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3,92

sur 578 notes
Entièrement d'accord avec la critique de mimipinson. de plus la qualité littéraire est exceptionnelle, un pur plaisir alors que l'histoire est glauque et fait peur ou dégoûte. Mais l'auteur fait monter les sensations et les sentiments du lecteur comme il le désire, comme il l'entend. Il y parvient à coup sûr dès lors que l'on est attentif et que l'on se laisse mener par l'auteur. J'ai beaucoup aimé son style. Je relirai du Faulkner ... c'est certain
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Après avoir lu les 50 premières pages je m'aperçut que je n'avais absolument rien retenu. J'ai donc repris depuis le début et mon incompréhension était du au fait d'avoir abordé ce livre de maniéré passive.. . En avançant dans ma lecture je me rendais compte que l'intrigue avait quelque chose d'épouvantablement malsain, le lecteur pressent que l'ombre du mal plane, et planera toujours sur les personnages du livre, cette intrigue est présente elle est là mais impalpable et le lecteur y apporte sa propre contribution en faisant appel a son imaginaire tout comme si l'on reconstituait un puzzle sans en avoir jamais vu l'image d'origine. André Malraux qui en 1933 en écrivit sa préface à la traduction dira par une phrase restée célèbre: «Sanctuaire, c'est l'intrusion de la tragédie grecque dans le roman policier.»…Et pour sa part André Gide en 1945: «J'ai pensé devenir fou d'horreur et de détresse en lisant Sanctuaire.» Et pourtant Faulkner a failli brûler ce livre s'il n'avait été déjà sous tirage. Et ce fut relativement un triomphe vu que les ventes avaient plafonné a 10 000 exemplaires en un ans, cinq fois plus que « le bruit et la fureur » du même auteur.
L'histoire se situe dans les années 30 du temps de la prohibition aux USA, corruption, alcoolisme, meurtre, viol, lynchage, etc. Tout y est.Je n'en dirais pas plus si ce n'est là qu'il s'agit d'une lecture assez compliquée et vous laisser le découvrir…
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«C'est Sanctuaire qui valut à Faulkner sa réputation d'auteur ténébreux et scandaleux. L'écrivain n'a-t-il pas tenu à inventer, selon son expression, "l'histoire la plus effroyable qu'on puisse imaginer" ? En réalité, il s'est inspiré d'un fait divers, survenu dans un night-club de la Nouvelle-Orléans : le viol d'une jeune fille avec un "objet bizarre", devenu un épi de maïs dans le roman, suivi d'une étrange séquestration. Dans un climat de violence, de bassesse et de corruption, remarquablement diffus et persistant, la jeune fille subit une sorte d'initiation au mal, à travers laquelle Faulkner livre son interrogation sur l'homme, avant de l'élargir et de la faire porter sur la société tout entière.»

"Sanctuaire", c'est l'histoire de différents parcours "manqués", ou la lente descente aux Enfers de personnage cultivant l'art du "presque"...
Après un accident de voiture, Temple et Gowan, jeunes étudiants, pas vraiment en couple, et presque bien sous tous rapports, cherchent de l'aide au près d'une maison isolée, qui se révèle être le repère d'un groupe de trafiquants d'alcool.
Seule femme au milieu d'hommes plus ou moins dangereux, dont Goodwin, son mari, amoureux mais presque infidèle, Ruby tente vainement de faire comprendre à Temple les dangers qu'elle encourt au milieu de tous ces personnages rustres, sans que celle-ci ne comprenne les risques et les violences que déchaînent peu à peu ses minauderies.
Alors que l'un d'entre eux, Tommy, est tué, Temple est enlevée par Poppeye, et commence alors pour elle le début d'une nouvelle vie. Victime d'un viol "raté", elle suivra son ravisseur, presque volontairement, de villes en villes, jusque dans une maison de passe, et finira par embrasser bon gré mal gré le visage de ce nouveau personnage qu'elle est devenue, en s'énamourant d'un autre malfrat.
Alors que Poppeye est arrêté et pendu, pour un crime que paradoxalement cette fois-ci il n'a pas commis, nous comprenons "Sanctuaire" comme définitivement le portrait d'une société en mouvement, sous ses allures figées et arides.
Si par exemple les Noirs sont toujours désignés comme les accusés idéaux d'un état corrompu, le couple que Goodwin, emprisonné à tort pour le crime de Tommy, forme avec Ruby, n'en est pas moins l'un des plus forts.
Et Ruby, l'ancienne prostituée, qui rudoie les manières polies et policées de Temple, s'avère être finalement un personnage infiniment plus fort et poétique que celui de la jeune fille.

Si aucun de ces personnages, ni aucune de ces situations, n'est pleinement entière, "Sanctuaire" n'en est pas moins un roman fort et étouffant, qui soulève une nouvelle fois le rideau des moeurs de ces états sudistes conservateurs, et cela sans aucune concession.
"Sanctuaire" n'est pas le roman de la pureté, ou de la sainteté, mais plutôt son linceul. Cette affirmation, en rien nihiliste, est celle d'une force réaliste et lucide, seulement jamais là où on l'attend, au sein d'une société pesante et asphyxiée.
Lien : http://www.madamedub.com
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Un livre parfait, d'une langue incroyablement riche et évocatrice et une scène d'anthologie : Temple Drake écoutant les pas précipités des hommes sur la galerie. Roman incontournable.
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Premier livre lu de cet auteur sud américain du début du siècle dernier. J'ai du m'accrocher pour entrer dans un univers opaque voire glauque et tragique où ses personnages vivent péniblement et marchent vers leurs destins irrémédiables.
Histoire juste esquissée du viol d'une jeune écervelée catapultée dans un repaire sordide de trafiquants d'alcool où s'entrecroisent alcooliques, dégénérés, crétins et meurtrier mutiques et inquiétants.
Viol puis jugement d'un innocent condamné à tort.
Là n'est vraiment pas le propos.
C'est plutôt la peinture noire de cette fatalité qui colle à chacun.
Ambiance oppressante.
Lu en 2006.
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Ayant souvent entendu parler de cet auteur je me devais de le lire.

