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sur 554 notes
Tout commence par une visite de l'auteur, Jim Fergus, à sa grand-mère Renée. Il en dresse un portrait pas très sympathique et autant dire que je n'étais pas pressée de la connaître plus amplement.
Ensuite, Jim Fergus nous narre la vie de Renée : un papa gentil, une mère dont l'amant n'est autre que le frère de son mari, un oncle violent qui aime les jeunes filles... Tout au long de sa vie, Renée va déménager à divers endroits du monde. Elle se mariera 3 fois, aura 2 enfants dont Marie-Blanche.
Cette dernière est la mère de l'auteur. Et comme sa mère, elle voyagera aux 4 coins du monde. Et comme sa mère, elle ne saura pas vraiment ce qu'est l'amour maternel.
Dans cette quête, Jim Fergus cherche à en savoir davantage sur ses origines et ses racines. Il n'apprendra que très tardivement les réelles raisons de la mort de sa maman.
Le récit est plutôt bien structuré. Les chapitres sont courts, l'écriture est fluide et agréable à lire.
Et même si tout est essentiel pour l'histoire, j'ai trouvé le roman un peu trop long. J'ai stagné à certains moments. Il m'était difficile d'avancer dans la lecture, à cause de cette impression de redondance.
Marie-Blanche reste une belle saga familiale, sans que cela soit un coup de coeur comme mille femmes blanches, un autre livre de Jim Fergus. .
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Quelle saga mais quelle saga! Ce fut vraiment un plaisir de lire cette biographie romancée de deux femmes, mère et fille, qui en ont vécu des choses!

Nous démarrons d'abord avec Renée, de sa naissance à son troisième mariage, en passant par son enfance, son adolescence pendant la 1ère guerre mondiale, son premier mariage, ses enfants, son second mariage, ses divorces. Et là je le dis, mais quelle femme! Elle était vraiment en avance sur son temps. L'auteur qui est également son petit fils commence le livre en lui rendant visite sur ses dernières années de sa vie et lui dit tout ce qu'il pense d'elle. A savoir, des choses vraiment pas gentilles! En partant sur les pas de Renée, je ne la déteste pas. J'aurais certainement eu du mal à la supporter si j'avais été un membre de sa famille, mais c'est grâce à ce caractère qu'elle a réussi à s'en sortir dans la France puritaine pleine de morale chrétienne de l'époque.

Ensuite on suit la vie de Marie Blanche, la fille de Renée et mère de l'auteur. En lisant la quatrième de couverture, je pensais que je m'attacherais à ce personnage plus qu'à Renée mais en fait pas du tout. Cette femme n'a pas eu un caractère assez fort pour s'opposer à cette mère dirigiste et n'a trouvé que l'alcool pour l'em*****. Je trouve cette attitude assez lâche, d'autant plus qu'elle est née dans un milieu privilégié avec la possibilité de faire ce dont elle voulait dans sa vie. C'est dommage de se gâcher sa vie ainsi que celle de ces proches comme à mi le faire Marie Blanche. La deuxième partie consacrée à la mère de l'auteur m'a donc un peu moins passionnée.

Je recommande la lecture de cette saga familiale si vous aimez le genre, si vous aimez l'histoire et pour l'écriture de cet auteur. Cette lecture m'a donné envie de lire d'autres de ses ouvrages qui me faisaient déjà de l'oeil il fut un temps mais dont l'épaisseur me décourageait un peu. Je remercie encore Babelio et masse critique de m'avoir permis de découvrir ce livre. Une très bonne pioche :)
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Après la trilogie Mille femmes blanches, Jim Fergus est présent dans la rentrée littéraire étrangère 2021 un pavé (616 pages ! ) intitulé Marie Blanche, Au fil de la vie. Il ne s'agit pas vraiment d'un nouveau titre car Marie Blanche a été publiée il y a 10 ans. Il s'agit d'une nouvelle version, revue, enrichie et illustrée d'une fresque familiale à travers un siècle et trois continents.

Le pitch :

1995, région des Grands Lacs. Jim Fergus rend visite à sa grand-mère, Renée, 96 ans. Fille d'aristocrates français désargentés, mariée trois fois, celle-ci a connu un destin hors du commun qui l'a menée de son petit village natal de la région de Senlis jusqu'aux États-Unis, en passant par les sables de l'Égypte.

D'un caractère entier, froide et tyrannique, elle a brisé la vie de sa famille, en particulier celle de sa propre fille, Marie-Blanche, la mère de Jim.

