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3,64

sur 551 notes
L'auteur nous raconte l'histoire de sa famille, plus particulièrement celle de sa mère et de sa grand-mère tout au long d'un siècle.
Marie-Blanche, la mère de l'auteur est sous la coupe de Renée, la grand-mère de Jim Fergus.
Renée a une très forte personnalité et cela se ressent tout au long du récit. Elle manipule les gens qui l'entoure afin de les faire culpabiliser et de parvenir à ses fins. Rien, ni personne n'est assez bien pour elle.
Ainsi Marie-Blanche ne se sentira pas épauler, ni aimer pendant sa jeunesse par sa mère.
Le caractère de Renée est-il dû à ses relations avec son oncle Gabriel ?
Marie-Blanche subira la dureté de sa mère et se consolera autrement. Malgré un mariage d'amour, un événement dans sa vie fera tout basculer.
Renée est d'origine française d'où le fait que l'auteur s'exprime très bien dans notre langue. Ce livre est une nouvelle édition par rapport au livre paru dix ans plutôt. L'auteur y a rajouté des photos qu'il a récupéré depuis de cousins français et dont il a remanié le texte.
J'aime beaucoup les sagas familiales et celle-ci ne fait pas exception. L'auteur nous immerge au coeur de sa famille et nous fait partager ses impressions.
Merci beaucoup au Picabo River book club et aux Éditions le cherche midi de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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Avec Marie Blanche, ce sont les destins de Renée sa grand mère, une femme forte et dure et celui de Marie Blanche, la fille de cette dernière que Jim Fergus nous fait découvrir. le récit est construit en alternant le passé des deux femmes pour suivre leur évolution et comprendre les évènements qui vont sceller la personnalité de chacune. René, issue d'une famille de petite noblesse, née en 1899 et bien que représentant une éducation grand siècle, va devoir faire preuve de résilience face aux mensonges des adultes, de leur comportement pervers auxquels elle va s'adapter jusqu'à devenir elle-même manipulatrice et narcissique. Marie Blanche sa fille, peu désirée va quant à elle faire les frais de la personnalité écrasante de sa mère ne trouvant jamais la force de s'affirmer, se contentant d'essayer d'exister mais sans jamais s'épanouir réellement pour finir par se perdre dans l'alcool.
J'ai beaucoup apprécié ce récit de Jim Fergus, même si les évènements concernant la vie de Renée peuvent paraître choquants , ils permettent de comprendre la personnalité sulfureuse et dominatrice de Renée le choix du récit en alternant les deux vies rend quelquefois la compréhension difficile à suivre tant les vies de chacune sont denses, mais ce bémol mis à part, j'ai retrouvé le souffle épique de Mille Femmes blanches : Les Carnets de May Dodd et après La Fille sauvage, Jim Fergus confirme son grand talent de conteur.



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Dix ans après sa parution, Marie-Blanche fait son retour en librairie dans une nouvelle édition modifiée et enrichie.
Ce roman biographique de plus de 700 pages (ne soyez pas effrayé, il se lit facilement, et en plus il y a des photos) nous parle de deux femmes.
Qui sont-elles pour que l'auteur ait choisi de nous en raconter l'histoire ?
Marie-Blanche, qui donne le titre à ce roman, est la mère de l'auteur, Jim Fergus. Renée,  qui aurait pu tout aussi bien avoir le rôle-titre, est sa grand-mère.
Deux femmes, deux destins aux étranges similitudes qui les conduisent de France aux États-Unis.
Les chiens ne font pas des chats, dit le proverbe, les deux protagonistes de ce livre en sont la parfaite illustration.
Renée, enfant à la curiosité excessive va le payer cher.
Elle voit des choses qu'une enfant de son âge ne devrait pas découvrir.
Ça lui donne des envies qui lui feront commettre des erreurs.
Des mauvais choix qui la poursuivront toute sa vie.
Aimer la mauvaise personne va la mener dans un piège infernal qui tracera sa destinée.
Et quand, à son tour, elle deviendra mère...
Marie-Blanche aura un destin tout aussi bouleversant.
Séparée de son père et son frère dès l'enfance, elle subira les décisions d'une mère castratrice, froide et tyrannique,  jusqu'à ce qu'à son tour et secrètement, elle quitte le foyer dans lequel elle se sent prisonnière.
Comme Renée,  Marie-Blanche multipliera les rencontres, comme elle, les mariages, les séparations, comme elle, elle aura des enfants, comme elle, elle ne saura pas donner d'amour.
Et puis un jour, un drame.
Est-ce cet événement qui conduira Marie-Blanche vers une fin tragique ?
Ou est-ce une prise de conscience, d'une vie ratée, d'occasions manquées ?
Jim Fergus remonte le temps.
Grâce à des témoignages, des photos et divers documents qu'on lui a transmis tardivement, il cherche à comprendre qui étaient ces deux femmes, deux énigmes dans sa vie d'homme.
Il trace leur portrait avec les éléments qu'il a récupérés au fil des ans.
Sans empathie, sans complaisance mais sans les condamner non plus.
Deux vies hors du commun.
L'une, fille d'aristocrate (du moins c'est comme cela qu'on l'a présenté pendant longtemps à l'auteur), qui ne rêve que de gloire, de reconnaissance et de richesse et qui ne sait pas aimer.
L'autre, à qui tout pourrait sourire, mais qui fait les mauvais choix, les mauvaises rencontres, et qui va se perdre dans les excès.
L'une qui mourra très vieille, l'autre beaucoup trop jeune.
Deux femmes qui n'ont pas su aimer, qui n'ont pas su s'aimer.
Mêlant avec talent, le romanesque et la biographie, Jim Fergus nous livre là, un roman personnel et émouvant.