J'ai donc commencé sanctuaire pleine d'entrain mais j'ai été rapidement freiné.


-- En effet une succession de multiples personnages avec une intrigue qui mets du temps à arriver, entre roman psychologique et thriller policier mon avis balance.

Je ne saurais qualifier ce livre, dans lequel je n'ai pas compris certains passages.

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Lecture commune juillet-aout 2017 Picabo river book club Grâce à une lecture commune dans un challenge, j'ai enfin lu et apprécié la lecture d'un roman de William Faulkner. Je n'en avais jamais lu et avais une sorte d' »appréhension » face à cet auteur, dont certains disent que la lecture peut s'avérer ardue !! (Merci Léa et au groupe Picabo river book club). J'ai donc lu et apprécié Sanctuaire. J'ai aimé ce texte avec une belle écriture (une sacrée traduction) et suivre ces différents personnages dans la recherche de la vérité. Une sorte de roman noir. Au fils des pages, on découvre les personnages et même si on semble perdu, l'intrigue se dévoile. J'ai beaucoup aussi apprécié les descriptions de la nature, de la ville. Avec des descriptions de la nature, de l'esprit des différents personnages on va finir par comprendre ce qui s'est ou pas déroulé cette nuit là dans la grange de cette ferme isolée. Par des chemins détournés, mais j'ai aimé être « baladée », on finit par cerner plus ou moins les principaux personnages. Même si je n'ai pas trouvé qu'il était très tendre avec les personnages féminins. Faulkner nous décrit aussi très bien l'air du temps et des images persistent à l'esprit quand on a fermé le livre, le chant du prisonnier le soir, les conversations dans les wagons de train, la femme avec son enfant. Bref, j'ai apprécié cette lecture et vais continuer ma découverte des oeuvres de cet écrivain.
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Je me suis vraiment accrochée pour terminer ce roman.
Manque de concentration ou vraie imperméabilité au style Faulkner, j'ai eu du mal à situer les personnages masculins et j'ai du faire plusieurs aller/retour dans le roman pour m'y retrouver.
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Ce livre est glauque. le plus dérangeant, c'est que je l'ai relativement aimé. Je vais vous expliquer un peu en quoi ce livre est vraiment cauchemardesque.

Popeye. Un nom à coucher dehors, quand on ne mange pas d'épinards. Une grand-mère pyromane et une mère syphilitique. Petit, Popeye s'amuse à découper vivants oiseaux et chatons. Un mec sympa, quoi.
Adulte, impuissant, il s'éclate à violer la jeune vierge Temple Drake avec un épi de maïs et à la regarder coucher avec un jeune homme, Red, qu'il tue après. Charmant. Et dire que l'on étudie ça en cours.
Mine de rien, Popeye m'a intrigué. A la fin, il est condamné à mort pour un crime qu'il n'a pas commis, ironie du sort ! Au moment où on lui met la corde au cou, la seule chose qui le perturbe, c'est qu'il soit décoiffé. "Fix my hair, Jack" sont ses derniers mots. Il enchaîne clope sur clope en prison, l'air de s'en foutre royalement. Un vrai méchant. N'oubliez pas que le thème du cours, c'est "La littérature et le mal".
Ce roman est fascinant dans la mesure où il décrit la déchéance des personnages : Temple, jeune fille à la réputation de fille facile, qui, après son viol et sa séquestration par Popeye (je ne me ferais jamais à son nom) loge dans un bordel et ne rêve que de se faire Red (qui a le même nom qu'une version de Sacha dans Pokémon, bon je me tais) "I'm on fire", si ça ne fait pas chaudasse ça ! La jeune fille bien comme il faut (bon soit, elle fait le mur pour retrouver des garçons, mais bon) devient une femme avide et alcoolique, se moquant de l'infirmité de son bourreau "You are not a man". Benbow, l'avocat idéaliste du début, prend en pitié la femme de l'homme accusé à tord du meurtre et du viol commis par Popeye et défend son époux. Quand celui-ci est reconnu coupable en huit minutes, accusé par Temple elle-même, torturé, lynché puis brûlé par la foule, et que celle-ci menace de faire subir le même traitement à son avocat, Benbow perd toute illusion.
C'est un roman glauque, peuplé d'alcooliques, de pervers, de dépravés, qui se passe dans l'Amérique des bootleggers et des bordels. Un roman violent, issu de la tradition du sud des Etats-Unis selon ma prof. A lire, ou pas.
Lien : http://well-read-kid.skyrock..
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Même si j'ai eu un peu de mal au début car je ne comprenais pas forcément où l'auteur voulait en venir, j'ai bien aimé ce roman. Il m'a suffit de poursuivre ma lecture pour comprendre tout le sens de ce qui m'échappais jusque là. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en lisant ce roman (la 4ème de couverture était un extrait et non pas un résumé), et j'ai donc été surprise de découvrir une histoire noire où la débauche est omniprésente. le climat est assez froid et l'ambiance obscure mais c'est ce qui donne à ce roman un petit plus, qui lui donne un caractère assez singulier. Il y a, ce qui est un bon point, pas mal de mystère dans ce livre. Aussi bien dans la trame que dans l'écriture en elle-même. En parlant d'écriture, celle de Faulkner est magnifique, les descriptions sont pleines de volupté.

Bref, un roman qui m'a donné envie de lire d'autres oeuvres de cet auteur, je le conseille fortement.
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