les déchéances mises en exergues font de ce pays des oubliés un roman dur, triste, violent. L'auteur ne fait pas (trop) de concessions à des entourloupes permettant de finir par l'affirmation ‘Et ils vécurent heureux… » Il y a des artifices d'auteur permettant au scénario de tenir sa courbe, atteindre son paroxysme et redescendre vers une fin ouverte, bien sûr. Tout doit tenir en 250 pages. Mais, le lecteur se rend vite compte que ce n'est pas tant l'histoire, la romance de ce road movie qui compte. Bien plus intéressant est la piqûre de rappel nous invitant à ne pas oublier qu'au pays de l'oncle Trump, il n'y a pas que des buildings en or et des coffres remplis de richesses, d'aisance et de certitudes à tweeter. M.F. Smith se fait le chantre des exclus, des sans voix, des oubliés d'une Amérique de plus en plus violente et méprisable. En assurant la traduction et la publication en français, les éditions Sonatine nous invite à réaliser que la misère de ceux-là est malheureusement transposable et déjà, pour large partie, transférée dans notre vieille Europe.
Un roman qui invite donc à réfléchir sans trop vite juger. Une réussite !

Lien : https://frconstant.com/2019/..
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Déjà conquis par le précédent roman de Michael Farris SmithNulle part sur la terre »), j'ai à nouveau été emballé par sa dernière publication, « le pays des oubliés ».

J'ai beaucoup aimé le personnage de Jack, un être meurtri, abimé, à la fois moralement et (surtout) physiquement. Avoir consacré son existence à se battre à mains nues se paie à un moment donné, c'est inévitable. Jack est pris dans une course contre la montre pour empêcher la saisie de la maison de Maryann, sa mère d'adoption, mais aussi pour rembourser ses dettes auprès de la redoutable Big Momma Sweet. Car Jack n'a pas toujours fait les bons choix, c'est un euphémisme. le voici donc à la croisée des chemins, à la recherche d'une forme de rédemption. Et l'ultime combat qu'il aura à mener, ce face à face brutal, barbare, devant une foule hostile et déchainée, constituera un véritable quitte ou double…

La construction de ce roman participe également à sa réussite, les retours dans le passé nous permettant d'une part, de mieux saisir la relation entre Jack et Maryann, et son intensité, et d'autre part, de comprendre le parcours d'Annette, qui surgit dans la vie de Jack tel un ange.

« le pays des oubliés » est une formidable histoire, forte, poignante, pleine d'humanité et de noirceur. Avec une fin ouverte, qui peut certes troubler… mais après tout, à chacun d'imaginer la suite en fonction de sa sensibilité. Un coup de chapeau pour finir aux éditions Sonatine pour la très belle couverture, faisant furieusement penser aux oiseaux de nuit d'Edward Hopper.
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Le Pays des oubliés fut similaire à l'expérience ressentie à la lecture de Nulle part sur la terre mais en plus intense. Des personnages perdus, écorchés par l'âpreté de la vie, en quête non d'un "mieux" mais d'un "moins mal". Chez Michael Farris Smith, des odeurs lourdes de sueur se mêlent à la légèreté de la poussière du sol. C'est sombre, voire noir, très noir par moment, mais cela n'empêche pas ce récit d'être beau et poétique. Une excellente lecture
Merci à Babélio et Sonatines pour cette Masse Critique
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