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Vues de l'extérieur, ces familles riches et célèbres, d'aristocrates et d'industriels feraient presque envie au commun des mortels.
Avec Jim Fergus, nous partons à la découverte de leurs secrets, de leurs folies et turpitudes. A partir du personnage de Marie Blanche, sa mère, il remonte le fil d'une histoire sur trois générations de femmes : Marie Blanche, sa mère Renée livrée à un oncle pervers et sa grand-mère Henriette, frustrée et victime d'un mariage arrangé.
Ce roman où il est question de compromis misérables, de soumission face à des manipulateurs odieux et tout-puissants, d'alcoolisme mondain est habilement orchestré.
Pour illustrer l'ambiance : " Renée se rendit vite compte que, les êtres humains étant des créatures imparfaites, capables de toutes les vanités et de toutes les tromperies, il ne fallait jamais trop en attendre, ni sous-estimer leurs capacités de nuisance". Quel constat amer pour démarrer dans la vie.
J'ai été captivée de la première à la dernière page par ce récit terrifiant et passionnant d'une folie collective familiale, dont Marie Blanche m'apparait comme la victime expiatoire.
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Ouf... rarement le climat d'un livre ne m'est apparu si pesant !
Jim Fergus raconte dans ce récit biographique la longue descente en enfer de sa mère Marie Blanche, alcoolique dépressive, mal-aimée d'une mère rigide elle-même abîmée par la maltraitance d'une famille
dis-fonctionnante, et d'un oncle incestueux. Il s'agit d'un récit biographique et on a parfois du mal à imaginer que toutes ces horreurs puissent être vraies... les différents décors historiques successifs sont vraiment bien décrits, de l'ambiance coloniale des plantations algériennes aux splendeurs décadentes de l'aristocratie française en passant par la vie dans l'Amerique des années 40; le récit est prenant, rythmé, émouvant. On ne s'ennuie pas une seconde (pourtant c'est un beau pavé !)
Mais j'avoue avoir eu hâte de terminer ce livre, tant l'atmosphère malsaine de l'enfance de Renée m'a mise mal à l'aise. C'est là toute l'ambiguïté de ce livre : il met le lecteur en position difficile, à la fois un peu voyeur dans son envie de comprendre et en même temps spectateur impuissant de ces deux vies gâchées.
Une belle lecture, prenante que je déconseille aux âmes sensibles mais qui fera le bonheur des amateurs de drames familiaux sur fond historique.
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Dans la famille de Jim Fergus, nous allons donc découvrir le portrait de Renée, la grand-mère ainsi que celui de Marie Blanche, la mère: le fameux roman chorale retraçant les péripéties de ses ascendantes dans l'arbre généalogique familial.
Pas facile d'écrire sa propre saga familiale sans altérer les signes du destin et d'y laisser un oeil indulgent face à ces deux portraits de femmes.
Amours, adultères, inceste, trahisons, vengeance et les enfants trinquent,  toujours les mêmes ingrédients pour une saga me direz-vous...ça va de soi.
Des femmes qui n'ont pas su ou pu remplir leur rôle totalement dans leur propre vie et qui n'ont pas non plus aimé ni éduqué leurs propres enfants, manque d'amour, aspect matériel très développé, cupidité, orgueil démesuré, l' image de la Haute société à conserver mais quelle tromperie!
Entre l'être et le paraître, c'est là où il faut faire une différence et c'est dans ce livre qu'on voit le talent de J.Fergus qui le retranscrit avec beaucoup d'humilité et sans jugement. Nous ne sommes malheureusement pas responsables des vies tumultueuses menées par nos proches.
Un bon moment de lecture malgré quelques longueurs aux 2/3 de cette lecture.
Mais l'écriture de Jim Fergus est très fluide et pleine de compassion ce qui en fait une bonne oeuvre.
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C'est une saga... Mais il s'agit là des histoires romancées de la grand-mère ( Renée) et de la mère (Marie-Blanche) de l'auteur, Jim Fergus. C'est aussi l'histoire de la dégringolade psychologique d'une fille de "bonne famille" qui sombre dans l'alcool et la dépression. Les chapitres se succèdent, on découvre tour à tour la vie de Renée, et de Marie-Blanche, menées par l'argent, l'amour charnel, le paraître...Il reste enfin un arrière goût de folie, de désamour dans ce gros livre que j'ai beaucoup aimé lire.
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Jimmy Fergus donne une visite à sa grand-mère Renée, mère de Marie-Blanche. Il a du mal à s'exprimer avec elle. Elle représente toute la domination et la méchanceté qu'il a pu découvrir envers sa mère d'abord et l'indifférence ensuite pour lui. Nous découvrons trois générations de femmes.
