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4,01

sur 1955 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
très bon livre, bien écrit, mais vraiment très violent !
plongée au coeur de l'Afrique du Sud, triste mais belle découverte !
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J'en étais encore aux Série Noire en format poche, avec le fameux liseré jaune, je découvre un grand format, et un très bon roman. Ce polar se passe en Afrique du Sud et l'auteur, français, nous plonge dans les townships, ces ghettos hérités de l'appartheid.

Ali Neuman est le chef de la police de Cape Town. Sa mère habite encore dans un township et il voudrait bien savoir pourquoi un gamin l'a agressée. Il se retrouve aussi avec le cadavre d'un jeune blanche sur les bras qui va occasionner une enquête pleine de ramifications. La jeune fille est moins oie blanche que ses parents ne le voudraient, elle a utilisée un drogue inconnue mais hyper puissante et l'enquête va vite s'orienter vers les trafiquants des townships.

Le début est assez classique, on découvre l'histoire, les débuts de l'enquête et la personnalité des membres de l'équipe, multiraciale, comme il se doit : un baroudeur afrikaner qui s'est battu contre l'apartheid, un jeunot, blanc assez sensible qui a peur des combats, une noire experte en informatique... et Neuman n'est pas le plus simple : zoulou, fils et frère d'activistes torturés devant lui quand il était jeune, il en garde les traces dans sa tête et son corps. Vers le milieu du livre, l'histoire s'emballe, les policiers sont pris à partie lors d'un contrôle, se trouvent en difficulté et la violence arrive d'un coup, un coup de machette qui coupe une main, puis l'autre, puis le reste...

Le roman devient un vrai suspens où les bandits qui font la loi dans le township sont manipulés par des nostalgiques du passé, fascistes de la plus belle eau.

Outre le suspens, l'intérêt de ce livre est de nous plonger en Afrique du Sud, avec un vision différente, plus violente, de celles de Deon Meyer ou André Brink. Il sait nous rappeler le passé pour donner des clés et comprendre les rivalités entre Zoulous et Xhosas, les combats passés et leur impact actuel.
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Mon avis : C'est un livre très dur et très violent et certaines scénes de barbarie sont à la limite du soutenable. L'auteur nous présente l'Afrique du sud sous son plus mauvais jour : tortures, assassinats, corruptions, drogues. L'argent est le nerf de la guerre.
Après avoir vu immolé son frère et son père sous ses yeux, Ali intègre la police en tant que chef de la police criminelle mais étant noir il aura bien du mal a enquêter.
A l'approche de la coupe du monde 2010 de football, il est nécessaire de montrer au monde entier que l'afrique du sud est capable de gérer tous ses problèmes de sécurité interieure. Les premiers coupables seront les biens venus du moment qu'ils soient noirs.
Pourtant créer en 1948 et abolie en 1996 l'apartheid est toujours là mais bien cachée.
J'ai beaucoup aimé ce livre même si j'ai mis plus d'une semaine pour le lire.

Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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Après le "plus blanc que blanc" de Coluche, Férey invente le "plus noir que noir".
Polar d'une violence inouïe, ambiance totalement désenchantée, contexte mortifère, histoire glauque, atmosphère sordide.
Après les deux magnifiques "Haka" et "Utu" qui, déjà atteignaient des sommets de violence, Férey enfonce le clou... très profond...
Pas une once de lumière dans cette oeuvre qui dépeint une Afrique du Sud d'une brutalité ahurissante, à faire fuir le touriste le plus inconscient.
Comme avec ses précédents romans, les "héros" sont écorchés vifs. Ce qui est neuf, c'est cette histoire ancrée dans l'actualité.
Le style de Férey évolue également, moins lyrique, mais toujours plus désabusé.
Que cela ne vous empêche pas de vous plonger corps et âme dans cette histoire émotionnellement forte, qui risque de vous hanter la dernière page tournée.
Un écrivain à part dans la production actuelle.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Découverte de Caryl Ferey pour moi et quelle découverte. Il y a longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant "pris aux tripes"...
Découverte de l'Afrique du Sud (l'auteur connait son sujet sur le bout des doigts) dans ce qu'elle a de sordide avec ses particularités et ses contradictions.
Ali Neuman, dont l'enfance a été marquée par un drame insoutenable, avance comme il peut dans la vie entre son boulot de flic hors normes et les moments privilégiés qu'il passe avec sa mère (seule famille qui lui reste), personnage haut en couleurs, hors du commun et profondément attachante.
Le massacre de Nicole, jeune fille blanche, va l'entraîner dans une enquête pour le moins glauque.

Certaines scènes, comme la fin de la première partie, sont à la limite du supportable. La deuxième partie n'est que violences et horreur et jusqu'à la fin, on ne fait que se rapprocher encore et toujours de l'Enfer...
Zulu est un polar d'une noirceur absolue comme j'en ai rarement lu. C'est terrible, bouleversant mais extrêmement bien ficelé et je n'ai eu de cesse de le terminer en luttant pour ne pas m'endormir...
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Fatigants ces auteurs sans véritable surprise...
Caryl Férey en fait désormais pleinement partie...
Deux claques avec Haka et Utu plus tard , je voulais vérifier si l'adage «  jamais deux sans trois « était à meme de marquer , une fois encore , cette peau si délicate élevée à la maïzena et au saindoux...Blam , Férey récidive magistralement avec ce nouveau thriller inter-ethnique et vous plaque sans coup féreyre - désolé - au pays des springboks !

