Tout d'abord, un peu de hors sujet : la préface de
Michel Pagel. Un vrai régal ! Cette préface est génialissime ! Humour, passion et amitié transpirent de cette amorce fantasque. J'ai adoré.
Venons en au fait à présent : le nouvelle intitulée «
Serpentine ».
L'atmosphère qui s'en dégage est très particulière : un salon de tatouage, des aiguilles partout, des encres « magiques », bref, vous imaginez la scène. J'ai donc eu une impression dérangeante, impressionnante et mystérieuse. Que cache ce tatoueur ? Cette encre ? Ce « Joseph » ? Des trois questions, l'auteur ne répondra que brièvement à la troisième dans les dernières phrases de la nouvelle... (je ne vais pas tout vous révéler évidemment !).
J'ai vraiment aimé le style très particulier de l'auteur. Notamment cette phrase magnifique en page 22 : « Un corps, on naît avec, mais rien n'empêche d'agir sur lui ». Cette phrase vous paraît peut-être banale en soi mais dans le contexte et dans l'état d'esprit où je me trouvais à cette lecture, elle m'a paru magique, électrique.
Un sentiment étrange m'a parcourue : une sorte de gêne comme si l'on avait pénétré un lieu tenu secret, un jardin privé, un corps intime et précieux. Une idée fabuleuse que de se dire : un tatouage peut changer ma vie. Et si c'était vrai ?
En bref : Une plume extraordinaire qui donne envie de lire ses autres nouvelles.
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