Pour essayer de comprendre cette femme, et peut-être de lui pardonner, l'écrivain va tenter de retracer son parcours. Puis celui de Marie-Blanche, dont la vie a commencé comme un conte de fées avant de prendre des allures de tragédie.

A lire :

Si vous aimez les grandes sagas familiales et les portraits de femme !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un roman relatant le thème de la pédophilie, de la lâche complicité parentale et d'un l'héritage traumatique sur une enfant.
Renée épie les ébats amoureux de sa mère et de son oncle dans le salon de la propriété. Mineure, cette adolescente perçoit la perversité de l'infidélité et les rapports au sexe. Petite voyeuse des scènes sexuelles, elle jalouse sa mère, envie ce membre exhibé. Cette famille ruinée, accepte de vendre leur fille de 12 ans à cet oncle pédophile, en échange d'argent, d'éponger leurs dettes, de continuer leurs conforts de petits aristocrates écoeurants.
Cet oncle jaloux, possessif, violent, aime sa proie, la maltraite, la force, l'habille et se la marie de force etc.…Nous sommes dans une situation de dominant dominé. Renée, de statut de victime, devient bientôt femme, consciente de sa beauté et du désir des hommes qui la courtisent. Elle s'enivre rapidement de son pouvoir de séduction et résiste peu à peu à cet oncle riche et puissant.

L'histoire nous relate, cette première folie incestueuse, abandonnée par ses proches, pour évoluer dans le temps vers plusieurs mariages où seuls l'ambition, l'argent, le pouvoir sur l'autre comptent. Renée, ne subit pas forcément cette atteinte à son identité. Elle semble s'enivrer de cette perversité, semble apprécier cette mise en idolâtrie. Au sommet de son art, son caractère est froid, calculateur, mensonger, perfide. Les actes immoraux changent-ils le caractère d'une enfant ?

Marie Blanche, fille unique de Renée hérite insciemment de toutes ces blessures narcissiques de sa mère. Rejetée, humiliée, éduquée dans le malsain et les non-dits, elle se sent détestée, manipulée et finit dans l'alcool et la dépression. Son séjour en psychiatrie est une conséquence de cette saga familiale.
L'écriture est simple, le décor est celui du XX siècle, à travers la grande bourgeoisie, les colonies, les voyages, les convenances hypocrites de l'aristocratie internationales. Plus de 600 pages, pour décrire les coulisses d'une société où la bassesse humaine gouverne le sens de l'histoire.
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Alors que sa mère, Marie-Blanche, s'est suicidée il y a des années, Jim Fergus revient sur sa vie, et sur celle de sa grand-mère, Renée, une femme sans amour, autoritaire et ambitieuse. Il se met en alternance dans la peau des deux femmes pour faire revivre leur enfance et leur adolescence, et comprendre la tragédie familiale. L'auteur fait preuve d'une grande empathie pour se mettre à la place des deux femmes. Leur histoire se répond, chapitre par chapitre. Si cela rend parfois difficile le repérage dans le temps, ça reste un procédé qui rythme bien le roman.

J'ai beaucoup aimé le début du récit, mais quelques approximations de lieu et de description de la population des Monts d'Arrée du début du XXe siècle m'ont fait prendre du recul et moins apprécier la fin.
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Jim Fergus nous livre une histoire familiale terriblement hors du commun (un peu romancé mais pas trop …)
Celle de son arrière grand-oncle Gabriel (toxique et dénaturé), frère de son arrière grand-père maternel et français, le comte Maurice de Fontarce (également grand coureur de jupons).
Celle de sa grand-mère Renée, fille illégitime dudit comte et d'une gourgandine.
Celle de son grand-père Guy de Brotonne, humilié et trahi, d'une nature froide et colérique.
Celle de sa mère Marie-Blanche, qui elle-même privée de l'amour d'une mère sans coeur et brisée par des parents qui se détestent, meurt prématurément, alors que l'auteur n'a que seize ans.
Le contexte : non content de “courtiser” (le mot est faible …) la femme de son frère Maurice, Gabriel séduira Renée, la fille adolescente de ce dernier et poussera le cynisme jusqu'à vouloir l'adopter afin de pouvoir abuser d'elle en toute tranquillité … Faisant de la belle-fille et de la belle-mère deux rivales qui se haïssent et de la plus jeune une handicapée du coeur …
Un roman écrit sans concession, sans langue de bois (de voyages en scandales, de l'horreur de l'inceste à l'alcoolisme, en passant par la dépression et les nombreuses névroses liées à des enfances traumatisées - sur trois générations) Une confession écrite avec beaucoup de sensibilité, on peut même dire carrément “avec les tripes”, tant l'émotion est palpable à chaque instant !
Incontestablement son récit le plus intimiste et celui qui a ma préférence ! Un IMMENSE coup de coeur !
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Marie Blanche. Ce nom, si vous avez lu "Mille femmes blanches" avant d'ouvrir ce livre, ne vous est peut-être pas inconnu. Dans le premier tome de sa saga indienne, Jim Fergus fait apparaître furtivement ce personnage au fil de son histoire. Elle ne prend pas une place importante, elle est simplement là. Il la décrit comme étant une petite française assez discrète.
Mais qui est "Marie Blanche" alors ? s'il s'agit en effet d'une française, elle n'a rien à voir avec les Cheyennes ! Son apparition dans "Mille Femmes Blanches" est je pense, un simple clin d'oeil , un bout de l'auteur caché dans son oeuvre.