Renée est d'abord mal intégrée dans sa famille parce qu'elle n'est que le fruit du pécher de son père. Son père n'est pas souvent là et elle souffre de ne pas être acceptée et aimée de sa mère adoptive. Futée elle va très vite apprendre à espionner et connaitre les moeurs des adultes qui l'entourent. Elle apprend sa naissance, puis à retourner la méchanceté de sa mère envers elle en sa faveur. Grandissant elle ne sera que l'enfant du vice pour les autres. Elle ne sort alors pas de ce cercle dans lequel on la place. Elle va en user pour manipuler et dominer les gens, obtenir ce qu'elle désire. le monde doit tourner en sa faveur. Elle ne sera pas aimée comme une petite fille, on la traitera comme un objet de luxe toutefois et elle ne saura pas aimer ensuite. Elle ne conçoit la vie que comme une utilité. C'est par utilité qu'elle fera un enfant avec un homme qu'on lui attribuera et qu'elle n'aimera pas. Fille de riche, servie par des servantes, éduquée par des gouvernantes, elle ne reconnaitra dans la vie que le plaisir pour elle. Elle ne saura pas vivre, encourager et aimer sa fille Marie-Blanche.
On découvre de façon alternée (et perturbante) la vie de Marie-Blanche et celle de Renée. J'ai été surprise par la vie de Renée et je n'ai fait que plaindre ses aventures. Un bon pavé, à lire avec plaisir. On comprend mieux comment des personnes peuvent être déjà dès leur naissance dans un sillage bien difficile, même dans un écrin doré.
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J'avais eu le plaisir de rencontrer Jim Fergus lors de ses venues en France pour les deux derniers volets de sa saga Mille Femmes Blanches. J'avais été totalement bluffée par sa maîtrise du français....Avec ce livre, je comprends mieux d'où lui vient cet attrait pour notre pays....
Jim Fergus livre ici une version romancée de la branche maternelle de sa famille. Marie-Blanche, c'est sa mère. Une femme au destin tragique. Mais avant elle, il y a Renée, sa mère et grand-mère de Jim Fergus. Renée nait dans une famille aristocratique à la fin des années 1800. Peu aimée par sa mère, elle va surtout trouver sa place entre son père et son oncle Gabriel, oncle dépravé, qui ne verra en elle qu'une maîtresse potentielle...J'avoue avoir été sidérée par les liens entre Renée, son père et son oncle. Après la guerre, elle fait le choix d'épouser un homme qui la lie à son milieu, mais sans aucun amour. C'est de lui que naitront ses deux enfants, Marie-Blanche et Toto...Elle le reprochera suffisamment à Marie-Blanche...Puis suivent deux mariages, un d'amour et un de raison, et au milieu de ça, le ballotement de sa fille d'un endroit à l'autre....
Marie-Blanche devient la narratrice principale dans la seconde moitié du livre et l'on comprend toute sa détresse et sa solitude. Elle qui semble moins forte que Renée en caractère, elle est d'autant plus touchante...
L'auteur livre ici sa fresque familiale, avec toute sa noirceur, nous fait découvrir deux femmes qui auront influencer sa vie.
Merci à Netgalley et au Cherche Midi pour cette lecture captivante.
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Jim Fergus évoque dans ce livre sa mère, Marie-Blanche, décédée en mars 1966 (son père Bill mourra lui aussi au cours de ce même mois). Une mère alcoolique notoire, qui finira par se suicider après une énième cure de désintoxication. Mais l'auteur parle aussi  inévitablement de la propre mère de Marie-Blanche, Renée, une femme forte et tyrannique d'origine française, ayant connu un destin plutôt extraordinaire (au sens du premier terme)...

Je ressors plutôt partagé à l'issue de cette lecture. Il y a certes un certain souffle romanesque dans cette grande fresque familiale, et également des passages très émouvants, notamment autour de la mort de Billy, premier enfant des parents de Jim Fergus, mort accidentellement trois ans avant la naissance de ce dernier. J'ai aussi apprécié cette édition nouvelle et enrichie pour les différentes photos disséminées dans l'ouvrage. Pour autant, j'ai trouvé certains passages longs et excessivement romancés, regretté également quelques répétitions. Quant aux passages consacrés aux liens entre Renée et son oncle Gabriel, je les ai parfois trouvés plutôt malsains (à hauteur certes de cette monstrueuse relation incestueuse entre les deux)...

Je remercie néanmoins, en dépit de cet avis mitigé, le Picabo River Book Club et les éditions du Cherche midi, de m'avoir adressé un exemplaire de ce livre.
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