Les pompes funebres Costa Croisieres sont heureuses de vous accueillir à bord de leur fier et majestueux navire étalon : le ploufplouf 2e du nom!
Au programme , une Afrique du Sud post-apartheid totalement gangrénée par la violence , la drogue et le sida ! Si les conflits interraciaux perdurent , le berceau de l'humanité semble devoir s'autodétruire à petit feu , fortement aidé en cela par ces nouveaux fléaux tout aussi ravageurs...
Ali Neuman eut , ce que l'on peut légitimement appelé , une enfance difficile . Ce fils de zoulou qui vit , tout jeune , son pere pendu et son frère ainé brulé par les milices de l'Inkatha , fut élevé dans le souvenir douloureux d'une violence maladive hors norme . Désormais promu chef de la police de Cape Town , ce dernier balade sa grande carcasse musculeuse et son cortège de démons intérieurs sur les affaires les plus sordides du coin...
Et d'affaire morbide , il en est justement question à la découverte d'un premier puis d'un second corps massacré  ! Les victimes , deux jeunes blanches de bonne famille adeptes de la drogue plus que de raison . Une nouvelle came dévastatrice semble sur le point d'éradiquer la totalité de cette jeunesse dorée en mal de sensations fortes .

Férey possède sans nul doute ce don si précieux d'amalgamer l'histoire passée et présente d'un pays , de l'intégrer à un polar d'une rare noirceur et de vous le recracher au visage sans pour autant que cela vous dégoute ! L'effet serait même plutôt inverse tant les pages défilent à la vitesse d'un demi de mêlée au galop !
Férey ne fait jamais dans la complaisance mais roule à l'authentique sans jamais verser dans le voyeurisme et l'ostentatoire ! Alors oui , c'est très cru . Ça suinte la misère et le désespoir à chaque page , ça transpire la corruption à tous les étages mais le réalisme historique est à ce prix .
Point très appréciable , ce sentiment prégnant que l'auteur à bossé son sujet ! Grand voyageur dans l'âme , Férey se documente parfaitement pour vous immerger violemment dans ces townships susceptibles de ne charrier que douleur , désespoir et mort .
Des personnages intéressants et fouillés trimbalant leur contingent d'emmerdes et de fantômes , le tout au service d'une histoire racée et nerveuse ou la patte sans concession de l'auteur fait une nouvelle fois merveille ! Associée à cela la description alarmante d'un continent à la dérive que rien ne semble pouvoir endiguer et vous obtenez la confirmation que ce Férey s'affirme décidément comme une pointure incontournable du polar français !

Zulu , y es-tu ? Oh que oui mon enfant...
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Certes un très bon polar, bien noir. Mais l'engagement "politique" de l'auteur et l'éternelle théorie du complot alourdissent inutilement ce roman.
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Une lecture choc ! C'est violent et sombre, on est souvent au bord de la nausée, mais c'est haletant et à aucun moment on ne s'ennuie. A force de lire des polars, on s'habitue à tout et on est presque blasé... celui-ci nous réveille. L'ambiance de cette Afrique du Sud en ébulition et les personnages encore marqués par l'apartheid, tout contribue à faire de ce roman un livre que l'on n'oublie pas de sitôt.
Alors oui, il est peut-être à déconseiller aux âmes sensibles, mais j'en fais partie et je n'ai pas été déçue.
Un roman à découvrir, car il n'est pas si facile de trouver un polar aussi singulier, tant par le style de l'auteur que par le sujet abordé.
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Zulu nous plonge dans ce que l'Afrique du Sud a de plus sombre et de plus terrifiant : une violence inouie, des hommes sans foi ni loi, n'ayant peur d'aucune exaction.
Ali est un mort vivant suite à ce qu'il a vécu enfant. A l'inverse Epkeen est plus un écorché vif, dégouté du système dans lequel il vit. L'enquete sur les meurtres de deux filles de riches blancs les mènent beaucoup plus loin qu'ils ne l'auraient cru. Au délà de la recherche des criminels, l'auteur nous confronte à la triste réalité des townships, du sida, des enfants violés, démembrés, assassinés sans vergogne, des viols, de la situation épouvantable des femmes dans des milieux dont l'espérance de vie ne dépassera pas 45 ans (selon l'auteur) dans les années qui viennent. Certes l'apartheid n'est plus officiellement. Mais on peut se demander avec l'auteur si le problème n'a pas juste changé de nom; la misère est partout présente, et son flot de conséquences plus sordides les unes que les autres.

L'auteur a une écriture qui nous prend et ne nous lache plus, meme s'il nous confronte à une sorte de témoignage derrière l'histoire, celle d'un peuple encore cruellement blessé par l'histoire et qui n'arrive pas à se relever. Un livre très dur mais que j'ai beaucoup aimé (sans en faire un coup de coeur) mais qui m'incite fortement à découvrir Utu!
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Un polar d'une violence inouie qui vous embarque des les premières pages et ne vous lache plus. Difficile de dévoiler l'histoire de peur de vous gacher votre plaisir. Vous trouverez sans ordre pré établie : un pays ( l'Afrique du Sud post apartheid) gangréné par la violence, le sida (premier pays africain démocratique en nombre de malades) la misère, la drogue , une double enquête haletante extraordinairement mené par la maestria de Ferey ... Ferey justement qui vous secoue, vous trouble, vous fait plonger dans la noirceur la plus totale. Polar bien sur, mais aussi roman politique, social d'un réalisme saisissant. Ferey est considéré comme le plus doué de sa génération, on sait maintenant pourquoi. Accrochez vous, le voyage va au delà de notre imaginaire.
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