Parce que oui, en réalité, Marie Blanche est la propre mère de l'auteur, et le livre qui porte son nom est une tentative de Jim Fergus de dresser le portrait de sa famille (tout en prenant dit-il, quelques libertés sur certains faits).

Et Ô quelle famille ! Plus dysfonctionnelle, tu meurs !

Au début du livre, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre... Mais je n'ai pas été déçue. Ce livre, véritable "page turner" se lit comme une saga familiale. En explorant les différentes branches de son arbre généalogique, Jim Fergus dresse le portrait d'une famille, qui de génération en génération s'inflige et répète les mêmes traumatismes... ou presque.
Pour les initiés à la psychogénéalogie (ou psychanalyse transgénérationnelle), ce livre est un parfait cas clinique d'une famille qui se bouffe la vie de génération en génération avec des "fantômes familiaux (si chers à Bruno Clavier)" qui perdurent grâce au silence et continuent à traumatiser les descendants de la lignée.

On peut imaginer qu'avec "Marie Blanche", Jim Fergus vient peut-être "réparer" l'histoire familiale en la mettant à la lumière crue du jour, venant ainsi briser d'un cou sec l'image de la "famille parfaite" qu'elle souhaitait se donner.

En bref, c'est un livre un peu différent, assez intime, où l'auteur nous explique d'où il vient à travers l'histoire des femmes de sa vie.
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enfin réussi à terminer cette lecture... sentiments partagés... j'ai eu du mal au début à m'y retrouver entre les chapitres "Renée" et "Marie-Blanche". Renée est un personnage épouvantable, merci maman! Marie-Blanche m'a fait peine, et là encore, merci maman! quel gâchis... je ne sais pas quelle est la part du roman dans cette histoire personnelle, et finalement il vaut peut-être mieux? beaucoup d'égoïsme chez nombre des acteurs de cette tragédie.
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Quel héritage! On ne s'imagine pas, en commençant ce livre, quelles femmes exceptionnelles et terribles on va découvrir.
Parfois difficile de se remettre dans la bonne époque, entre la mère, les retours sur la grand-mère, sur l'arrière-grand-mère, on s'y perd un peu.
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Il y a eu Mille femmes blanches pour lequel Jim Fergus nous conte une histoire à partir d'un fait réel.

Marie Blanche, roman, part également de faits réels, mais personnels et familiaux. Renée, et Marie- Blanche, respectivement mère et filles, grand-mère et mère de l'auteur sont ici les héroïnes d'une histoire familiale mouvementée, aux multiples facettes ; deux héroïnes qui portent chacune leur part d'ombre et dont le destin, à y regarder de plus près n'a rien d'enviable. Si Jim Fergus, s'attache à romancer, au sens narratif du terme, un part de lui-même, il semble également vouloir dénoncer les us et coutumes d'une certaine aristocratie de l'époque. Souvent, dans ces milieux -là, quand on grattait un peu la couche de vernis dont les générations successives s'enduisaient (comme on endossait une carapace pour se protéger et impressionner son monde), la sous-couche s'avérait infiniment moins reluisante.

La construction particulière de ce roman, permet au lecteur de souffler un peu au milieu des turpitudes qui semblent se transmettre dans cette famille. Elle donne également un certain allant pardonnant les quelques longueurs et détails intimes que j'ai souvent trouvés inutiles et sur lesquels l'auteur insistait un peu trop à mon goût.

Il n'empêche que ce livre est plaisant à bien des égards ; qu'il offre une belle parenthèse lorsque l'on s'y plonge. Il n'a pas à mon sens la profondeur, ni le souffle épique de Mille femmes blanches, mais il confirme les talents de conteur de son auteur.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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